Epilogue

LOUIS

Ce n'est que lorsque j'entends le bruit de la porte d'entrée que je réalise que je me suis endormi. Je jette un coup d'œil à l'heure. Il est déjà vingt-deux heures. Je ne pensais pas qu'il rentrerait si tard. Mais dans un sens ça me fait plaisir. Ça veut dire que sa journée s'est bien passée.

Enfin... j'espère.

Je me redresse lentement dans le canapé en m'étirant et baillant avant de me frotter les paupières. Je n'ai pas le temps de me lever que Harry est déjà à califourchon sur moi, dans le canapé à me raconter sa journée en me bisouillant partout et nous déshabillant tous les deux avec entrain.

« C'était trop bien, c'était trop génial ! commence-t-il en défaisant les boutons de sa chemise avant de se jeter sur mes lèvres, Le service est tellement high-tech c'est impressionnant ! Ma blouse est trop belle ! Ils avaient déjà tout prévu elle est brodée à mon nom et tout ! s'exclame-t-il, me montrant l'emplacement de son nom sur sa poitrine en rigolant avant de faire passer mon t-shirt par-dessus ma tête, Mon bureau est magnifique et donne sur la cours de l'hôpital. Il est entièrement vitré sur un côté il est super lumineux et je crois que le canapé est super confortable pour faire pleins pleins de trucs... si tu vois ce que je veux dire, minaude-t-il en frottant son bassin contre le miens. OH et tu verrais le laboratoire Louis ! il est gigantesque ! Il se redresse alors d'un geste en faisant les gros yeux et s'exclame tout penaud, Je suis désolé, je suis vraiment désolé, je suis rentré tard mais mes collègues avaient prévu un pot pour mon arrivée, alors je n'ai pas pu leur dire non ! mais je te jure j'ai bu que du jus de fruit ! »

Je ris aux éclats en le voyant si pressé de me déshabiller et il s'arrête net en se joignant à mes rires. Je secoue lentement la tête et prends son visage en coupe. Je plante mon regard dans le sien et il me sourit avec tant de joie. Son sourire est éclatant de bonheur.

Mon Harry... il est si beau depuis qu'il est heureux. Si beau.

« Une chose à la fois mon amour. Une chose à la fois, je lui dis en embrassant le bout de son nez avant de descendre le long de sa joue.

-Mais j'ai trop envie de toi ET j'ai trop envie de te raconter ma journée !

-Je sais bien mon amour mais... nous avons tout notre temps ! » je rigole en le regardant.

Harry se joint à moi et hoche la tête. Il se redresse en se mordant la lèvre inférieure et semble prendre deux secondes pour se calmer en fermant les yeux. Sa journée l'a vraiment ravie. J'en suis heureux. Je vois ses petites fossettes se creuser dans ses joues et je me retiens d'aller les butiner.

J'attrape finalement ses mains pour les serrer et il reprend la parole en ouvrant les yeux de nouveaux :

« Ma première journée de travail était géniale. »

Je hoche la tête, content de l'apprendre et il ajoute :

« Ok. Bon. Je l'avoue, je crois qu'en fait, j'ai plus envie de te faire l'amour que de te raconter ma journée ! » réplique-t-il en se jetant ensuite sur ma bouche.

Je pouffe contre ses lèvres comme un ado et nos rirent nourrissent notre baiser de tendresse. Cependant, malgré son empressement et son envie, j'arrive à le traîner jusqu'à notre chambre. Je n'ai pas envie que nous soyons surpris par Samuel si par le plus grand des hasards, il se décidait à se lever et à venir au salon alors que nous sommes en pleine séances de galipettes.

Après quelques secondes et quelques vêtements de moins nous sommes dans la chambre.

*

« Alors ta journée ? » je finis par demander alors que nous sommes nus, essoufflés, l'un contre l'autre entrelacés dans nos draps, après l'amour.

Harry sourit et tourne la tête vers moi. Il embrasse le bout de mon nez et reprend son récit commencé plus tôt dans la soirée. Harry a enfin pu reprendre le travail après avoir cessé toute activité professionnelle pendant un petit peu moins d'un an et demi.

Dire qu'il est sobre depuis un an et demi serait mentir.

Je l'ai repêché dans un bar, une fois. La veille de notre départ pour Londres, pour les funérailles de son frère. Il était dévasté, perdu et malheureux. Il avait vidé une bouteille de Jack Daniel's sans réfléchir. Il s'est sentit si mal, si honteux de son geste qu'il a été malade pendant toute la nuit qui a suivi et durant le voyage jusque chez sa mère.

Cela nous a rappelé que nous ne sommes jamais à l'abris d'une rechute...

L'enterrement officiel de Noah a été difficile. Il y avait du monde, beaucoup de monde. C'est d'ailleurs lors de cette occasion que j'ai réalisé dans quel monde il avait grandi. C'est lorsque je suis rentré dans le gigantesque manoir de son enfance, digne d'une famille présidentielle que j'ai compris où il voulait en venir lorsqu'il m'avait avoué qu'une partie de sa famille, trop conservatrice, dont son père, ne pourrait jamais accepter sa sexualité. Mais j'ai rencontré sa famille. Et j'étais heureux de constater qu'une partie de celle-ci, les plus jeunes générations en tout cas, étaient heureuse de le voir et de pouvoir lui parler. Aujourd'hui il a gardé contact avec deux cousins de son âge qui vivent aussi à Los-Angeles et nous les voyons régulièrement. Ce n'est peut-être pas grand-chose, mais ça lui fait du bien de retrouver une petite pièce de sa famille.

Mais aujourd'hui, plus d'un an après cet évènement douloureux il va mieux et est passé à autre chose.

La preuve. Depuis cette fameuse bouteille de whisky, il n'a plus retouché à une seule goutte d'alcool. Et c'est grâce à ça qu'il a pu retrouver un travail. Aujourd'hui il a une place dans le service de pédiatrie d'un des plus gros hôpitaux de la ville.

« Je suis heureux que tout se soit bien passé... » je lui dis en glissant une main contre sa joue avec tendresse.

Il me sourit et hoche la tête. Je crois que j'étais plus stressé que lui à l'idée de le voir repartir travailler. Nous vivons à Los Angeles, tous les trois avec Samuel depuis un petit peu moins d'un an. Nous sommes restés séparés quelques mois seulement. En mars de l'année qui a suivi son installation en ville, j'ai pu le retrouver après avoir finaliser l'ouverture de nos locaux sur place.

Nos nouveaux bureaux sont splendides et fonctionnent encore mieux que ce que nous pensions. Nous sommes pratiquement sûre que cette année, le chiffre d'affaire de Los-Angeles sera plus élevés que celui de New-York.

« Et toi le boulot ? me demande-t-il alors.

-La routine...

-Pas trop stressé pour demain ? » me questionne-t-il en rigolant légèrement moqueur.

Je secoue la tête en lui donnant un petit coup de coude. Il rigole de plus belle en allant picorer mes lèvres et je réponds à ses doux baisers avant d'ajouter :

« Non. Je suis content que Liam vienne pour ce projet. C'est le premier film sur lequel on a signé qui démarre demain. C'est important qu'il soit là. »

Travailler à Los-Angeles nous a ouvert les portes du cinéma. Nous avions déjà un beau carnet d'adresse dans l'industrie musical. Mais bien rapidement nous avons pu l'élargir à bien des choses. Chaque nouveau dossier est un défi à relever ici ! J'adore ce que je fais !

Et demain c'est le début du premier tournage sur lequel notre agence va travailler. Mais ce n'est certainement pas le dernier. Nous avons signé pour trois autres productions, juste cette année. Je travaille sur ce dossier depuis un moment et tout devrait bien se passer. Je ne m'en fais pas. Mais il était important que Liam soit là. Il vient surtout pour faire de la figuration et serrer des mains.

« Et la famille débarque à quelle heure ?

-Je retrouve tout le monde à l'aéroport à 10 heures. Je donne les clés à Zayn pour qu'il puisse rentrer avec Nolan.

-Ruth et Nicola ne seront pas là ? s'étonne Harry.

-Si mais elles ne viennent que pour le week-end. » je réponds.

Si tout ce petit monde arrive demain avec c'est que nous fêtons l'anniversaire de Samuel samedi. Je dois normalement récupérer Max, Eleanor et Matthew à l'aéroport demain soir en débauchant.

« J'ai hâte d'être à ce week-end... m'avoue-t-il.

-Tu ne regrettes pas alors ? »

Harry se tourne vers moi et secoue lentement la tête. Depuis l'enterrement de Noah, Harry n'a pratiquement pas eu de contact avec sa mère. Anne a bien essayé de reprendre petit à petit quelques nouvelles de son fils. Mais elle ne l'a jamais fait de façon intrusive. Mais il y a quelques semaines lors de son dernier appel, j'ai vu que ça travaillait Harry. Nous avons eu une longue discussion et il a fini par m'avouer qu'il pensait être prêt à lui redonner une place dans sa vie. Donc, nous avons appelé Anne, ensemble et nous l'avons invité ce week-end pour l'anniversaire de Samuel. Elle a été très étonné de notre appel ! Mais elle n'a pas hésité une seconde pour prendre un billet d'avion.

« Je crois que je suis vraiment prêts. J'aimerai passer du temps, rien qu'avec elle à un moment dans le week-end, me dit-il en me regardant.

-On va arranger ça, je lui assure.

-Et toi... pas trop déçu que Kate et Dom' ne viennent pas ?

-Elle pourrait accoucher d'un moment à l'autre. Ce n'était pas prudent de la laisser venir. Ils sont mieux chez eux...

-J'ai hâte de voir leur petit bout de choux. » me dit-il en souriant.

Nos amis seront les seuls absents ce week-end. Ils se préparent à accueillir leur premier bébé. C'est un moment important et Kate est prête à accoucher. Le terme arrive la semaine prochaine et ils n'avaient pas envie de prendre de risque. Ce que je comprends.

« Du coup... commence Harry en réfléchissant, Niall et Vanessa vont héberger Max, Liam, Zayn et tout, nous on aura El', Matthew et ma mère et tu as bien réservé le AirBnB pour ta famille.

-Oui. Ma mère et Mark arrivent avec les monstres vendredi soir.

-Ca va, ce ne sont pas des monstres quand même !

-Jte signale qu'ils se sont retrouvés avec deux bébés au lieu d'un !

-Oui, mais Ernest et Doris sont adorables... » minaude Harry en caressant mon torse du bout du doigt.

Je sais ce qu'il essaie de faire. Ça fait quelques jours qu'il me lance des signaux plus ou moins discrets sur le mariage et les bébés. Ça a commencé avec son intérêt grandissant pour mon petit frère et ma petite sœur, puis il m'a traîné dans ce magasin pour bébé. Nous devions acheter le cadeau de naissance pour le bébé de Kate et Domonic. J'ai cru qu'il allait acheter l'intégralité du magasin ! Et maintenant, dès qu'il le peut, il me targue d'éloges sur chaque enfant en bas-âge qu'il croise.

J'avoue que ça me fait un petit peu peur. Samuel va fêter ses neufs ans Samedi ! C'était déjà un grand garçon quand je l'ai rencontré... et même si je me comporte comme un père avec lui, je ne sais pas si je suis prêt à avoir un vrai bébé...

« Harry... quand est-ce que tu vas me vraiment me dire que tu veux un autre enfant ? »

Je le vois se mordre la lèvre inférieure et se redresser sur un coude.

« J'ai peur que tu n'en ais pas envie... »

Je me redresse à mon tour et lui réponds en tout sincérité :

« Comment tu peux le savoir si tu ne me poses pas la question Harry ?

-Je ne sais pas... tu en as envie alors, d'un bébé ? »

Je hausse des épaules en le regardant. Je ne peux pas lui mentir, donc je lui réponds, en toute honnêteté :

« Ça me fait peur. J'ai peur de ne pas être à la hauteur Harry. C'est beaucoup de responsabilités, je lui avoue en chuchotant.

-Louis ! Tu es déjà presque le papa de Samuel ! Et puis, Samy est grand maintenant, il se gère presque tout seul ! Ce sera pareil ! Sauf que... on aura deux enfants et que y'aura des nuits blanches, des crises de colère, des biberons... et des couches sales. »

Je le regarde en rigolant face à ce joli tableau qu'il me décrit et répond :

« Tu sais vendre un projet toi ! C'est fou ! »

Il pouffe comme un gamin et il secoue la tête. Il se penche vers moi et presse ses lèvres contre les miennes.

« J'en ai parlé avec Eleanor, elle m'a donné les coordonnées de...

-Mais, tu en as parlé avec MA meilleure amie ?! »

Il rougit légèrement en baissant le regard et hoche lentement la tête.

Je ne suis même pas étonné. Et je suis encore moins étonné que El ne m'ait rien dit. Harry et elle s'entendent à merveille. Avant qu'Harry ne recommence à travailler, je rentrais parfois du boulot et je les trouvais au milieu d'une conversation téléphonique ou d'un skype... Je suis heureux qu'ils s'entendent si bien. C'est comme Max ! Parfois j'ai l'impression qu'il est plus l'ami de Harry que le miens. Je suis content qu'il puisse compter sur eux tous...

Matthew et Eleanor sont en pleine procédure d'adoption. Si tout va bien, ils devraient s'envoler pour le Viêt-Nam dans dix jours pour aller chercher une petite fille dans un orphelinat au nord du pays.

« Donc... Eleanor m'a donné les coordonnés de l'agence avec laquelle ils sont en relation.

-Tu veux les rencontrer ?

-Je ne sais pas... que si tu en as envie toi aussi. Je ne t'impose rien Lou.. mais je veux juste que tu y penses. »

Je hoche lentement la tête et je me recouche sur le dos après avoir répondu :

« Je vais y réfléchir mon amour... je ne te promets pas d'accepter tout de suite, parce que je pense que j'ai encore besoin d'un petit peu de temps pour me faire à l'idée que nous pourrions avoir un bébé à nous. Mais dans ce cas-là... j'imagine qu'il faudrait que l'on soit marié ?

-Oui... c'est aussi pour ça que je n'osais pas t'en parler.

-Alors laisse-moi réfléchir à une vraie demande en mariage et on en reparlera ! »

Harry se redresse d'un geste en manquant de m'écraser en prenant appui sur moi et je rigole comme un imbécile heureux en voyant son regard interloqué. Je me redresse en souriant et je murmure :

« Amour.... ?

-Tu veux qu'on se marie ?

-Tu veux un bébé ! »

Il me regarde, interdit pendant un court instant avant de secouer la tête, un sourire inimaginable sur les lèvres. Il se rapproche de moi ou plutôt ... il vient se coller à moi et m'enlace avec tendresse et amour. Il glisse ses lèvres contre ma joue et murmure :

« Je veux une bague à porter et montrer à tout le monde ce week-end.

-Je ne t'ai pas demandé en mariage à ce que je sache.

-Ils ne sont pas obligé de le savoir ça ! Et puis à quoi bon attendre. Tu vas le faire non ? »

Oui... parfois, le Harry névrosé ressort un petit peu trop. Mais c'est aussi cette partie de lui qui m'a séduite. C'est son audace, son assurance et son cran qui m'ont fait chavirer en Thaïlande. Et c'est dans ces moment-là que je le retrouve.

Je presse mes lèvres contre les siennes, le cœur battant et je murmure :

« Je vais voir ce que je peux faire demain. Si je peux caler un créneau : bague de fiançailles dans mon planning ! »

Nous rigolons comme deux abrutis à mes mots et il m'embrasse avec tendresse en murmurant contre mes lèvres :

« Mais ça ne t'empêche pas de me faire une vraie demande en mariage, romantique et tout ça après hein ! Tu n'y couperas pas ! »

Je secoue la tête, amusé et me rallonge en l'emportant avec moi. Je le garde contre moi. Il embrasse mon torse du bout des lèvres et il murmure contre ma peau en collant son oreille contre ma poitrine.

« Mais j'aimerai que tu me promettes que tu ne m'aimeras jamais moins, même avec un bébé dans nos vies. »

Je pouffe à ses mots en glissant mes doigts dans ses longues boucles. Parce que oui... il a commencé à se laisser pousser les cheveux depuis quelques mois déjà. Comme lors de notre rencontre.

Je le trouve affreusement sexy les cheveux long.

Ce n'est pas de ma faute.

« Je te promets que tu pourras toujours écouter mon cœur te dire qu'il t'aime.

-merci... »

Parce que si j'ai appris une c'est qu'au moindre doute, à la moindre peur de Harry, je n'ai qu'à lui prendre la main et à lui demander d'écouter les battements de mon cœur lui dire silencieusement que je l'aime. Parce que c'est la vérité. Je l'aime. A en perdre la raison.

FIN

#NoahFIC. 

Un petit mot de la fin sera à venir avant la fin de la semaine. 

Love. 

Phil. 

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