Chapitre 4

Je sentis mon cœur s'accélérer en franchissant le seuil du salon privé de Lady Victoria. Ce n'était pas dans ses habitudes de convoquer une gouvernante comme moi pour un entretien en tête-à-tête. Le salon, plongé dans une douce pénombre, respirait une élégance austère, à peine illuminé par quelques bougies. J'ai pris une profonde inspiration, essayant de dissimuler ma nervosité.

Lady Victoria était assise près de la fenêtre, le regard perdu à travers les rideaux de velours qui encadraient le paysage enneigé. Elle tourna la tête vers moi, son visage habituellement si fier paraissait marqué par une certaine fatigue que je n'avais jamais remarquée auparavant.

— Mademoiselle Evelyn, merci d'être venue, dit-elle d'une voix plus douce qu'à l'ordinaire, presque fragile.

J'hochai la tête, cherchant à capter chaque nuance dans ses paroles. Elle me fit signe de m'asseoir en face d'elle, et je m'exécute, mes mains reposant sagement sur mes genoux. Lady Victoria resta silencieuse un moment, comme si elle luttait contre les mots qui s'imposent à elle.

— Je me trouve dans une situation... délicate, commença-t-elle enfin, ses yeux s'évadant un instant avant de croiser les miens.

Je me redressai légèrement, sentant que ce qu'elle allait dire dépassait les simples questions d'organisation.

— Le bal de Noël de cette année est bien plus qu'un événement mondain, poursuivit-elle. C'est en réalité notre dernière chance... de préserver notre réputation et notre foyer.

Un frisson parcourut mon échine alors qu'elle me dévoilait la vérité derrière les portes fermées de ce grand domaine. Lady Victoria, toujours si imposante, semblait soudain vulnérable, comme si elle portait un fardeau bien trop lourd pour elle seule.

— Depuis la mort de mon mari, notre situation financière est devenue... compliquée, dit-elle d'une voix presque brisée. Nos dettes s'accumulent, et si rien n'est fait, nous risquons de perdre cette maison.

Je restai silencieuse, touchée par la confession de Lady Victoria. Derrière cette façade inébranlable se cachait une femme prête à tout pour protéger son héritage.

— Ce bal est une opportunité pour attirer des invités influents, mais aussi... pour peut-être trouver quelqu'un qui puisse nous aider, continua-t-elle. Quelqu'un d'assez riche pour envisager un mariage d'intérêt.

Elle baissa les yeux, ses doigts jouant nerveusement avec une mèche de ses cheveux. Ce n'était pas facile pour elle de dire tout cela. La noblesse et la dignité de Lady Victoria semblaient vaciller sous le poids de ce besoin urgent d'aide. J'eus un pincement au cœur en la voyant ainsi.

— Je comprends, murmurai-je, la voix emplie de sincérité. Je vous aiderai de toutes les façons possibles. Que puis-je faire pour vous soutenir ?

Elle me regarda avec un mélange de gratitude et de soulagement.

— Tout doit être parfait, Evelyn. Chaque détail, chaque décoration... Tout doit donner l'impression que notre famille est forte et prospère. Il nous faut convaincre les invités de l'illusion d'une stabilité parfaite. Si nous réussissons, cela pourrait suffire à repousser les menaces, au moins pour quelque temps.

Je hochai la tête, ma détermination reflétant la sienne. Nous passâmes les prochaines minutes à planifier chaque aspect de l'événement : les décorations les plus somptueuses, les mets raffinés, et les invités stratégiques à séduire. Je savais désormais que ce bal de Noël représentait bien plus qu'une simple fête. Il s'agissait de préserver un héritage, de défendre un nom, et de bâtir un espoir, même fragile.

Alors que je quittais le salon, l'air glacial du couloir me ramena à la réalité. Ce bal pourrait bien décider de l'avenir de Lady Victoria, et en acceptant de l'aider, j'avais aussi pris sur moi une part de son fardeau. Tandis que je traversais le domaine, je ne pouvais m'empêcher de me demander quels autres secrets pèsent sur les épaules de cette famille qui, en apparence, avait tout pour être enviée.

Alors que je quittais le salon, les révélations de Lady Victoria tournaient en boucle dans mon esprit. Je n'aurais jamais imaginé que sous cette façade austère et rigide, elle cachait un tel désespoir. La maison, avec ses tapisseries élégantes et ses chandeliers étincelants, me paraissait soudain moins majestueuse, presque fragile, comme si tout pouvait s'effondrer au moindre faux pas.

Je remontai le couloir, mes pensées en désordre. Ma mission prenait désormais un tout autre sens : chaque guirlande, chaque bouquet de houx, chaque chandelle devait participer à cette illusion de grandeur. Je n'étais plus simplement gouvernante, mais actrice dans une pièce où l'enjeu dépassait largement le décor.

Sur le chemin vers les cuisines, je croise Thomas, le majordome. Il m'observa d'un regard attentif, comme s'il avait perçu le poids des confidences de Lady Victoria dans mes yeux.

— Tout va bien, mademoiselle Evelyn ? demanda-t-il, sa voix grave teintée d'inquiétude.

Je m'efforce de sourire, mais je sentis que mon expression devait trahir mes pensées.

— Oui, Thomas... Juste beaucoup à organiser pour le bal, répondis-je d'une voix qui se voulait légère.

Il hocha la tête, mais son regard ne quitta pas le mien. Thomas était bien plus qu'un simple majordome ; il connaissait chaque secret et chaque recoin de cette maison, et il était le pilier silencieux qui veillait sur tout le monde ici. Je crus un instant qu'il allait ajouter quelque chose, mais il se contenta de s'incliner légèrement avant de reprendre son chemin.

Arrivée dans la cuisine, je trouvai les domestiques affairés à préparer les premières fournées de pâtisseries pour le bal. L'effervescence et les odeurs sucrées emplissaient l'air, offrant une agréable distraction. Malgré l'urgence de la situation, ce parfum de cannelle et de pain d'épices me ramena brièvement en enfance, aux Noëls passés où tout était plus simple, plus innocent.

Je pris une inspiration profonde et commençai à superviser les préparatifs, m'assurant que chaque détail était exécuté avec perfection. Chaque gâteau, chaque friandise devait être une œuvre d'art ; tout devait exsuder un luxe qui, je le savais désormais, n'était qu'une façade.

Plus tard dans l'après-midi, alors que je vérifiais les ornements dans le grand hall, je sentis une présence derrière moi. En me retournant, je tombai nez à nez avec Thomas, qui tenait une lettre entre ses mains.

— C'est pour vous, dit-il, me tendant l'enveloppe d'un geste précautionneux.

Je la pris, intriguée. Aucune lettre ne m'était jamais directement adressée ici. En jetant un coup d'œil rapide au sceau, je ne reconnais pas l'emblème. Avec un frisson d'appréhension, je brise le cachet et déplie la lettre.

Les mots soigneusement écrits en belles lettres manuscrites me sautèrent aux yeux. C'était un message mystérieux, presque cryptique, évoquant "les vérités enfouies" et "le prix du silence." Je ne comprenais pas tout, mais je sentais que le contenu de cette lettre pouvait être lié aux secrets de Lady Victoria, peut-être même aux dettes qui menaçaient la maison.

Je levai les yeux vers Thomas, qui observait attentivement ma réaction. Je tentai de cacher ma confusion, mais il n'en manqua pas une miette.

— Est-ce... important ? demanda-t-il d'une voix calme, mais dont la curiosité transparaissait.

— Je ne sais pas encore, murmurai-je en repliant soigneusement la lettre. Peut-être.

Nous restâmes un instant en silence, chacun perdu dans ses pensées. Je ne pouvais m'empêcher de me demander si Thomas était au courant de plus de choses qu'il ne le laissait paraître. Peut-être savait-il même qui avait envoyé cette lettre.

— Thomas, lui dis-je finalement, pensez-vous que le passé peut vraiment nous hanter, même dans une maison comme celle-ci ?

Il me regarda, une lueur étrange dans les yeux, puis il se contenta de sourire tristement avant de murmurer :

— Ici, mademoiselle Evelyn, le passé est toujours plus proche qu'on ne le croit.

Après cet échange étrange avec Thomas, je serrai la lettre dans ma main, le cœur battant. J'avais tant de questions, et si peu de réponses. La lettre parlait de "vérités enfouies", mais quelles vérités ? Quels secrets se cachaient derrière les murs de cette maison que je croyais pourtant bien connaître ?

J'ai passé le reste de la soirée à me plonger dans mes pensées tout en continuant les préparatifs. Pourtant, chaque fois que mon regard croisait celui de Thomas, ou même celui de Lady Victoria, je sentais ce poids mystérieux peser davantage.

Plus tard, alors que la nuit tombait et que les domestiques quittaient un à un les lieux pour un repos bien mérité, je restai dans le grand salon, seule. Les flammes crépitent doucement dans la cheminée, projetant des ombres dansantes sur les murs. La lettre posée devant moi sur la table basse me narguait presque, comme un défi silencieux. Je ne savais toujours pas de qui elle provenait, mais je sentais que je devais la relire, chercher entre les lignes.

Je prends une inspiration et déplie à nouveau le parchemin. Sous la lueur vacillante des flammes, les mots semblaient presque vibrer.

"Les vérités enfouies réclament leur place, et le silence a un prix que nul ne saurait ignorer."

Ces mots me donnaient la chair de poule. Quelle vérité, et quel silence ? Je ne pouvais m'empêcher de penser aux confidences de Lady Victoria. Peut-être avait-elle elle-même des regrets, des erreurs qu'elle préférait oublier. Peut-être la grandeur de cette demeure était-elle bâtie sur des fondations plus sombres que je ne l'avais imaginé.

Perdue dans mes réflexions, je n'entendais pas les pas feutrés derrière moi. Ce ne fut que lorsque j'aperçus une ombre se dessiner sur le sol que je sursautai, levant les yeux. C'était Thomas.

— Vous ne dormez pas encore, mademoiselle Evelyn ? demanda-t-il avec une voix étrangement douce.

— Non, je... je réfléchissais, balbutiai-je en tentant de cacher la lettre sous mes doigts.

Mais Thomas, toujours observateur, avait déjà remarqué la feuille de papier. Son regard se posa brièvement sur le document avant de revenir vers moi, empreint d'une certaine gravité.

— Vous avez reçu des nouvelles qui vous inquiètent, murmura-t-il, comme une constatation plutôt qu'une question.

Je me mordis la lèvre, incertaine de ce que je devais lui dire. Il semblait savoir bien plus que ce qu'il laissait paraître, et cette impression m'inquiétait autant qu'elle me rassurait.

— Oui, dis-je finalement, cédant sous le poids de sa présence. Mais je ne comprends pas. Cette lettre parle de secrets et de silence, de choses enfouies... Je ne sais pas quoi en penser.

Thomas observa le feu quelques instants, comme s'il choisissait soigneusement ses mots. Puis il me regarda droit dans les yeux.

— Vous savez, mademoiselle Evelyn, dans cette maison, il y a des choses que nous préférons garder dans l'ombre. Les apparences, ici, sont parfois tout ce qui nous reste.

Sa voix, d'ordinaire posée, semblait chargée d'émotion. Je sentis une étrange connexion s'établir entre nous, une sorte de complicité silencieuse. Thomas savait. Il connaissait ces secrets que l'on taisait. Mais il ne les partageait pas, comme si les révéler serait trahir quelque chose de précieux, essentiel à l'équilibre de cette demeure.

— Pourquoi ne me dites-vous rien, Thomas ? murmurai-je, frustrée de ces demi-vérités.

Il esquissa un sourire triste, presque paternel, avant de poser une main rassurante sur mon épaule.

— Parce que certaines vérités, mademoiselle, sont des fardeaux que l'on doit porter seul. Croyez-moi, vous en apprendrez assez tôt. Pour l'instant, concentrez-vous sur les préparatifs de Noël. Ces moments de joie et de lumière... Ils sont ce qui nous permet d'avancer, même dans l'obscurité.

Puis il se redressa, me laissant là, seule devant la lettre et le feu qui s'éteignait doucement. Ses paroles résonnaient en moi, entre mystère et douceur, comme une promesse implicite de quelque chose d'inévitable.

Je réalisai alors que, malgré mes efforts, cette maison m'avait prise dans son emprise. Ses secrets, ses fantômes et ses silences faisaient désormais partie de mon quotidien.

Je restai figée quelques instants après le départ de Thomas, le cœur battant et l'esprit tourmenté par ce mystère qui s'épaississait autour de moi. Les paroles du majordome résonnaient encore dans mon esprit, tissant un voile de plus en plus dense de secrets non-dits et de souvenirs enfouis. Cette maison, autrefois si majestueuse à mes yeux, prenait un air de forteresse imprégnée de non-dits, de chuchotements étouffés par des décennies de silence.

J'observai la lettre posée sur mes genoux, les mots semblant maintenant presque vivants, palpitant d'une énigme qui me concernait peut-être plus que je ne l'avais imaginé. Un léger frisson parcourut ma nuque. J'avais toujours pensé connaître les murs et les âmes de cette demeure, mais ce soir, une étrange sensation m'envahissait, comme si elle dissimulait des ombres que même le feu de la cheminée ne pouvait éclaircir.

Je prends une inspiration profonde et frotte mes mains l'une contre l'autre pour me réchauffer. Il y avait quelque chose de terriblement intime dans cette nouvelle mission qui m'était confiée, comme si en prenant soin de ce domaine, je prenais aussi soin des blessures invisibles de Lady Victoria.

La préparation du bal de Noël, d'apparence si ordinaire, devient soudain un acte de résistance contre un destin tragique. J'étais bien décidée à veiller à chaque détail, à imprégner chaque recoin de cette maison d'une beauté si pure qu'elle en masquerait les failles. Il me semblait que ce bal n'était plus seulement pour la famille, mais aussi pour moi-même — pour mon propre besoin de comprendre ce qui se cachait sous les apparences.

Je me levai, déterminée, et éteignit la chandelle. Le bal approchait, et avec lui, l'opportunité de découvrir, peut-être, les vérités que cette maison refusait de révéler.

Après le départ de Thomas, un silence pesant envahit le salon. Les ombres projetées par les flammes dansaient sur les murs, transformant l'espace familier en une scène de mystère. La lettre reposait toujours devant moi, ses mots énigmatiques gravés dans mon esprit. "Les vérités enfouies réclament leur place..." Ces mots me donnaient le sentiment d'être aspirée dans un secret qui dépassait de loin tout ce que j'avais imaginé en acceptant ce poste.

Je restai là, les yeux rivés sur la lettre, hésitant entre la relire une énième fois ou simplement l'ignorer. Mais une voix intérieure me poussait à creuser, à comprendre ce qui se jouait vraiment entre ces murs. Ce bal de Noël n'était peut-être qu'un éclat de lumière artificielle, destiné à masquer des fissures bien plus profondes dans les fondations de cette maison.

Alors que je rassemblais finalement mes affaires pour quitter le salon, un détail attira mon attention : une petite clé, dissimulée sous le pli de la lettre. Elle était minuscule, faite de métal ancien et usé, avec un motif complexe gravé sur le manche. Mon cœur se mit à battre plus fort. À quoi pouvait bien servir cette clé ? Et pourquoi quelqu'un l'avait-elle glissée dans cette lettre anonyme ?

De retour dans ma chambre, je posai la clé sur la table de chevet, incapable de penser à autre chose. Le sommeil me fuyait, emporté par mille spéculations. Était-ce une porte ? Un tiroir ? Peut-être même un coffret contenant les secrets que Lady Victoria cherchait désespérément à enterrer ? Mes pensées tournaient en boucle jusqu'à ce qu'un sommeil agité finisse par m'engloutir.

***

Le lendemain matin, la maison était en effervescence. Les domestiques s'affairaient à décorer chaque recoin pour le bal, transformant le manoir en un écrin somptueux, digne de la haute société. Je tentais de me concentrer sur les préparatifs, mais l'image de la clé et les paroles de Thomas me hantaient. Tout cela me semblait être un puzzle complexe, dont les pièces ne demandaient qu'à être assemblées.

Après une matinée de travail acharné, j'ai pris une pause pour m'éclipser discrètement. Il fallait que je découvre où menait cette clé. En parcourant les couloirs déserts de l'aile nord, je m'arrêtai devant une porte massive que je n'avais encore jamais franchie. Elle était à demi cachée par une tenture et semblait condamnée depuis des années, recouverte de poussière et de toiles d'araignées.

Je sortis la petite clé de ma poche, hésitant une seconde avant de la glisser dans la serrure. Le déclic fut à peine audible, mais il résonna en moi comme un écho lointain. La porte s'ouvrit lentement, dévoilant une petite pièce éclairée uniquement par une fenêtre en hauteur, recouverte d'une fine couche de poussière. À l'intérieur, des meubles anciens, des portraits de famille fanés, et... un coffre en bois sombre, posé au centre de la pièce.

Mon cœur battait à tout rompre. J'approche, chaque pas résonnant dans le silence comme une détonation. Le coffre était orné de gravures raffinées, et je pus y distinguer les mêmes motifs que sur la clé. Je pris une grande inspiration, puis insérez la clé dans la serrure du coffre. Un dernier tour, et le couvercle s'ouvrit.

À l'intérieur se trouvaient plusieurs lettres, certaines jaunies par le temps, attachées par une ficelle fragile. En les prenant, je remarquai un journal à la couverture en cuir, qui semblait avoir appartenu à quelqu'un d'important. Avec précaution, j'ouvris la première page, et je lus les mots inscrits de la main de Lady Victoria elle-même. C'était son journal, rempli d'aveux, de pensées et de secrets bien plus sombres que je ne l'aurais imaginé.

Les premières pages décrivent la pression de maintenir les apparences, la solitude qui accompagnait la noblesse, et les sacrifices consentis pour préserver la grandeur du domaine. Mais au fil des pages, le ton devenait plus désespéré, révélant des dettes accumulées, des alliances dissimulées, et... une histoire de trahison. Une personne de confiance, autrefois considérée comme un ami de la famille, les aurait manipulés pour obtenir un contrôle discret sur leurs finances.

Je parcourais les pages, mon souffle coupé par l'ampleur des révélations. Tout ce que Lady Victoria m'avait confié prenait soudain un sens plus sombre, plus tragique. Son mari décédé, les dettes écrasantes, la nécessité de ce bal... Elle avait tellement sacrifié, caché tellement, tout cela pour préserver une illusion de prospérité.

Le dernier paragraphe, écrit d'une main tremblante, parlait d'une ultime solution : un accord qu'elle n'aurait jamais voulu envisager. C'était sans doute là son dernier espoir, ce qui expliquait la pression autour de ce bal de Noël. La lettre mystérieuse que j'avais reçue semblait faire écho à ces vérités cachées, comme si quelqu'un essayait de me guider vers ces aveux que Lady Victoria n'avait jamais pu prononcer.

Je referme le journal, sentant l'ampleur de la tâche qui m'attendait. J'étais désormais liée à cette histoire bien plus que je ne l'avais prévu. En acceptant d'aider Lady Victoria, je prenais également sur moi le poids de ses secrets, de ses choix passés, et peut-être même des sacrifices à venir.

Je sortis de la pièce, veillant à refermer soigneusement la porte derrière moi. Le bal approchait, et il ne s'agissait plus seulement de créer une illusion. Il fallait sauver le domaine, coûte que coûte, tout en découvrant qui avait orchestré cette machination autour de la famille.

Dans mon esprit, une chose était désormais certaine : je ne reculerais pas.

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