Chapitre 34


( Note de l'auteure : Merci à ceux qui sont venus me voir à mon stand au salon "Les Imaginales" j'ai adoré discuter avec vous <3 )




Chapitre 34

L'heure du couvre-feu était passée depuis des heures, pourtant, Norbert, Leta et Josyane étaient bien loin de leur dortoir respectif. Dans la salle sur demande, au septième étage, les deux élèves jouaient avec leurs Cynospectres. Salazar et Helga n'avaient plus rien des chiots qu'ils étaient à leur première rencontre avec les petits sorciers. Ils étaient à présent de beaux chiens fantomatiques. Certes jeunes, et sûrement pas à leur taille adulte, mais ils n'étaient plus des bébés.

– Madame Rondepierre pense que c'est un mauvais coup de Peeves en se basant sur mon mensonge, songea Leta en lançant une balle magique à Salazar.

– Oui, on devrait peut-être lui dire la vérité.

– Peut-être... Peut-être pas. Elle ne nous a rien dit alors qu'elle devait nous tenir au courant. Je ne lui fais plus confiance.

– Elle essaye seulement de nous protéger. Je ne pense pas qu'elle se doute de notre implication dans cette histoire.

– C'est vrai. Mais Dumbledore, lui, est au courant. Et pourtant il ne nous a pas informés de sa discussion avec notre professeur de Potions.

– Certes, mais nous ne lui avons pas parlé des informations que Méridia nous a données.

Leta soupira bruyamment. Elle lança un regard assassin et se roula sur le tapis bien épais qui leur servait de lit.

– Très bien, tu marques un point. Nous irons lui parler demain en fin de journée. C'est notre dernier cours, ça tombe bien.

Norbert sourit. Il était heureux de voir que son amie n'était plus aussi farouche avec le professeur de métamorphose.

– Tout ceci ne nous dit pas pourquoi Peeves a disparu, reprit-elle.

– Il a peut-être peur de ce qu'il se prépare...

– Pfeuh, j'en doute, c'est une tête brulée. Je pense à quelque chose de bien plus grave, déclara Leta pensive.

– Comme ?

– Il est peut-être un des ingrédients de la potion...

– Comment un esprit frappeur peut-il être un ingrédient ? questionna Norbert en fronçant les sourcils.

– Je ne sais pas. Sa magie est puissante.

– Faire tourner en gnome de jardin les premières années n'est pas de la magie.

Elle lui lança la balle magique et les deux Cynospectres bondirent sur Norbert, le couchant à terre.

– Peeves est peut-être dans le château, supposa Leta. Il parait qu'il y a une salle secrète quelque part inventée par Salazar Serpentard lui-même avec un monstre pouvant tuer les sangs de... les enfants de Moldu.

– Une histoire pour faire peur aux petits Serpentard avant de dormir ? questionna Norbert.

– Non, elle vient de ma famille. Ils disent que seul l'héritier de ce fondateur pourra délivrer le monstre.

Leta frissonna. Sa voix n'avait rien de taquine, elle ne se moquait pas de Norbert. Bien au contraire. Elle était terriblement sérieuse.

– Je me demande quelle créature serait capable de différencier les sorciers sang-pur et les enfants de Moldus.

– Newt, tu es désespérant, souffla Leta. Je te parle d'une légende atroce qui est sûrement vraie et toi tu imagines l'animal en question avec des yeux brillants d'intérêt.

– Les Lestrange connaissent le descendant de Serpentard ?

– Non, même si pour tout te dire, ils sont à sa recherche, avoua-t-elle mal à l'aise.

– Ne t'inquiète pas, ils ne le trouveront pas. Il n'a peut-être même pas de descendant ! Et puis, quelle que soit la créature mythique en question, je doute qu'elle soit encore en vie. À ma connaissance, à part le Phoenix, aucun animal n'est capable de vivre dix siècles.

Norbert lui tapota l'épaule d'une manière qu'il voulait rassurante puis se leva. Il était temps d'aller se coucher. Demain serait une grosse journée. À peine eut-il approché de la porte que Salazar bondit entre ses jambes pour s'échapper. Norbert, surpris, tenta de le rappeler, peine perdue il avait traversé le mur. Helga en aurait fait de même si Leta ne lui avait pas confectionné une laisse magique.

− Mais qu'est-ce qui leur prend ? s'inquiéta-t-elle en maintenant la jeune Cynospectre.

Il regarda Helga soucieux, elle semblait le regarder avec désespoir. Elle poussait des petits couinements plaintifs.

− Ils ont dû sentir quelque chose, ou entendre... Nous devons leur faire confiance et les suivre ! Josyane assure nos devants, ordonna Norbert, bien décidé à connaitre le fin mot de l'histoire.

L'Acromentule naine se mit aussitôt au travail. Helga qui avait compris l'intention de ses protecteurs poussa un cri de joie et se mit à tirer sur la laisse de plus en plus fort pour leur montrer la direction à suivre.

Ensemble, ils descendirent les escaliers, laissant à leur Cynospectre assez de mou pour avancer à sa guise. Elle tendait l'oreille puis reniflait dans divers coins avant de continuer sa piste.

− Newt, à force de descendre on risque de tomber sur des professeurs... Et cette fois-ci Black ne se contentera pas d'une réprimande, crois-moi, murmura Leta qui n'avait pas la moindre envie de recevoir des coups de fouet.

Ils marchaient trop vite et Helga faisait trop de bruit. Le risque d'attirer l'attention était grand, malgré tout, l'envie d'aider leurs amis fantomatiques était plus grande encore.

Arrivée au quatrième étage, Helga les conduisit dans un couloir perpendiculaire aux escaliers en mouvance. Norbert crut d'abord qu'ils se dirigeaient vers la bibliothèque, mais il n'en était rien. Après une bonne centaine de mètres, ils débouchèrent sur un miroir gigantesque orné d'un lierre doré. La chienne fantomatique s'assit devant et se mit à geindre. Norbert et Leta contemplèrent leur reflet, mais n'y virent aucune information permettant d'aider Helga. Voyant que ses protecteurs ne comprenaient pas, elle passa à travers et tira vivement sur sa laisse.

− Elle est mignonne, mais nous on n'est pas des fantômes, grommela Leta.

− Il doit y avoir un chemin derrière, comprit Norbert en cherchant un mécanisme déclencheur.

− Un passage secret ?

− Ça ne m'étonnerait pas de Poudlard !

Elle acquiesça et se mit à son tour à chercher. Ils tentèrent de le pousser, de le tirer, cherchèrent dans les angles des dorures, du miroir, mais rien. Derrière la Cynospectre commençait à s'impatienter, mais elle ne pouvait rien faire pour les aider. Ils avaient beau toucher, caresser, appuyer chaque surface, chaque courbe, chaque renfoncement, rien n'y fait.

− S'il y a vraiment un moyen d'ouvrir ce fichu miroir, il est bien dissimulé, grogna Leta qui n'était pas la patience même.

− Normal, il ne faudrait pas qu'un élève tombe dessus par hasard.

Norbert se recula alors pour regarder la glace et son encadrement dans son ensemble. Ce changement de point de vue ne lui apporta pas de nouvelle information. Frustré, il fit signe à Josyane de les rejoindre. L'Acromentule, avec ses fines pattes, trouverait peut-être un moyen d'ouvrir le passage secret. À une vitesse hallucinante, l'araignée parcourut le miroir, claquant des pinces en tissant une toile qui le recouvrit entièrement. Une fois chose faite, elle retourna au centre de son œuvre et fit danser les cordes comme une joueuse de harpe. Aucun son n'en sortit, pourtant son attention fut attirée sur l'extrémité gauche. Elle s'élança dans cette direction, descendit de la bordure pour s'arrêter sur une pierre contenant une fissure. Elle glissa ses pattes à l'intérieur provoquant une petite détonation qui ouvrit le miroir pour laisser la place à un sombre et étroit boyau.

− Je veux une Acromentule naine pour mon anniversaire, souffla Leta ébahie.

Le jeune Poufsouffle sourit et remercia chaleureusement son amie à huit pattes.

− Je pense qu'il faudrait mieux sortir nos baguettes, déclara Norbert en rentrant en premier dans le passage.

− Tu as raison, qui sait ce qui nous attend...

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