- Elle avait disparu
- Harry -
Une sonnerie. Deux. Trois ?
Trois appels sérieusement ? Sur cette planète personne ne s'acharnerait autant à me joindre à part lui.
Nadia pousse un râle désabusé quand je m'écarte de son corps trempé, rejetant sa frange en arrière pour mieux me fusiller du regard. Moi non plus j'en suis pas ravi, on approchait clairement de mon passage préféré.
Le portable s'égosille depuis la table du salon, je le traverse en quelques enjambées puis le récupère, grondant très fort dans le haut-parleur.
— J'espère pour toi que c'est important !
— Je suis désolé, je te dérange ?
Il se trouve que je suis à poil dans notre salon, qu'il m'a fallu deux foutues semaines pour ramener cette serveuse dans mon lit et que je n'ai pas été seul dans la piaule une journée entière depuis des mois...
Mais c'est Louis. Et Louis ne me dérange jamais.
— Bien sûr que tu me déranges, fais-je en passant par la salle de bain.
Il y a un truc collant et particulièrement désagréable dont je dois me débarrasser dans la poubelle.
— Qu'est-ce qui t'arrives ?
— Je suis au studio là, j'enregistrais le piano, et j'ai reçu un coup de téléphone flippant.
Ok, ça va être une conversation sérieuse, je vais avoir besoin d'une cigarette.
— Flippant comment ? Genre ta mère encore enceinte ?
— Non, soupire-t-il au milieu du bruit froissé de mon paquet de clopes. Alison cherche Carrie partout, elle est folle de colère et d'inquiétude, elle aurait fugué de l'école hier soir et personne ne sait où elle est.
Mes gestes s'immobilisent brusquement, la cigarette se met à pendre mollement entre mes lèvres.
— Qu'est-ce que c'est que ces conneries, fais-je d'une voix trop basse.
Louis ne répond rien mais j'entends sa marche rapide, sans doute fait-il les cent pas sur le parking du studio, très inquiet. Moi je ne peux juste pas le croire. Impossible. Mes deux doigts récupèrent la clope entre mes lèvres et je recrache bruyamment la fumée.
— Fuguer ?! On est bien en train de parler de la minuscule blonde introvertie là ? Avec le trou entre les dents ?
— Oui, râle-t-il.
— C'est n'importe quoi ! Ils l'ont manquée à l'appel. Sa gueule lisse et trop blanche est assortie au crépis, ils l'ont pas vue.
— Putain Styles !
Ma main se tient à la table et je serre les mâchoires.
— T'as essayé de l'appeler ?!
— A ton avis, m'engueule-t-il, elle est direct sur répondeur.
— Elle a peut-être voulu faire le mur, aller s'amuser quelque part j'en sais rien...
— T'y crois toi ? Rétorque-t-il d'un ton grave qui n'y croit pas du tout lui.
— Ouais ben apparemment on peut commencer à croire n'importe quoi ! Elle a pas rencontré un mec et s'est barrée le rejoindre ?
— Elle me l'aurait dit si elle avait rencontré un gars !
— Vous êtes pas en couple mec, c'est possible qu'elle puisse te cacher des trucs, ou te cacher le danseur musclé là.
— Moi je suis persuadé qu'elle...
— Lou attends, bouge pas.
Je le fiche sur attente et pose le portable sur la table. Nadia –toujours étalée dans mes draps- me regarde entrer dans la chambre en silence. Lorsqu'elle me voit enfiler mon boxer, ses doigts froissent les draps, car elle commence à comprendre la saloperie que je m'apprête à faire. Mes doigts récupèrent ma clope d'entre mes lèvres puis j'indique la porte d'un signe de menton.
— C'est urgent et ça va être long.
— C'est une blague, persifle-t-elle.
— J'ai la tête d'un mec drôle dans la vie ?
Sa bouche s'arrondit en un O excitant, je me force à oublier ce qu'elle en faisait il y a peine dix minutes. Voyant que je ne plaisante pas du tout, son visage se gonfle avant qu'elle ne roule hors du lit, ramassant furieusement ses affaires.
— Putain j'hallucine ! C'est la première fois qu'on me traite comme ça !
— Évite le Drama ok ?
— Espèce de sale connard !
Ma main fait des moulinets dans les airs pendant que je retourne dans le salon m'assoir à la table devant le téléphone. Nadia me passe à côté une minute plus tard, m'insultant de tous les noms puis claquant si fort la porte que les murs tremblent.
Après ça, on risque d'être sacrément moins bien reçus dans ce bar.
Quoi qu'il en soit maintenant que je ne la sens plus en train de me regarder depuis la chambre, j'ai l'esprit plus clair pour récupérer l'appel de Louis.
— C'est bon. J't'écoute.
— Oui. Alors...
S'ensuit une hypothèse difficile à croire, dans laquelle il est persuadé qu'elle a réellement fugué, qu'elle a craqué sous la pression de cette école de danse. Il se répète plusieurs fois sur l'état déjà inquiétant dans lequel elle se trouvait deux semaines en arrière quand il est allé la voir. C'était une constatation à l'époque, mais aujourd'hui cette information prend réellement toute son importance.
Après sa longue tirade, moi je ne sais pas quoi dire. Ma seconde cigarette se consume entre mes deux doigts, la cendre tombe en poussière grise sur la table de bois vernie. Qu'est-ce que je ressens au juste ?
Merde, j'ai peur je crois.
— Qu'est-ce que je peux faire, se lamente-t-il. Harry je pense à des trucs horribles.
Moi aussi. J'imagine la petite blonde s'échapper avant le couvre-feu, marcher dans la neige avec juste un sac sur l'épaule, croiser des voitures et peut-être LE mec qu'il ne fallait pas croiser. Le reste on le connait.
Non, j'en chasse les images en me secouant le haut du corps, tirant fort sur la nouvelle taffe de ma clope.
Mais qu'est-ce qu'il t'est passé par la tête putain.
— Ok Lou, saute dans ta caisse et commence à rouler vers là-bas.
— Mais et le boulot ?
— Je gère. Je filerai un billet à Bugsley pour qu'il m'accompagne avec sa sèche, ça passera pour ce soir, je dirais que t'es malade.
— Ok ! Alors je fonce.
— Ouais.
Nous raccrochons en même temps, et forcément je tente de téléphoner à Carrie. Une, deux, trois, quatre sonneries.
Fais chier.
Sa petite voix de gamine enjouée me dit de la rappeler plus tard, ça m'arrache un cri exaspéré et pour le moins inattendu.
— Débile de blonde j'espère pour toi que t'es pas sous les ponts ou séquestrée quelque part, parce que je te retrouve et je te bute ! Laisse les fugues aux grands et retourne jouer à la dinette !
Après ça je me mets à arpenter le salon. C'est assez violent ce que j'éprouve là tout de suite, je ne devrais pas. Ok Carrie n'est pas n'importe quelle fille, c'est la nana de Louis, enfin en partie, mais cette fugue ne devrait pas me foutre dans un état pareil.
Pourtant je flippe. Vraiment. Et ça m'emmerde.
J'essaye alors de comprendre ses motivations. Moi des fugues j'en ai fait un paquet, lucide ou pas. C'était débile, égoïste, et dans l'unique but d'exprimer ma colère ou de faire du mal à ma mère. C'est ce qu'elle cherche à faire elle aussi ?
Je finissais par rentrer chez moi, tôt ou tard, seul ou accompagné par les flics, histoire de blesser ma mère un peu plus. C'est là que ça ne colle pas avec Carrie. Quel intérêt de vouloir retourner à l'internat après ça, vu ce qu'elle se recevra dans la gueule ? Si c'est un départ précipité et définitif, ou compte-t-elle aller maintenant, seule et sans un rond, même pas majeure ?
J'espère pour toi que tu fais pas du stop...
Sérieusement... ou alors je fais complètement fausse route. Elle aurait rencontré un mec et aurait eu envie de s'éclater deux ou trois jours en séchant les cours.
Ça j'ai du mal à l'envisager. Elle est accro à Louis, et bien que leur relation ne puisse pas dépasser le stade du « on s'aime de loin et on s'envoie en l'air de temps en temps quand on se croise », je la vois mal se trouver un type sans lui en avoir parlé.
Une heure entière file au rythme de mes hypothèses farfelues, jusqu'à ce qu'une solution m'apparaisse. J'ouvre les messages de mon téléphone puis fais défiler des mois de conversations en arrière, jusqu'à tomber sur le sms que je cherchais.
✉ +(9)67-23-94-52-78
C'est bon, la surveillante a fini son tour. T'escalades la grille près du local et tu montes sur le premier toit, là tu comptes trois balcons et ma fenêtre sera ouverte. Si tu tombes t'as de fortes chances de t'éclater, mais si t'arrives à entrer, t'as de fortes chances de t'éclater.
C'est celui de la rousse, sa colocataire dont j'ai oublié le prénom. Je presse le bouton appel puis colle le portable à mon oreille. Sa voix grave répond à la deuxième sonnerie.
— Oui ?
Maddie, c'est ça ton prénom.
— Salut, c'est Harry euh... le pote de Carrie, tu te souviens ?
— Kebab et trois orgasmes ?
Un rictus en coin étire ma bouche. C'est vrai que c'était une sacrée nana celle-là.
— Lui-même.
— Je sais pourquoi tu appelles, enchaîne-t-elle en baissant le ton. Attends !
Du bruit s'ensuit, puis des froissements de tissus et des pas qui s'éloignent au milieu d'un brouhaha de paroles. Le silence se fait autour, sa voix devient presque un chuchotement.
— Elle s'est enfuie cette nuit. On l'a senti venir avec Bree, mais on se serait jamais douté qu'elle en aurait le cran.
— Personne s'en serait douté, renchéris-je d'un grondement. Qu'est-ce qu'il lui a prit à la blonde ?!
— Elle est en dépression totale depuis deux semaines. Elle ne mange plus, ne dort plus, pleure tout le temps. Elle veut arrêter la danse, retourner dans un lycée normal. Elle a essayé d'en parler à sa mère, mais quelle est butée celle-là. Elle ne fait que lui rentrer dans le cerveau que c'est une crise d'adolescence, qu'elle ne réalise pas la chance qu'elle a d'être ici, d'avoir été choisie, qu'il faut qu'elle se reprenne et ne gâche pas son avenir. Carrie est restée couchée lundi et mardi après ça, un vrai zombie, alors sa mère a été convoquée dans le bureau avec elle, ça a été horrible apparemment...
— Ha ouais ? Fais-je en plissant le front.
— T'as bien vu le délire de cet institut. À mon avis la petite biche s'est faite faire la morale pendant deux heures sur le fait que si elle abandonnait, elle perdrait cette bourse pour laquelle des filles se seraient tuées, qu'elle ne pourrait plus revenir en arrière, qu'elle commettait la plus grande erreur de sa vie et qu'elle le regretterait jusqu'à sa mort. Le tout surmonté d'une bible qu'elles agitent en l'air et d'un crucifix.
Mes doigts pressent mon arcade pendant que j'arpente ma chambre, tournant autour du lit.
— Pourquoi elle nous en a pas parlé putain !
— Sa mère prend Louis pour responsable, elle est persuadée que c'est parce qu'elle est amoureuse. Je pense que Carrie ne voulait pas le mêler à ça et aggraver son cas.
— Ouais Ok. Tu sais où elle est partie ?
— Certainement pas chez sa mère, raille-t-elle, Carrie aurait faibli et se serait laissée ramener là-bas.
— Alors où merde ? T'es sa pote elle a forcément dû te dire un truc !
— Je sais pas, hésite-t-elle, si je devais dire un endroit au pif je dirais chez son père.
— Son père ?! Celui qui n'en a rien à foutre et vit avec les trois autres gosses de sa nouvelle marâtre horriblement jalouse d'elle ?
— Lui-même, dit-elle en reprenant mes mots. Là-bas elle sait que sa mère n'a aucun pouvoir, il se rangera du côté de Carrie juste par esprit de contradiction.
— T'as son adresse ?
— J'ai juste la ville, mais avec son nom y a moyen que tu trouves, je t'envoie ça par message.
— Cool. Merci.
— De rien. J'espère qu'elle va bien.
Un silence s'installe, je cherche la meilleure façon de mettre un terme à la conversation.
— Je suis enceinte, m'annonce-t-elle d'une voix détachée. Je suis quasiment sûre à douze pour cent que c'est le tiens.
Un autre rictus amusé m'échappe, décidément.
— Cool. Tu recevras mes chèques. J'suis un gars réglo.
— Ok, je te préviendrais si jamais il est asiatique, moi aussi je suis réglo.
— Super. Salut belle rousse.
— Salut Kebab.
L'écran redevient lumineux et m'éclaire le visage. Je quitte la pénombre de ma chambre pour regagner le salon et regagner mon paquet de clopes. Louis est informé de ma nouvelle piste. Je cherche l'adresse sur internet pour son GPS et lui souhaite bon courage pour ces trois heures de route.
C'est définitivement les trois heures les plus longues de ma vie.
Le téléphone sonne enfin, j'éteins brutalement la télévision et plonge sur le portable.
— Styles, elle est là c'est bon.
Mes yeux se ferment tandis que je m'affale sur le canapé, incapable de savoir si je suis infiniment rassuré ou ivre de colère.
— Elle a dormi à la gare, pris des bus toute la journée. Harry si tu voyais dans quel état elle est.
J'imagine parfaitement. J'e ai l'estomac qui se resserre.
— Qu'est-ce qu'elle compte faire alors ? Il en dit quoi de la fugue son géniteur albinos ?
— Il est d'accord avec elle, il veut la désinscrire de cette école si ça la rend malheureuse. (J'entends qu'il marche un peu, comme pour s'éloigner. Sa voix chuchote) Par contre je te raconte pas l'ambiance, y a plus chaleureux comme accueil, ou comme famille tout court. Même toi à côté d'eux t'es hyper agréable.
— Ramène-la ici.
C'est sorti si brusquement que ça nous étonne tous les deux.
— Quoi ?!
— Qu'elle vienne. Les vacances de noël commencent dans cinq jours, ça lui laissera le temps de réfléchir et de parler à sa mère. Elle règlera tout ça quand elle n'aura plus envie de se jeter dans un ravin. Ne la laisse pas là-bas.
— Mais non, j'y avais pas pensé une seule seconde, en fait j'avais préparé une sacrée plaidoirie pour te convaincre de la ramener chez nous, je suis sur le cul que tu le proposes tout seul et que tu me hurles pas à la gueule.
— Et pourquoi je ferais ça ?
— Parce que t'aimes pas les gens et que t'es un connard ?
— Ha tiens c'est drôle, c'est la deuxième fois qu'on me le dit aujourd'hui.
— Hashtag pose-toi des questions.
— Hashtag je t'emmerde.
Son rire est comme une soupape qui s'ouvrirait, libérant les tensions accumulées. Ça fait un bien fou. J'entends alors des frottements, sans doute parce qu'il se déplace.
— Alors on arrive, me dit-il.
— Kidnappe une autre nana sur le passage, j'aime pas tenir la chandelle.
— Brune ?
— Évidement, je déteste les blondes.
— C'est noté. On est là dans quatre heures, on se verra quand tu reviendras du taff.
— Roule avec les feux éteints surtout !
— Pourquoi ?! Panique-t-il.
— À mon avis t'as déjà les flics qui pistent ta trace, tu vas partir au trou pour séquestration de danseuse prohibée.
—T'es trop con, râle-t-il en raccrochant.
Sans aucun doute. Mais celle qui décroche la médaille pour le coup, c'est bien Carrie.
La représentation dans le bar se passe bien, j'ai tout donné pour détourner l'attention d'un Buglsey moyennement habitué à m'accompagner à la guitare. Le patron aligne les billets sur le comptoir, il nous offre une bière que je ne peux pas refuser. J'essaye de causer un peu, mais c'est dur, car mon esprit est rivé vers l'appartement. Ils sont sûrement déjà arrivés.
Bugsley me jette à l'angle du quartier, je sprinte dans les escaliers des trois étages puis ouvre brusquement la porte. Ils sont bien là, installés dans le clic-clac devant deux boites de pizzas ouvertes sur la table basse.
Louis repose une part de pizza, son regard me cherche. Je vois bien qu'il n'est toujours pas très sûr de la véracité de mon offre, comme si tout à coup, je pouvais changer d'avis et lui hurler de se tirer d'ici, lui et sa danseuse pleine de problèmes. Carrie derrière lui se redresse rapidement, enfin je peux la voir. Elle porte le sweat gris à capuche et le jean de Louis, jamais elle ne m'a parue aussi maigre. Ses cernes sous ses yeux sont immenses et son teint est plus gris que la cendre. Puisque je ne l'avais pas revue depuis le weekend de la représentation, le choc est violent.
Cette fille debout dans ce salon n'est plus la Carrie que j'ai embrassée devant ce bus.
De longues secondes passent durant lesquelles nous nous observons, elle intimidée, moi partagé entre l'agacement et le soulagement. Elle avale tout à coup la distance qui nous sépare, se levant sur la pointe des pieds pour enserrer doucement mon cou.
Encore cette affection étrange et incompréhensible qu'elle s'acharne tant à instaurer. Une tendresse si innocente et dénuée d'arrières pensées que je n'arrive pas à la haïr comme celle des autres femmes, ni la repousser. J'en reste malgré tout interdit, très raide, bien que je finisse par enlacer ses reins.
— Salut Harry, me chuchote-t-elle.
— Salut Carine. Qu'est-ce que t'as foutu ?
— Je crois que j'ai perdu la tête.
Le terme m'arrache un frisson. Elle ne réalise pas ce que signifient ces mots pour moi, et j'espère qu'elle ne le saura jamais.
Elle devrait me relâcher maintenant, mais elle ne le fait pas, je la sens frémir tout contre moi.
— J'étais dehors, dans les jardins. Je suffoquais. Le portail allait se fermer, j'étais juste devant, face à l'ouverture, et je ne sais pas... je me suis mise à courir.
— Sans fric ni affaires ?!
— Juste un billet. J'ai pu acheter un sachet de chips à la gare et un aller. Je sais que c'est stupide, je ne pensais à rien, je devais juste partir. Je ne pouvais pas retourner là-bas Harry.
— On fait jamais les trucs stupides sans raison.
Elle n'ajoute rien, accrochée à moi comme si j'étais le seul à pouvoir la sauver, quelle étrange sensation. Mon nez se décale et je ne peux m'empêcher d'humer ses cheveux blonds parfumés dYves Saint Laurent, cette odeur qui avait disparu du paysage mais que j'avais pourtant l'impression de sentir partout.
— Merci de me laisser venir ici, me murmure-t-elle enfin.
— Me remercie pas, tu vas vivre l'enfer.
— L'enfer je le vivais là-bas.
Jamais je n'avais entendu quelque chose d'aussi triste, d'aussi juste également, et je ne pensais pas que ça pouvait sortir de la bouche de cette fille.
Pourquoi est-ce que je la trouve si touchante ? Ça ne devrait pas m'atteindre à ce point. Et putain pourquoi je la trouve aussi belle dans ces fringues de mec et dans ce corps trop masculin. C'est pas de moi ce genre de trucs.
— On te laissera pas tomber Carla.
— Je sais.
Mes bras se resserrent plus fort autour de son corps si mince, comme pour la protéger, et ça aussi ça n'est pas mon genre.
Mes chérieeees !
HIIIIIIIIIIIIIIIIIIII. Je suis in love de cette fic. Et de mon illu aussi, trop chou <3
Allez, revenons-en au chapitre. Halalalala, je sais déjà que ça a crié sévère. Ouep ouep ouep, le Harry il est en train de sentir le ventre chatouiller. Héhéhéhéhéhé <3. C'est bien.
On se donne rendez-vous vendredi les nenettes ! <3
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