- Cette nuit n'en finissait plus

6 ans plus tard - Carrie


Depuis que nous avons quitté le Zénith, nous n'avons pas eu un instant seuls Harry et moi, sans aucune oreille proche, du coup il s'est muré dans un silence total, se contentant de suivre les directives.

Il a refusé que nous prenions l'avion pour rentrer, alors un hélicoptère nous a été affrété sur le toit d'un building. J'ai observé les lumières de la ville défiler sous mes pieds, un casque sur la tête, épuisée et inquiète.

Qu'allons-nous faire ?

Nous atterrissons dans un minuscule petit aérodrome, celui de ma ville, perdu au milieu des champs. Une berline patiente au bas des marches, nous y montons. Il est presque quatre heures du matin, et je n'ai toujours aucune nouvelle de Louis. La route file.

— Monsieur, nous arrivons.

La berline ralentit dans une impasse arborée, la mienne. Ici nous sommes à l'abri, nous l'avons toujours été. Autour, il n'y a que des champs et des villas reculées.

Les portes se déverrouillent, nous sortons dans la nuit parfumée. La voiture repart, nous laissant enfin seuls sur le chemin terreux menant à mon portail. Je viens vite saisir sa main, ses doigts s'entrelacent fort dans les miens mais toujours aucun regard.

Nous pénétrons mon petit jardin, le lierre et les deux énormes bougainvilliers se referment sur ma pergola en un cocon protecteur. Une odeur de bougies à la framboise nous enveloppe quand j'ouvre la porte d'entrée. La lampe de papier s'allume en baignant le salon d'une agréable lumière tamisée.

Les couleurs de la décoration paraissent très vives le jour, tandis que le soir elles se font douces. Les murs sont peints en fuchsia et turquoise, dans cette ambiance qui rappelle les temps hippies et bohème. Il y a des attrapes-rêves aux murs et le canapé est recouvert d'un long paréo indien.

C'est un peu le désordre, il y a des toiles et des pots de peintures éparpillés partout, mais c'est chez moi, c'est ma bulle colorée. Les garçons adorent cette maison malgré sa petite surface ; leur appartement à beau être immense et moderne, il n'est pas aussi chaud et chargé de bonnes ondes que cet endroit.

Un sifflement strident retentit. Churchill, mon gris du Gabon, bat vivement des ailes sur son perchoir, il me réclame sa caresse. J'approche dans ses gargouillis de phrases humaines endormies et lui frotte cette tête aux plumes gonflées qu'il me penche en avant.

— Salut toi ! Lui dis-je.

— Mon dindon. Me répond-il avec le timbre aigu que j'utilise quand je lui parle. Câlin. Il est beau mon dindon.

— Tu m'as manqué.

Harry déambule derrière moi, Churchill incline sa tête et le regarde, sa pupille se dilate d'intérêt.

— Casse-toi ! Gueule l'oiseau en imitant à la perfection la voix grave d'Harry. Casse-toi ! Bouge ! NON !

Le perroquet déplie ses ailes, mais Harry lève un doigt menaçant.

— Churchill NON ! J'te jure tu restes là-bas ! NON !

Si je ne l'empêche pas de prendre son envol, il va atterrir sur son épaule. Harry déteste les animaux, pourtant Churchill lui voue un véritable culte le peu de fois qu'il le voit. Cet oiseau est comme les femmes, plus Harry est infect avec lui et plus il lui plait.

Churchill replie ses ailes et gonfle les plumes sous mes caresses, offrant un petit défilé de la voix d'Harry.

— Churchill NON ! Dégage ! Bouge de là ! Pigeon à trois milles balles. NON !

— Shhhhhhh. Rendors-toi mon dindon.

C'est ce qu'il fait, rangeant à nouveau sa tête sous son aile. Il est très tard et il n'a pas l'habitude que je débarque comme ça au beau milieu de la nuit. Je vérifie que la petite voisine lui ait bien donné à manger et ramasse les quelques morceaux de pommes fraiche qu'il a balancées par terre.

Dans mon dos, Harry s'est allumé une cigarette, et c'est bien la première fois que je l'autorise à le faire à l'intérieur. C'est parce que les choses qui me semblaient importantes autrefois ne le sont plus.

Tout a changé. La bulle complètement folle et merveilleuse dans laquelle nous vivions, ce monde parallèle et secret, cette vie fabuleuse... tout s'est brisé cette nuit. J'ai perdu mes repères, et où que je pose le regard, ça n'est plus comme avant.

— Qu'est-ce qu'on fait Harry ? Et où est Louis ?

Mon gémissement a enfin percé l'insupportable silence qui flottait entre nous depuis des heures. Harry s'immobilise dans la pénombre, il écrase son mégot dans une de mes vieilles bougies puis écarte le bras gauche. Je me précipite m'y nicher, fourrant mon nez dans le creux de ses cheveux ondulés qui sentent son parfum. Son corps, sa peau, son odeur. Je l'aime tellement. Ça m'arrache un premier sanglot.

— Harry je suis désolée.

Ses doigts agrippent mes cheveux pour tirer ma tête en arrière, avec cette brutalité contrôlée qui m'a toujours électrisée. Son nez se pose sur le mien, sa voix grave vibre entre nous.

— T'as rien fait. C'est entièrement ma faute. J'aurais dû attendre ce putain d'hôtel mais j'ai pas réussi à me retenir. C'est moi qui t'ai sauté dessus pas l'inverse. T'y es pour rien t'entends ?

Des larmes me secouent, il tire alors plus fort sur mes cheveux, m'obligeant à lui offrir ma gorge. Il faut toujours que ses mots touchent ma peau, comme si ça en accentuait la portée.

— N'aie pas peur, je te jure que ça va aller. Fais-moi confiance.

Sa poigne m'oblige alors à l'embrasser. Il prend possession de ma bouche, de ma langue et de mes gémissements. Nos dents s'entrechoquent, mes lèvres gonflent et rougissent d'être mordues. Mes bras s'accrochent à son cou, j'en réclame davantage.

Comment puis-je seulement tout oublier au simple contact de sa peau ? Il faut se rendre à l'évidence... il est mon évidence.

Il met brusquement fin au baiser, son corps se met à reculer le mien en direction de la chambre.

— Garde-moi ça au chaud pour plus tard bébé, maintenant faut faire tes valises.

— Mes valises ? Fais-je avec surprise. Quel genre de valises ?

— Le genre grosses. Tu fiches ton pigeon dans une cage, tu prends tout ce qui est important et on s'en va.

Mes mains sur son torse le repoussent légèrement pour que je puisse le regarder.

— On va rejoindre Louis c'est ça ?

— Non, c'est lui qui nous rejoint.

— Mais où est-ce qu'on va ?

Aucune réponse, à la place il se baisse et récupère ma valise sous le lit. Après l'avoir balancée sur les draps puis ouverte, il se met à fouiller ma commode et la penderie.

— Est-ce qu'on part longtemps ? M'enquis-je nerveusement.

— J'sais pas encore.

Il ment, je l'entends dans sa voix raillée et le perçois dans ses gestes brusques lorsqu'il jette mes vêtements. Ma panique grimpe d'un nouveau cran, elle commence même à se muer en colère. J'attrape son bras et tire dessus.

— Arrête ! Dis-moi ce qu'on va faire !

— On perd pas une minute, je te le dirais dans la voiture.

— Harry je jure que si tu ne me parles pas, je reste ici !

Il inspire profondément, tirant ses longs cheveux noirs vers l'arrière.

— Ok, je vais te le dire. Mais promets-moi d'y penser sérieusement avant de faire ta têtue de blonde !

— Je ne promets rien du tout ! Dis-moi ce que vous avez décidé.

Il soupire puis commence à arpenter ma chambre, le visage froncé.

— Louis est retourné à notre appartement rassembler nos propres affaires. À la première heure demain il organisera le déménagement et nous trouvera une baraque quelque part dans un autre pays.

— Quoi ?! Mais où ça ?

— Un endroit le plus loin possible du merdier qui va exploser. On va se planquer le temps que ça se calme, on réfléchira à tête posée.

— Mais combien de temps ? Un mois ? Deux ?

Les muscles de sa mâchoire battent, son regard reflète l'appréhension de la suite.

— Il va falloir plus que ça pour qu'ils lâchent l'affaire, on va plutôt se mettre à l'ombre pendant un ou deux ans.

— QUOI ?! Je m'écrie.

Voilà donc l'explication de toutes ces manigances, pourquoi il ne voulait rien me dire et que je suive sans trop poser de questions. Le désespoir m'envahit, j'ai la sensation que le sol s'ouvre mes pieds.

— Deux ans ?! C'est impossible ! Et ma famille ?! Mes amis ?! Ma galerie ?!

— T'as la meilleure des associées, elle gèrera ta galerie et toi tu pourras superviser à distance. Ta famille viendra souvent te voir, on leur enverra des billets dès que tu voudras. Il ne me reste qu'un an ou deux avant que notre groupe à minettes ne passe inévitablement à la trappe, on se fout le max de fric à gauche et on se termine notre vie peinard, c'est la meilleure des solutions.

Tout va trop vite, tout m'échappe. Mon cœur accélère au point de battre dans mes tempes. Ma vie défile devant mes yeux, elle m'échappe et se désagrège comme de la pellicule au soleil. M'enfuir ? Tout abandonner ? Mon travail, mes amies, ma famille, mon cocon... je me la suis créée cette vie, j'ai mérité tout ça. Je ne veux pas me cacher. Ce n'est pas juste.

— Je ne veux pas partir ! C'est ma vie ici, je l'aime ma vie !

Ses prunelles s'embrasent. Mon insinuation vient de lui faire beaucoup de mal, je le sais. D'un seul pas il avale la distance qui nous sépare et attrape encore mes cheveux. Sa voix devenue très basse rebondit contre ma bouche.

— Tu la quittes pas « ta vie », on la charge dans des valises et on la déplace simplement ailleurs « ta vie ».

— Il y a forcément une autre solution.

— Non. C'est la seule. Faut disparaitre dans un endroit où cette folie ne pourra pas nous atteindre. Si on reste ici on sera constamment pistés, jours et nuits, aucun de nous trois ne pourra plus revoir l'autre sans affoler à nouveau la presse. C'est ce que tu veux ? Vivre cloitrée avec cinq paparazzis en planque toujours devant ton portail prêts à t'agresser dès que tu sors le nez ? Ne plus pouvoir foutre un pied en ville ou dans un lieu public ?

— Bien sûr que non... mais pourquoi on ne dirait pas la vérité sur nous ?

Il lâche une exclamation mauvaise, comme si c'était l'idée la plus stupide du monde. Pourtant j'insiste, pleine d'espoirs et de détermination.

— Pourquoi on ne pourrait pas ? Puisque ces photos ont filtré et que mon anonymat est fichu. Je crois que je suis prête à assumer Harry. Prête à expliquer ce que je ressens pour vous. Je crois que je peux l'endurer.

— HORS DE QUESTION ! Hurle-t-il en me faisant sursauter.

Je recule d'un pas, les larmes aux yeux, il s'en veut immédiatement car il se presse l'arcade entre les doigts tout en inspirant lentement.

— Non. Je ne laisserai jamais personne dire du mal sur toi. Imagine ce qu'il se passera si on devient le premier ménage à trois médiatisé. Les gens diront des horreurs sur toi. Je refuse.

— On est pas du tout les premiers, le contredis-je.

— Vas-y, cite m'en un seul, je t'écoute !

— Paul Eluard ! Le roi Gustave de suède ! Dali ! Simone de Beauvoir ! Jean-Paul Sartre ! Victor Hugo !

— Génial, et t'as personne d'autre dans ta liste à part des artistes timbrés, des écrivains ou des gens morts il y a plusieurs siècles ?

Mes bras entourent ma poitrine, je n'ai plus de mots, plus de forces. Harry lâche un grognement tout en m'englobant d'un geste.

— C'est foutu ! À part si un président se fait flinguer cette nuit, ces photos compromettantes te classent déjà comme la cible number one des médias. Ton quotidien va devenir infernal si tu restes ici. Alors si jamais en plus tu avouais la vérité, si on devait affronter ce merdier, alors là ta vie deviendrait carrément un véritable enfer. Tu seras critiquée, jugée, traitée des pires noms, trainée dans la boue, regardée de travers où que t'ailles... Personne ne peut endurer un truc pareil. Personne. Là à l'heure actuelle on a la chance de pouvoir faire passer cette soirée pour des conneries entre adultes consentants lors d'une soirée trop arrosée. Ça implique de devoir disparaitre, pour que plus personne ne nous grille tous les trois ensemble, mais ça sera mille fois plus gérable. Tout ira bien ensuite.

Ma main s'est plaquée sur ma bouche, j'essaye de réfléchir, de poser tout ça à plat, mais malheureusement ça ne marche pas. Je me sens piégée, reculée face au mur, plongée dans une profonde injustice. D'autres larmes coulent, mais de colère et de rancœur cette fois.

— C'est facile à dire pour toi Harry ! Tu ne sacrifies rien toi, en un coup d'avion tu pourras te rendre à tes concerts ou faire ta musique !

— Mais putain, vocifère-t-il, pourquoi tu ramènes toujours tout à ta carrière ! C'est de toi qu'il est question ! De ce qui va te tomber dessus dès demain ! C'est pour toi qu'on fait ça bébé !

— JE NE VEUX PAS !

Cette fois c'est lui qui sursaute, lui qui écarquille les yeux. L'hystérie s'est emparée de moi, elle me fait trembler, gémir, agiter les bras dans les airs.

— Je ne partirai pas ! Je ne me cacherai plus ! Pourquoi est-ce que je devrais avoir honte ? Je vous aime et j'emmerde les gens ! Je veux ma vie ! Je veux profiter de ce que j'ai construit ! Ne plus fuir ni me comporter comme une criminelle à longueur de journée.

— Carrie ça suffit, gronde-t-il. C'est pas sérieux ce que tu dis.

— Si ! Je n'ai jamais été aussi sérieuse de ma vie. Vous ne déciderez pas à ma place, je l'ai déjà fait, j'ai décidé. Alors soit nous restons ici, tous les trois, pour assumer la vérité, soit c'est terminé.

— Terminé ?!

— Oui. Nous. Tous les trois. Je vous quitterai.

— Dis pas de conneries.

— Tu ne me crois pas ?

— Non j'te crois pas.

— Pourtant je le jure, je jure sur vos deux têtes que si jamais vous vous défilez et choisissez encore la fuite plutôt que nos sentiments, je vous quitte !

Mes cris cessent, Harry ne bouge plus, sa poitrine monte et descend rapidement. Rares sont les fois où je l'ai vu avoir véritablement peur. Là tout de suite c'est le cas.

Son corps me plaque contre le mur, ses mains agrippent mon visage à m'en faire mal. Il le relève contre le sien, déformé de stupeur.

— Carrie, s'exclame-t-il, t'es flippée j'comprends, mais dis pas des trucs comme ça bébé, dis pas ça !

Mes doigts se plantent dans ses mains qui tiennent mes joues, des larmes viennent y glisser.

— Je n'ai pas le choix.

— Si tu l'as. Je t'en supplie viens avec moi, j'ai promis, je lui ai promis. On va y arriver, on y arrive toujours !

— Je ne vous suivrai pas, pas cette fois.

Ses pupilles se dilatent, ancrées dans les miennes. Il hésite, il panique, ouvre et referme la bouche.

— Tu peux pas me demander de déverser cet enfer sur ta gueule, tu peux pas m'obliger à te faire du mal, à exploser ta vie.

— C'est ma décision, gémis-je. Harry je vous aime, j'encaisserai je te le jure. Vous serez là, avec moi, on pourra y arriver.

Un râle lui déchire la gorge tandis qu'il secoue négativement la tête, des bribes de mots s'échappent de ses dents serrées.

— J'le ferai pas. Non. Hors de question. Personne te fera du mal. Personne. J'peux pas. Pas voir ça. J'en crèverai...

Il me donne une nouvelle secousse qui diffuse une légère douleur dans ma nuque. Lorsqu'Harry a mal, il fait mal lui aussi.

— Carrie, fais pas ça. J'te jure fais pas ça.

— Tu ne me feras pas changer d'avis.

— J'te laisserai pas prendre une décision pareille comme ça, contre un putain de mur au beau milieu de la nuit ! Sans Louis !

— Il a fait son choix sans rien me demander non plus !

— Je t'interdis de le faire !

— Tu ne peux rien m'interdire, je suis bien la seule chose sur laquelle tu n'aies aucun pouvoir ! C'est fini. Je n'ai jamais été aussi sérieuse de ma vie !

Dans un ultime geste désespéré, il s'empare sauvagement de ma bouche, m'emprisonnant de son corps contre la paroi. Je sais ce qu'il essaye de faire, ce qu'il essaye de me montrer, mais c'est trop tard. J'ai décidé, et je ne faiblirai pas, je ne faiblirai plus.

Je me dégage en secouant le visage, ça le rend enragé. Il renverse le meuble de l'entrée, éclatant la lampe en vitraux colorés au sol et vidant les tiroirs dans toute la pièce. Churchill s'est réveillé, il s'inquiète et pousse des sifflements nerveux. Harry continue malgré tout de déverser sa fureur sur tout ce qui passe.

Jamais Harry ne m'a dit qu'il m'aimait, mais j'ai toujours songé que lorsqu'il brisait tout sur son passage, c'était une façon de le faire.

Son poing s'écrase dans le mur en faisant trembler le salon, avant qu'il recule au milieu de la pièce pour y pousser un cri rauque déchirant, un son qu'aucune femme ne voudrait jamais entendre de l'homme qu'elle vénère.

Ses phalanges saignent, j'en suis dévastée, mais épuisée surtout. Il l'est lui aussi, ses épaules sont voutées et il s'est accroché à ses cheveux comme s'il basculait.

De longues minutes s'écoulent, dans le plus insoutenable des silences. C'est maintenant sûr, ni l'un ni l'autre ne cèdera cette nuit.

— J'accepterai jamais qu'on te fasse passer pour ce que tu n'es pas. J'le ferai pas.

— Alors c'est terminé.

— Ok.

Sur ce dernier mot, il fouille sa poche puis plaque le téléphone à son oreille.

— Ouais Yohann, t'es journaliste pas vrai ? Cool, je vais te faire ma première annonce officielle, enregistre bien. C'est bon ? Ok. Je quitte le groupe. Voilà. Diffuse un max et paye de belles études à tes gosses. C'est ça. Salut !

Il raccroche brutalement, moi je dois me tenir pour ne pas m'effondrer, mon cœur a littéralement cessé de battre. Harry s'approche, il me surplombe de toute sa hauteur, les poings serrés, la voix acérée.

— Voilà t'es tranquille maintenant, avec un Harry Styles qui quitte le groupe en pleine tournée, on va moins s'intéresser à une blonde qui embrasse des mecs dans une loge sombre. Dans quelques mois ils te foutront la paix, tu seras peinarde, tu pourras les garder ta précieuse carrière et tes précieux amis.

Ma bouche s'ouvre en grand, je suis choquée, sidérée, totalement muette. Harry se dirige déjà vers la porte, il l'ouvre et se tourne me regarder une dernière fois, de cet éternel mélange de haine et de passion.

— Tu m'excuseras mais je suis attendu, je dois virer une connasse de chanteuse de chez moi, annuler des tournées mondiales, rompre des contrats et vider des comptes bancaires, mais surtout, je dois avertir mon frère que la femme de sa vie vient de le plaquer. Une putain de bonne matinée en perspective ça !

La porte claque, Harry a disparu. Le reverrai-je ?

Mon corps tremble, il me faut m'appuyer au sol pour ne pas m'évanouir, puis l'appréhension et la déception m'arrachent les plus douloureux sanglots de ma vie.

Tu ne m'as pas choisie. Tu m'as abandonnée.

Vous m'avez abandonnée.

Mes nouilles !

Je kiffe trop ces retours dans le présent (Marty MacFlyyyyyyy)

Carrie et Harry <3 <3 <3

Que j'ai hâte de voir vos coooooms, je vais les lire toute la journée sur le portable en mode discrétos. Hinhin hiiiin.


Allez, on se dit à Vendredi ! (NAN, pas mercredi, rêvez-pas, je vais crever là...)

J'vous kiffe

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