Un second pas tremblant


La fête était dressée, tout le monde était attablé. Je descendis les marches de l'escalier avec un sourire, dans ma jolie et longue robe couleur saphir. Je serrai la rampe, agrippant d'une main le tissu ample. Je ne voulais pas risquer de tomber. Pas besoin de me faire remarquer.

Au bout de la table, on m'apporta un gâteau au chocolat sur lesquels brillaient quelques bougies et je le vis. Il croisa mon regard, à l'autre bout du couloir. Aux côtés de mon frère, ses yeux me croisèrent.

Mon ventre fourmillait mille sensations face à son regard sombre et ses cheveux marrons. Il ignora rapidement ma présence, tout comme je pouvais ressentir la sienne avec puissance. 

Alors que je soufflais sur les flammes de lumière, je me vis revenir une année en arrière. C'était aussi mon anniversaire mais qui était fort solitaire. 

Ma famille revenait de voyage, coincée dans un embouteillage. Je me sentais seule et isolée quand tout a coup, il avait sonné chez moi car il avait rendez-vous avec mon frère aîné qui était aussi retardé. Pour ne pas me laisser dans ma solitude, il était resté. Il était bon dans ses études alors il m'avait aidé.

Assit par terre, la table basse sur nos jambes croisées, je semblais lui plaire car il m'a donné un baiser. C'était mon tout premier et il m'avait déconcertée, sa bouche avide avait cherché un moyen de me posséder.

Sa jambe glissait sur les miennes sans que je refuse qu'il m'étreigne alors qu'il passait dans mon dos ses grandes mains larges, qui soudain me donnèrent chaud.

J'étais timide, inexpérimentée et lui avide de me toucher.

De ses dents il a voulu graver dans ma chair ferme, ses sentiments donnés sans réserve. Il me touchait, cupide et sans retenu et je me donnais, stupidement mon corps nu. De ses caresses, il me marqua la peau, de son adresse, il planta son drapeau. 

Et les marques qu'il laissaient se dessinaient comme une carte, car il creusait à la recherche de trésors, sans s'assurer que je sois vraiment d'accord.

Mais je l'ai laissé finir son inquisition, je n'ai même pas pleurer, c'était une permission.

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