Chapitre 13
- C'est une honte ! Un manque de respect flagrant pour le Ministère dont je suis le porte parole en cette école ! C'est sa première année à Poudlard ! Elle ne peux pas continuer comme ça ! S'insurgeait Ombrage.
Ça faisait quarante cinq minutes qu'elle déblatérait sur mon comportement. Parce que oui, elle avait fini par me choper, quelques jours après. Mais c'était déjà trop tard, presque toute l'intégralité de l'école l'avait vu et les esprits commençaient à réfléchir.
On était dans le bureau de Dumbledore qui, comme à son habitude, semblait amusé par la situation, et il me fit même un clin d'œil.
Il était de mon côté. Enfin je préférais me dire qu'il était de mon côté plutôt que l'inverse. Ça n'aurait pas été des plus favorable pour moi si ce n'était pas le cas.
- Oui je comprend, que proposez vous ? Demanda le directeur au crapaud, comme pour garder son sérieux.
- Une punition digne de ce nom ! Qu'elle nettoie les toilettes pendant deux ans !
- Ce n'est pas un peu radical ? Se moqua Dumbledore.
- Non !
Elle avait l'air débile. Elle ressemblait à une des ces petites filles surgatée qui faisait un caprice parce qu'elle n'avait pas son poney.
- Je vais réfléchir à vos propositions. Et je vois que vous vouliez me parler de quelque chose d'autre...
- Oui, mais Mademoiselle Granger doit sortir.
-Bien, il y a quelqu'un pour te raccompagner, Fiona, parce que j'ai reçu beaucoup de retour sur tes retards. Avec un accompagnateur, je suppose que tu réussiras à arriver à l'heure. J'espère en tout cas.
Il finit avec un clin d'œil malicieux.
Je levai les yeux aux ciels.
Je n'étais la gamine du passé qui se perdait à tous les coins des couloirs. Je savais retrouver mon chemin par Merlin !
Je crois en tout cas.
Lorsque je sortis quelle fut ma surprise quand je tombai sur le seul revenants beau gosse de l'école.
Hum, Dumby c'était fait exprès ça non ?
- Il faut qu'on parle, m'annonça Cédric avec une toute nouvelle résolution.
Soit.
Je ne répondis rien, et me contentai de le suivre. Il fallait bien que ça soit fait. Même si j'aurai préféré après ma mort. Mais bon, je m'étais rendue compte que fuir ne me rendait que plus suspecte alors j'avais pris la toute nouvelle résolution de mentir.
C'était tout bénéf : Cédric pensait avoir toutes les réponses à ses questions, je respectai le secret et il me foutait la paix jusqu'à la fin de l'année.
Une fois suffisamment éloigné, il s'arrêta, sortit un couteau de son pantalon et me tua...
Enfin ça aurait pu arriver quoi.
Mais il ne fit rien de plus que de me parler.
- Comment tu sais ? Me demanda-t-il.
J'hésitai.
- Je suis intelligente.
Boum, réponse totalement fausse et pas trop convaincante qui semble marcher.
- Tu sais de quelle façon j'ai... J'ai ressuscité ? Enchaîna-t-il.
Le pire, c'était qu'il avait l'air triste, anéanti. Pendant une milliseconde, je regrettai de lui mentir, mais je n'avais pas d'autres choix, la vérité n'était clairement la chose à dire. Donc je mentais. Et il se rassurait avec mes mensonges.
J'étais une personne horrible.
- Non, fis-je en haussant des épaules.
Ce qui était partiellement vrai. Je savais avec quoi il avait ressuscité mais pas comment. Et c'était l'un des trucs qui me chiffonnait dans cette histoire. Il fallait que je découvre ce qu'il s'était passé.
Et que du coup je rattrape ma grosse, grosse bourde.
- Et toi, tu sais ? Lui demandai-je en m'approchant.
Peut être que...
- Pas plus que toi, confia-t-il.
Putain.
- Dommage.
Puis je tournai les talons.
- Attends ! M'interpella-t-il.
Je ne me retournai pas, mais m'arrêtai quand même.
-Qu'est ce que tu fais à Poufsouffle ?
Je souris. Genre ça avait un rapport avec toute cette histoire.
Pour une raisons mystérieuse, Cédric semblait me prendre pour un être mystique venu sur Terre pour le ressusciter. Ça se voyait lorsqu'il me parlait. Il avait une étrange retenue. Et en plus, s'ajoutait à ça le fait que je sois envoyée à Poufsouffle alors que je n'avais aucune de leur vertu, que je savais pour sa résurrection, que j'étais très très louche et que je ne savais absolument pas utiliser la magie.
Je devais être un vrai mystère pour lui.
Alors, je décidai d'alimenter ce mystère et je répondis :
- J'ai choisi.
Allez savoir pourquoi, il me crut.
|=|
Je marchais, tête baissée dans le grand couloir menant vers ma salle d'histoire de la magie, ou le cours le plus intéressant du monde. Pour une fois, je réfléchissais.
Comment faire en sorte qu'Ombrage meurt dans une longue et cruelle souffrance. Parce que je le sentais venir. Elle allait m'infliger une punition digne de ce nom. Et la tuer, ça serait m'épargner la punition.
Mais malheureusement, commettre un meurtre, c'était mauvais pour ma conscience.
D'où ma profonde réflexion.
Et plongée dans mes profondes fabulations philosophiques sur le monde, je ne vis pas les deux personnes dans lesquelles je rentrai.
Et je ne me vis pas non plus tomber.
Évidemment.
Deux mains apparurent dans mon champ de vision, et je levai la tête.
Deux rouquins me sourirent. Ils avaient des yeux bruns malicieux, des cheveux ébouriffés pour l'un, et un peu plus coiffé pour l'autre. Pour compléter le tableau, des taches de rousseurs parsemaient leur visage.
Plutôt beau gosse.
- Ça va, jeune... Fille ? Homme ? Demanda celui à droite, avec les cheveux ébouriffés.
Ah d'accord. J'étais pas vexée, hein.
- Euh oui ça va, marmonnai-je en ignorant leur main et en me relevant seule.
Je n'aimais pas les inconnus.
Je vis le regard de l'autre glisser le long de ma main. Ses yeux pétillèrent.
- C'est toi qu'a humilié Ombrage ? S'excita-t-il.
Oula je le sens pas ce coup là.
- Non ? Répondis-je.
Zut, pas assez convaincant.
Celui avec les cheveux les plus en bataille plissa les yeux.
- C'est elle. Pourquoi c'est pas une Weasley ?
Hein ?
Et avant que je n'ai pu répliquer, ils prirent chacun un de mes bras, et me traînèrent vers je ne sais où. Je tentai bien d'ancrer mes pieds au sol, mais ils étaient deux, et bien plus grand que moi.
Cela partait donc sur un kidnapping en bonne et dû forme, soit.
Je ne leur rendis pas la tâche facile, parce qu'étrangement, je ne voulais pas être enlevée et tuée juste après, et m'affalai totalement, leur laissant le plaisir de supporter mon poids.
Ils allaient mourir de fatigue avant d'être arrivés à destination. Quel plan finement réfléchi.
Sauf qu'ils ne moururent pas de fatigue, au contraire, ils étaient tout énergiques quand ils passèrent devant une tapisserie. Et puis ils firent demi tour, puis encore une fois, et quand je commençai à me dire qu'ils étaient définitivement fou furieux, une porte apparu.
Celui à ma droite donna un coup de pied dedans, et devant moi, s'étendit une grande salle avec des tables et des sofas.
Une pièce connue de peu et cachée par un code secret. Le lieu parfait pour un meurtre.
Merde.
- Euh c'est bon vous pouvez me relâcher maintenant, je suis pas la personne que vous cherchez, tentai-je.
Ils faisaient peur.
Ils explosèrent de rire.
- Si si c'est exactement toi que l'on cherchait.
Je secouai la tête.
Danger, danger.
- Non, à vrai dire, je ne sais pas qui est Ombrage. Vous savez quoi ? Je ne sais pas ce que je fais ici, je viens d'atterrir là et tout le monde fait de la magie, c'est incroyable.
Je tentai le tout pour le tout. C'était des inconnus qui venait juste de m'enlever dans une pièce des plus louches. Je trouvai ça terrifiant.
- Bien tenté, rigola l'un des deux.
Et puis ils s'avancèrent, me lâchèrent enfin sur un des canapés, et s'assirent en face de moi.
Peut être que j'avais le temps de fuir ?
J'envoyai un regard furtif vers la sortie. Ils étaient pile devant. Si je voulais atteindre la porte, je devais leur passer dessus. Mais, vu leur force et leur taille, je n'avais aucune chance. Valait mieux la jouer malin et faire semblant de rentrer dans leur jeu.
Le rouquin avec des cheveux bien coiffés sortit un carnet de sa poche et une plume.
Il allait me tuer avec ÇA ? C'en était presque insultant.
- Bien, on va te poser quelques questions.
Ouf.
- Et si je veux pas ? Répliquai-je.
Ils explosèrent de rire.
Je suppose que ça répondais à ma question.
- Prénom, nom de famille, commença celui en face de moi.
Mais ils se prenaient pour qui ?
- Hermione Granger.
- Ça s'écrit comment ?
- H-E...
- Attends ! T'as dit quoi ? Me coupa un des rouquins.
Zut, ils ont lu à travers mon stratagème extrêmement élaboré.
Ils s'échangèrent un regard.
- Elle se fout de notre gueule, frangin, remarqua le mieux coiffé en se tournant vers son frère.
- C'est vrai, confirma l'autre.
Ils se tournèrent en même temps vers moi. Et leurs faces s'étalèrent simultanément d'un sourire malicieux.
- On te dit nos noms dit si tu nous dit le tien.
Mais ils me prenaient pour qui ? Une attardé mentale ?
- Je suis pas bête à ce point là, fit-je en haussant un sourcil.
À nouveau, ils se tournèrent et se parlèrent comme si je n'étais pas là.
- Elle est intelligente.
- Continuons.
Ils se tournèrent vers moi.
J'avais à la fois envie de les étriper et en même temps j'avais terriblement envie de continuer de leur parler. Ça ne faisait pas bon mélange dans mon cerveau.
- Est tu prête à risquer des points de maisons, et toute ta scolarité ? Demanda l'ébouriffés.
C'était quoi ce genre de question?
- J'étais censée être en cours.
- Tu marques un point.
Ils s'éloignèrent, chuchotèrent des trucs, et revinrent vers moi, un énorme sourire sur leur face.
Je la sentais pas cette histoire. Pas du tout. Ils semblaient avoir enfin délibéré sur mon assassinat. Et vu leur tête, je devrais plus m'inquiéter qu'autre chose.
- Bravo ! Tu es acceptée, fit celui de droite.
- Où ça ?
- Dans notre entreprise anti Ombrage bien sûr ! S'exclama l'autre.
Bien sûr, ça va de soit.
- Et qu'est ce qui vous dit que j'ai envie de participer au juste ?
- Ta main, la lueur dans tes yeux, tes marmonnements dans le couloir, où, si je ne me trompe tu disais vouloir tuer Ombrage.
- Tu ne te trompes pas, Fred ! Confirma celui avec les cheveux ébouriffés.
- C'est censé me rassurer que vous m'avouiez avoir espionné mes conversations avec moi même ?
- Non.
Ils étaient fous.
Mais intelligents.
- Bon, écoute, euh... Bon du coup je vais t'appeler Hermione parce que tu ne nous a pas dit ton nom. Ecoute, Hermione, On est Fred et George Weasley, les plus beaux et intelligents de cette école. Notre mission principale est d'apporter un peu de joie dans la vie des gens, ainsi que faire chier Ron Weasley et détrôner Ombrage. On a entendu des trucs sur toi, et tu m'as l'air d'être très prometteuse pour suivre nos traces. C'est à toi de voir, est ce que tu continuer ton chemin accompagnée par deux mecs absolument renversant dans tous les sens du terme, ou tu veux continuer à faire tes bêtises seules ?
Fred et George Weasley. Hermione m'en avait parlé. Elle ne les aimait pas beaucoup. Trop dissipé, trop chahuteur, trop énérvant.
Mais son discours était pas mal quand même. Et puis, c'était elle qui m'avait dit que je devai socialiser, non ?
Je leur envoyai à tous les deux un long regard appuyé. Leur proposition était tentante. Très tentante,
Surtout que ça me fera plus d'amis. Et j'avais désespérément besoin d'amis, mes parents n'arrêtaient pas de me le répéter.
Et en plus, si jamais je me faisais coller à nouveau, et bien ça ne serait pas seule. Boum, ça me paraissait tout à fait bénéfique.
Surtout qu'ils étaient très beaux gosses.
Je pris une grande inspiration.
Ça allait sans doute être la pire erreur de ma vie. Hermione, quand elle l'apprendra, me reniera immédiatement de sa vie. Je finirai sans doute à la rue, sans aucun sous en poche. Mais bon, hein, ça valait le coup, non ?
Non, sans doute pas.
Mais ils étaient très, très beaux gosses .
- Bon ok les rouquins, j'adhère à votre cause.
Aléa jacta est.
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