Chapitre 48
Chapitre 48
Dans la salle commune des Serpentards planait une envie de combat ! Ce sont des troupes qui s'apprêtaient à partir en guerre, et plus des enfants et adolescents qui entouraient Leta. Cela lui faisait presque peur. Cette histoire allait dégénérer à coup sûr. Consciente des potentielles répercutions, elle avait pris la décision de suivre le groupe puis de s'enfuir dans un lieu bien plus calme avec Norbert. Elle louperait une bagarre mémorable, mais tant pis.
En sortant dans les cachots, elle fut satisfaite de ne voir aucun Poufsouffle, en bons élèves ils étaient déjà sûrement dans la salle des Trophées. Et ce n'était pas les seuls, les Serdaigles et les Gryffondors étaient aussi de la partie.
– Par ma baguette, c'est encore pire que ce que je pensais, s'esclaffa-t-elle alors qu'Iris et Findus la rejoignaient.
– Bien pire, même le préfet des Serdaigles nous a laissé venir, souffla Iris qui était à la fois excité et inquiété.
– Quant aux Gryffondors ils sont plus motivés que jamais, ajouta Findus. Je ne sais pas si c'est à cause du retour de vacances, des examens qui approchent ou autres, mais ça devient du gros n'importe quoi !
– Oui, acquiesça la Serdaigle. J'aime bien l'idée de faire le mur et de me balader en pleine nuit dans Poudlard, mais j'ai peur que tout ceci dégénère.
– Et à juste titre, souffla Norbert en se joignant au petit groupe.
Cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas retrouvés tous les quatre. Norbert était ravi de voir qu'ils n'étaient pas plus intéressés par le duel, pourtant il régnait dans l'air une tension magique. La salle des Trophées était remplie, mais étonnamment tous les élèves étaient assis et regardaient avec attention Mattyu et Rick.
– Protego totalum, déclara Myrtille, les bras levés vers le plafond.
Les trois autres préfets en chef firent de même pour créer un dôme de protection. Histoire que les professeurs n'entendent pas le combat à venir.
– Tu penses que quelqu'un peut manipuler tous les élèves pour leur donner envie de venir ici ? questionna discrètement Norbert. Ce n'est pas normal de voir que les quatre préfets en chef dérogent à ce point au règlement.
– J'ai bien peur qu'il n'y ait pas de magie derrière tout ça, c'est simplement la nature sorcière et humaine. Qu'est-ce qu'on fait ? On va faire un tour ou on rentre à nos dortoirs ?
– Qu'importe, tant qu'on ne reste pas ici.
Les deux amis auraient voulu quitter la pièce discrètement, malheureusement, plusieurs élèves leur bloquaient la route. Ils attendirent donc un peu avant de filer à l'anglaise.
Les deux adversaires s'avancèrent droit comme des I. Tous deux étaient des plus tendus. Mattyu se contractait la mâchoire à s'en faire mal tandis que Rick suait à grosses goûtes. Tant de monde les regardaient... L'honneur de leur maison était sur leurs jeunes épaules. Une fois face à face, ils levèrent leur baguette droit devant leur visage, baissèrent le bras d'un mouvement sec et se saluèrent, non sans échanger quelques remarques désagréables. En même temps, ils tournèrent les talons, firent cinq pas et se mirent en garde !
Tout ceci était fort codifié, et Norbert y trouva même un certain charme.
– Un, deux, trois ! déclara un préfet des Gryffondor, Thésée Dragonneau.
Rick fut le premier à lancer un sort.
– Expulso !
– Protego !
Mattyu s'était protégé avec une rapidité exemplaire. Les élèves le félicitaient tout en réprouvant l'attaque du Serpentard.
– Il y va trop fort ! se plaignit un Poufsouffle.
– Tu crois quoi ? Qu'ils sont là pour jouer aux Bavboules ? se moqua un Serpentard.
Mytylle Courtduhaut se mordit la lèvre. Elle était inquiète pour son champion. Wendy l'était tout autant.
– Everte Statum, reprit sans attendre Avery.
– Protego, Expelliarmus !
Rick sauta et évita de juste le sort. Il cracha par terre.
– Rictusempra, ajouta aussitôt Mattyu en prenant ainsi l'avantage.
Rick fut pris d'un rire incontrôlable, l'empêchant ainsi de contrattaquer.
– Stupefix ! conclut Mattyu Grandson, particulièrement fier de lui.
Le combat aurait dû se terminer ainsi, mais, mauvais joueur un des Serpentards lança un autre sort :
– Enervatum !
Rick fut aussitôt réanimé. Furibond, il attaqua de nouveau Mattyu.
– Incarcerem, Furunculus !
– Protego, Protego ! Confundo !
Un brouhaha sans nom commençait à monter dans la salle bien trop petite pour accueillir autant de monde. Les élèves criaient à la triche. Comprenant que c'était maintenant ou jamais, Norbert attrapa la main de Leta et la tira vers la sortie en esquivant la foule qui s'agitait dangereusement.
– Il faut prévenir le directeur, ça risque de mal finir ! Un mouvement de panique dans la salle et c'est le drame ! s'inquiéta le jeune garçon.
– Newt, on ne peut pas prévenir Black, on n'est pas des balances !
– Mais tu imagines, s'il y a des blessés graves ? Tu as bien vu que ta maison ne respecter pas les règles !
– Petrificus Totalus !
Norbert et Leta furent aussitôt figés et jetés dans un placard à balais.
– Confundo ! continua la voix. Pour une fois qu'on s'amuse dans ce fichu château, je ne vais pas laisser deux premières années nous pourrir la vie !
Les deux corps pétrifiés restèrent ainsi quelques secondes avant de pouvoir retrouver leur mobilité. Leta fulmina. Elle était en rage ! Tandis que Norbert se frottait le crâne, la chute lui avait fait mal.
– Quel petit crapaud putréfié a osé me faire ça ?! Si je le retrouve, il va m'entendre ! Alohomora, récita-t-elle sans attendre.
La porte ne s'ouvrit pas pour son plus grand désespoir.
– On va rester enfermé ici jusqu'à la fin des temps !
– Ne t'inquiète pas, le sort n'est pas assez puissant pour perdurer aussi longtemps, peut-être juste cette nuit.
– Ah que tu me rassures, Newt, répondit Leta, sarcastique.
Norbert ne fit pas attention à ses jérémiades.
– Lumos, lança-t-il pour observer ce qui se trouver dans ce minuscule local.
Rien ne pourrait leur être utile, alors, pragmatique Norbert s'installa à terre et pris l'ouvrage qui se trouvait dans sa cape.
– Tu ne vas pas lire à un moment comme celui-là ?!
– Pourquoi pas ? On ne peut rien faire d'autre.
– Tu es désespérant !
Leta arrêta de se plaindre et s'installa au côté de son ami. Au bout d'un moment elle finit même par poser la tête sur son épaule, espérant trouver le sommeil tandis qu'il lisait toujours, imperturbable. Les yeux de la jeune fille papillonnèrent puis cédèrent aux charmes du sommeil. Elle n'était pas si mal contre le corps chaud de son camarade.
– Leta ! s'exclama soudainement Norbert.
– Quoi, quoi, quoi ! s'écria-t-elle en brandissant sa baguette.
– Je sais ce que prépare Peeves ! Et je pense que les professeurs ont raison de s'alarmer !
Il montra le livre à son amie et désigna un passage. Leta le lut avec attention, son réveil en sursaut lui ayant fait perdre son envie de dormir.
– Par la barbe de Merlin, dit-elle, stupéfaite. Peeves est en train de faire le coup du siècle ! Que dire, le coup du millénaire !
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