On était sortis tous les deux, soulagés que ça soit fini, plus légers, plus heureux même. Hermione nous avait sautés dessus pour nous enlancer très fort, et on avait dû expliquer a tous les autres ce qu'il s'était passé dans la pièce sombre.

On avait raconté des conneries. J'avais d'ailleurs été très surprise par la capacité d'Harry de mentir aussi bien.

C'était privé ce qu'il s'était passé. Et même si je faisais confiance à Ginny, Fred, George et Hermione ( Ron était là aussi mais j'étais à peu près sûre qu'il n'avait rien suivi et qu'il ne s'était même pas rendu compte de ce qu'il s'était passé ), je considérais que ce n'était pas leurs affaires. C'était entre Harry et moi, et ça le resterait. Et c'était très bien comme ça.

Et puis, Ginny nous avait félicité puis nous avait ensuite proposé de, je cite, nous "amuser".

Étrange proposition.

Or, il se trouvait que s'amuser pour Ginny, ça signifiait décorer la maison, parler à des entités humaines de types adultes, et aider.

Aider ? Sérieusement ?

C'était comme ça que j'avais passé mes premiers jours au QG, à parler à Molly, mon top un, à faire tomber les guirlandes quand Hermione les posait, à éviter Kreattur - l'elfe de maison, qui me détestait aussi donc ça allait - et à subir les toute nouvelles inventions des jumeaux, qui étaient un délice.

Oh, et je parlais même à Harry.

Finalement, je ne me rendis même pas compte que les jours passaient très vite, si bien que le jour de Noël arriva.

Ce matin, quand je me réveillai je vis une pile de cadeau au pied de mon lit.

Une pile de cadeau ?

Je me levai subitement et fis des tours dans la chambre. J'étais toute seule, les autres étaient déjà levés.

Des présents ? Quelqu'un avait pensé à moi ? Mais c'était impossible que j'ai autant de cadeaux, je n'avais même pas tant d'ami que ça ! Ça devait être un piège, une machination du seigneur des ténèbres sans aucun doute.

Lentement, j'entrepris de déballer le premier cadeau, de peur qu'il ne me mange la main. Mais à l'intérieur, je trouvai simplement des Comics Américains.

Ça devait être mes parents.

Peu à peu, tandis que j'ouvrais les cadeaux, je me rendis compte qu'il n'y avait aucun piège, que juste des gens m'avaient offerts quelque chose, comme ça, parce qu'il m'aimait bien.

Dommage que je n'eus rien offert en retour.

Hermione m'avait offert un livre intitulé "Poufssoufle, histoire et progrès dans le temps", livre que je voyais plutôt comme une grosse blague, Fred m'avait offert du poil à gratter - en souvenir du bon vieux temps - et George un livre "Les bienfaits de l'innocence" qui était en réalité un faux, me permettant de voir à travers, sans que personne ne le sache. Molly m'avait offert un bonnet en tricot, et Ginny une baguette magique en plastique - parce que la tienne n'avait pas l'air de marcher, m'avait elle dit.

C'était la première fois que je recevais autant.

C'était surtout parce que j'avais des amis quoi, avant, j'en avais zéro, c'était donc compliqué de recevoir des cadeaux de leur part.

Mais, au milieu des emballages vides, je vis un petit paquet argenté, que je jurais n'avoir pas vu avant.

Ou alors je l'avais juste oublié, vu mon nombre gargantuesque de cadeau.

Je me saisis du paquet, et l'ouvris précautionneusement, c'est à dire en arrachant le papier, et à l'intérieur, je découvris un boulon, avec un petit mot.

Mais... Un boulon ? Qu'est ce que c'était que cette histoire ?

Qui offrait des boulons à Noël ? Des ouvriers ?

Sur le mot, il y avait écrit, "Pour compléter ton collier, S"

Allez, encore une personne qui connaissait  l'existence de ce truc, ça commençait à bien faire quand même !

Je sortis mon bijou de sous ma chemise de nuit, et plaçai le boulon dessus, et en effet, il s'encastrait parfaitement dans le mécanisme.

Qui était cette personne qui m'avait envoyé ça ? Et pourquoi ? A quoi allait servir un boulon de plus ?

C'est la tête pleine de question que je partis petit déjeuner.

|=|

- Fred et George Weasley ! Hurla Molly, alors qu'elle venait juste de se prendre une boule de neige.

En effet, la totalité des Weasley ainsi que Harry et Hermione, avait décidé de rendre visite à papa Weasley qui était à l'hôpital pour une raison que personne ne voulait m'expliquer. Bref, j'avais beau eu supplier n'importe qui qui passait sur mon chemin, ils étaient catégoriques. Non, Fiona, on ne va pas abandonner un proche pour toi, Fiona il faut que tu arrêtes maintenant, tu peux rester toute seule comme une grande, Oui Fiona, je vais te tuer dans ton sommeil, Non reste ici, tu ne vas pas rendre visite à un inconnu, et j'en passe.

Si bien que j'allais rester là, comme une conne, en compagnie de Sirius Black, que je ne connaissait pas du tout.

Mais dont le prénom commençait par s, donc ça valait un peu le coup.

Dès qu'ils furent partis, je me précipitai donc dans la maison, fouillant toutes les pièces à la recherche du maître des lieux, recherches qui d'ailleurs me firent tomber de nombreuses fois dans l'escalier, et qui me firent décapiter une ou deux têtes d'elfes. A nouveau.

Rien de très grave en somme.

Finalement, je trouvai Sirius dans la salle à manger, affalé sur une chaise, à tranquillement lire un livre.

Casser cette instant de paix sera un bonheur pour moi.  

- Sirius ? L'interpellai-je.

Il releva doucement la tête.

Quand il me vit, il fut d'abord étonné de savoir que je n'étais pas partis avec les autres, puis il sembla inquiet, comme s'il se demandait ce que je foutais chez lui, finalement, il repris contenance et me souris gentiment.

- Oui... Fiona ?

C'était mon prénom, en effet.

Je m'assis en face de lui.

- Euh... Est ce que c'est toi le paquet gris avec le boulon ?

Il me regarda de travers avant de poser son livre.

Ce n'était jamais bon signe quand quelqu'un posait son livre, la preuve, à chaque fois qu'Hermione le faisait, c'était pour me frapper avec.

- J'ai quelque chose à te montrer.

J'espérai que ce n'était pas sa bite.