Chapitre 1
Décembre 1885
Je descendis du train à la gare de Paddington, mon cœur battant la chamade. J'avais quitté ma famille à la campagne pour travailler comme gouvernante chez M. Thomas, un riche industriel. La perspective de commencer une nouvelle vie à Londres m'excitait et m'intimidait à la fois.
Je pris une profonde inspiration, sentant l'air froid et humide de la ville. Je regardai autour de moi, émerveillée par la grandeur de la gare. Les voûtes en fer et en verre s'étendaient au-dessus de moi, tandis que les voyageurs se pressaient pour atteindre leurs destinations.
Je récupère mes bagages et suivis les panneaux indicateurs pour trouver un fiacre¹. Les rues de Londres étaient pavées et sales, mais j'étais déterminée à faire réussir ma nouvelle vie dans cette ville.
— Où allez-vous, mademoiselle ? demanda le cocher².
— Chez M. Thomas, s'il vous plaît, répondis-je en montant dans le fiacre.
Le cocher hocha la tête et lança les chevaux au galop. Je m'accrochai à la poignée tandis que le fiacre traversait les rues bondées de Londres. Je regardai par la fenêtre, admirant les magasins et les immeubles élégants.
Après quelques minutes de trajet, le fiacre s'arrêta devant une grande maison en pierre. Je descendis et payai le cocher.
— Voici la maison de M. Thomas, dit-il en me tendant ma monnaie.
Je le remercie et regarde la maison. Elle était imposante, avec des fenêtres à guillotine³ et une grande porte en bois. Je sentis un frisson d'appréhension, mais je me ressaisis rapidement.
Je pris une profonde inspiration et montai les marches pour sonner à la porte. La porte s'ouvrit, révélant un majordome élégant.
— Bonjour, mademoiselle, dit-il. Je m'appelle Jenkins. Bienvenue chez M. Thomas.
Je souris et tendis ma main.
— Bonjour, Jenkins. Je suis Evelyn Wilson, la nouvelle gouvernante.
Jenkins s'inclina et prit mes bagages.
— Bienvenue, mademoiselle. M. Thomas vous attend.
Je suivis Jenkins à l'intérieur de la maison, prête à commencer ma nouvelle vie à Londres.
J'entrai dans la maison, impressionnée par la décoration élégante et les meubles luxueux. Jenkins me conduisit à travers un long couloir jusqu'à une grande salle à manger.
— M. Thomas vous attend ici, dit-il en ouvrant la porte.
Je pris une profonde inspiration et entrai dans la salle à manger. M. Thomas était assis à la tête de la table, un homme grand et mince avec des yeux bleus et des cheveux noirs. Il me regarda avec une expression sévère.
— Bonjour Mademoiselle Wilson, dit-il. Je suis ravi de vous rencontrer.
Je m'incline légèrement.
— Bonjour, M. Thomas. Je suis honorée de faire votre connaissance.
M. Thomas me fit signe de m'asseoir.
— Je suppose que vous avez fait bon voyage?
— Oui, merci, répondis-je en prenant place à la table.
Jenkins servit le thé et les petits fours, puis se retira discrètement. M. Thomas et moi nous regardons pendant un moment, puis il rompt le silence.
— Je suppose que vous avez des questions sur votre nouvelle position?
— Oui, M. Thomas, répondis-je. Je voudrais savoir quelles sont mes responsabilités exactes.
M. Thomas sourit légèrement.
— Vous serez en charge de la gestion de la maison, de la supervision des domestiques et de l'organisation des événements sociaux.
Je hochai la tête, prenant note de ces responsabilités.
— Et quels sont les règlements de la maison? demandai-je.
M. Thomas se renversa dans son fauteuil.
— Les règlements sont simples : respectez les horaires, gardez la discrétion et ne quittez pas la maison sans autorisation.
Je hochai à nouveau la tête, déterminée à respecter ces règlements.
La conversation se poursuivit ainsi, avec M. Thomas me donnant des instructions précises sur mes responsabilités et les attentes de la maison. Je l'écoutai attentivement, déterminée à faire réussir ma nouvelle vie à Londres.
Mais malgré la sévérité de M. Thomas, je sentis une étrange sensation de curiosité à son égard. Quel était cet homme, vraiment? Quels secrets cachait-il derrière son masque de sévérité?
Après avoir discuté des règlements et des responsabilités, M. Thomas se leva de son fauteuil.
— Je suppose que vous avez besoin de vous reposer après votre voyage, dit-il. Jenkins vous montrera votre chambre.
Je me levai également, sentant un soulagement après la longue conversation.
— Merci, M. Thomas, dis-je en faisant une révérence.
M. Thomas hocha la tête et se dirigea vers la porte.
— Jenkins ! appela-t-il.
Jenkins apparut immédiatement.
— Conduisez Mademoiselle Wilson à sa chambre, ordonna M. Thomas.
Jenkins s'inclina et me fit signe de le suivre.Je le suivis à travers les couloirs de la maison, admirant les peintures et les tapisseries qui ornaient les murs.
Nous arrivâmes enfin à une porte qui s'ouvrit sur une chambre élégante.
— Voici votre chambre, Mademoiselle, dit Jenkins en déposant mes bagages.
Je remercie Jenkins et entrai dans la chambre.La chambre était spacieuse et lumineuse, avec un grand lit à baldaquin et une fenêtre qui donnait sur le jardin.Je me sentais un peu plus à l'aise maintenant que j'avais une chambre à moi.
Je commençai à défaire mes bagages, mais mon esprit était encore occupé par M. Thomas.
"Quel était cet homme, vraiment ?"
"Pourquoi était-il si sévère ?"
"Et quels secrets cachait-il derrière son masque ?"
Je secouai la tête, chassant ces pensées.
Je devais me concentrer sur mon travail et faire réussir ma nouvelle vie à Londres.
Mais je ne pouvais pas m'empêcher de me demander ce qui se cachait derrière les yeux bleus de M. Thomas.
"Serais-je capable de découvrir son secret ?"
"Et si oui, qu'est-ce que cela changerait ?"
Je soupirai et continuai à défaire mes bagages, mais mon esprit était déjà ailleurs, perdu dans les mystères de la maison de M. Thomas.J'ai passé le reste de la journée à me familiariser avec la maison et à défaire mes bagages. Jenkins m'avait laissé un thé et des petits fours dans ma chambre, et je les avais dégustés en regardant par la fenêtre. Le jardin était magnifique, avec des arbres centenaires et des fleurs qui semblaient être en fleur même en décembre. Je me suis promis de prendre un moment pour explorer le jardin le lendemain.
Après avoir fini de défaire mes bagages, je descendis à la bibliothèque pour choisir un livre à lire avant de me coucher. La bibliothèque était immense, avec des étagères qui montaient jusqu'au plafond et des livres qui semblaient être là depuis des siècles.
Je choisis un roman de Jane Austen et je m'installe dans un fauteuil confortable pour lire. Mais mon esprit était toujours occupé par M. Thomas et les questions que je me posais à son sujet.
"Qui était-il vraiment ?"
"Quel était son passé ?"
"Et pourquoi était-il si sévère ?"
Je secouai la tête, chassant ces pensées. Je devais me concentrer sur mon travail et faire réussir ma nouvelle vie à Londres. Je lisais depuis une heure environ lorsque j'entendis des pas dans le couloir. Je levai les yeux et vis M. Thomas qui entrait dans la bibliothèque.
— Bonjour Mademoiselle Wilson, dit-il en s'approchant de moi. Je vois que vous avez trouvé un livre à votre goût.
— Oui, merci, répondis-je en fermant mon livre. C'est un roman de Jane Austen.
M. Thomas sourit légèrement.
— Un choix excellent. Je vois que vous avez du goût.
Je me sens un peu mal à l'aise sous son regard, mais je souris poliment.
— Merci, dis-je.
M. Thomas s'approcha davantage et se planta devant la cheminée.
— Je voulais vous parler de quelque chose, dit-il en regardant le feu. Je sais que vous avez des questions à mon sujet, et je veux vous rassurer. Je suis un homme qui valorise la discrétion et la loyauté.
Je le regardai, intriguée.
— Je vois, dis-je.
M. Thomas se tourne vers moi.
— Oui, dit-il. Et je veux que vous sachiez que vous pouvez me faire confiance. Je suis un homme qui tient ses promesses.
Je le regardai dans les yeux, cherchant à comprendre ce qu'il voulait dire.
— Merci, dis-je finalement.
M. Thomas hocha la tête et se dirigea vers la porte.
— Bonne nuit Mademoiselle Wilson, dit-il.
— Bonne nuit, répondis-je.
Je le regardai partir, me sentant un peu plus perdue que jamais. Qu'est-ce que M. Thomas voulait dire ? Et quels secrets cachait-il derrière son masque ?
Je restai assise dans la bibliothèque pendant un moment, réfléchissant à la conversation que je venais d'avoir avec M. Thomas. Qu'est-ce qu'il voulait dire par "un homme qui valorise la discrétion et la loyauté" ? Et pourquoi me disait-il cela ?
Je secouai la tête, chassant ces pensées. Il était trop tard pour réfléchir à cela maintenant. Je devais aller me coucher et me préparer pour le lendemain. Je me levai et montai dans ma chambre, me sentant un peu fatiguée. Mais lorsque j'arrivai à ma chambre, je vis quelque chose qui me fit sursauter.
Sur mon lit, il y avait un petit bouquet de fleurs. Des fleurs de lavande, ma préférée. Je les regardai, étonnée. Qui avait pu les mettre là ?
Je cherchais une carte ou un mot, mais il n'y en avait pas. Je me demandai si c'était Jenkins qui les avait mises là, mais cela ne ressemblait pas à son style.Je me suis sentie un peu troublée. Qui pouvait me faire ce geste ?
J'ai décidé de ne pas y penser trop longtemps et de me préparer pour dormir. Mais avant de m'endormir, je ne pus m'empêcher de regarder les fleurs et de me demander qui les avait mises là.
Le lendemain matin, je descendis à la cuisine pour prendre mon petit déjeuner. Jenkins était déjà là, préparant le thé.
— Bonjour, Mademoiselle, dit-il en me servant une tasse de thé.
— Bonjour, Jenkins, répondis-je. Merci pour le thé.
Jenkins sourit.
— De rien, Mademoiselle. Comment avez-vous dormi ?
— Bien, merci, dis-je. Mais je me demandais... qui a mis les fleurs sur mon lit ?
Jenkins s'arrêta de préparer le thé et me regarda.
—Je ne sais pas, Mademoiselle, dit-il. Mais je peux vous demander à M. Thomas si vous voulez.
Je réfléchis un moment.
— Non, ce n'est pas nécessaire, dis-je. Je suppose que c'est juste un geste amical.
Jenkins hocha la tête.
— Oui, Mademoiselle. C'est probablement cela.
Mais je savais que ce n'était pas juste un geste amical. Quelqu'un avait mis ces fleurs là pour une raison précise. Et je voulais savoir qui.
Je finis mon petit déjeuner et montai à la bibliothèque pour commencer ma journée de travail. Mais mon esprit était toujours occupé par les fleurs et la question de savoir qui les avait mises là.
Je passai la matinée à organiser les livres de la bibliothèque et à faire des notes pour les événements sociaux que M. Thomas avait prévus pour les semaines à venir. Mais mon esprit était toujours distrait, pensant aux fleurs et à la personne qui les avait mises sur mon lit.
À midi, Jenkins vient me chercher pour déjeuner. Nous nous assîmes dans la salle à manger et M. Thomas nous rejoignit peu après.
—Bonjour, Mademoiselle Wilson, dit-il en s'asseyant à la tête de la table. Comment allez-vous aujourd'hui ?
— Bien, merci, répondis-je. Je suis en train de m'organiser pour les événements sociaux.
M. Thomas hocha la tête.
— Excellent. Je suis impatient de voir comment vous allez gérer tout cela.
Je souris poliment, mais je ressens une petite pointe de nervosité. Comment allais-je gérer tout cela ?
Après le déjeuner, je retournai à la bibliothèque pour continuer mon travail. Mais cette fois, je me sens moins seule. J'avais l'impression que quelqu'un m'observait.
Je levai les yeux et vis M. Thomas debout dans l'embrasure de la porte, me regardant.
— Mademoiselle Wilson, dit-il. Pouvez-vous venir avec moi ?
Je me levai et le suivis hors de la bibliothèque. Nous marchâmes jusqu'à un petit salon que je n'avais pas encore vu.
— Je voulais vous parler de quelque chose, dit-il en s'asseyant sur un canapé. Je sais que vous avez des questions à mon sujet, et je veux vous donner des réponses.
Je m'assis à côté de lui, curieuse.
— Qu'est-ce que vous voulez dire ? demandai-je.
M. Thomas sourit légèrement.
— Je veux vous dire que je suis un homme qui a beaucoup à cacher. Mais je veux que vous sachiez que vous pouvez me faire confiance.
Je le regardai, étonnée. Qu'est-ce qu'il voulait dire ?
— Qu'est-ce que vous avez à cacher ? demandai-je.
M. Thomas hésita un moment avant de répondre.
— Je vais vous le dire, dit-il. Mais vous devez promettre de garder le secret.
J' hésitai un moment avant de répondre.
— Je promets, dis-je.
M. Thomas sourit légèrement.
— Je vais vous dire, dit-il. Mais vous devez être prête à entendre quelque chose de choquant.
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