Epilogue
Epilogue
Vendredi 18 juin 1909
Le banquet qui annonçait la fin de l'année allait bientôt commencer.
Les Poufsouffles dans leur salle commune se préparaient avec un bonheur démesuré. Mattyu Grandson était tellement heureux qu'il oubliait de tenir son rôle de préfet.
Les premières années faisaient un raffut monstre, mais ni lui, ni Myrtille CourtduHaut ne les réprimandaient.
– Norbert, avoue qu'il s'est passé quelque chose d'étrange le mois dernier, le tanna une nouvelle fois Tayor.
– Je t'assure que non, tenta de répondre le jeune garçon.
– Norby, tu mens encore plus mal que moi, gloussa Jacob en lui tapotant l'épaule avec compassion.
– Mais je vous dis que je ne peux rien dire !
– Il s'est passé quelque chose avec Leta, c'est ça ?! s'inquiéta July Marceau. Vous vous êtes embrassés sous les gradins ?
– Non !
Norbert tourna au rouge pivoine, ce qui allait particulièrement bien avec ses cheveux auburn. Tayor, rassuré, reprit la parole :
– Non il s'est passé quelque chose de bien plus important ! Morgue vous a vus, tu sais. Il aurait dû aller en colle avec la vieille Ganelpis, mais elle n'est jamais venue. Par contre, elle s'est retrouvée à l'infirmerie avec Dumbledore, Leta et toi. Il s'est forcément passé quelque chose !
– Dis-lui Norby, sinon il ne te lâchera pas, se moqua Simon Notty.
– Oui, en plus l'année est terminée, tu n'as plus rien à cacher, ajouta Kamil Londungand.
– Si vous continuez, je vais vous raconter des mensonges encore plus gros qu'un troll des montagnes, alors laissez-moi tranquille, supplia Norbert, particulièrement mal à l'aise.
C'est Gwenda Farrell, la petite timide qui lui vint à la rescousse en changeant de sujet.
– Dans les bruits de couloirs bien plus intéressants, j'ai entendu qu'il y aurait du changement l'année prochaine. Dippet a autorisé Beery et Brûlopot à monter une pièce de théâtre.
– Qui c'est Brûlopot ? questionna Maxwell avant de bâiller ouvertement.
– Oh non ! s'horrifia Katherine. C'est mon père... Il est professeur de soins aux créatures magiques. Il m'avait promis de ne pas remettre son idée sur le tapis ! Black était un directeur intelligent, il ne lui aurait jamais donné carte blanche. On est fichu !
– Il suffit de ne pas s'inscrire, proposa simplement Philibert.
– Je doute que cela soit si facile, se lamenta la jeune Brûlopot.
Mattyu et Wendy se décolèrent l'espace d'un instant pour rameuter les troupes. Il était temps de ramper hors de la salle commune !
Une fois dans les couloirs du sous-sol, Norbert sortit sa baguette et lança :
– Tergeo Vestem.
En un instant, ses habits furent défroissés et il put avancer tranquillement avec ses camarades. Comme il s'y attendait, avant de monter les escaliers en direction de la grande salle, ils se trouvèrent côte à côte avec les Serpentards. Leta, rayonnante, lui fit signe. Il le lui rendit sans attendre avec un sourire maladroit.
– Alors Myrtille, tu viens te pavaner alors que c'est mon heure de gloire ? souffla Malefoy avec dédain.
– Mon très cher Bérius, je suis heureuse de voir que tu seras présent en ce jour qui marque la réussite de ma maison.
Les deux préfets en chef se foudroyèrent du regard. Rick et Mattyu en firent de même. La rivalité entre Poufsouffle et Serpentard était loin de s'éteindre.
Norbert s'en moquait. Il était très heureux des résultats de la coupe des maisons. Et c'est avec beaucoup de fierté qu'il rentra dans la grande salle décorée en jaune, noir, vert et argent !
Deux immenses bannières étaient déployées derrière la table des professeurs. Sur l'une se trouvait un grand blaireau, sur l'autre un chatoyant serpent !
Phineas Black invita les élèves à s'asseoir tandis qu'il faisait un discours sur cette année, mais également sur la fin de sa carrière de directeur. Il semblait ému, et pour la première fois, il parut sympathique à Norbert. Presque humain.
– Cessons de parler de moi maintenant, pour parler de vous. Il est temps de décerner la coupe des Quatre Maisons. Avec beaucoup de fierté, je vous annonce que vous avez tous eu des scores exemplaires. En quatrième place, nous retrouvons Gryffondor avec 404 points. En troisième, place, Serdaigle avec 426 points et les vainqueurs ex aequo, ce qui n'arrive qu'une fois par millénaire, peut-être moins, Poufsouffle et Serpentard avec 512 points !
Les deux tables concernées laissèrent exploser leur joie ! Un tonnerre d'applaudissements résonna dans la grande salle que le directeur eut bien du mal à réguler. Puis, dans une bonne humeur générale, les élèves attaquèrent le festin.
Samedi 19 juin 1909
La valise posée à côté de lui, Norbert s'installa sur son siège. Il n'était pas seul dans sa cabine du Poudlard Express, Leta Lestrange, son amie du premier jour était là avec lui.
– Regarde, Helga et Salazar sont venus nous dire adieu ! s'exclama-t-elle en voyant par la fenêtre les deux Cynospectres chers à leur cœur.
– Ce n'est pas un adieu, c'est un au revoir. Nous reviendrons ensemble l'année prochaine.
– Ensemble, répéta Leta.
Ce mot sonnait si bien à son oreille. Pourtant, il provoquait en elle beaucoup de douleur et de tristesse. Elle avait tellement peur que cet « ensemble » ne se transforme en « seul ».
– Ils nous font un signe de leur patte ! s'esclaffa Norbert.
– Je n'ai pas pleuré quand on a dit au revoir à Méridia, mais là, je sens que ça devient dur. Et je n'aime pas pleurer, pleurer c'est pour les faibles !
C'est à ce moment qu'elle remarqua que les grands yeux de son ami étaient voilés de larmes.
Tandis que le Poudlard Express commençait sa route, Leta prit Norbert dans ses bras.
– Nous n'allons être séparés que deux mois. Deux tout petits mois. Ce n'est rien, et puis tu m'écriras ? demanda-t-elle.
– Bien sûr ! Chaque semaine au minimum tu recevras mon hibou !
– Chouette, j'ai cru que tu allais m'envoyer Josyane, pouffa Leta.
En entendant son nom, l'acromentule naine fit trembler la valise. Les clips s'ouvrirent peu après, la laissant enfin à l'air libre. Armée de ses huit pattes, elle grimpa sur les genoux de la Serpentard.
– Pas que je ne serais pas contente de te voir Josyane, mais j'ai peur que le chemin soit bien long pour toi.
– Au pire, je remontrai à dos d'hippogriffes pour t'amener ta lettre, proposa avec amusement Norbert.
– Par le caleçon de Merlin ! Mais, tu ne peux pas être Newt et proposer une telle chose !
– Je n'ai plus peur de voler maintenant.
– C'est une bonne chose, mais évite de monter sur le dos d'un hippogriffe, on ne sait jamais, maladroit comme tu es.
Leta caressa l'acromentule et son regard se perdit dans le paysage qui défilait à toute allure. Son cœur se serra. Plus l'heure avançait, plus elle se rapprochait de sa famille. Plus le temps passerait, et plus elle s'éloignerait de Norbert...
– Newt ?
– Oui, Leta ?
– On fera une promenade à dos d'hippogriffe ensemble un jour ?
– Je te le promets, certifia Norbert sans la moindre hésitation.
Leta sourit, gardant cet espoir au plus profond de son cœur, là où personne ne pourrait jamais le lui dérober.
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