Chapitre n°9
C'est le bruit de la sonnette de l'appartement de Louis qui nous tire de notre sommeil ce matin. Après avoir fait l'amour, à notre façon, nous nous sommes endormis en posant la tête sur l'oreiller. Lui comme moi, nous étions épuisés par cette journée si forte en émotions.
J'entends Louis grogner contre moi au bruit strident de son interphone. Il n'a pas envie de bouger et moi non plus, je l'avoue. Je suis si bien, là, contre lui. Je n'ai pas envie de sortir de ce lit. Et cela pour qui que ce soit. Nous méritons notre repos et notre moment...
Mais nous entendons la sonnette une seconde fois. Je soupire, et murmure :
« Tu attends quelqu'un ?
-Non... mais à tous les coups, c'est Eleanor qui vient nous faire chier. » il bougonne en secouant la tête.
Ça m'étonnerait que ce soit sa meilleure amie. Je suppose qu'elle a mieux à faire un samedi matin à 9 heures ! Je souris en glissant une main dans ses cheveux. Je dépose mes lèvres contre son front avec une tendresse infinie, à l'image de notre nuit et je murmure :
« Reste là, je vais voir. Ok ?
-Hmm. Tu es certain que tu ne veux pas faire comme si nous n'avions rien entendu »
J'embrasse ses cheveux en rigolant et je secoue la tête, même s'il ne peut pas me voir dans la position qu'il a.
« Je n'en ai pas pour longtemps, ne t'inquiète pas. Promis, si c'est Eleanor, je la laisse dehors. Mais c'est peut-être important.
-Elle m'aurait appelé, murmure-t-il de sa voix encore toute ensommeillée.
-Je vais quand même voir. Ça ne me coûte rien. »
Je l'embrasse sur la joue une dernière fois et je quitte le lit. J'enfile un de ses caleçons que j'attrape dans son armoire. Je lui pique un jogging, un t-shirt et je sors rapidement de la chambre. Je traverse son salon en baillant et arrive à l'interphone quand il sonne pour la troisième fois. Je décroche et demande qui est là :
« Je... cherche Harry. Harry Styles. »
C'est une blague.
Mon cœur fait un triple salto-arrière dans ma cage thoracique et je manque de faire tomber le téléphone de l'interphone sous le choc. Je mets quelques secondes à reprendre mes esprits. J'avale difficilement ma salive en essayant de me calmer. Je m'apprête à raccrocher et à faire comme si ma mère n'était pas en bas de chez Louis, contre toute attente, je murmure :
« Maman ?
-Harry ? Je t'en prie... laisse-moi monter, je dois te parler. »
Je prends une grande inspiration en fermant les yeux. Je suis à deux doigts de raccrocher et de faire comme si elle n'était pas là, comme si cette visite n'avait jamais eu lieu. Mais elle est bien là, en bas de chez Louis et elle veut me voir.
Elle veut me parler...
« Je suis toute seule. Ton père n'est pas là. »
J'ouvre les yeux de nouveau à ses mots et me mordille l'intérieur de la joue. Mon père n'est pas là. Qu'est-ce que je risque à la faire monter ? C'est lui qui m'a toujours mis dans des situations inconfortables et humiliantes.
Et, je l'avoue, je suis curieux de voir ce qui a poussé ma mère à venir jusqu'à moi, seule.
Je souffle, déverrouille la porte et lui indique l'étage et le numéro de l'appartement. Lorsque je raccroche, j'entends Louis arriver dans mon dos. Je me retourne, il m'interroge silencieusement du regard et je suis à deux doigts de fondre en larmes. Sauf que ce n'est pas le moment de craquer. Pas maintenant. Non.
Il comprend que je suis au bord du gouffre. Je suis prêt à sombrer la tête la première. Mon cœur s'emballe, mon souffle se coupe et mon regard se voile. Il s'avance en secouant la tête et murmure :
« Hey... qu'est-ce qu'il se passe ? Qui-est-ce ?
-Ma maman... elle est là. Elle veut me parler ?
-Tu l'as faite monter ? »
Je hoche lentement la tête et il embrasse ma joue. Je ferme les yeux en inspirant profondément pour essayer de me calmer. Alors qu'il n'y a pas si longtemps, j'aurais sûrement fait une crise de panique sans précédent ! Je me sens tout de suite redescendre grâce à la présence de Louis. Il me serre délicatement contre lui en me murmurant des mots apaisants.
Mais, lorsque j'entends frapper je suis incapable de bouger. Louis embrasse ma joue, mon front et le bout de mon nez en me détachant lentement de lui. Il s'approche de la porte, vérifie par le Juda et il ouvre.
Je vois ma mère apparaître en face de Louis. Elle semble gênée d'être là mais je suis étonné de voir une petite lueur que je ne lui connais pas dans le regard. Louis l'invite à entrer naturellement et la salue. Moi, je suis incapable de parler ou de faire quoi que ce soit. Elle s'approche de moi me fait face et sans que j'ai le temps de réagir, elle me prend dans ses bras.
Je vois Louis se mettre en retrait et ma mère me serre contre elle, de toute ses forces et c'est là que je le sens. Je le sens cet amour. Celui que je n'avais pas ressenti depuis une éternité. Celui qui avait disparu lors de nos derniers échanges.
Je sens l'amour de ma mère et... et je ne peux retenir mes larmes. Je pleure. Je pleure si fort qu'elle me serre encore plus contre elle. Je ferme les yeux, presse les paupières et me laisse bercer par ma maman. Je sens un sourire se dessiner sur mon visage alors que je sens ses lèvres presser ma joue. Elle se redresse lentement, me tenant à bout de bras, les mains sur mes épaules :
« Tu es si beau, mon chéri... Si tu savais comme tu es beau. »
Je rougis légèrement aux mots de ma mère et baisse le regard. J'imagine Louis rouler des paupières face à mon comportement de là où il est, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je n'ai pas l'habitude de recevoir des compliments de la part de ma maman et ça me fait du bien.
Ça allume l'une des dernières petites lumières qu'il manquait à mon cœur pour que je puisse avancer...
Je ne sais pas combien de temps nous restons ainsi, debouts et immobiles au milieu de l'entrée de Louis, mais c'est sa voix qui nous fait revenir à la réalité, ma mère et moi. Il nous sourit et répète en réalisant que nous n'avons pas écouté un traître mot de ce qu'il vient de dire.
« Je vais préparer du thé. Harry, que dirais-tu d'emmener ta mère au salon ? Vous serez mieux pour discuter. »
Je hoche la tête et fais un signe à ma mère. Elle nous suit vers le salon en silence tout en observant les lieux et je l'invite à s'asseoir. Je ne sais pas depuis quand je suis si naturel avec elle... Mais, avec du recul, je ne me souviens pas l'avoir vu seul à seul, sans mon père depuis des années. Cela doit peut-être même faire une dizaine d'années. Quand j'étais gosse, je ne me suis jamais entendu avec mon père. Mais c'était différent avec elle. Je les ai souvent mis dans le même panier, mais j'ai eu tort. J'ai d'ailleurs toujours tendance à le faire malheureusement. Peut-être que c'est plus simple pour moi.
Mais, en grandissant et après l'avoir remarqué avec Noah, nous nous sommes rendus compte qu'elle n'était pas contre nous. Loin de là même. Mais qu'elle ne pouvait tout simplement pas se permettre d'être contre notre père, ce qui faisait une sacrée différence.
Je retourne mon attention vers la cuisine en entendant Louis grogner de douleur en faisant un raffut pas possible. Je secoue la tête et me précipite vers lui en m'excusant auprès de ma mère. Je récupère la bouilloire qu'il essayait de soulever quelques secondes plus tôt et la dépose sur le plateau. Je le laisse disposer les tasses, le sucre et les sachets, avant que je ne l'attrape pour l'emmener.
Mais, avant que je ne quitte la cuisine, il pose une main sur mon avant-bras, me sommant de me retourner vers lui. Je l'interroge et il dit :
« Tu veux que je vous laisse ?
-Non... reste avec nous. S'il te plaît » je lui réponds tout de suite.
Je serais incapable d'avoir cette discussion sans lui. Il hoche la tête et je me penche sur lui pour embrasser rapidement ses lèvres. Je le sens sourire contre ma bouche et je lui souffle un je t'aime que lui seul peut entendre. Il hoche la tête en toute réponse et me fait signe que nous pouvons y aller.
Je reprends le plateau et je l'amène jusqu'au salon, Louis dans mon dos. La main qu'il y a déposée me rassure et m'apaise. Ma mère nous observe en silence, un léger sourire sur les lèvres. Je réalise que c'est la première fois qu'elle me voit avec un homme dans une situation amoureuse. Avant de fréquenter Perrie, mon homosexualité n'était un secret pour personne chez moi mais ils ont tous fermé les yeux et fait comme si ce n'était pas le cas. Comme si je ne l'étais pas. C'est en partie pour cette raison que j'ai quitté la maison familiale pour vivre chez Niall. Pour vivre ma vie et fréquenter qui je le voulais dans mon intimité.
Parce que, malgré tout, j'avais tout de même trop de respect envers ma famille pour ramener qui que ce soit, chez eux. Je comprends que dans notre milieu ça dérangeait.
Je dépose le thé sur la table basse et sers trois tasses. Ma mère et Louis me remercient et je me tourne ensuite silencieusement vers elle. Je ne sais pas par où commencer... Et de toute façon, c'est elle qui est venue jusqu'ici pour me voir et me parler. Alors j'imagine que c'est à elle de débuter et de prendre la parole.
Elle plonge son regard dans le mien pendant un instant. Elle comprend ce que j'attends et je la vois prendre une grande inspiration avant de commencer. J'imagine que ce ne doit pas être facile pour elle non plus.
« Avant toute chose, il faut que tu saches que je suis en plein divorce avec ton père. »
Mon regard s'arrondit et je sens la main de Louis venir se loger dans le bas de mon dos, comme pour me soutenir et me rappeler sa présence. Je me mordille l'intérieur de la joue à cette attention, touché, et ma mère reprend :
« Cela fait des années que j'y pense. J'ai essayé de le quitter... bien avant la disparition de ton frère mais, je n'ai jamais pu. J'avais peur de me retrouver seule et démunie. Je sais que c'est idiot et que ça va te paraître égoïste mais... il aurait été capable de pourrir le reste de mon existence. J'ai toujours vécu dans la richesse et l'opulence. Perdre mon rang, mes amis, mes habitudes... tout ça me faisait très peur. Alors j'ai tenu. Mais j'ai eu un déclic, il y a quelques mois. Tu sais... ce n'est pas parce que nous nous voyions pas tous les trois, que nous ne parlions pas de toi avec ton père. Lorsque nous avions la chance d'avoir Samuel avec nous, souvent lorsqu'il repartait nous avions de longue discussion sur toi avec lui. Je m'en suis toujours voulu de t'avoir laissé nous échapper. J'en ai souvent parlé avec ton père mais pour lui, tu es et restera une cause perdue qui ne vaut pas la peine d'être sauvé. »
Des années après, ça fait toujours aussi mal de l'entendre. J'ai pensé qu'un jour mon père arrêterait de me dénigrer, qu'il passerait à autre chose. Mais je me suis visiblement trompé. Je baisse le regard sur ma tasse de thé en soupirant et ma mère reprend la parole, un air désolé sur le visage.
« Mais tout ça est resté dans un coin de mon esprit. Ça a grandi, grandi... grandi encore et encore au fil des mois et des années. Ça a pris tellement de place dans mon esprit, que j'ai fini par dire à ton père que j'avais besoin de toi dans ma vie. Je lui ai dit que j'avais perdu mes deux fils, que j'avais la chance de peut-être pouvoir rattraper les choses avec l'un d'eux et que je voulais la saisir. Il est entré dans une colère noire. Je ne l'ai pas supporté, alors je suis partie et j'ai demandé le divorce. Puis, quelques mois plus tard, nous avons été prévenus de ta plainte contre Perrie. Nous avons parlé et décidé de venir pour te soutenir. Malgré cela, il n'a pas souhaité venir ce matin, ni même souhaité te voir tout court. Mais moi, j'en avais besoin. »
Je hoche lentement la tête essayant d'assimiler toutes les paroles de ma mère. Je ne suis qu'à demi-étonné de ses mots. J'ai toujours senti qu'elle dégageait autre chose que notre père. J'ai toujours vu son soutien silencieux dans son regard lorsque nous étions pris sous les foudres de notre paternel avec Noah.
Je l'ai toujours vu, mais je n'y croyais pas. Ou bien, je ne voulais pas y croire. Je pensais le rêver à l'époque. C'était si irréel. J'avais tellement besoin d'amour que je pensais le rêver ce regard, ce soutien... Alors même si toutes ces explications arrivent un petit peu tard et que je n'oublierais jamais son silence, elles font du bien à entendre.
Après un court silence, elle reprend finalement la parole. Je sens une petite pression dans le bas de mon dos, je tourne rapidement le regard vers Louis et il me sourit, pour me rassurer.
Heureusement qu'il est là. Cette discussion aurait été si compliquée à avoir sans lui et sa présence.
« Quand Noah a disparu, j'étais en colère, Harry. Je n'étais pas en colère contre toi, comme ton père l'était. A mes yeux, tu n'as jamais été responsable de son enrôlement et donc de sa disparition. Non, j'étais en colère contre le monde entier. Puis, tu as disparu toi aussi. Tu es parti sans nous donner de nouvelles pendant des semaines, j'ai cru mourir à petit feu quand tu étais en Thaïlande. J'avais si peur d'avoir perdu mes deux petits garçons. Puis, finalement, tu es revenu et j'ai suivi ta vie de loin parce que je n'ai pas su prendre ma place de mère, celle que j'aurais dû avoir dès le départ. Perrie a eu Samuel, vous vous êtes mariés, je croyais que vous étiez heureux ! Et je ne voulais pas m'imposer dans ce joli tableau. Elle nous a tous trompé, Harry. Personne ne se doutait qu'elle était si violente avec toi... pas même ses propres parents, pas même Niall. Quand je vois le visage de Louis maintenant, je n'ose pas imaginer ce que ça a dû être pour toi pendant ces longues années... »
Je me pince les lèvres en tournant instinctivement mon regard vers Louis. Il est vrai qu'il fait encore peine à voir. Mais la marque de sa joue commence à s'atténuer. Elle est moins foncée qu'elle ne l'était au début et commence à virer au vert et jaune. Il risque d'être marqué pendant encore une grosse semaine. Mais, ce n'est rien comparé à l'hématome qui longe ses côtes sur son flanc droit. Je frémis légèrement à cette pensée et je secoue la tête.
Contre toute attente, Louis intervient avant que ma mère reprenne.
« Je vais bien... mais d'après tout ce que nous avons appris lors de l'enquête et le procès, l'issue aurait pu être tout autre pour Harry. Mais je crois qu'il a envie de tirer un trait sur ce passé et d'oublier cette période difficile. Il veut juste regarder en avant et construire quelque chose de stable pour Samuel et lui. »
Et je hoche la tête à ses mots, parce qu'il a entièrement raison. Je veux oublier. Au moins jusqu'à ce que nous ayons des nouvelles de la date du nouveau jugement. Je veux me concentrer sur mon avenir et sur celui de Samuel. C'est ma nouvelle priorité. Louis se rapproche de moi et pose une main contre ma cuisse qu'il serre légèrement entre ses doigts. Je hoche la tête et lui murmure un petit merci à peine audible. Il me répond par un sourire et ma mère reprend après nous avoir observé en silence.
« Je... suis heureuse de te voir si soutenu, Harry. C'est important et pour être honnête ton... homosexualité n'est plus un souci à mes yeux. Je veux juste que tu sois heureux. Je ne vais pas te mentir, j'ai cherché toutes les raisons qui auraient pu te pousser à aimer les hommes quand nous l'avons appris. Je suis passée par toutes les émotions... Je me suis même tenue responsable de cela.
-Ça ne s'explique pas, Maman...
-Je le sais. Mais ça a été difficile à accepter. Puis, tu as fréquenté Perrie, vous vous êtes mariés alors que tu ne nous as jamais laissé imaginer que tu pouvais laisser entrer une femme dans ton cœur. Ça m'a soulagé ! Si tu savais comme ça m'a soulagé, malgré la gravité de la situation. Je pense que c'est pour cette raison que je n'ai rien vu. J'étais si heureuse que tu sois normal, et ça me fait du mal de dire ça comme ça, parce que c'est ce que je pensais à l'époque, Harry. »
Je soupire lourdement à ses mots. Je ne peux pas lui en vouloir d'être honnête. Et je suis content de comprendre à travers ses mots que cette vision n'est aujourd'hui plus la même. Mais savoir que ma maman m'a trouvé anormal parce que j'aime les hommes... ça fait mal quand même.
« Mais quand je te vois avec Louis maintenant, ça crève les yeux. Tu ne peux pas être heureux autrement. J'espère sincèrement pour toi que tu as trouvé la bonne personne pour t'accompagner et te soutenir dans ta vie. Je n'ai pas eu la chance de trouver cette personne-là. Alors j'espère que ce sera ton cas.
-Pour être honnête, Maman, sans Louis, je n'aurais pas eu le courage de mener ce combat. Perrie aurait fini par avoir raison de moi ou je me serais jeté du haut d'une fenêtre. Mais la situation ne pouvait plus continuer. Louis m'a sauvé.
-Maintenant, je m'en rends compte. Je réalise tout ce que j'ai pu penser à tort et tout ce que j'ai loupé à cause de tout ça, je ne regrette pas de divorcer, Harry. »
J'acquiesce en me pinçant les lèvres. J'imagine la force qu'elle a dû avoir pour demander ce divorce. Je connais mon père et ses outils de manipulation. Il a dû essayer de la garder auprès de lui par tous les moyens. Je sais qu'elle s'expose à beaucoup de risques et de sacrifices. Je réalise qu'elle le fait pour moi mais aussi pour elle. Pour se libérer. Mais, ça reste le premier geste maternel qu'elle a envers moi depuis des années et je me sens chanceux.
Même si tout ça arrive tard. Peut-être même trop tard... parce que je n'oublierai jamais.
Elle soupire lourdement et prend une grande inspiration avant de reprendre la parole en posant les yeux sur moi :
« Mais... si je suis venue ici, ce n'est pas uniquement pour te servir ce grand discours de mère. Je ne me fais pas d'illusion. Je sais que tu es profondément blessé par ce que nous t'avons fait vivre avec ton père. Je sais que tu ne me pardonneras peut-être jamais ou que ça prendra du temps. Mais... il y a autre chose.
-Alors pourquoi tu es là ? je l'interroge sans comprendre où elle veut en venir.
-Ton père et moi avons reçu une lettre la semaine dernière. »
Je fronce les sourcils et la vois attraper son sac à main pour y récupérer une enveloppe. Elle me la tend et je reconnais tout de suite le sceau du gouvernement britannique.
Je sens ma poitrine se serrer et lorsque j'attrape la lettre à l'intérieur, je sais ce que je vais y découvrir...
Je parcours les lignes, le cœur à vif en sentant les larmes rouler le long de mes joues. La main de Louis se glisse dans mon dos et parcourt ma colonne vertébrale pour me soutenir et essayer de me soulager. Je le sens se pencher au-dessus de mon épaule pour lire le papier et je fonds littéralement en larmes à la fin de ma lecture. Les bras de Louis m'entourent et ma maman dépose une main sur mon genou.
Noah est mort. Il est réellement mort. Son corps a été retrouvé, il y a des semaines et il va nous être restitué.
Nous allons enfin pouvoir mettre un terme à tout ça.
Nous allons pouvoir avancer et aller de l'avant.
Nous allons pouvoir faire notre deuil.
C'est une délivrance. Comme si le poids de mon âme se relâchait enfin. Enfin, je vais arrêter de croire qu'il pourrait passer la porte de mon appartement. Enfin, je vais arrêter d'espérer recevoir un courrier ou un appel en me disant qu'il va revenir.
ENFIN.
Enfin, je vais passer à autre chose.
« Nous allons pouvoir enterrer Noah. Nous allons enfin pouvoir rendre hommage à ton frère. »
Enfin, je vais vivre
#NoahFIC__ Et voici donc le fin mot de l'histoire de Noah. Certaines pensaient qu'il reviendrait et je l'avoue, quand j'ai commencé l'histoire je ne savais pas s'il serait mort ou vivant, mais à mes yeux, pour qu'il y ait une fin heureuse pour Harry, son frère devait ne plus être là. Vous vous imaginez ce que ça aurait été s'il était " revenu d'entre les morts " sept ans plus tard alors qu'il recommence juste à se construire ? ça n'aurait pas été possible... j'aurais voulu terminer cette fiction sur le chapitre précédent parce qu'il était beau et doux, mais cette dernière partie était nécessaire pour clôturer la partie sur Noah.
Un épilogue viendra dans le week-end, pas de panique, nous en saurons plus sur l'après !
N'oubliez pas de me donner vos impressions sur ce chapitre, mais aussi sur l'histoire en général, ce qui vous a le plus marqué et ce qui en est le plus ressorti ! Un petit questionnaire sera là à la fin de l'épilogue, comme à chaque fin de mes histoires.
merci encore aux filles qui m'ont lu et soutenu, en avance, et qui se sont arrachées les cheveux avec cette histoire et toutes les autres... :) Je vous embrasse, Phil.
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