Amour, haine et déception
Dès la fin des cours, je me précipitai chez moi. Sans dire un mot à ma mère, j'attrapai le livre que Kiri m'avait offert et l'emballait avec du papier journal, lorsque ce fut fait, je claquai la porte de l'appartement. Descendant les marches quatre à quatre, je manquais de me rétamer au beau milieu de l'escalier.
Pas de le temps de niaiser.
Le temps m'avait déjà pris de court. Je voulais voir le visage de Kiri. En réalité, je ne sais pas si c'était un coup de chance d'être tombé sur ce site, d'avoir rencontré Kiri, d'avoir discuté, douté.
Sur un coup de tête, je voulais le... ou la rencontrer. C'était peut-être grâce à Kiri que j'avais présenté mes plates excuses à Cassandre. Je crois que d'avoir vu Tom avec elle m'avait rendu légèrement jaloux. Je crois que de savoir que mon comportement m'éloignai de ceux que j'apprécie me rend légèrement fou.
Du jour au lendemain, d'une heure à l'autre, tout peu changer, il faut juste agir.
Je déposai le livre à l'endroit habituel. Mais cette fois-ci, je décidai de rester attendre Kiri sur le banc.
Quelques minutes plus tard, mon téléphone vibra.
"Kiri : Je vais voir ça."
Les secondes passèrent et comme si la terre ne voulait pas continuer de tourner, je trouvai que le temps passait d'une manière bien trop lente.
Alors pour une fois, je fis attention à ce qui m'entourais. Dans ce jardin proche de la demeure de Victor Hugo, les cris des enfants venaient retentir dans mes oreilles. Les pleures et les hurlement ne semblaient pas déranger les parents qui surenchérissaient avec joie afin de se faire entendre les uns des autres. Lorsque je levai la tête, le ciel était illuminé d'une couleur dorée, mais celle-ci laissait place petit à petit à un violet rosé me rappelant à quel point ces couleurs étaient magnifiques et souvent oubliées. Me sortant de ma rêverie, j'entendis une voix familière.
"Tu m'attendais ?"
Je baissai les yeux.
"Je t'imaginais déjà de bleu vêtue.
-J'aurais pu.
-Tu m'expliques, Kiri?"
Un soupire sorti de sa bouche innocente.
"Je ne sais pas, je crois que je n'ai jamais cessé de t'en vouloir et de t'aimer à la fois, certainement le syndrome de Stockholm. Thomas est allé sur ton compte facebook et à fait des recherches sur google afin que ce site apparaisse dans tes suggestions. Ca aurait très bien pu ne pas marcher, et pourtant. J'actualisais la page pour voir les nouveaux membres, tout simplement car mon frère a créé le site. Et puis j'ai pu discuter avec toi. Je voulais tenter de te faire changer. Je crois que je me suis sentie comme une héroine de roman à l'eau de rose voulant changer le badboy et casser sa carapace. Mais tu n'as pas de carapace Noam. Ce look, c'est si... toi.
-Thomas, comment vous vous êtes...
-Connus? Il est venu me réconforter comme toutes les filles que tu as laissé tombé ou humilié. Parce que c'est le mec bien dont personne ne tombe amoureux alors qu'il le mérite.
-Tu n'as pas le syndrome de Stockholm. Tu n'étais pas mon otage.
-Si, j'étais et je suis otage de tes yeux, de tes paroles et fais et gestes. Je ne sais pas qui est le plus flippant entre nous deux.
-Toi, certainement.
-J'aurais plutôt dis : on ne peut pas rivaliser l'un ou l'autre.
-Pas faux.
-Banane, Noam, je te hais, je t'aime et tu m'as souvent déçu. Mais le fait que je sois assez bête pour t'aimer et que tu sois assez bête pour vouloir savoir qui j'étais prouve que nous sommes fait l'un pour l'autre"
Elle était si belle et cette histoire si irréelle.
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