15
La vitre explose lorsque le coup de feu est tiré.
Apeurés, les gens hurlent et se cachent sous les tables.
« Allez les amis, soyez gentils. On sort ses portes monnaies, allez.
Ramassant l'argent qu'il leur fallait, Raf remplie le sac et le balance aussi vite que possible dans la voiture.
Debout sur une table, le rouquin tient fermement son arme et surveille le tas horrifié de personnes devant lui.
- Bon... Sortez tous, maintenant !
Sans se faire prier, les gens se précipitent à l'extérieur pour sauver leurs peaux si fragiles.
Sans comprendre les intentions de son acolyte, le noiraud fronce les sourcils en tenant le second sac.
- Qu'est-ce que tu fou ?
- Tu te rappelle quand je t'ai dis que j'allais te faire danser ?
- Quoi ?! T'es sérieux ? T'as pas l'impression qu'on a pas le temps ?
- Ça on sait pas encore...
Sous le choc, Raf observe Aby augmenté le volume de la musique.
Can't remember to forget you...
- Dites moi que je rêve...
- Allez, bouges toi mon petit cul.
- Arrêtes tes conneries !
- Oh non, je vais plonger dedans !
Attrapant la taille de Raf, le rouquin suit le rythme de la musique.
Il tape dans la table d'un coup de pied et rit d'un rire éclatant.
La tête plongé en arrière, son regard pétille.
Ce regard ambré qui accroche les prunelles sombres de Rafael.
Et alors plus rien ne compte.
Plus de temps qui s'écoule, que la musique au volume assourdissant qui monte dans leurs têtes.
Au diable les 100 secondes et quelques !
Saisissant les mains du rouquin, Raf tape dans une chaise et fait de la place pour leurs corps virevoltants.
Un rire, puis un regard.
Des pas effrénés, des mouvements qui les embrasent.
La musique emporte leurs âmes de damnés et envahi leurs esprits.
Aby le fait tourner puis leurs pas s'enchainent.
D'abord un tango puis tout en même temps.
Une danse qui exprime leur envie de piétiner ce monde qui les a fait tant souffrir.
Ils voulaient s'enfuir, ils ont fuit.
Ils voulaient rire, ils ont ri.
Ils voulaient danser et maintenant ils dansent.
D'une danse enflammée, une chaise vole, puis des verres.
Debout sur une table, l'un penché en arrière et l'autre riant fièrement.
Puis le dos collé contre le mur de bois, la bouche sur la peau tendre de son cou.
Et enfin, des sirènes policières.
- Je crois que la danse est finis, viens.
Un clin d'oeil, un rire et ils passent tout deux par la fenêtre.
Et au loin, le moteur de la mustang emporte leurs coeurs encore dansant vers le désert.
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