Chapitre 7

Poste de l'auteure  (S.A.William) : Bonjour à tous et bonne année ! Merci de suivre cette histoire, vos commentaires et vos étoiles me motivent à continuer cette histoire en parallèle de mes romans ! Je vous embrasse. Bonne lecture ;)


Chapitre 7



Une heure après que la dernière lampe à huile fut éteinte, Norbert sortit son précieux carnet et se cacha sous sa couette. D'une main, il saisit sa baguette en Sorbier de 23 centimètres composé d'une plume de phœnix. D'un mouvement élégant du poignet, il donna un petit coup tout en murmurant « Lumos ». Aussitôt le bout de sa baguette s'illumina et lui permit de fouiller dans son carnet la formule qu'il cherchait. Josyane qui était sortie de la valise était impatiente de sortir se balader, mais avant toute chose il fallait à Norbert un sortilège capable de le rendre silencieux. Il trouva griffonné sur une des pages ce qu'il cherchait. En élève consciencieux il avait déjà regardé dans son livre des sorts et enchantements tout ce qui pouvait lui être utile. La formule qu'il prononça était facile, malgré ça, il pria de toutes ses forces pour y arriver du premier coup.

− Silencio sonuisse, murmura-t-il de nouveau.

Il ferma son carnet, le rangea dans la poche de sa cape et sortit de sous ses couvertures. Josyane sur les talons. Aucun bruit de pas ne se fit entendre sur les lattes du parquet pourtant grinçantes. Satisfait, Norbert réitéra l'opération avec la porte du dortoir.

− Silencio ostium.

Il l'ouvrit, sans un bruit et continua son trajet ainsi, dans le silence le plus total. Il réussit à se repérer dans les longs couloirs du sous-sol et retrouva même la porte qui les avait fait rentrer il y a de ça quelques heures. Derrière se trouvait une caverne comprenant les barques et la crique menant au lac. Excité par son succès il attrapa le poignet et tenta vainement de l'ouvrir. Cette dernière était fermée à clef.

Norbert ne se découragea pas. Il avait annoté cette formule quelque part dans son carnet.

− Alohomora, déclara une voix qui le fit sursauter. C'est ça que tu cherches ?

Il leva les yeux vers la personne à côté de lui. Ce n'était ni un professeur ni un élève lambda. Après un soupir de soulagement, il salua Leta.

− J'ai bien cru que mes dernières heures ici étaient arrivées, souffla-t-il. Comment as-tu su que c'était moi ?

− J'ai vu Josyane passer, et je pense que tu es le seul élève avec une Acromentule naine, expliqua-t-elle simplement. Par contre, il faudra que tu m'expliques pourquoi Newt, le sage, gentil et timide Poufsouffle ose enfreindre le règlement de Poudlard.

− Eh bien je...

− Tu voulais t'enfuir ?

− Non ! répondit-il un peu trop fort.

− Tu voulais me rejoindre ? s'amusa-t-elle à dire. Le dortoir des Serpentards se trouve par-là, il s'étend sous le lac, ce qui donne à notre salle commune une ambiance plutôt glauque.

Norbert rougit à cette remarque et Leta se mit à rire sous sa cape.

− Je te taquinais Newt, ne fais pas cette tête. Tu viens chercher des indices avec moi pour savoir ce que sont devenus les fantômes ?

L'idée intéressa Norbert. Il pesa le pour et le contre. Se promener dans les sous-sols sans être vu était plus facile... explorer les sept étages de Poudlard pouvait être intéressant, mais bien trop risqué.

− Non... Je dois aller sur le lac, avoua Norbert d'une petite voix en baissant les yeux.

− Sur le lac ? Mais tu es fou, c'est comme aller dans la forêt interdite. On risque de se faire tuer !

Norbert se rembrunit, la tête basse et les bras croisés contre lui-même.

− Newt, tu m'impressionnes ! dit-elle finalement. J'adore ton idée, allons-y ensemble.

Sans attendre la réponse de son ami, elle ouvrit la porte et les deux sorciers accompagnés de Josyane se glissèrent dans la grotte.

Leta regarda l'embarcation et sembla hésiter quelques instants. Un voile passa devant ses yeux et de léger tremblement attirèrent l'attention de Norbert.

– Tout va bien ? s'inquiéta-t-il.

– Oui, oui... J'ai juste... un mauvais souvenir qui vient de revenir en tête. Mais ce n'est pas un souci, j'ai réussi à traverser le lac pour venir à Poudlard, j'arriverai bien à faire le trajet inverse !

Norbert n'insista pas, et Leta l'apprécia d'avantage pour cette absence de curiosité. Elle se concentra et ensemble, ils grimpèrent sur la première barque venue, la détachèrent du poteau et naviguèrent dans la petite crique jusqu'à l'énorme grille en fer forgé.

Ils grimpèrent sur la première barque venue, la détachèrent du poteau et naviguèrent dans la petite crique jusqu'à l'énorme grille en fer forgé.

− Je pense qu'on est en train de faire la pire bêtise de toutes les premières années de Poudlard des siècles passés et des siècles à venir, s'enthousiasma Leta. C'est si excitant !

Il sentait que son ton sonnait faux, ou plutôt exagéré, mais une fois de plus, il n'y fit pas mention.

− Tu es folle, marmonna Norbert qui ramait seul.

− Non, rectification, tu es fou, moi je ne fais que te suivre. Et dire que c'est un Poufsouffle qui pousse un Serpentard à la faute. Ahlalaa...

− Tu es toi aussi sortie de ton dortoir en douce, protesta Norbert.

− Peut-être, mais je voulais simplement me dégourdir les jambes dans les couloirs. Toi, tu es sorti avec l'intention de voler une barque, sortir de l'enceinte de Poudlard et naviguer sur un lac peuplé de créatures mortelles, surtout pour les enfants de 11 ans.

Norbert n'avait pas vu ça sous cet angle. Il voulait juste dessiner la selkie pour agrémenter son carnet sur les animaux fantastiques. C'était sa passion depuis sa plus tendre enfance... La vision de Leta le faisait passer pour un délinquant, c'était assez inquiétant.

− Alohomora, déclara une nouvelle fois la jeune sorcière en visant la serrure de la grosse grille.

Aucun cliquetis ne se fit entendre. Leta réitéra l'opération, mais rien ne se produisit.

− On aurait dû s'en douter, grogna-t-elle. Sortir ne pouvait pas être si facile.

Norbert observa la grille. Les barreaux étaient assez éloignés, avec leur morphologie de préados ils pouvaient très bien se glisser entre. Il proposa son idée à Leta qui grimaça.

− Sac à gargouilles ! Quand tu as une idée, tu ne l'as pas autre part. Je sais nager Newt, mais aucun de nous deux n'arrivera on risque de se noyer, déclara-t-elle pour le faire changer d'avis.

Norbert éclaira de sa baguette son carnet, cherchant la page qui pouvait les aider.

− Voilà, j'ai trouvé. Pour respirer sous l'eau, il faut soit manger une Branchiflore, commença Norbert.

− Je n'en ai pas sur moi, lâcha Leta avec une certaine exaspération.

− Nous pouvons aussi nous métamorphoser en animal aquatique, continua-t-il sans faire attention à la remarque de son amie.

− Bien sûr, je te signale que le premier cours de métamorphose consiste à transformer une allumette en aiguille... et toi non, tu veux directement qu'on se métamorphose en requin. Nous ne sommes que des premières années !

− Ou alors, on utilise le sortilège de Têtenbulle, fini par dire Norbert.

− Newt, je vois bien que tu as travaillé comme un elfe de maison pour préparer ton plan... je t'admire pour ça, vraiment. Mais il ne faut pas mettre la charrue avant les hippogriffes. Nous n'avons utilisé la magie qu'à de très rares occasions avant de venir ici, à cause de ce fichu sortilège de Trace imposé par le ministère. Nous sommes là depuis quelques heures et nous avons tous les deux réussi à lancer notre premier sort. C'est déjà extraordinaire. Va trouver Findus Weasley et demande-lui de lancer « Lumos » tu verras qu'il en sera incapable.

− Oui, mais... se plaignit Norbert.

− Je te promets que nous allons nous entrainer à lancer le sortilège de Têtenbulle, mais il faudra également travailler des sortilèges de défense, car je doute que les Strangulots nous laissent nager à notre guise.

Leta était la voix de la sagesse en cet instant même. Elle avait raison, Norbert le savait, mais avait peur de perdre sa seule chance de pouvoir dessiner une selkie.

− Ne fais pas cette tête Newt, ce n'est que partie remise. Dis-moi plutôt ce que tu voulais faire sur ce lac.

Il lui raconta sa rencontre avec une habitante du peuple de l'eau et la promesse sous-jacente qui en était sortie. Leta faillit éclater de rire, mais se retint pour ne pas vexer son ami. Il avait fait tout ça pour dessiner... Incroyable. Les jeunes aventuriers s'apprêtaient à faire demi-tour quand une main écaillée se posa sur le rebord en bois. Une créature mi poisson, mi-humaine sortit doucement de l'eau, ses yeux jaunes grand ouverts observant tour à tour Norbert et Leta. Cette dernière faillit se mettre à hurler, mais Newt lui avait pris la main pour la rassurer. Elle comprit que l'animal magique qui lui faisait face était la raison de leur venue ici. Elle se tranquillisa, du moins, un minimum sans toutefois desserrer la prise sur sa baguette.

− Tu es venu pour moi jeune sorcier ? demanda-t-elle d'une voix frémissante.

− Oui, tu m'as dit que je pourrai te dessiner, déclara-t-il aussitôt, un sourire timide lui barrant le visage.

− Oui... j'ai dit ça, acquiesça-telle, d'un hochement de tête, faisant balancer ses cheveux verts sombres composés de poils, de plumes et de vase. Mais elle... elle ne devrait pas être là...

Leta avala de travers. Elle ne connaissait rien des peuples des êtres de l'eau... enfin presque rien, un conte que lui lisait sa mère lui revint en mémoire. Les selkies ne sont pas pacifiques, mais, car il y a toujours un, mais, ils avaient un goût prononcé pour la musique c'était là la seule chance de s'en sortir.

− Je suis là pour vous faire passer le temps ! s'exclama Leta.

− Ah ? s'intéressa la créature grise qui venait de recouvrir ses dents pointues qui menaçaient quelques secondes avant la gorge nue de la sorcière.

− Oui, pendant que Norbert va rendre grâce à votre beauté irréelle je vais chanter et jouer du piano, lança Leta sans réfléchir.

Puis, une notion arriva enfin à son cerveau... Elle avait beau regarder autour d'elle, il n'y avait pas de piano dans cette crique... « Par le caleçon de Merlin, j'aurai mieux fait de casser ma plume à Papote » pensa fortement Leta alors que les dents de la selkie se révélaient de nouveau.


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