Chapitre 4

Dès que je suis sortie de l'hôpital, moi en fauteuil parce que j'avais pété un câble pour sortir, Aramis me fit monter dans sa voiture et il m'emmena quelque part.

- "C'est normal que je ne connais pas cette route ?
- On va boire quelque chose et après on rentre chez nous."

Dès qu'il s'arrêta, il sortit dehors chercher ce foutu fauteuil, m'ouvris la porte et me déposa sur le fauteuil. On entrait alors dans un coffeeshop. Je vis alors les garçons tous réunis autour d'une table. Et dès que leurs yeux tombaient sur les miens, ils crièrent tous comme des fous et quelques fois mon prénom. Je rigolais comme une hyène avec Aramis en me faisant avancer vers eux.

- "En fait le match ! Je ne vous ai pas demandé !"

À la fin de ma phrase, toutes leurs têtes étaient tombées. Ils l'ont perdu ?

- "Vous l'avez perdu ?
- Em'... on a...
- On a gagné !"

Et ils crièrent de nouveau et je me joignais à eux en tapant dans mes mains, mais la douleur me reprit très vite alors, j'arrêtais. Tout le monde nous regardaient et c'était assez drôle. On continuait à parler jusqu'à ce qu'Aramis nous ennuyait pour que l'on rentre à la maison. Je n'avais pas compris quand il avait dit "Elle ne l'a pas encore vu." L'homme tueur a sûrement saccagé la maison donc ils l'ont refait. Ami de la famille va me tuer. Il me sortait du coffeeshop et on rentrait dans la voiture.

Il commençait à rouler et je ne reconnaissais toujours pas la route.

- "C'est normal que je ne reconnais toujours pas la route ?
- C'est normal. Tu t'y habituera.
- Comment ça "Tu t'y habituera ?"
- Parce que tu devras t'y habituer.
- ça ne m'aides toujours pas.
- On a déménagés.
- Je ne comprends pas.
- Si il t'a trouvé, il va revenir. Donc on change d'endroit.
- C'était sûrement un voleur tu sais ! Pourquoi il reviendrait ?
- Parce que ce n'était pas un voleur. Il était venu dans la maison pour toi. à ton avis, pourquoi quand tu t'es enfuie il t'a poursuivie ?
- Parce que j'ai vu son visage ?
- Tu as vu son visage ?! Bref, il était là pour toi, crois-moi. Donc à part si tu veux te retrouver dans ce même état la prochaine fois qu'il reviendra, on rentre chez eux."

Je ne dis rien et il continuait de rouler jusqu'à notre destination. Comment peut-il être si sûr de ce qu'il avance ? Pourquoi il est certain que cet homme que l'on va nommer "Momo" est venu pour moi ? Puis, pourquoi ? Pourquoi serait-il venu pour moi ? Je n'ai rien fait de mal donc pourquoi quelqu'un voudrait ma peau ? Enfin. On est enfin arrivés. Je regardais dehors et vis la maison. Elle est très jolie. Elle ressemble un peu à celle des Amis de la famille. J'ouvris la portière et sortit avec difficulté.
Aramis commençait à péter un câble que je ne l'attendais pas et pour le faire plus rager. Je sautillais sur mon pied sain pour aller jusqu'à la porte d'entrée. Il était déjà sorti de la voiture et il avait pris le fauteuil et me cloua dessus quand il arriva à ma hauteur. Il sortit de sa poche une clé et la mis dans la serrure de la porte. Il ouvrit la porte et me poussa à l'intérieur, avant qu'il ne ferme la porte derrière lui.

- "Voilà la maison. Un peu comme celle d'avant."

Je poussais les roues du fauteuil pour avancer. C'est vrai. à peu prêt pareil. à part quelques trucs, mais bon je ne vais pas chipoter pour si peu. Et puis de toute façon, je trouve que celle-là est plus jolie. Je posais le fauteuil en bas des escaliers et me relevais. Je montais une marche, mais j'étais bloquée déjà à celle-là. Je n'ai qu'une jambe valide. J'ai trouvé comment monter. Je m'asseyais sur la deuxième marche, et avec ma main avec mon poignet "entorsé", je fermais ma main et m'appuya dessus pour lever mes fesses et pousser avec mon pied valide pour que je monte sur l'autre marche. J'avais mal au poignet, mais tant que je monte dans ma chambre je m'en fous. Attendez... elle est où ma chambre ? Pas grave. Je prendrais la première que je vois. Ou la plus grande. On verra.

- "Em' qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il en regardant ma connerie.
- Je monte.
- Tu montes ?
- Il monte ?
- Hein ?
- Bah je monte, tu montes, il monte !
- Tu n'aurais pas pu m'appeler pour t'aider ?
- Je ne suis pas handicapée non plus !
- Alors pourquoi tu as un fauteuil roulant ?
- Je ne suis pas totalement handicapée alors ! Regarde ! Je monte avec ma jambe normale !
- Et ton poignet.
- Tu t'attarde toujours sur les détails !"

Il souffla et me rejoignais sur les marches. Il me pris dans ses bras et monta les trois marches restantes.

- "Merci Patate." Dis-je alors que je voulais qu'il me repose.

Je gesticulais pour sortir de ses bras et je réussis. Pour une fois ! Il descendit les marches en disant qu'il allait faire à manger et que je ne devais pas faire de connerie. Mon œil comme si je n'allais pas faire des conneries. Bon. Où est ma chambre ? Je regardais le couloir et avança à ma gauche. J'ouvris une porte et vis une chambre. Ok. Je sautillais pour rejoindre la porte en face de celle que je venais d'ouvrir et vis une autre chambre. Ok, celle-là c'est la mienne. J'ouvris alors une autre porte et voilà la salle de bain. Ok, je vais y passer ma vie. J'ouvris alors la dernière porte qui était à côté de la première que j'avais ouverte et encore une chambre. Bizarre. Peut-être pour les gosses. Bref, je rentrais dans la chambre que j'ai décrété être la mienne et je cherchais dans les cartons un pyjama.
Bon, j'ai trouvé d'un short, ma serviette - Minion - et mes shampooings, j'allais alors dans la chambre en face de la mienne et je vis qu'il y avait aussi des cartons. Je les ouvris et je trouvais un grand maillot gris foncé du genre anthracite. J'allais directement dans la salle de bain et me coula un très long - et surtout grand bain - et je me déshabillais. Attendez... comment je vais faire avec mes plâtres ? Oh merde.
Je trouvais alors un bonnet de douche et je mis mon p^lâtre de mon poignet à l'intérieur et le fermais avec du scotch. J'essayais de faire pareil avec ma jambe, mais c'était peine perdue. J'envoyais alors un message à Aramis pour me passer un sac plastique et du scotch marron. Il me demanda pourquoi et je lui disais comme d'habitude "ne cherche pas à comprendre."
Quelques minutes plus tard qui fut très rapide, Aramis toqua à la porte et je m'enroulais avec une serviette pour lui ouvrir la porte. Il me passa le sac plastique et le scotch et je le remerciais avant de refermer la porte devant lui juste après. Je mis ma jambe dans le sac plastique et le refermais avec le scotch. Mon Dieu. J'ai l'air d'une je-ne-sais-quoi.
Bon allez. Pour ne plus sentir l'hôpital, je serais prête à tout. Je plongeais dans l'eau et y resta au moins une bonne heure et je me lavais les cheveux et le corps - enfin ce qui touchais l'eau-.
Dès que j'avais fini, je me séchais et m'habilla en enlevant les plastiques. Enfin. Je descendais alors sur mes fesses sur les marches d'escaliers et me rendais dans le salon. Je me posais sur le canapé qui se trouvait déjà là et alluma la télé.
Aramis venait alors avec deux assiettes depuis la cuisine.

- "Je te parie la télécommande que c'est des pâtes à la carbo.
- Ta gagnée."

Je tapais alors dans mes mains, mais me rappelais bien vite que ce n'était pas du tout une bonne idée. Il me donna une des assiettes et je mangeais comme une grosse morfale. J'en avais marre de la bouillie que nous serait l'hôpital. Dès que j'avais fini de manger, je m'endormis sur l'épaule d'Aramis et j'espérais que le lendemain je n'aurais plus rien.

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On se retrouve dans les comm's ! <3

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