Du blanc. C'était vraiment très blanc tout de même. Ça m'éclatait un petit peu la rétine. Voir beaucoup. Parce qu'il y avait du blanc partout autour de moi. A croire que j'étais morte.

Est ce que je l'étais d'ailleurs ?

Je baissai les yeux et vis que mon corps n'était pas transparent, donc a priori j'étais encore vivante.

Et puis je vis que j'étais enroulée dans un tissu blanc. Un tissu blanc comme pour y mettre les cadavres. J'étais morte. C'était enfin arrivé. On m'avait tuée.

Je commençai à paniquer, et dans mes grands gestes brusques, je tombai au sol, et me rendit compte que j'étais dans un lit. Et que le tissu était une couette.

Oh, bien joué Fiona.

Super, la panique inutile.

Du coup, je me relevai et entrouvrai les rideaux pour me rendre compte que j'étais simplement à l'infirmerie.

Mon dieu que j'étais fatiguante.

Et puis, mon regard dévia légèrement, et je vis Potter lui même, assoupi sur une chaise. Ça n'allait pas l'air hyper confortable, mais bon, c'était son choix.

Mais je n'allais pas non plus le réveiller. Il avait tout de même tenté de m'assassiner hier. Je pris donc mes chaussures le plus silencieusement possible, et marchait à pas de loup vers la sortie.

Sauf qu'évidemment, comme le monde était tout de même bien foutu, je me pris les pieds dans mes propres chaussettes, et m'étalai par terre, dans le plus grand boucan que je pouvais faire, évidemment.

Le binoclard se réveilla en sursaut, remis maladroitement ses lunettes sur son nez, et me fixa étrangement du regard.

- Ça va ? Me demanda-t-il, l'air inquiet. Tu t'es pris une porte dans la tête. Ça a dû te faire mal.

La fausse compassion. Quel diabolisme.

- Oui ça va super...

- Cool, du coup on va pouvoir parler de...

Avant même qu'il n'ai finis sa phrase, je sortis de l'infirmerie, claquant ainsi la porte derrière moi.

Not today.

Et puis, je me rendis tout de même compte que j'avais extrêmement faim, je me rendis donc aux cuisines - car j'avais réussi à grainer des informations sur comment y accéder - et me pris un ou deux croissants, pour ensuite me rendre vers ma salle de métamorphose, étant donné qu'il était à peu près dix heures.

Évidemment, je dû me perdre deux ou trois fois avant d'y arriver, mais finis par tout de même la trouver.

Je toquai à la porte, et j'entendais vaguement quelqu'un me dire : "entrez".

- Vous êtes en retard, fit remarquer la prof qui ressemblait à un chat.

Ah bon, vraiment ?

- Oui.

- Allez vous assoir, m'ordonna-t-elle, sèchement.

Je ne contestai pas plus que ça, étant donné que cette professeur me donnait très clairement la chair de poule, et qu'elle allait sans doute me frapper si j'ouvrais ma grande gueule, et me contentai d'aller m'assoir à côté de Ginny, qui m'accueilla avec un grand sourire.

- Qu'est ce qui s'est passé ? Me demanda-t-elle, en se penchant vers moi.

- Oh, rien de bien intéressant, je me suis pris une porte.

La rouquine pouffa.

- Bien, le cours d'aujourd'hui vous préparera aux Buses, qui seront l'année prochaine, mais auquel il est important que vous vous entraîniez. L'exercice du jour : transformer l'herrisson sur votre table en pelote d'épingle. Bonne chance. La formule est au tableau, appelez moi si vous avez besoin d'aide.

Waouw elle était sèche. Même pas de bienvenue, ou je suis, vraiment, c'était l'exercice ou rien.

Et puis je me rendis compte.

Je devais avoir quinze minutes de retard. Bien assez pour se présenter en soit.

Haha.

Je me fatiguai.

Je vis ma voisine sortir sa baguette, et fis de même.

Je prononçai la formule à voix haute, pointai ma baguette sur le hérisson, et attendis.

Mes pouvoirs de sorcières n'étaient pas apparu en une nuit à ce que je voyais.

Je jetai un regard autour, et vis les élèves se débrouiller à peu près, certains plus proches de réussir que d'autres.

Ce qui n'était clairement pas mon cas.

Je réessayais de transformer ce hérisson.

Encore.

Encore.

Encore.

Encore.

Je testai même avec la baguette dans le mauvais sens. Puis debout. Puis accroupie. Puis sur un pied. Avec la baguette dans l'autre main. Avec le pouvoir de télékinésie. Les yeux fermés. Sur un autre hérisson.

Et ça ne marchait pas.

Au bout d'un moment, je me laissai tomber sur ma chaise, posai ma baguette et me dis que je n'allais pas tarder à pleurer, mais Macgonnagall débarqua.

Elle baissa les yeux sur mon hérisson. Les releva vers moi. Haussa les sourcils, tout à fait méprisante.

- Vous avez du chemin a faire, me dit elle.

Ça commençait bien l'année scolaire dites moi.

Finalement, alors que j'étais vraiment au bord du burn out, la cloche sonna, me délivrant de ma souffrance. Je sortis limite en courant, et fut donc l'une des premières assisses.

J'étais tout de même très rapide.

Et puis, alors que j'étais très bien partie pour engloutir absolument tout qui passait par là, une voix m'interrompit.

- Fiona ?

Manquait plus que ça.