Chapitre 16
- Ah ! Na ! S'écria une voix masculine dès que j'eu passé les portes de la salle d'étude de Moldue.
J'avais décidé de prendre cette matière quand je m'étais rendue compte que j'étais une merde absolue en magie, j'avais donc choisis la voie de la facilité : une classe dont je connaissais déjà tout, qui n'allait me demander rien de plu que des lignes.
Je tournai la tête vers la mystérieuse voix pour voir George en première ligne, Fred derrière.
Et parce que oui, dans leur intelligence suprême, les jumeaux avaient décidés de me donner un surnom débile. Du coup, pour George j'étais Na, et pour Fred, Fio.
Originalité bonjour.
Bon, objectivement, c'était original, mais je préférais cracher sur leur travail.
- Comment vas tu en cette belle journée d'automne ? Me dit Fred, d'une voix tout sauf naturel.
- Bien... Répondis-je lentement, les yeux plissés.
Ils me faisaient peur.
Puis, George avança pour se placer à ma droite et Fred à ma gauche. Et on se mit en route. Enfin, sans qu'ils ne me demandent mon avis, mais bon, on se mit en route dans tous les cas.
- Et pourquoi est ce qu'on avance ? Finis-je par demander.
- Tu devrais plutôt demander où est-ce qu'on va, suggéra intelligemment George.
Je levai les yeux au ciel.
- Où est ce qu'on va ? Demanda Fred à ma place, avec une voix beaucoup trop aiguë pour que ça soit vraiment la mienne.
- On va dans la cour, jeune fille, répondis George.
- C'est Fred que t'appelle jeune fille ?
- Non.
- Et pourquoi est ce qu'on va dans la cour ? Continua Fred, toujours trop aiguë.
- Pour trouver Lee, jeune fille.
- Et tu appelles toujours Fred jeune fille. Est- ce que je dois y discerner une crise d'identité ?
Ils pouffèrent. Et puis on arriva enfin à la fameuse cour.
Je scannai la place des yeux, et trouvai Lee plus loin, adossé contre un pilier, en très grande discussion qui m'avait tout l'air d'être de la drague avec une jolie fille à la peau foncée et aux cheveux d'un beau brun qui riait à gorge déployée.
- Hé les génies votre cible est là bas, fit-je aux jumeaux en leur envoyant des coups de coudes.
Ils se tournèrent vers leur dit cible.
- Super ! Va le chercher ! M'ordonnèrent-ils en même temps.
Je levai les yeux au ciel, mais allai quand même chercher Lee. Une fois près du pilier, je lui tapotai l'épaule gentiment afin d'attirer son attention.
Dans ma tête c'était gentiment en tout cas.
Sauf qu'apparemment ce ne fut pas si gentil que ça, puisqu'il tomba en avant, pile sur la jolie brune aux beaux cheveux bruns. Ils sécrasèrent tous les deux par terre. Le visage de Lee se colora de rouge, et il s'excusa rapidement, avant de se lever précipitamment, de me choper le bras, et de se casser en courant.
Il était toujours rouge quand on arriva devant les jumeaux.
- Bah qu'est-ce qui s'est passé mec ? On tombe sur Angelina ? Demanda George, moqueur.
Lee détourna la tête, en rougissant un peu plus.
- Gêné ? Se moqua Fred.
- Bon, pourquoi vous vouliez voir Lee ? Les coupai-je, en partie pour sauver le brun et aussi pour satisfaire ma curiosité personnelle.
- Aaaaaaah, soupira George.
- Rendez vous ce soir, compléta Fred en nous lançant un clin d'œil.
Puis ils partirent.
- Tout ça pour ça ?! Leur hurlai-je.
Ils se contentèrent de me répondre d'un vague geste de la main.
- Toujours dans le mystère et le dramatique ceux là, soupira Lee.
- Je te le fais pas dire. Bon j'ai cours moi, je te laisse finir ce que t'as commencé avec Angelina.
Et puis je le laissais, remarquant au dernier moment que ses joues avaient repris une couleur écarlate.
|=|
Quand je sortis de mon dernier cours de la journée, je m'autorisai un long soupir de bonheur.
Non pas que je détestai tous les cours auquels j'étais forcée d'assister et que je ratai à peu près toute mes matières, non, pas du tout. Simplement que j'aimais bien soupirer.
- Fiona ! M'appela quelqu'un.
Je me retournai, et vis Hermione en train de marcher très vite vers moi, voir courir, l'air partiellement énervé.
C'était la deuxième fois aujourd'hui que je la voyais énervée contre moi. Je commençais à battre quelques records, voyez vous.
Et comme j'étais connue pour mon courage, je pris mes jambes à mon cou.
Un sort m'arrêta bien vite, et je me retrouvai à quelques mètres du sol, ma sœur en dessous de moi.
C'est bas. C'est très bas de sa part.
- Ho, salut, dis-je.
- Il faut qu'on parle, m'annonça-t-elle.
Je commençai sérieusement à détester cette phrase. On était pas toujours obligés de parler. Parfois on pouvait laisser les gens fuir, faire quelques impasses, fermer les yeux, finalement.
- Bien sûr, mais c'est compliqué de parler suspendue à trois mètres du sol, fis-je remarquer.
Elle leva les yeux au ciel, mais me fit descendre. Quand je fus devant elle, Hermione m'agrippa les épaules.
- Pitié, dis moi que les rumeurs sont fausses.
Des rumeurs ? Sur moi ? Mais où allait le monde ?
- Quelles rumeurs ? Demandai-je.
- Celles qui disent que tu fréquentes Fred et George.
Mais quoi ? Hein ? Qu'est ce que c'était que ces rumeurs ? Qui propageait ce genre d'informations ?
J'avais le droit de fréquenter qui je voulais sans que cela ne soit crié à tous les coins de rue, non ?
Et puis qui prenait le temps de faire courir des rumeurs vraies et tout à fait non croustillantes ? Où étaient passées les vraies rumeurs ? Celles totalement fausses, impossibles à croire, et qui ne sortaient d'absolument rien de concret ? Celles abracadabrantes, qui avaient parfois une introduction, des parties développés et une conclusion, celles qui te tenaient en haleine de A à Z ?
Et puis je baissai les yeux sur sa robe, et un détail me revint.
C'était la préfète !
Comment j'avais pu oublier que Miss parfaite était préfète de Gryffondor ?
Elle allait me tuer si elle apprenait ce que j'avais fait le long des dernières semaines. C'était à dire rien, à part me faire coller et énerver Ombrage.
Pas la meilleure des occupations selon elle, si vous voulez mon avis.
- Non, c'est qui ça, Fred et George ?
- Te voilà ! S'exclama une voix derrière moi.
Mauvais timing les mecs. Vraiment mauvais timing.
Hermione haussa un sourcil, son regard empli de jugement. Elle me remonta immédiatement en l'air, à l'aide de son foutu sort de lévitation qui marchait beaucoup trop bien.
Si vous ne l'aviez pas deviné, c'était George qui venait de s'exclamer, m'incriminant, ma foi, extrêmement rapidement, auprès de ma chère et tendre sœur.
Je réussi à voir les deux jumeaux et Lee se rapprocher de nous, depuis ma haute, très haute position. Ils aperçurent Hermione, et firent lentement demi tour.
- Je vous ai vu, fit remarquer la brune, en levant les yeux du ciel.
Le trio refit demi tour, et se posta en dessous de mes pieds, en souriant.
- Je ne comprend pas pourquoi tu suspends cette pauvre fille innocente, dit Fred, en me pointant du doigt.
Il avair l'air de se tordre de rire.
- Elle n'est pas innocente parce qu'elle vous fréquente, siffla Hermione.
Ah mais elle avait vraiment un problème avec eux en fait.
- Touché.
Il n'avait même pas démenti pour me sauver.
Je note.
La brune releva la tête, et d'un petit coup de baguette, me fit redescendre.
- Si je résume bien, tu parles et fait des... des farces au côté de ces idiots, commença ma sœur, Tu arrives en retard à tous tes cours, tu manques de respect à Ombrage vu ta main, tu t'enlises dans les ennuis comme dans de la mélasse, tu te mets en permanence en danger et tu t'attires les foudres de toute le monde ?
Elle en savait des choses. Des choses presque entièrement vrais en plus.
- Tu as oublié de dire qu'elle a brûlé le Poudlard Express ! S'exclama Jordan, en claquant des doigts, comme s'il venait de trouver un truc extraordinaire.
On se tourna tous vers lui, les yeux grands écarquillés et la bouche ouverte.
Au revoir vie sociale.
|=|
Quelques minutes après que Hermione ait finit de m'engueuler... Pardon, de NOUS engueuler, elle me libéra enfin non sans enlever des points à ma maison, juste pour le plaisir.
- Mais c'est ta mère ou quoi ? Se moqua Lee, une fois qu'elle fut furieusement partie.
- Nan, ma sœur, avouai-je.
George trébucha, Fred sembla se réveiller et Lee s'étouffa avec sa propre salive.
- QUOI ?! Hurlèrent-ils en parfaite synchronisation, nous attirant les regards des gens dans le couloir.
Je hochai de la tête.
- J'ai sans doute été adoptée, confiai-je.
- C'est pas un doute, c'est un fait ! S'écria Lee.
- Elle est tellement intelligente ! Et toi, tu es tellement... Toi ? Intervint à son tour Fred.
- Merci les mecs de me soutenir comme vous le faite, dis-je, sarcastique.
- C'est tout naturel, se flatta George.
- Bande de cons.
Et puis, ils explosèrent de rire.
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