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La grille se referme derrière lui dans un bruit dur et sévère.
Ça y est. Il y était.
Le trajet avec les deux autres nouveaux détenus c'était fait dans un silence absolu.
Deux gardiens l'approchent alors et attrapent ses bras encore menottés.
« Celui-ci, cellule 304.
- Ok.

Tout en gardant le regard baissé, le jeune homme traîne les pieds jusqu'à ce qui sera sa nouvelle chambre.
Une chambre froide, dont la porte muni de barreaux ne trompent personne.
Les murs de bétons sont déjà gravé du passage des autres prisonniers.
Par chance, celle-ci est vide.
- Vous arrivez comme des cafards, t'as de la chance qu'elle soit vide... En dessous ils y croupissent à 5.

Dans un murmure ironique, le détenu attend qu'on lui retire ses menottes.
- Quel luxe...
- Tu penses mériter mieux ?
-...

Sentant ses poignets se libérer de leur emprise, il frotte sa peau avec soulagement et parcourt du regard la pièce vide et peu accueillante.
Des toilettes dont le mur cache à peine ce qu'il faut, un lavabo, savon solide et un lit muni d'un simple drap et d'un oreiller plat.
- Parfait...
Sa curiosité se dirige vers les griffures sur le mur et les nombreux écrits.
Des insultes, des noms, des lettres et quelques numéros.
Parfois même de simples traits.

Sa main parcourt doucement les marques de ceux qui l'ont précédés ici. Cette pièce créée pour contenir loin du monde les hommes dont la partie sombre n'a pas su être retenu.
Ou les innocents que le monde a jeté entre ses griffes.

Mais il n'y a pas d'innocents en prison. Si tu y es plongé pour un crime que tu n'as pas commis alors c'est simplement la vie qui a choisi de te punir pour quelque chose que les juges ignorent.

Le jeune aux cheveux noirs et ondulés s'assoie sur son nouveau lit quelque peu pitoyable et observe la cellule en face de la sienne.
Le couloir est suffisamment grand pour éviter les contacts physiques à travers les grilles.
Mais suffisament étroit pour entendre les soupirs et les murmures parfois illogiques des autres détenus.

Et c'est à travers cette même grille que l'un d'eux se change.
Prenant la nouvelle tenue que le gardien lui tent, un autre homme aux cheveux presque roux ôte sa tenue orange et son t shirt blanc.
- C'est donc ta tête que je vais voir tout les matins ?

Entendant cette voix nouvelle et inconnue, le détenu qui enfile sa nouvelle tenue propre relève le regard.
Un regard perçant couleur ambre. Vif et sans cesse illuminé par une lueur joueuse et enflammée.
Le regard de quelqu'un qui ne perçoit jamais rien comme une insulte et toujours tout comme un jeu.
Et en plongeant son regard dans celui du nouveau venu en face de lui, c'est là que commence son nouveau jeu.

- Bonjour, toi...

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