- Il allait mal
- Louis -
Ce soir, l'ambiance est incroyable. Le bar dans lequel nous jouons est rempli à ras bord de clients survoltés qui crient et sautent en même temps que nous. Tout se déroule admirablement bien, tout semble normal, sauf qu'en réalité ça ne l'est pas...
C'est Harry. Quelque chose ne va pas. Je le ressens au travers de sa voix, ses gestes, son regard. Il essaye de le cacher, mais moi je le vois parfaitement.
— ALORS LE O'BRIAN ! VOUS ME FOUTEZ LE BORDEL OU QUOI ?!
Des cris stridents lui répondent, des verres sont levés. Harry commence alors un petit speech sur l'alcool et la drogue, c'est le signal pour me prévenir qu'il va lancer Black Betty. Je retire donc la sangle de ma guitare sèche et l'échange contre l'électrique. Dès les trois premiers accords de cette musique, la salle explose. Harry s'accroche au micro et hurle de sa voix de rockeur.
Oho Black Betty
Bama Lamb
Oho Black Betty
Bama Lamb
Les clients s'égosillent sur les paroles. Une telle énergie est transcendante, mais ce soir elle ne m'atteint pas.
She really gets me high
Bama Lamb
You know that's no lie
Bama Lamb
Non, ce soir je n'arrive pas à détacher mon regard de sa silhouette, son visage indéchiffrable.
Harry est un très bon acteur, le meilleur même. Il lui est facile de duper les gens. Mais moi il ne peut pas.
She's so rock steady
Bama Lamb
And she's always ready
Bama Lamb
Woh Black Betty
Bama Lamb
Woh Black Betty
Bama Lamb.
C'est pire à chaque nouveau réveil. Et je ne sais pas quoi faire.
*
Les derniers clients ont quitté l'établissement, Patrick nous débriefe la soirée pendant que nous reprenons nos forces assis sur la scène. Les caisses sont remplies de billets, ça a bien consommé, il est ravi.
Même comme ce soir, lors d'une première représentation dans une nouvelle ville, les gens sont au rendez-vous. Le travail commence à payer, notre petite renommée fait son bout de chemin. Nous n'avons même plus besoin de quémander pour des soirées, ce sont les établissements qui nous contactent directement, nous avons même nos premiers fans qui n'hésitent pas à faire beaucoup de route pour nous suivre.
Subitement je songe à Carrie, puisque c'était elle notre première fan.
Dès que son souvenir me revient en tête, je suis pris de ce tic incontrôlable de me masser les yeux en baissant le visage. Un geste qui doit bien signifier quelque chose.
Culpabilité, fatigue, douleur. Un peu de tout j'imagine.
La petite poupée. J'ai tellement déconné avec elle. Plutôt que d'affronter les épuisantes crises de jalousies de Lydie, j'ai laissé la distance réduire en miettes ma relation avec elle, cette amie qui avait toujours été là pour moi. Que c'était lâche, feignant, égoïste... tout ça pour quoi ? Car au moment où il a fallu changer de ville, repartir sur les routes. Il n'y a plus eu de Lydie ni la p'tite poupée.
L'ironie de la vie veuille que finalement, il n'y en ait qu'une seule que je regrette, une seule qui hante ma tête et mes remords.
Carrie.
Ce que nos conversations interminables peuvent me manquer. Ses conseils avisés malgré son jeune âge me manquent. Ses rires, sa joie, et la tendresse de ses mots aussi. Le bruissement des draps et de l'oreiller lorsqu'elle s'allonge, ses paroles et ses respirations qui ralentissent. Le dernier mot puis le premier.
Elle savait toujours quoi dire, quoi me conseiller. Elle m'écoutait et rassurait. Mais j'ai perdu la petite poupée, ma drôle de confidente nocturne, alors je suis seul, démuni, impuissant face à l'obscurité qui s'empare de mon meilleur-ami. L'ombre terrifiante de sa maladie.
Je l'ai déjà côtoyée à quelques reprises cette dernière année. J'ai pu la regarder droit dans les yeux, la voir aussi distinctement que je verrais une silhouette dans la nuit. À force de vivre avec lui je suis parvenu à décrypter les signes, lorsqu'elle arrive sournoisement et s'insinue entre nous. D'abord sa fatigue se fait plus grande, ses yeux se cernent, ses nuits agitées sont pleines de paroles inquiètes et de coups face à des assaillants invisibles.
Des véritables départs de crises, il n'y en a eu que deux, enfin je crois. C'était impressionnant en tout cas. Les meubles volaient dans la pièce, les verres se brisaient contre les murs, nos poings serraient nos cols et nos mots nous giflaient. Heureusement, Harry finissait pas s'écrouler de fatigue et jamais je n'ai eu à m'inquiéter plus que ça.
Sauf que cette fois j'ai peur.
J'ai peur car il ne dort plus depuis des jours et il s'est muré dans le silence. Jamais son regard n'a été aussi vide, jamais posé sur quoi que ce soit. Non, je le sens, je le vois, ça ne s'améliore pas comme les autres fois, au contraire ça empire.
*
Après avoir rangé nos affaires, nous quittons le bar. Nos pas crissent dans le gravier. Je pousse mon épaule de la sienne et balance quelques vannes pour le dérider. Il n'est pas coopératif, mais je n'abandonne pas. Je sais ce qui lui fera du bien : un gros saladier de popcorns, nos pieds croisés sur la table basse et la suite de notre série du moment.
Oui mais le destin en décide autrement. Deux silhouettes sont en train de traverser le parking droit sur nous, aucun doute quant à leur identité. La première, Andréa, percute Harry et l'embrasse fougueusement.
— Vous avez été supeeeeeers !
C'est au tour de Rachel de me sauter dessus en gloussant. Je la réceptionne en un souffle avant qu'elle ne plonge aussi dans mes lèvres.
Que font-elles là ? Ça n'était pas du tout prévu. Non pas que je ne sois pas heureux de les voir mais...
Rachel est adorable, c'est une jolie brune pleine de vie qui ne se prend pas la tête. Nous sortons ensemble depuis deux mois, ça se passe très bien, sauf que lorsqu'elles débarquent, ça annonce inévitablement beaucoup d'alcool, de la musique trop forte et une courte nuit chacun dans sa chambre. Dans le plus extrême des cas, ça se termine même au salon d'Andréa, complètement ivres, pour un énième nouveau tatouage sur le corps d'Harry.
Si généralement je ne m'en plains pas, cette fois je crois que ça n'est pas une bonne idée.
Rachel me fait reculer et me plaque le dos au mur, dévorant ma bouche et remuant suggestivement son bassin au mien. Je voudrais pouvoir lui rendre son euphorie, mais j'en suis incapable. Mon seul œil disponible est tourné sur la gauche, en direction des deux autres sur le parking. Je scrute leurs attitudes, inquiet, attendant l'inévitable.
— Tu te fous de ma gueule là ?!
Et voilà. Leurs premiers cris s'élèvent dans la nuit, différents des pics qu'ils s'envoient généralement. Là ça hurle vraiment.
— Tu te prends pour qui à me virer comme ça ?! J'ai conduis une heure pour venir ici espèce de musicien à la con ! T'as cru que j'étais à ta disposition ?!
— M'emmerde pas Andy, c'est toi qui crois des trucs là ! Qui t'as dit que j'avais envie que tu te pointes sans prévenir ?!
— C'était une surprise !
— J'ai passé l'âge des surprises !
Le ton monte, ça ne me plait pas. J'abandonne Rachel contre le mur et viens saisir le bras d'Harry pour le reculer. Andréa semble hystérique, elle le pointe du doigt en criant.
— T'allais rejoindre une autre meuf c'est pour ça hein ?! AVOUE !
— Gaffe à toi, aux dernières nouvelles j'ai de comptes à rendre à personne ! J'rejoins qui j'veux !
— T'es qu'une sale enflure !
Une décharge électrique le traverse, je la ressens à travers sa peau. Tout son corps se tend, c'est comme si je faisais reculer un bout de métal. Rachel se poste contre son amie, elle semble choquée, perdue. Son regard peiné cherche le mien, elle attend que je dise quelque chose, que je la rassure, car elle aussi a roulé une heure pour me voir.
Andréa ne s'arrête pas, elle continue d'insulter Harry. Comportement inadmissible ou non, personne ne touche à Harry. Personne. Alors au nouvel assaut d'Andréa, je m'interpose entre eux, les tenant chacun à bout de bras, puis j'hurle aux nez des filles.
— Bordel mais faut l'expliquer en quelle langue ! On sort du taff et on est épuisés ! Va falloir vous le rentrer dans la tête un moment donné que c'est notre boulot ! Est-ce qu'on vient te faire chier nous quand tu sors de dix heures de tatouage Andy ?! Et toi Rachel, je t'emmerde quand tu quittes ton service ?!
Leurs yeux s'ouvrent jusqu'à manger leurs visages, elles reculent même d'un pas. Rachel joint les mains sous son menton, son expression laisse facilement deviner à quel point je viens de lui faire mal. La sulfureuse Andy elle, jette son mégot et nous envoie le plus violent des fucks qu'il m'ait été donné de voir.
— Allez bien vous faire foutre, vous êtes pathétiques !
Elle attrape ensuite le bras de Rachel, dont les yeux se remplissent de larmes, avant qu'elles ne disparaissent dans l'obscurité. C'était à mon avis la dernière fois qu'on les voyait.
Nous aussi nous partons en direction de la dépendance du bar, là où nous dormons. Harry grimpe les marches de l'arrière-cour et déverrouille, il entre si brusquement qu'il renverse le vase de la table. Il se met alors à hurler contre les filles, à gueuler qu'elles sont débiles et que nous ne sommes pas à leurs dispositions, qu'on avait largement le droit de vouloir être peinards et se reposer. Tout un tas d'excuses dont il se sert pour justifier le mal qui le ronge.
Les filles n'y sont pour rien en vérité. C'est juste lui. Elle. Sa maladie.
Comment le soulager ? Qu'est-ce que je peux faire ? A part le suivre à la trace et retirer de ses mains tout ce qu'il veut rageusement balancer contre les murs.
Je me sens terriblement inutile, et si mal moi aussi.
Maintenant il bafouille, il ne sait plus vers quoi cibler sa colère. Bien vite je comprends où mènent ses vociférations. C'est un autre choix facile, presqu'évident.
— PUTAIN MAIS TU VOIS PAS QUE ÇA MENE A RIEN CE QU'ON FAIT ?! Cette vie elle est pourrie ! On se traine de bars merdiques en bars merdiques, on squatte des trous à rats et rien n'avance ! On est que dalle Lou ! QUE DALLE !
Mes sourcils se relèvent, j'essaye de l'approcher mais il recule toujours.
— Barre-toi !
— Harry, t'es fatigué ! On va dormir et demain ça ira mieux, j'te le jure !
Sa tête se secoue négativement. Dieu qu'il respire fort, on dirait qu'il s'apprête à craquer d'une seconde à l'autre.
— J'en ai plein le cul de tout ça ! C'est pas ce que je suis ! J'veux me casser d'ici, c'est fini j'en ai marre ! J'arrête toute cette merde !
Il essaye alors de prendre les clefs de la voiture, mais me jette sur lui pour l'en empêcher. Nous bataillons à peine un instant, avant que son coude ne s'écrase dans ma mâchoire. Un geignement m'échappe tandis que je vacille, le monde se trouble, il me faut me rattraper au meuble du salon pour ne pas m'effondrer. De l'acier chaud vient tapisser ma langue, ma bouche se remplit de sang. Je me penche le cracher dans l'évier en toussant. C'est ma joue qui a dû s'ouvrir, ça pisse fort, mais je me rince plusieurs fois et ça semble se calmer.
Lorsque je redresse le haut du corps, je découvre un Harry aux yeux dilatés, qui m'observe en haletant. Il s'est aplati contre le mur, figé, comme s'il était terrifié. Puis lentement il se décale vers le canapé, il s'y laisse tomber, livide, avant de se cacher le visage dans ses mains tremblantes.
Jamais aucune vision ne m'a fait ressentir une telle souffrance.
Au bord des larmes, je tombe à genoux devant les siens et lui attrape la tête, j'heurte son front du mien tandis que nous fermons les yeux.
Si seulement je pouvais aspirer le mal qui le ronge, le partager, l'en soulager... mais je ne peux pas.
— Harry, faut que tu dormes. Tu ne vas pas bien faut que tu te reposes.
Je l'ai dit. Pour la première fois, nous affrontons vraiment le problème, nous en parlons. Il n'y a plus d'autre solution.
— Prends-le ce cachet, s'il te plait, prends-le.
Il ouvre la bouche et la referme, il tremble. Ses souffles sont teintés de honte, une honte qu'il ne devrait pas ressentir avec moi. La douleur le submerge et fait vriller sa voix.
— Si je le prends je serai un putain de légume Lou, je vais disparaitre pendant dix heures et le monde tournera encore sans moi.
— Je t'en supplie...
— J'peux pas. J'veux pas disparaitre, et je sais ce que tu penseras quand tu verras le putain de cadavre défoncé que je serai devenu !
— Je penserai rien Harry.
— Si, que j'suis fou.
L'émotion fait crisper mes mâchoires, je presse plus fort mon front sur sa peau comme pour l'obliger à me croire.
— T'es pas fou ! T'as deux micros terminaisons de merde qui déraillent de temps en temps, c'est que dalle ! J'penserai jamais que t'es fou.
Un instant il hésite, avant que la colère ne le fasse tressauter.
— Je dors pas depuis trois jours parce que je suis persuadé que tu vas te barrer ! Que depuis que t'as dit que t'en avais marre, t'attends juste qu'il fasse nuit pour faire tes valises et te tirer ! Parce que je sers à rien, que je sais pas composer comme toi ni jouer de pleins d'instruments ! J'ai même l'impression d'entendre tes pas quand ça grince la nuit ! Alors vas-y ! Ose me dire que j'suis pas fou !
Mes fesses retombent lourdement sur mes talons, tout comme le font mes bras, libérant son visage cerné et blafard. La surprise me fait bafouiller, je n'en reviens pas. Lui se voute pour planquer son visage dans ses mains, honteux de ce qu'il m'a enfin avoué.
Alors la voilà l'explication, le véritable déclencheur. Cette stupide dispute deux semaines en arrière. Ces mots et ces remarques balancées sur le coup de la fatigue qui pour moi ne signifiaient que dalle et que j'avais déjà oubliés le lendemain. Harry lui, les rumine en secret depuis tout ce temps, jusqu'à s'être persuadé.
Des sanglots me remontent dans la gorge alors que j'observe son corps vouté en appui sur ses genoux, affaissé, épuisé. Je ne sais pas quoi faire. Tout comme avec sa mère il ne veut pas prendre ce foutu cachet.
Je ne peux pas l'aider. Je suis inutile.
Non. Putain non. Je refuse.
Une puissante colère m'envahit brusquement, le goût du sang me revient dans la bouche. Je me redresse et attrape Harry, le trainant avec moi alors qu'il se débat.
— Qu'est-ce que tu fais ?! Me gueule-t-il.
Je fais la seule chose qui me paraisse utile.
Harry lutte jusqu'à la chambre, mais j'arrive à le faire basculer sur mon lit. Je lui retire une à une ses bottes de motard en grognant puis lui saisis le cou lorsqu'il tente encore de se barrer, rivant mon regard implacable dans le sien.
— Styles je peux te jurer que si tu quittes ce lit ça sera terminé ! Je le passerai ce coup de téléphone et ça sera fini ! On retournera dans notre bled, à nos études. La musique ça ne sera plus que dans mon garage un seul dimanche matin par mois t'entends ?!
Ses pupilles se dilatent, il arrête de se débattre mais j'enchaine quand même.
— Tes airs de macho rebelle à la con tu t'les gardes pour le public ! T'as personne à impressionner dans cette pièce. Y a que moi ! MOI ! J'te jugerai jamais et j'raconterai jamais rien, alors arrête ton cinéma. On va dormir tous les deux, et comme ça tu seras sûr que je ne partirai pas. Je serai là, contre toi, pigé ?
Avant d'attendre une quelconque réponse, je le relâche sèchement puis retire mes chaussures. Mon lit est étroit, pas adapté à deux personnes, mais je fais bien en sorte de me mettre sur le flanc au ras du bord et de lui tourner le dos, pour qu'il ne soit plus mal à l'aise, qu'il ne doive plus supporter mon regard après s'être montré si faible et vulnérable.
De longues minutes s'écoulent, la tension est palpable. Je ne sais pas ce qu'il va décider, je n'en ai aucune idée. Il pourrait tout faire : continuer de détruire ce taudis, m'insulter, s'enfuir, voler la voiture afin de noyer sa peine dans un bar, se perdre dans le corps d'une femme ou même se balancer d'un pont... Mais soudain le petit matelas s'affaisse, il s'allonge contre moi. Mon soulagement est si puissant que je dois plisser fort les yeux pour le contenir.
Son bras remue, le bruit distinct du briquet retentit et l'odeur de la nicotine m'enveloppe. Ses souffles de fumée sont saccadés, ils trahissent son état avancé d'épuisement et de souffrance.
Au moins une bonne demi-heure s'écoule tandis que je patiente, inquiet. Parfois il ne bouge plus, mais ça ne dure pas, car ensuite il remue de nouveau, ses respirations erratiques reprennent. Ça ne fonctionne pas.
Dans une ultime tentative, je me tourne légèrement sur le ventre, toujours dans le sens opposé au sien. Mon bras s'est libéré, je le décale à peine et viens saisir son poignet.
Sans exagérer, c'est comme si je touchais une bombe à retardement. Mon cœur a cessé de battre et je crois que je transpire. Harry ne supporte pas les marques d'affections, les contacts ni la tendresse, alors venant d'un autre homme, là c'est carrément suicidaire. Seulement je ne vois pas d'autre solution pour qu'il sente que je ne m'échappe pas, que je reste ici et ne le quitte pas.
Son bras s'est crispé, mais à la plus grande de mes surprises, il ne me repousse pas. Au contraire, il devient parfaitement immobile et ses respirations se font plus profondes de minutes en minutes. Mes yeux s'écarquillent, j'écoute chacun de ses souffles, étudie chacun de ses tressautements nerveux, et même si l'évidence est là, je n'arrive pas à le croire.
Tu dors. J'ai réussi...
Sa mère m'avait juré que c'était impossible, que lorsque la crise était trop avancée, il n'y avait plus de solution à part téléphoner aux services psychiatriques de la ville. Pourtant il dort, ça doit bien faire une heure déjà, il dort profondément. J'ai réussi à l'aider là où les autres ont échoués. Je suis si rassuré, si fier.
La joie que j'éprouve est assurément l'une des plus intenses de ma vie. Notre amitié m'aura décidément fait faire de sacrées montagnes russes. C'est justement ce qui est génial.
Avant de le connaitre, c'est comme si je n'avais jamais rien ressenti, comme si j'avais été un robot, ce jouet dont on remonte le mécanisme et place face à une ligne bien droite pour faire plaisir aux spectateurs. Alors que depuis que je le connais, je me sens vivant.
Plus le temps passe et plus je me persuade que c'est le genre de vie que je désire. Je ne regrette pas une seule de mes décisions jusque-là. Pas même ce soir, lorsque j'ai profondément blessé Rachel pour aider Harry.
Aucune fille ne pourrait faire le poids face à notre amitié.
Mes loulouttes en sucre !
Chapitre pas facile à écrire pour moi, il m'a bien tordu le ventre, mais ça fait du bien. Mes deux loulous je les aime trop, et du coup, comme ma Carrie me manquait, je l'ai dessinée avec Harry. J'adore le contraste de cette illu <3
Brille brille petite étoile, nanana nana na na. J'vous aime
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