Prologue
Le souffle court, les deux jeunes hommes courent vers la première fenêtre qu'ils trouvent.
« Rentres ! Dépêches toi !!
Poussant son acolyte devant lui, le second évitent les balles qui fracassent la vitre en un million d'éclats.
Ignorant le verre qui s'accroche à leurs chaussures, les deux hors la loi entre l'un après l'autre.
- Putain ! Dépêches !
Suivant tant bien que mal le rythme plus lent de son "ami", le plus en retard des deux dévale les escaliers qui s'offrent maintenant à eux.
Et c'est à l'arrière de l'étroite ruelle que les deux hommes finissent leurs courses avant de se précipiter dans l'ouverture d'une cave.
S'écrasant lourdement sur le sol, le premier laisse échapper une plainte et se glisse contre le mur loin de la fenêtre d'où les flics pourraient les apercevoir.
Le deuxième le rejoint moins pantelant et se laisse tomber à ses côtés.
Entendant la voiture de police traverser la ruelle sans s'arrêter, les deux intrus de la cave relâchent la pression.
Un rire franc s'échappe du plus âgé qui pose doucement sa tête contre le mur, la gorge recouverte de suie et de poussière.
- Bon, la cheminée c'était pas une bonne idée...
Un sourcil levé et le regard déconcerté, le plus jeune l'observe rire.
- Sérieusement ?
- On s'en est sorti, mon pote. On s'en sort toujours.
Il calme son rire et tourne le visage vers son acolyte en plongeant son regard ambre dans le sien.
- Toujours...
Toujours son air agacé sur le visage, le plus jeune soutien ce regard sans mal et se redresse.
Relâchant toute la pression à sa manière, il vient s'asseoir à califourchon sur les jambes du plus âgé et lui colle le dos un peu plus au mur d'une main.
- T'es taré...
Il approche son visage et rajoute dans un murmure :
- Complètement taré...
Les lèvres à quelques centimètres, ils soutiennent le regard de l'autre et se laisse aller.
Leurs lèvres se rejoignent finalement dans un baiser charnel et transpirant.
Cherchant à dominer l'autre, à recevoir le contact qu'ils désirent.
Le plus jeune tire légèrement sur le sweat de l'autre, découvrant une épaule et glissant sa main sur la peau qui apparaît.
Échangeant toujours ce baiser humide, caressant les cheveux de l'autre, ils en oublient presque le lieu.
Mais le plus âgé repousse légèrement son noiraud et murmure, le souffle saccadé :
- Euh... Ça n'a pas changé depuis la prison hein, j'aime toujours autant t'embrasser... Mais j'ai pas vraiment envie de me faire arrêter nu contre toi...
- En effet...
Ramassant leurs sacs à dos noir, ils se relèvent et cherchent enfin une sortie pour fuir loin d'ici.
Mais le plus jeune s'arrête un instant avant d'admirer à nouveau ce regard ambre qu'il a apprit à apprécier.
- On s'en sort toujours, t'as raison... À deux on est plus fort qu'eux, c'est ça ?
C'est un sourire amusé qui lui répond d'abord avant qu'un murmure ne caresse son oreille.
- Ouvres cette porte et arrête d'être niais mon petit gay...
- Je t'emmerde si fort, c'est fou...
Reconnaissant cette phrase qui les avait plus rapproché qu'autre chose, la réponse change.
Ce n'est plus un éclat de rire comme il y a quelques temps. Plus un regard noir non plus.
Mais un nouveau murmure :
- Moi je crois que je t'aime....
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