Tu es... toi ?


« Noam, commença Thomas comme s'il avait peur de quelque chose, Noam !

-Quoi ? je m'arrêtais en plein milieu du couloir, qui commençait à se remplir, pour l'attendre.

-C'est rare que tu te préoccupes de ce que les gens pensent de toi, me dit-il alors que nous nous dirigions vers la cours.

-Je me préoccupe tout le temps à ce que les gens pensent de moi.

-Oui, mais tu as compris ce que je voulais dire, tu n'iras jamais t'excuser pour tes propos ou bien autre chose.

-Pourquoi pas ?

-Parce que... tu es toi ? »

On s'assit sur une table dans le froid. Nous n'avions plus cours de la matinée.

« Tu sais Thomas, si je me comporte de cette façon c'est parce que la société me voie comme ça.

-Ou bien que tu as choisi toi-même et que tu te voies comme ça donc tu laisses « la société » te voir ainsi.

-J'ai pas envie de parler de ça avec toi.

-Je sais, mais... rien, laisse tomber. »

Un silence tomba sur nous comme une tempête de neige.

«Je ne veux pas être oublié.

-On dirait Augustus dans Nos étoiles contraires, déclara Tom.

-Ah, j'avais du rosir légèrement parce qu'il posa sur moi un regard intrigué.

-Tu as lu ou vu le film ?

-Non, tu crois que je vais lire ou voir ce truc de fillette ?

-C'est pas un truc de fillette, m'informa-t-il durement.

-Penses ce que tu veux.

-Tu sais que tu dis des choses racistes ? Tu en es conscient ?

-Je pense pas.

-Et pour les cheveux de Cassandre juste parce qu'elle a des trais asiatiques ?

-C'est pas du racisme, juste une constatation.

-Tu sais qu'à partir du moment où tu l'as humilié, tu as commencé à t'attirer les foudres des autres élèves.

-Pourtant personne ne m'a rien dit, c'est que ca ne doit pas être si grave, Thomas se leva, l'air dépité, Quoi ? Ce que je dis est vrai non ?

-Noam, tu as beau être un mec que j'aime bien, je ne te comprendrais jamais. J'ai l'impression de te voir vivre comme si tu étais le héros... non le anti-héros d'un roman. Ta vie Noam, ta vie ce n'est pas ça. Ta vie c'est les cours, les courses, la famille, les amis, peut-être les filles-quand tu auras trouvé la bonne et que tu arrêteras de faire ton connard, raciste, narcissique. Ta putain de vie tu la gâches en te faisant passer pour quelqu'un d'autre simplement pas égocentrisme. Réveilles-toi mec ! Tu es pas dans un manga ! Tu n'es pas le héros qui va faire un kabedon à une fille ! Tu me tues. »

Son regard autrefois rayonnant, lors de notre première rencontre, était à présent rempli de pitié. Je ne voulais pas de sa pitié, je ne voulais pas de la pitié des gens, je voulais simplement que l'on se souvienne de moi de n'importe quelle manière.

« Kabedon ? demandai-je tentant de changer vaguement de sujet

-Quelque chose que l'on voit beaucoup dans les mangas pour filles, il se gratta la nuque, ce mec était incollable sur la culture japonais et parfois ça m'effrayait de savoir que son cerveau pouvait contenir autant d'informations, ça consiste à « coincer » une jeune femme contre un mur et à le frapper de sa main. C'est très efficace visiblement pour draguer les filles là-bas. C'est très macho accessoirement.

-Deviendrais-tu aussi macho que moi Tommy ? Je l'appelais rarement par son surnom, mais ça avait permis de détendre l'atmosphère.

-Je pense que je ne pourrais jamais t'égaler et j'en suis bien content, je suis plutôt du genre soumis avec les femmes. Un rire m'échappa.

-Si j'ai vraiment fait du mal à cette fille aux cheveux roux, j'irais la voir.

-Tu sais que ça fait 6 mois que ça s'est passé ?Et oui, tu lui as fais du mal.

-Et alors ? Mieux vaut tard que jamais, même si ça ne pardonne rien.»

Lentement, je disparu de la vue de mon ami. J'allai régler cette affaire, redevenir LE mec dont les filles rêvent, quitte à changer légèrement de tactique.

Tel un infiltré, je m'adonnai, non sans mal, à la terrible tâche qu'était de trouver la classe des littéraires, qui bougeait très rarement vu le peu de personne qui allait dans cette section, sans demander la moindre aide. Heureusement, grâce à mes informations sur le lycée, je savais à peu près quelle fille se trouvait dans quelle classe.

Arrivé devant la porte entre-ouverte, où les autres élèves discutaient en attendant leur prochain cours. Au fond de la pièce, la jeune asiatique aux cheveux étranges lisait un livre d'un oeil tout en gardant l'autre sur son portable.

J'entrai dans la pièce, sous le regard malveillant de ces créatures étranges, me dirigeant vers elle.

"T'es Cassandre ? demandai-je les mains dans les poches, elle ne daigna lever les yeux. Oh, je te cause, t'es Cassandre ?

-Oui. Sa voix était faiblarde, elle semblait timide mais renfermer en elle une certaine force de caractère.

-Tu peux venir avec moi ?"

Les yeux rivés sur son roman, elle ne répondit pas, laissant une atmosphère pesante s'abattre sur nous.

Attendant sa réponse, je tentai de lire quel était ce roman qui semblait tenir toute son attention.

"Nous... Tentai-je de lire, vivons dans un univers étrange et monstrueux ? Elle leva les yeux un instant. Je tiens ton attention ? Peux-tu venir avec moi ?"

M'ignorant encore une fois, je tentai de garder mon calme, elle attrapa son téléphone et tapa quelque chose puis retourna à sa lecture.

Mon téléphone vibra, je le sorti.

"Et merveilleux."

Était-ce...?


***

NDA: désolé de cette attente interminable ! Qui est donc Cassandre ? Noam finira-t-il pas changer d'attitude ? Ce pauvre petit con trouvera-t-il enfin un moyen de se repentir ? La suite jeudi !

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