CHAPITRE N°4
Quand je me gare devant l'hôpital où Max et Harry travaillent, il est dix-huit heures passé. Mine de rien, ce n'est pas à côté de chez moi, et j'ai mis du temps à cause de la circulation. J'ai eu Max au téléphone pendant presque tout le trajet. Une fois que j'ai été dans ma voiture, je l'ai rappelé. J'en ai profité pour lui donner de mes nouvelles, évidemment, mais aussi pour parler d'Eleanor, puisqu'elle demeure une des meilleurs amis de Max aussi.
Il a été on ne peut plus heureux, d'apprendre qu'elle et Matthew avaient fini par se remettre ensemble. Que ce soit lui ou moi, aucun de nous deux n'a été réellement étonné. Nous en avons même conclu que ce serait sûrement les prochains mariés, après Kate et Dominic ! Ou pas... Connaissant nos deux amis, ils seraient capable d'organiser ça, avant la fin de l'été à la va vite avec nos amis et leurs familles. Ca ressemble tellement à Eleanor de faire ça... Je ne vois pas El' organiser un grand mariage guindé avec quatre cent invités.
D'autant plus qu'elle m'a confié avoir trouvé une bague de famille dans les affaires de Matthew. Donc, c'est pour dans peu de temps.
Bref. Je me gare sur le parking et sors de ma voiture. Je la verrouille rapidement, et remonte les allées en courant presque, pour aller vers le hall de l'hôpital où, normalement, Max m'attend. Je glisse mes mains dans mes poches, regardant autour de moi, tressaillant légèrement.
Je déteste les hôpitaux... je ne sais pas, je ne m'y sens pas à l'aise, et c'est le cas depuis que je suis gamin. J'ai toujours peur de croiser des gens que je connais, et par la même occasion, découvrir qu'ils sont malades...
J'avale difficilement ma salive, puis je pénètre dans l'édifice. Je n'ai aucun mal à reconnaître la chevelure de lion de mon ami. Je m'avance jusqu'à lui, l'interpelle, et nous nous serrons la main en souriant.
« ça va ? me demande-t-il en me regardant d'un air inquiet. Tu es livide, mec.
-Epuisé, j'ai pas dormi de la nuit, je lui avoue.
-Tu ferais bien de te reposer ce soir, la semaine ne fait que commencer, nous n'avons plus la fraîcheur de nos vingts ans ! répond Max en rigolant légèrement.
-Je ne te le fais pas dire. »
Il rigole légèrement, et me fait finalement signe de le suivre. Je salue les médecins et autres personnels soignants en même temps que lui, lorsque nous traversons les couloirs, comme si je les connaissais moi aussi.
Quand nous arrivons enfin dans son service, il m'indique une porte à l'autre bout du couloir.
« C'est le bureau de Harry, à l'heure qu'il est, soit il est en chir, soit il commence ses visites. Tu as un peu de temps avant qu'il revienne.
-Tu es certain qu'il ira avant de repartir ?
-Oui, oui, il y laisse ses affaires le matin en arrivant. Donc il va forcément y repasser. »
Je hoche la tête en me tournant ensuite vers Max. Heureusement que j'ai des amis comme lui, Niall et Eleanor auprès de moi. Je ne sais pas ce que je pourrais faire sans eux dans une situation pareille.
« Merci beaucoup Max, tu ne te rends pas compte du service que tu me rends, je lui dis sincèrement en le regardant.
-Il n'y a pas de soucis. Mais si je puis me permettre... Harry semblait bien ce matin. Il avait l'air fatigué, mais bien. Apaisé peut-être je dirais même, par rapport à d'habitude.
-Vous parlez souvent ? » je demande alors avec curiosité.
Je n'ai jamais réellement parlé avec Max, de sa relation professionnelle entre Harry et lui. La dernière fois que nous l'avons fait, remonte à quand je suis venu récupérer son collègue, complètement bourré, dans une des salles de repos de leur service.
J'imagine qu'après ça, Max doit avoir un petit peu de mal avec lui... donc je suis étonné qu'il me dise cela.
Il hausse des épaules à ma question, et répond évasivement.
« Plus ou moins, ça se limite à bonjour et aurevoir souvent, mais j'essaie de faire des efforts, je sais ce que ça pourrait représenter pour toi. Et ce matin ça m'a crevé les yeux, il semblait aller bien !
-Merci de faire cet effort pour moi, Max, mais tu ne dois pas te sentir obligé tu sais.
-Evidemment que je le sais, mais au fond, je sens que ce n'est pas un mauvais garçon, juste qu'il est paumé et qu'il a besoin d'aide. Peut-être qu'avec du temps, je pourrais lui offrir mon amitié. »
Je souris sincèrement, touché par les mots de Max. Je ne lui en demande pas tant. S'il est déjà assez proche de lui dans un cadre professionnel pour qu'il puisse être au courant de son état général, ça me va. Mais s'il ressent lui aussi, le besoin de l'aider, alors ça me va encore mieux !
Mais, tout ce que vient de me dire Max m'étonne quand même. Comment peut-il aller bien après s'être réveillé, seul, dans ma chambre, au beau milieu de la nuit ? A moins qu'il se sente plus léger, et apaisé d'avoir pu me parler de sa vie, son passé, et de ses soucis. Peut-être qu'il sait que je vais revenir vers lui... tout comme moi je sais qu'il reviendra toujours vers moi.
Je ne sais pas, je n'explique pas le lien que nous avons, mais... il est là !
Mais en attendant, je dois remercier Max pour tout ce qu'il fait pour moi. C'est pour ça que je me retourne vers lui, en lui souriant sincèrement et reprends la parole :
« Bon, en tout cas, merci beaucoup, Max. On s'appelle vite, pour autre chose que pour tout ça, et on se fait une bouffe avec El', ok ? C'est important de continuer à se voir dans les bons moments aussi.
-Tu as bien raison, et c'est avec plaisir, et Louis... fais attention à toi, s'il te plait. ok ? » me demande-t-il avec sérieux.
Je souris sincèrement à ses mots, et hoche lentement la tête. Je le prends rapidement dans mes bras, et nous nous saluons une dernière fois pour nous dire au revoir. Je regarde les portes de l'ascenseur se refermer sur lui et je prends une grande inspiration. Le plus dure reste à faire.
C'est parti ...
Je traverse le couloir pour aller jusqu'au bureau de Harry. Il ne semble pas y avoir de lumière sous la porte, donc il n'y est pas. Je hausse des épaules, et toc quand même. On ne sait jamais.
Pas de réponse.
Je pose la main sur la poignée. Elle s'enclenche et je pénètre à l'intérieur, elle n'est pas verrouillée. Je cherche à taton l'interrupteur, et allume la lumière. Je m'avance avec timidité dans cet espace, où je ne devrais normalement pas être. Je fais le tour de la pièce avant de finalement me glisser derrière le bureau.
Je souris tendrement en voyant une photo d'Harry et Samuel, encadrée juste à côté de l'écran de son ordinateur. Je l'attrape avec prudence et observe l'enfant dans les bras de l'homme qui me hante nuit et jour. Il n'y a aucun doute quant à la ressemblance des deux garçons. Quand bien même Noah serait le père de Samuel, la ressemblance entre Harry et lui est tout de même frappante.
Harry a l'air si heureux sur cette photo. Il est souriant, rayonnant, et Samuel dans ses bras répond à son sourire. Je ne sais pas quel âge à le petit sur la photo, mais il ne doit pas avoir plus de trois ou quatre ans. Harry a les traits moins tirés, ses cheveux sont plus courts, et son sourire plus franc.
A l'époque il arrivait encore à tout endurer, à surmonter toute cette situation...
Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Je repose la photo, et mon regard passe sur le reste du bureau et je vois alors deux autres cadres. Harry et Niall, alors qu'ils sont encore ados... la photo doit dater d'il y a dix ans au moins. Je pense qu'ils devaient être au lycée. Les voir comme ça me fait sourire. Je note dans un coin de ma tête qu'il va falloir que je me rappelle de me moquer de ce cliché la prochaine fois que je verrai Niall. Il a une touche pas possible dessus !
Et... la dernière photo me scotch sur place. Je l'attrape en tremblant presque, me retrouvant face à deux Harry l'un à côté de l'autre. Comme la photo précédente, elle date d'il y a un certain temps. L'un des deux a les cheveux aux épaules, une chemise Hawaïenne, un short de bain blanc, pieds nus dans l'herbe d'un jardin luxuriant.
Noah...
A côté, c'est Harry. Je le reconnais il a les cheveux plus courts, pantalon en toile claire, et un polo blanc, simple.
Donc, ils étaient de vrais jumeaux. J'arrive à discerner qui est qui parce que le style qu'arbore Noah est exactement le même que celui qu'Harry a pris pendant notre voyage en Thaïlande, alors que le second ressemble plus à celui que j'ai aujourd'hui à mes côtés. Mais sans ces informations, j'aurais été bien incapable de les reconnaître.
Je ne pensais pas, un jour, me retrouver face à une photo de Noah et Harry. Clairement pas.
Et putain, ça fait mal ! Surtout maintenant que je connais toute l'histoire.
Je dépose le cadre, et me redresse de la chaise de bureau où je m'étais assis. Je fais rapidement le tour de la pièce et je suis plutôt satisfait de voir qu'il n'y a pas l'ombre d'une trace de Perrie. Ce qui me rassure énormément.
Je me laisse finalement tomber sur le petit canapé en velour bleu dans un coin de la pièce, et je regarde l'heure sur mon téléphone. Mon inspection aura durée presque vingt minutes. Il est presque dix-huit heures trente et je me doute bien que je ne verrai pas Harry avant de longues minutes voire des heures. J'aurais dû demander à Max de se renseigner avant de partir, il aurait pu me dire où Harry était. S'il était en salle d'opération, ou déjà en train de faire ses visites. Je suis assez curieux de le voir en tenue de médecin. La dernière fois que je suis venu ici pour le voir, il était en civile. Alors je crois que je suis un petit peu excité à l'idée de le voir en blouse.
Oui, je suis incorrigible.
Je soupire, épuisé de moi-même, et secoue lentement la tête.
Bon. Je n'ai plus qu'à prendre mon mal en patience....
*
« Louis ? »
Je sursaute en entendant la voix de Harry raisonner dans la pièce. Je me redresse d'un geste, en me frottant les yeux. Je crois que je me suis assoupi, je ne sais même plus depuis combien de temps je suis là, et je n'ai aucune idée de l'heure qu'il peut être.
Je relève le regard vers Harry, qui est toujours en blouse bleue. Je papillonne légèrement des paupières pendant quelques secondes, et le détaille de haut en bas, sans aucune retenue. Je suis un scandale à moi tout seul.
Sa tenue est parfaitement ajustée, et doit particulièrement bien lui mouler le postérieur.
Putain, tais-toi Louis !
Je vois son badge pendre autour de son cou, des stylos accrochés à sa poche de poitrine, et il a des dossiers entre les mains. Son regard étonné, voire même choqué, me prouve qu'il ne s'attendait pas à me voir ici. Il y a de quoi après-tout...
Je mime un sourire gêné, avant de me redresser.
« Salut... Je... J'ai essayé de t'appeler ce matin en rentrant chez moi, comme tu as laissé ton numéro mais j'ai pas eu de réponse. Je me suis inquiété, j'ai demandé à Max si tu bossais et... me voila.
- Mon téléphone est à plat, je suis directement parti bosser de chez toi, et je n'ai pas pu le faire recharger.»
La simplicité de sa réponse me déconcerte. Je me pince les lèvres, essayant de lire dans son regard s'il m'en veut ou pas. Il m'a certifié que non dans le petit mot ce matin. Mais je ne peux pas m'empêcher de stresser à cause de sa réaction.
Il s'approche finalement de son bureau après avoir traversé la pièce, pour déposer ses dossiers. Il se retourne ensuite vers moi. Il me regarde en silence pendant quelques secondes. Il doit attendre que je reprenne la parole. Ce que je fais immédiatement.
« Je suis désolé pour cette nuit, Harry... J'aurais dû te réveiller pour te dire que j'allais prendre l'air, que j'avais besoin de prendre du recul, de réfléchir à tout ça, je lui avoue en me pinçant les lèvres.
-Après tout ce que je t'ai révélé cette nuit, tu as le droit d'avoir des doutes et de prendre du temps pour réfléchir.
-Tu ne m'en veux pas?
-J'aurais sûrement fait la même chose à ta place, m'avoue-t-il en me fixant.
-Je sais, mais ce n'était pas correct. »
Je me suis comporté comme le dernier des abrutis. J'aurais compris s'il m'avait avoué qu'il m'en voulait, ses raisons auraient été plus que redevables. Si j'étais à sa place, je m'en voudrais ! Je l'ai abandonné dans un moment intimement difficile. Il s'est mis à nu devant moi, autant au sens propre, qu'au sens figuré. Il avait besoin de soutien, pas d'abandon. Surtout avec le passé qu'il a, un acte comme le mien aurait pu être impardonnable. Ca n'avait rien d'anodin pour lui.
Mais, tout ça m'a permis de réfléchir à ce que je voulais, et je n'ai plus de doutes : je veux l'aider. Le retrouver, plus intimement, n'a fait que confirmer mon besoin de lui. Ce n'est pas seulement une envie de l'aider qui m'habite, je le veux lui, tout entier. J'avais l'impression de retrouver une part de moi-même entre ses mains. Pour la première fois, je me suis senti entier ! Quand nous nous sommes rencontrés ma vie était trop compliquée, je devais régler des choses avec moi-même. Mais, maintenant que c'est fait, je me sens prêt. Eleanor a raison, qui que soit Harry, je suis tombé amoureux de lui à l'époque, quel que soit le nom qu'il ait utilisé pour se faire appeler. Parce qu'il n'est pas possible de tenir un rôle pendant des heures, et des jours. Il a forcément été lui-même à un moment donné, surtout dans l'intimité. Je ne dois pas me laisser aveugler par mes peurs et mes doutes.
Je prends une grande inspiration, sans le quitter des yeux et je m'exclame :
« Je suis sincèrement désolé, Harry, je n'aurais pas dû faire ça. Mais j'en avais besoin, tu as bien raison. Je ne vais pas te mentir, tout ce que tu m'as dit m'a fait flipper à un point pas possible. Quand je suis arrivé dans la rue, j'ai complètement déchargé et je me suis imaginé tout un tas de choses que je n'aurais pas dû. J'ai appelé Niall, j'ai vu Eleanor, ils m'ont remis les pendules à l'heure, et j'ai fini de comprendre que j'avais besoin de t'aider Harry. Pas seulement parce que j'ai envie de te sortir de cette situation sans fin, mais aussi parce que je veux le faire pour moi. Parce que recoucher avec toi, même si ce n'était peut-être pas la meilleure chose à faire après tout ça, m'a fait réaliser que je suis toujours profondément attaché à toi, malgré les années. Et je le savais au fond de moi, sinon je n'aurais pas cette réaction en te retrouvant ici, à New-York.
-Je ne pensais pas te revoir un jour, Louis. Et tu ne te rends pas compte, mais tu as eu une grande importance dans ma vie. J'ai essayé de te retrouver quand je suis revenu à Londres, j'ai fait des recherches, et quand finalement, j'ai enfin réussi à retrouver ta trace, je n'ai pas osé.
-Niall m'en a parlé. Il t'avait encouragé à me contacter, non ?
-Exactement mais... les choses allaient mieux avec Perrie, je pensais que je pourrais peut-être avoir une vie de famille, normale, et je me suis voilé la face pendant des années. Il y a quelques mois, j'ai réalisé que je ne voulais plus de cette vie, que je devais mettre un terme à tout ça. Je ne pouvais plus vivre à travers le fantôme de Noah. Parce que Perrie avait raison, vivre avec elle, élever le supposé fils de mon frère, c'est vivre sa vie, à lui. J'ai donc dit à Perrie que je la quittais, ça s'est plutôt bien passé au début, mais elle a fini par péter les plombs en voyant que je vivais réellement ma vie. J'ai revu de vieux amis, j'ai recommencé à sortir, me sociabiliser, vivre ma vie quoi ! Elle a pris Samy, et elle a quitté le pays. Puis, je suis arrivé ici pour essayer de recoller les morceaux avec elle, pour Samuel. Mais ça n'a pas fonctionné, elle a rencontré Matthew, puis je t'ai retrouvé toi, et tu connais la suite de l'histoire. »
C'est en écoutant tout ça que je réalise réellement la portée des mots de Eleanor. A l'époque, il m'a permis de me sortir de mes problèmes, et de ma presque agoraphobie. Il ne le sait peut-être pas, ou peut-être qu'il ne s'en souvient plus, parce que je lui en avais parlé à l'époque. Mais aujourd'hui, c'est à moi de l'aider à avancer et tourner la page.
Je me lève et marche jusqu'à lui. Je prends ses mains entre les miennes, et plonge mon regard dans le sien :
« Quoi qu'il arrive maintenant, je serai là, pour toi. »
Il me sourit sincèrement, les yeux bordés de larmes, et se rapproche encore. Il passe ses bras autour de moi et vient se blottir contre moi, à la recherche de réconfort. Je referme mes bras autour de sa taille et enfouis mon visage dans son cou, inspirant son parfum à plein poumon.
Là je suis bien, je suis moi. Et il n'y a que dans ses bras que j'ai cette impression.
« Merci, de me laisser une chance, et de ne pas me prendre pour un fou furieux. » murmure-t-il au creux de mon oreille.
Sa réflexion me fait froid dans le dos. Je refuse qu'il pense qu'il est fou. J'avoue que ça m'a traversé l'esprit, mais Niall m'a rapidement fait redescendre sur terre avant de me faire réaliser que ce n'était que des fabulations. Mais je ne veux pas que Harry doute de lui-même comme ça, il n'en est pas question. Il n'a pas besoin de ça !
« Je t'interdis de douter de toi-même et de ton intégrité, Harry. Tu es juste triste, démuni et mal entouré. La plus folle dans toute cette histoire, c'est Perrie. C'est elle qui a été l'élément déclencheur de tout ça ! je lui réponds en me redressant et prenant son visage en coupe.
-Oui mais il faut du courage pour soutenir et être aux côtés d'un mec qui a des valises comme les miennes. Tu as conscience que tout ne sera pas facile, je suis alcoolique, dépressif, père et ... ça engendre beaucoup de choses.
-Je te prends comme tu es Harry. Il n'y a pas de soucis de ce côté-là. »
Il hoche lentement la tête, et je me rapproche de lui pour le reprendre contre moi. Il retrouve rapidement sa place dans le creux de mes bras, et je murmure.
« Tu as fini ta journée ?
-Je dois juste aller voir une patiente en post-op, et j'ai fini. J'étais venu récupérer mes notes ici, avant d'aller la voir.
-Bien. Je ne sais pas toi, mais moi, je suis crevé par tout ça. Alors on va rentrer ensuite, ok? Je... préférerais que tu ne retournes pas chez Perrie. »
Il hoche la tête, avant de finalement se détacher de moi. Il glisse ses mains dans les poches de son pantalon, et il relève les yeux vers moi pour me répondre :
« Je ne suis pas retourné chez elle depuis... une semaine, peut-être deux.
-Mais, elle ne t'appelle pas ? Elle ne s'inquiète pas ? » je demande en fronçant les sourcils.
Il secoue la tête en grimaçant légèrement, avant de m'avouer :
« Tu sais, j'ai l'habitude de faire ça. Je pars, et disparais pendant des jours, sans donner de nouvelles à qui que ce soit, et ils savent que je reviens toujours. Souvent, je ne quitte même pas la ville, parce que je continue d'aller au boulot, ça compte beaucoup pour moi ! Mais je vais à l'hôtel et je passe quelques jours seul au calme avant de revenir, ça m'apaise. J'en ai besoin ! »
Je comprends mieux les paroles de Niall quand il me disait qu'il était habitué à le voir partir. Mais je ne sais pas si ça me rassure réellement. Parce que s'il est capable de le faire avec eux, pourquoi ne le ferait-il pas avec moi ? Et puis... il a bien disparu de ma vie pendant sept longues années.
Je soupire, et reprends finalement :
« Je vais t'attendre ici pendant ta dernière visite, on va passer à l'hôtel où tu loges récupérer tes affaires, et tu vas rester chez moi en attendant de trouver une autre solution. Ok ?
-Ca me va. » dit-il en approuvant d'un signe de tête.
Il se pince légèrement les lèvres, comme s'il ne savait pas bien quoi dire, ou faire face à tout ça. Je m'approche finalement de lui une nouvelle fois, et je passe mes bras autour de sa nuque. Je cherche son regard dans un sourire, et j'essaie de le rassurer :
« Harry, je ne bouge pas, ok ? Je reste là.
-Je sais bien, Louis mais je...
-Ne t'inquiète pas. » je murmure en glissant une main contre sa joue avec douceur, la caressant avec mon pouce.
Il finit par hocher la tête en murmurant un merci du bout des lèvres, et il se détache de mon emprise. Il prend une grande inspiration, s'approche de son bureau, et fouille dans un des tiroirs pour récupérer un cahier. Il se retourne ensuite vers moi et m'assure qu'il n'en a que pour quelques minutes. Je lui réponds que je l'attends là, et que je ne bouge pas. Quelques secondes plus tard, il disparaît du bureau.
Je me réinstalle dans le canapé et j'en profite pour envoyer un sms à Niall pour le prévenir que j'ai retrouvé Harry et que je gère la situation jusqu'à son arrivée. Je ne sais pas comment il voudra procéder une fois arrivé ici, mais en attendant, je vais tout faire pour garder un oeil sur Harry.
Comme promis, Harry revient quinze minutes plus tard à peine, il récupère ses affaires, nous fermons son bureau, et nous partons. Nous mettons quelques minutes à aller jusqu'à son hôtel, il fait rapidement son sac, paye à la réception, puis nous quittons les lieux.
Lorsque nous arrivons chez moi, il n'est pas loin de dix-neuf heures trente. Je suis rincé, même si j'ai dormi une bonne partie de la journée. Harry a les mêmes cernes que moi sous les yeux, il ne paye vraiment pas de mine le pauvre.
« Je commande un truc à manger ? » je lui demande
J'ai clairement la flemme de me mettre en cuisine, et je ne pense pas avoir assez de choses dans mon frigo pour faire quoi que ce soit.
« Oui, oui ne t'inquiète pas, ça ira parfaitement, je t'avoue que je ne rêve que d'une chose, dormir ! Je suis épuisé ! Où est-ce que je peux poser mon sac ? » me demande-t-il alors.
Je relève les yeux vers lui, en me posant la même question que lui. C'est vrai après-tout ! Où est-ce qu'il peut poser son sac ? Dois-je lui dire de faire comme chez lui et de le mettre dans ma chambre ? Je ne suis pas certain que j'ai envie de ça. Je n'ai clairement pas envie qu'il pense que je le prenne comme acquis, ou bien comme une relation uniquement portée sur le sexe, parce que ce n'est pas ce que j'attends. J'ai été honnête avec lui, je lui ai dit ce que je ressentais, mon attachement pour lui. Je ne veux pas gâcher mes chances avec lui.
« Je préférerais que tu t'installes dans la chambre d'ami... Je ne sais pas ce que tu attends réellement de moi, de... nous. Mais je veux faire les choses dans le bon sens. Je ne veux pas te vexer, surtout pas ! On s'est rencontré au mauvais moment, on a recouché ensemble pour se rassurer et ce soir tu arrives chez moi pour quelques temps. Je veux être transparent avec toi, Harry, je ne veux pas marcher sur des oeufs, ou que notre relation soit malaisante. Je ne sais pas ce que tu en penses, mais personnellement, j'ai envie de te considérer comme un invité, pas comme la personne qui partage mon lit. C'est trop tôt. »
Harry me fixe, mais ne me répond pas.
Ok. J'aurais peut-être mieux fait de me taire.
Si ça se trouve, il n'attendait qu'une chose : que nous nous retrouvions au corps à corps. Il ne veut d'ailleurs peut-être rien de plus après tout ! Je ne suis peut-être qu'un corps avec lequel il aime s'amuser, il ne veut peut-être rien d'autre me concernant.
Je grimace largement, en soutenant son regard, et je le vois alors rigoler. Je fronce les sourcils, l'interroge du regard, et lui demande :
« Je peux savoir pourquoi tu rigoles comme ça ? »
Ma question ne fait que redoubler ses rires. Je roule des paupières, et m'apprête à lui demander d'arrêter ça tout de suite. Mais à la place de cela, il fond sur moi en lâchant son sac sur le sol, et vient prendre mon visage en coupe. Il se rapproche dangereusement de moi en souriant en coin et murmure contre mes lèvres :
« Je crois qu'il serait préférable de commencer toutes ces bonnes résolutions demain...
-Pourquoi ? Je lui demande, à peine capable de m'exprimer, le souffle coupé par sa proximité.
-Parce que tu es bien trop sexy et adorable, lorsque tu es tout gêné comme ça.
-Mais je... »
Il colle un doigt contre mes lèvres en signe de silence, pour m'empêcher de finir ma phrase. Je sens mon coeur s'emballer, et l'oxygène commence à me manquer. Je papillonne quelques secondes avant de l'entendre chuchoter d'une voix bien trop suave pour me laisser indifférent :
« Parce que maintenant... j'ai très, très envie de toi ! Et c'est de ta faute. »
Comme je peux résister à cela, sérieusement ?
J'attrape donc sa main, serre ses doigts entre les miens et l'entraine vers ma chambre. Il a raison, nos bonnes résolutions commenceront demain.
#NoahFIC __ HOLA. BON un chapitre plutôt sympathique non ? O:) L & H se retrouvent, L se livre sur ses peurs et ses craintes mais dit à H qu'il sera là pour lui ! H qui le remercie et ... CRACK CRACK BOOM BOOM ! O:) Ils sont adorables hein ? :p MAIS tout ça ne résout rien ! ^^ BREF. Une jolie parenthèse avant que les choses ne dégénèrent et que nous retrouvions le vif du sujet. BON et pour celles qui ne sont pas au courant j'ai ouvert l'oeuvre de ma prochaine fiction : #WITfic ! :) vous pouvez la trouver sur mon compte wattpad ! Elle sera aussi sur Skyrock, mais je n'ai pas encore eu le temps de créer le blog :
Pour celles qui ne me suivent pas sur Twitter ! J'ai sortie une version broché de & du T1 de vous pouvez vous les procurer sur Lulu !
Merci à Amélie, Cindy & Célestine pour les corrections !
Love.
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