Chapitre 26
- Et donc les enfants, ce n'est pas parce que c'est les vacances que vous devez vous relâcher, et...
Fort heureusement, la sonnerie coupa le professeur Flitwick, et la classe entière s'enfuit presque en courant.
Non pas que ses cours étaient à chier - selon moi ils étaient à chier, mais c'était un autre débat - mais c'était enfin les vacances de Noël, et il était de l'avis général qu'on les avait bien attendues.
Je me précipitai donc à mon tour dehors, me dépêchant de rejoindre Hermione, qui avait quelque chose de "très important" à m'annoncer. Je suivis la foule, jusque devant mon dortoir, où la brune m'attendait en tapant du pieds.
- T'es pas fichue de sortir de cours à l'heure ?! Je croyais que tu détestais les cours, alors pourquoi tu prends autant de temps à en sortir ? Me hurla dessus ma sœur, alors que je venais à peine de m'arrêter devant elle.
- Bonjour à toi aussi, rayon de soleil, lui répondis-je.
Elle leva les yeux aux ciels.
Quel bonheur.
- Tu voulais me dire quoi ? La relançai-je sur le sujet principal.
Parce que c'était pas tout ça, mais j'avais d'autre truc à faire moi.
Des trucs hyper importants d'ailleurs.
Des trucs tellement important que...
Bon rien en fait, mais on m'avait compris.
- Ok, alors en fait... Commença Hermione.
Je me braquai immédiatement.
Toute les phrases qui commençaient par "ok, alors en fait" étaient de mauvaise augure, croyez moi.
Je m'y connaissais très bien en mauvais augure.
- Il se trouve que les Weasley se trouve actuellement au QG, pour des raisons personnelles que je t'expliquerai jamais parce que tu ne sait pas tenir ta langue et...
- Attends, attends, ralentis. Le QG ? C'est quoi ça ?
Elle souffla.
Un souffle ? Elle osait expirer devant moi, aussi fort en plus ?
Elle envoya des coups d'œil à ce qu'il se passait autour de nous.
C'est à dire rien du tout, vu que la majorité des élèves s'étaient empressés de rejoindre leur dortoir pour ranger leur valise, et se casser au plus vite d'ici.
- Il y a une organisation qui s'appelle l'Ordre du Phœnix, dirigée par Dumbledore, qui s'oppose à... À Tu-sais-qui, et là où nous nous rendons est le QG de l'Ordre, me dit-elle doucement, comme pour vérifier que je comprenais.
Ah d'accord.
C'était limite même pas étonnant, connaissant le vieux.
- Bref, les Weasleys sont là bas, et comptent y passer Noël, pareil pour d'autre membre de l'Ordre. J'y suis invitée, et vu que tu es ma sœur... Bah voilà quoi.
Moi ? Fêter Noël en compagnie de gens ? De type humain ?
C'était qu'elle était en train de cultiver son humour celle là.
- Non, répondis-je, immédiatement.
- Alleeeez, répliqua Hermione, qui, visiblement, s'attendait à cette réponse, Ça va être super cool, on va s'amuser ensemble, on va fêter Noël avec d'autre gens que mes parents, on ne fera PAS du ski avec nos parents, le rêve !
J'hésitai encore quelques secondes.
- Bon, ok, cédai-je, Mais seulement parce que j'exècre le ski.
- Génial ! S'exclama ma sœur, en me sautant au cou.
Je la repoussai doucement.
Ne me touche pas, démone !
- On va trop s'amuser tous les sept ! S'excita-t-elle.
Puis elle fit la grimace, comme si elle avait dit quelque chose qu'il ne fallait pas.
Comme mon niveau en calcul avoisinait le négatif, je ne me rendis pas tout de suite compte du problème.
Ginny, Fred, George, Ron, Hermione et moi, ça faisait six.
Six ce n'était pas sept.
La dernière personne à faire de la fête n'était pas si compliqué à deviner.
Potter allait être présent.
|=|
- Fiona ? Fionaaaaa ?
Je me terrai plus profondément dans mon placard.
Pas question que je parte avec cette petite merde de Potter, non, non, non.
Et pour moi, la solution était simple.
La fuite.
Dès que j'eus compris que ce binoclard venait aussi, j'avais utilisé une astucieuse diversion pas astucieuse, et je m'étais dépêchée d'aller me planquer le plus vite possible, pour éviter de partir en compagnie d'une personne fort déplaisante.
Et bien évidemment, aimée comme je l'étais, ma sœur s'étaient mise à me rechercher activement, après avoir remarqué mon absence au bout d'une demie heure.
- Fiona ! Pourquoi tu te caches ? Hurla la voix d'Hermione, tout près.
Elle n'avait pas bougé. Elle était devant ma super cachette depuis un quart d'heure, sans s'arrêter de crier mon nom.
Elle savait parfaitement où est ce que j'étais, elle voulait juste voir combien de temps j'allais passer dans le placard.
Oh, elle n'avait pas intérêt à me chercher là dessus.
Pour fuir Potter - ou pour fuir tout court - j'étais vraiment très déterminée.
- Fiona, sors s'il te plaît, demanda ma sœur.
Je fermai mes lèvres, pour me retenir de lui répondre, comme une conne.
- Arrête de jouer, tu peux pas passer ta vie à fuir.
Je suis bien partie pour.
- C'est Harry c'est ça ? T'as peur de lui ?
Je me relevai brusquement, me cognant la tête sur un balais.
- J'ai pas peur de lui ! Il est juste agaçant, argumentai-je, en me frottant la tête.
Je pouvais deviner la tête pas convaincue de ma sœur, de l'autre côté.
- Bien sûr, et pourquoi toi, tu ne pourrais pas le faire chier ? T'es forte pour ça.
- Je vais ignorer l'insulte, et me concentrer sur ton idée. Depuis quand t'es contre tes amis ? Lui demandai-je.
- Depuis jamais, j'essaye de te manipuler, là.
Ah oui, c'est vrai, quelle idiote je faisais.
- Sors ! Ça va être drôle, tu vas pas te priver de ça par peur.
Cette fille était vraiment trop intelligente pour que ça soit ma sœur.
Je soupirai.
Elle était douée hein.
J'ouvrai violemment la porte, et entendis un petit couinement.
Hermione venait de se prendre la porte.
- Tu comprends enfin ma souffrance, la narguai-je, en fermant le placard.
- D'être complètement stupide ?
- Cours.
Elle se remit étrangement vite pour une blessée, et se mit à courir dans le couloir. Je la poursuivis, forçant difficilement sur mes jambes pas du tout habituées au sport.
Ouais, de temps en temps, ça lui arrivait de se comporter comme une enfant, forcément d'ailleurs, être parfaite tout le temps, ça devenait chiant à un moment.
Je tournai à sa suite, et la vis foncer sur un mur qui passait, sans regarder, et tomber comme une merde par terre. Je la rejoignis en transpirant comme un bœuf, et me rattrapai au mur pour ne pas me ramasser à mon tour.
Le cassage de gueule, c'était une fois par jour pour moi, sinon ça devenait addictif et je ne pouvais pas m'en détacher.
- Merlin ! Hurlai-je de rire en voyant le front étrangement rouge de ma sœur.
- Tais toi ! Ria-t-elle à son tour.
Elle se leva brusquement. Avant que je n'ai le temps de réfléchir, elle me poussa vers le mur, que je me pris de plein fouet.
Super, on allait être deux à avoir des bleus.
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