Chapitre 37


Chapitre 37

– Fuyez, hurla Dumbledore en tenant fermement sa baguette en main, prêt à livrer bataille.

L'adrénaline dans les veines de Leta augmenta d'un cran tandis que son ami angoissait de plus en plus. Norbert ne voulait qu'une chose, sauver les Cynospectres, alors que Leta rêvait d'observer, voire même de participer à un duel de sorcier. Malheureusement, ce n'était pas envisageable. Tout en laissant leur sortilège opérer, ils retournèrent dans le passage souterrain pour sauver la famille de leurs amis.

– Expelliarmus ! tonna une voix inconnue.

Dumbledore se jeta sur le côté avant de contrattaquer.

– Incarcerem ! riposta le sorcier sans voir son ennemi.

– Impedimenta !

Le sortilège d'entrave manqua de peu Dumbledore qui tentait vainement de repérer la personne qui l'attaquait.

– Lumos Maxima !

Une lumière aveuglante sortit de la baguette de l'ancien Gryffondor. Peine perdue, il ne réussit pas à distinguer son assaillant.

– Incendio, vociféra la voix.

Une vague gigantesque de flamme eut tôt fait d'embraser la machine de torture et de faire reculer Dumbledore dans la deuxième petite pièce. Dos au passage secret, il était persuadé que ses élèves avaient pu retourner au château. Il était temps de sortir les grands moyens.

– Aguamenti !

Un jet d'eau considérable sortit de sa baguette et ne fit qu'une bouchée des flammes. Satisfait, Dumbledore s'apprêta à lancer un nouveau sortilège quand son adversaire mit fin au duel d'une manière définitive.

– Expulso !

Le mur explosa, laissant comme seul échappatoire au jeune professeur de se retrancher dans le tunnel. Une véritable avalanche de pierre recouvrit la sortie. Rendant impossible la traversée. Dumbledore souffla, il n'avait pas été des plus réactifs sur le coup... Il s'était fait avoir comme un bleu. La personne responsable de tout ça ne voulait pas d'un duel de sorcier, mais cacher ses traces et détruire les preuves. Il se morigéna intérieurement. Il essaya de bouger les éboulis, mais bien évidemment ils étaient scellés.

Dumbledore passa une main dans ses cheveux et remarqua que le pompon de son bonnet de nuit avait quelque peu roussi. Il souffla dessus et retourna tranquillement vers ses élèves. Ils devaient avoir beaucoup de choses à lui raconter. C'était bien la première fois que des petits nouveaux vivaient autant d'aventures, du moins, depuis ses onze ans... Avant de pousser le dos du miroir pour rentrer de nouveau dans Poudlard, il décida d'assurer ses arrières et provoqua un éboulement qui condamna une fois pour toutes ce passage secret. Qui sait quels élèves pouvaient encore tomber dessus par « hasard »...

Le professeur constata avec satisfaction que Leta et Norbert se tenaient là, baguette en mains, prêts à l'attaquer. Ces jeunes avaient du cran, ils pourraient devenir de grands sorciers s'ils arrivaient à ne pas se faire expulser de Poudlard.

– Vous n'avez plus rien à craindre. Plus personne ne pourra passer par ce tunnel, par contre j'ai le regret de vous dire que je n'ai pas réussi à identifier le responsable de tout ça.

– Un mage noir sans aucun doute ! déclara Leta, furieuse.

– Tu as raison, seule une personne avec une part sombre pourrait infliger une telle horreur à ces créatures, répondit Dumbledore. Maintenant retournez dans vos dortoirs, je m'occupe des Cynospectres et nous reparlerons de tout ça demain...

Norbert se dandina d'un pied à l'autre. Il faisait confiance à son professeur, son aide cette nuit prouvait bien qu'ils étaient du même côté, pourtant il rechignait à laisser la famille d'Helga et Salazar. Il prit alors son courage à deux mains et demanda :

– Si vous le permettez, j'aimerais vous accompagner jusqu'à la forêt interdite pour leur rendre leur liberté.

– Jeune inconscient, s'amusa Dumbledore. Même moi je ne me risquerais pas de m'y promener en pleine nuit. Nous allons les confier à madame Pomfresh, elle leur redonnera une santé pour qu'ils puissent refaire leur vie.

Norbert aurait aimé qu'ils restent dans la salle sur demande, mais il savait pertinemment que cela ne serait pas une bonne chose. La liberté était primordiale pour tout être ! Sans discuter, ils suivirent leur professeur qui s'occupa de porter à coup de baguette magique la horde de Cynospectres.

– Restez là, ordonna Dumbledore une fois devant la porte de l'infirmerie. Madame Pomfresh est certes compréhensive sur les incartades des élèves, mais il ne faut pas exagérer.

Les premières années acquiescèrent et attendirent tout en collant leur oreille contre le bois de la porte. Une petite clochette carillonna et l'infirmière fut tout de suite alertée.

– Albus ! s'étonna-t-elle. Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, n'es-tu pas assez vieux maintenant pour faire les quatre-cents coups en pleine nuit.

– Je ne serai jamais assez vieux Parmine, lui répondit-il l'œil brillant. Et de toute manière, maintenant je suis professeur, j'ai le droit d'agir comme je le souhaite.

– Black a du boire trop d'hydromel quand il t'a confié le poste de professeur, mais soit, je ne vais pas critiquer ses choix. Qu'est-ce que tu m'apportes ?

Madame Pomfresh eut un hoquet de stupeur quand elle comprit que les capes qui flottaient dans les airs contenaient des créatures magiques.

– Nom d'un Troll ! Mais qu'est-ce qui est arrivé à ces pauvres petits choux ?!

– Je n'en ai pas la moindre idée. Je compte d'ailleurs sur tes talents de guérisseuse pour m'aiguiller sur cette affaire.

– Bien, en attendant dépose-les moi sur le grand tapis, je vais tâcher de leur faire un nid douillet.

Helga et Salazar appréciaient beaucoup cette femme, elle leur semblait douce, et ils sentaient que leur famille serait entre des bonnes mains. Ils sautèrent de la cape et sautillèrent entre ses jambes en jappant de satisfaction.

– Au moins leurs petits n'ont rien. C'est déjà une bonne chose, s'exclama-t-elle en passant sa main sur la peau fantomatique des Cynospectres.

– Merci de ton aide Parmine, sur ce je retourne me coucher.

– Bonne idée, et par pitié Albus, change de pyjama. J'ai l'impression de voir mon arrière-grand-père. Tu n'as pas l'âge pour cet accoutrement.

Dumbledore pouffa puis quitta l'infirmerie.

– Bien, maintenant je vais vous raccompagner aux cachots, au cas où Septime Gobe-Planche décide de faire son travail et patrouillerait dans les couloirs, déclara-t-il sans y croire.

– Ce vieux gratte plume ? Aucun risque, siffla Leta.

– J'ai comme l'impression que ne vous n'êtes pas souvent dans vos dortoirs.

Les deux élèves se turent et prirent un visage d'ange. Ce qui amusa fortement Albus.

– Mais comment faites-vous pour ne pas vous faire prendre ?

– On a une arme secrète, fanfaronna Leta.

Dumbledore stoppa sa marche et dévisagea la jeune fille. L'étincelle de malice avait disparu du regard du jeune professeur. Leta en eut un frisson d'inquiétude.

– De quelle arme parlez-vous ? demanda-t-il d'une manière qui ordonnait une réponse.

Aucun mensonge ne vint à l'esprit de la Serpentard. Elle était pétrifiée par l'aura meurtrière qui émanait de son professeur.

– J'ai une Acromentule Naine, avoua Norbert, tout penaud.

Il fit signe à Josyane et cette dernière jusqu'à présent cachée, les rejoignit. Dumbledore regarda l'araignée avec un mélange de consternation et d'hilarité.

– Certains ont des hiboux, d'autres des crapauds et toi tu as un arachnide de cinquante centimètres, s'esclaffa-t-il.

Son aura était redevenue pacifique et il reprit la marche d'un pas léger sous les regards stupéfaits de Norbert et Leta. Dumbledore se sentit bête d'avoir réagi ainsi, après tout, ces élèves bien qu'audacieux et galopins ne pouvaient avoir en leur possession une cape d'invisibilité ! C'était simplement impossible, un tel objet n'existait pas, quoi qu'en dise son ami...

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