Jour VIII.

Comme l'avait dit Gandalf, la petite troupe chemina le long du fleuve Brandevin pendant la majeur partie de la journée. Pour gagner du temps en fin d'après midi, ils mangèrent les sandwichs que Sam avaient préparé avant de partir sans descendre de leur cheveux. C'est à partir de là que la neige commença à tomber. Dans un silence pratiquement total, le crissement des sabots des poneys sur la fine couche de neige qui parsemait le chemin les bersa pensant une bonne heure. Pippin et Merry s'amusaient à jeter leur tête en arrière et d'essayer d'attraper des flocons directement dans leur bouche. Rapidement, Sam les imita en riant. Ils avaient l'impression d'être revenu 50 ans en arrière. À une époque où ils étaient déjà amis et qu'ils s'amusaient ensemble les jours où leur parents les laissés faire ce qu'ils voulaient. L'ambiance de Noël était au rendez-vous...

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Après avoir traversé le 1er fleuve qui les séparaient de Minas Tirith et avoir cheminé sur le Chemin Vert, les hobbits et le magicien passèrent au dessus du Flot Gris par un petit pont en bois qui paraissait peiner à les soutenir. La vieille route du Sud portait bien son nom. Le chemin semblait avoir était tellement empreinté que les pierres y étaient pratiquement toutes polies. Ils arrivèrent enfin aux pieds de hautes montagnes qui abritaient les ruines d'une ancienne tour qui faisait, au moment de la gloire, plusieurs dizaines de mètres de haut. Isengard.

En voyant la végétation qui semblaient venir rapidement reprendre ses terres, Frodon sourit. De profondes crevasses attestaient encore du passage de Saroumane dans les environs mais maintenant, un calme étrange s'était emparé des lieux. Voir cette endroit bien des années après y être venu pour la première fois donna des frissons au hobbit. A moins que cela ne soit dû au froid mordant qui s'infiltrait dans ses vêtements. Il rabatit sa capuche sur sa tête en lançant son cheval à la suite de Gandalf qui avait repéré un coin tranquille où s'arrêter pour la nuit. En effet, bien que l'heure ne soit pas si tardive que ça, le soleil s'était couché derrière les falaises. Ils arrêtèrent donc leur poneys sous l'abri de trois gros chênes qui les protègeraient partiellement de la neige malgré leur manque de feuille à cette période de l'année. Sam s'occupa immédiatement après avoir mis pied à terre de démarrer un feu. Il fit tourner rapidement un bout de bois sur une bûche qui prit feu.

- Qui veut des brochettes de poulet ? Demanda Pippin en surprenant tout le monde.

Le hobbit agita cinq grosses brochettes qu'il avait emballées dans un tissu et qu'il venait de sortie d'un geste triomphale.

- Pippin, mon vieux, t'es vraiment le meilleur. S'exclama Merry en se jetant sur la brochette que lui tendait son ami.
- Vous n'êtes pas si mauvais en tout en effet. Sourit Gandalf en prenant à son tour son repas.

Les anciens membres de la compagnie rirent de bon cœur avant de s'assoir sur des pierres sèches en cercle autour du feu pour faire cuire les brochettes. Le bruit de la viande grésillante leur rappela qu'ils n'avaient rien mangé depuis le matin mise à part deux pauvres sandwichs. Dès que le viande fut cuite à point, ils commencèrent à manger. Enfin, à engloutirent plutôt dans le cas de Pippin et Merry. Frodon et Gandalf se regardèrent avec un regard désespéré. Les hobbits ne changeraient jamais apparemment !

Une fois leur repas finis, ils déballèrent chacun un sac de couchage mise à part Gandalf qui s'éloigna un peu plus loin pour s'assoir sur un rocher et méditer. Frodon le fixa longtemps en cherchant à deviner ce à quoi il pensait. La nature ? La fête qui approchait ? Les étoiles ? Le hobbit se détourna finalement du magicien pour écouter les bruits de la forêt puis sombra dans un profond sommeil.

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