3ème année

Le temps passa très lentement mais le jour du retour à Poudlard arriva enfin. Drago savait qu'il n'aurait pas la possibilité de parler à Harry ni de passer une année heureuse mais il était tout de même satisfait d'être séparé de son père jusqu'aux vacances d'Halloween et de pouvoir voir Harry, même si c'était de loin, ou même si c'était pour l'insulter. L'important c'était de pouvoir se tenir proche de lui, peut importait comment. La présence du brun suffirait à rassurer Drago.

Lucius alla à la gare de King's Cross avec Drago. L'adulte serrait très fort le bras du jeune homme. La veille, il lui avait encore fait du mal.

Le garçon monta dans le train et alla rejoindre Vincent Crabbe, Gregory Goyle, Pansy Parkinson et Blaise Zabini qui étaient déjà tous installés dans un compartiment. Ils lui avait gardé une place, comme toujours. Ici, Drago était un prince.

- Tu as entendu la nouvelle ? demanda Goyle dès l'instant où Drago entra dans le compartiment.

- Quoi ? lança froidement Drago. Il n'aimait pas parler avec Goyle. Ni avec personne d'autre en fait. Ces camarades de classe à Serpentard étaient nettement différents de Thomas et de Rolf, ces seuls vrais amis... Et de Harry bien sur. Avec Harry il avait réussit à parler pour de vrai.

- On dit que Potter à gonflé sa tante comme un ballon. ricana Pansy Parkinson.

- Ça te fait rire ? grogna Drago.

Il faisait croire à ses amis qu'il détestait qu'on parle de Harry. Il dut réprimer un sourire. Il trouvait ce que Harry avait fait très drôle. Gonfler sa tante ! Cette femme devait l'avoir mérité ! Mais une pensé vient soudain troubler l'esprit du blond.

- Il ne s'est pas fait expulsé, au moins ? demanda Drago d'un ton plus inquiet qu'il ne l'aurait voulu.

Pendant un instant, il jurerait avoir vu Blaise et Pansy -les plus observateurs- froncer les sourcils de surprise.

- Non tu rigoles ! Dumbledore ne laisserait jamais renvoyer son chouchou. Répondit Goyle avec un pointe de dégout.

Drago commençait à mal supporter la manière dont ses amis parlaient d'Harry. Il s'en voulait d'avoir parler comme ça de lui un jour... et de devoir surement recommencer à l'insulter pendant longtemps.

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Le train arriva en gare de Poudlard. Drago se leva peniblement. Il aurait un mensonge de dire qu'il n'aimait pas se plaindre. Même s'il jouait souvent un rôle vis-à-vis de sa personnalité, il devait admettre pouvoir être méchant en exprimant honnêtement ces opinions et se plaindre constamment n'était pas désagréable.

Il fit donc exprès de pousser un soupir très exagéré pour que Goyle lui porte sa valise et ils montrèrent tous dans les diligences qui les emmenait, comme toujours, jusqu'au château.

Là, Drago aperçu Harry. Son coeur s'emballa. Il ne l'avait pas vu depuis si longtemps que sa semblait presque irréel. Il avait la folle envie de l'embrasser, de le serrer dans ces bras, ou même juste de lui parler. De n'importe quoi. De ses vacances, de sa tante-ballon ou du temps qu'il faisait. N'importe quoi tant qu'il pouvait le regarder et profiter du son de sa voie.

Mais Drago se résigna. Il n'avait plus le droit de voir Harry. C'était comme ça. Northway était finie, leur histoire aussi. Et elle ne continuait surement plus jamais. Il devait s'y faire. 

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Le temps passait vite depuis la rentrée. Drago cherchait toujours à entrer en contact avec Harry mais les seules fois où leurs regards se croisaient ils se sentaient tout les deux obligés de se provoquer.

Même si dans leurs pensées ils voulaient s'embrasser, dans les faits, aux yeux des autres, et parfois même dans leurs yeux à eux, on aurait plutôt dit qu'ils se battaient.

Drago ne savait plus quoi penser ni comment agir. Il était trop fier pour l'admette, mais il était perdu. À force d'évoluer dans le climat de haine des Serpentards et de son père il recommencerait à se laisser convaincre par des idées suprématistes. Il jonglait entre un camp et l'autre. Devait-il penser comme les mangemorts ou penser comme lui avait appris à penser ?

Il était convaincu que les nés-moldus n'étaient pas inférieurs aux sangs-purs mais il n'avait personne autour de lui qui avait la même opinion alors... peut-être que c'était lui qui était convaincu de la mauvaise chose ? Peut-être que son père ne voulait que son bien après tout ?

C'était dur de savoir qui avait raison, qui était le méchant et qui était le gentil. Il trouvait des arguments pertinents dans ses idées progressistes mais en même temps, en voyant les choses totalement dans l'autre sens, il trouvait aussi des arguments aux idées contraires. Et personne autour de lui n'était de son avis. Et Harry ne l'aimait pas.... alors pourquoi ne pas redevenir le petit con arrogant qu'il avait toujours était depuis son enfance ? Enfin, pas en faisant semblant. Etre comme ça pour de vrai. Insulter Hermione Granger en croyant pour de vrai à des mots. Se moquer des gens non pas pour faire plaisir à son père mais pour se faire plaisir à lui. C'était tellement plus facile de ne pas avoir à se battre contre la vie qu'on lui avait donné. 

Et puis, peut-être qu'à force de suivre ce qu'on attendait de lui il allait même réussir à corriger son plus gros défaut : Aimer les garçons.

Petit à petit, il renouait avec les valeurs que lui avaient enseigné les mangemorts. Il redeviennait prétentieux, égoïste, intolérant...

C'est difficile, quand on est en train de grandir, d'être en désaccord avec ce que notre entourage nous dit.

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Le jeune homme blond et ses amis se rendent à leurs premier cours de soins au créatures magiques avec Rubeus Hagrid.

Rien que d'y penser, Drago grimace. Il y a un certain nombre de personnes et de choses qu'il fait semblant de ne pas aimer -comme Harry Potter, par exemple- mais il y a aussi des personnes qu'il déteste pour de bon, et Hagrid en fait parti. Hagrid est peut être une bonne personne quand on le connait, mais Drago n'a eu qu'une seule expérience proche avec Hagrid, c'était lors de sa première année -il avait dut aller dans la foret interdite pendant une retenue- et il en avait un très mauvais souvenir.

Le serpentard descendit avec appréhension les longues marches en pierre qui traversait une partie du parc de l'école et qui menait à la cabane d'Hagrid et il pensa à ces derniers jours : Tout était de plus en plus compliqué.

Il ne savait pas où se placer vis-à-vis de l'éducation de son père. Et il ne savait pas non plus où se placer vis-à-vis de ses sentiments pour Harry. Il l'aimait, c'était sur. Quand il avait appris que ce dernier c'était évanouit durant le voyage dans le Poudlard Express il avait même ressentit une inquiétude démesurée... mais ses sentiments étaient-ils des choses terribles à refouler ou des choses merveilleuses à accepter ?

Sans s'en rendre compte, Drago était devant la cabane d'Hagrid. Il n'écouta pas le discourt que celui-ci clamait à ses nouveaux élèves. Drago se concentra plutôt sur le seul élève important qui était là : Harry.

Il était beau, il avait l'air heureux... Drago aurait tout donner pour être en train de rigoler avec lui comme Granger et Weasley le faisait. Une immense peine transperça le coeur du blond.

Harry l'avait-il déjà oublié ?

Le Serpentard ressentit le besoin de lui parler. Il voulait le voir, être avec lui... Mais il se força à ne pas y penser. Il ne pouvait pas aller discuter avec Harry, pas maintenant. Pas avec tout ce monde et tout ces élèves. Il se concentra donc sur l'horrible livre que Hagrid leurs avait fait acheter. Un livre fermé d'une ceinture qui essayait de nous mordre dès qu'on l'ouvrait. Encore une preuve de plus qui prouvait que Rubeus Hagrid n'était pas la bonne personne à faire employer dans une école.

Pendant plusieurs minutes il se répéta : "le livre, pense au livre". Mais malgré ses efforts, son esprit dérivait toujours vers le garçon brun portant l'uniforme des Gryffondors, seulement à quelques mètres de lui.

Il attendit que Hagrid soit loin et sauta sur l'occasion pour provoquer Harry. Il ne voulait pas lui faire du mal. Mais il avait besoin d'entendre sa voix, de voir ses yeux... Et comme il y avait des gens autour d'eux, le provoquer sembla être la meilleure solution.

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Drago avait agit vite et stupidement. Il le s'avait. Au cours de sa première séance de soins aux créatures magiques il avait provoqué Harry, puis provoqué un hippogriffe ce qui lui valait un bras blessé et des regards tristes de la part de Harry.

Une partie du cerveau de Drago voulait aller voir le brun, lui dire qu'il était désolé, qu'il l'aimait. Mais l'autre partie de son cerveau refusait de le faire et lui ordonnait de suivre les valeurs que lui avait inculqué son père. Le bras dans une écharpe, Drago gravit les marches de la tour d'astronomie, s'appuya contre la fenêtre et commença à réfléchir. 

Harry lui manquait, il voulait de voir, il l'aimait mais il n'avait pas le droit.

- Drago ? 

Ce dernier se retourna brutalement, sa baguette à la main. Pendant un instant, il avait cru que c'était la voix d'Harry, mais non. C'était simplement Blaise. Le blond baissa sa baguette et soupira. Pourquoi ce type le suivait-il toujours partout ? 

- Tu pleures ? S'étonna Blaise en regardant sont camarade.

- Non ! S'offensa Drago alors que des larmes ruissellaient sur ses joues. 

Blaise et Drago étaient censés être ami, mais, comme avec tout ces amis, Drago n'avait jamais eu de vraies conversations avec lui.

 -Tu sais que si ça va pas, tu peux me parler ? Dit Blaise en s'approchant du blond. 

Dans les amitiés normales, ça tombait sous le sens mais Drago fut heureux de le savoir. Pendant un moment, il songea à se confier à Blaise mais il se ravisa. Blaise ne pourrait jamais le comprendre. Il jugerai seulement, il raconterai tout à tout le monde... Mais l'idée qu'il n'était pas totalement seul lui fit du bien. 

- Merci. Marmonna le blond. Mais c'est bon, tout vas bien.

Blaise sortit de la tour pour laisser Drago seul et au moment où la porte claqua, celui-ci s'effondra au sol et pleura encore plus fort. Non. Tout n'allait pas bien. Mais il devait tenir. Parce que les choses allaient être de pire en pire et qu'il le savait.