•8. Torse nu•

Eren

Je me réveille tranquillement et m'étire avant de bailler à m'en décrocher la mâchoire.

13h30. Ça va je suis tranqu...

Attends... 13h30 ?! Mais pourquoi le putain de réveil n'a pas sonné ?!

Je me penche sur ma table de chevet et constate que mon réveil (qui n'est autre que mon téléphone) n'a pas été branché. Donc, plus de batterie.

Je mets vite l'appareil en charge et me précipite dans ma salle de bain. Shampoing, gel douche, après-shampoing, serviette, brosse à dents, peigne et gel furent mis en 5 minutes top chrono.

Je cours ensuite m'habiller.

De nouveau 5 minutes plus tard, j'ai enfilé un t-shirt, une chemise ouverte, un jean's bleu clair, des Air Max blanche (cadeau de ma mère) et j'ai rapidement reprit mon téléphone à environ 20% de batterie.

Tampis je devrai m'en contenter.

Je me précipite hors de ma chambre et vais jusqu'à l'escalier avant de me rendre compte de ma connerie. Je fais demi-tour retourne prendre mon ordi portable et mon appareil photo dans ma chambre, les glisse rapidement dans mon sac à dos, récupère mes clés et sors convenablement cette fois ci.

Je traverse la cours activement espérant ne pas croiser Armin et donc éviter son interrogatoire.

C'est raté.

- Eren ! Pourquoi t'étais pas en cours ce matin ?

- Euh bah je me sentais pas bien donc je suis resté au lit.

Ceci est sûrement une des pires excuses que j'ai pu sortir de toute ma vie.

- Et tu vas mieux là ? fit-il, soucieux.

- Je vais au MacDo, le passage au self doit être fini à cette heure ci donc...

- Nan y reste des frites.

Bordel mais il peut pas la fermer ?

- Ouais mais nan, faut que j'y aille à plus !

- Nan je te suis.

- Nan reste la !

- Tu me cache quelque chose.

À un moment désespéré, technique désespérée. Je crois connaître l'existence d'un dicton du genre.

- Bon Armin, ouais il y'à un truc mais je peux vraiment pas t'en parler pour le moment. Pas du tout.

- Demain. Sans faute. Pigé Jäger ?

- Ok, d'accord.

- Et tu payes McDo pendant une semaine.

- .....ok....

- Allez dégage avant que je te frappe.

- Je meurs de peur, ris-je en faisant volte face.

Je marche à pas rapide jusqu'au portail et vais droit sur Hannes.

- Je peux sortir ?

- Pas de connerie Eren, dit il en ouvrant le portail.

- T'inquiète.

Je rejoins le trottoir et regarde l'heure. 13h50. Bon ça va, j'ai plus qu'à attendre, j'ai même réussi à choper un peu d'avance. Je m'assieds donc sur un banc à l'ombre et à l'abri des regards et sors mes écouteurs. Je me passe ainsi du No Name et d'autres chansons à fond dans les oreilles jusqu'à ce qu'une voiture noire aux vitres teintées s'arrête devant moi. Un homme en costard noir en descendit.

- Eren Jäger ?

- Euh...oui c'est moi.

Dire que je ne suis pas impressionné ni gêné serait mentir comme un arracheur de dents.

- Montez, fit-il en ouvrant la porte.

Je m'exécute et l'homme referme la porte sur moi et s'en retourne à sa place, derrière le volant.

- Monsieur L m'a dit de vous conduire au concert de Metz.

- Oui, merci.

- On a environ 1 heures de route, l'autoroute est assez chargée aujourd'hui, je vous conseille vous reposer un peu, votre soirée sera très chargée elle aussi. Si vous avez soif un mini frigo se trouve derrière mon siège, si vous souhaitez un arrêt prévenez-moi.

- D'accord eh bien...merci beaucoup. Et prévenez-moi si je me suis endormi, dis-je penaud me connaissant parfaitement.

- Tutoyez-moi, c'est mon métier Monsieur.

- Mmh...dites-moi au moins votre nom, je ne suis pas L vous n'avez pas à être si formel avec moi.

- Monsieur L déteste la formalité, et je m'appelle Erd.

- D'accord Erd, et merci quand même. Oh...vous n'auriez pas de quoi recharger un téléphone ? je demande, penaud.

- Il y a des prise usb juste ici, me montre le chauffeur.

- Merci.

Ce gars me gêne, je sais pas pourquoi mais il me met grave mal à l'aise. Donc je me contente de brancher mon portable, d'enfiler mes écouteurs et de me passer des musiques aléatoires avant de m'endormir contre la vitre teintée de ma porte. Sans même remarquer le SMS que je venais de recevoir.

"Alors gamin, Erd t'a récupéré ?"

~ ~ ~

- Monsieur Jäger ? Reveillez-vous, monsieur Jäger.

- Mmh...quoi...

- Nous sommes arrivé.

Arrivé ? Où ? Quoi ? Comment ?

Concert et photo furent les seuls mots qui me vinrent à l'esprit.

Je relève la tête et regarde par la fenêtre. Les Arènes de Metz, une salle assez impressionnante s'étendait devant nous. C'était un haut bâtiment assez moderne et complexe qui donnait un rendu assez...imposant on va dire.

Du moins pour moi.

Je me rends alors seulement compte que nous contournons le bâtiment.

- On va où ? demandais-je au chauffeur.

- Monsieur L veut vous voir avant le concert, et puis nous sommes largement en avance, je vous amène vers l'entrée de service.

Je me crispe.

Puis, je songe, si j'avais été une fangirl j'aurais probablement saigné du nez. Moi j'ouvre simplement la bouche d'un air béat tel un poisson.

- A-ah bon ?

- Oui.

Et sans plus de cérémonie il tourna sur notre gauche s'arrête prêt de la-dite entrée de service.

Un tapis rouge est présent sur le sol lorsque je descends de la voiture, signalant probablement l'arrivée précédente des membres du groupe.

- Suivez moi Monsieur Jäger.

Je saisis mon sac et emboîte le pas à Erd, observant rapidement l'heure, 15h30, sur une horloge non loin.

Le chauffeur sais où il va et cela se voit. Il déambule droit et sans aucune hésitation dans les différents couloirs des coulisses de l'arène, puis finalement, toque à une porte.

- Ouais c'est bon ! fit une voix féminine.

Erd ouvre donc la porte, s'incline légèrement quand il voit les gens dans la pièce, puis me fait signe d'entrer. Ce que je fit, timidement en remarquant le panneau "loge commune" sur la porte.

- L'étudiant !

Je n'eus pas le temps de faire un seul geste que H était déjà entrain de me tirer dans la pièce. Elle ferme également la porte directement derrière moi. Ce qui me mets illico mal à l'aise, et ce encore plus quand je vis la tenue que porte (ou ne porte pas) L juste en face de moi.

C'est à dire rien hormis un boxer et un jean's, et ces bandages blancs sur son fin visage.

- T'as fait bonne route ? me demande-t-il en choppant sa chemise sur un porte manteau non loin de lui.

- Euh o-oui.

- Moh c'est chou comme il est mal à l'aise, fait H en s'asseyant.

- Bah en même temps t'as vu comment tu l'as choppé ? fait remarquer M, assis sur une des banquettes de la pièce.

- Bah quoi ?

- Bah t'es pas délicate espèce d'abrutie, dit L en enfilant sa chemise et en se laissant tomber sur la banquette opposée à celle de M.

- Parce que que tu l'es toi, délicat ??

Ils continuèrent de se...chamailler ? Durant deux bonnes minutes, ce qui me laisse le temps d'observer la salle où je me trouve. Elle est assez spacieuse et peuplée d'affaires appartenant aux No Name. Comme par exemple des bandages, chemises et vestes de smooking. Mais aussi des sacs et autre, des instruments de musique, des photos, des produits dérivés du groupe, trois grosses armoires, des canapés, des sièges, des miroirs et j'en passe. Une vraie loge d'artistes.

Je reporte mon attention sur les 3 membres de mon groupe favori, hormis L qui était à moitié à poil quand je suis arrivé, les autres sont tous parfaitement habillé. Tout les trois portent leurs bandages sur leurs yeux mais tout trois ne portent pas de chaussures.

Je sens un regard sur moi et croise celui de L qui me fixe de son unique orbe grises.

H, tapant dans ses mains devant les yeux de L, fut celle qui rompit notre échange visuel.

- La terre appel Li-

Une baffe. Assez bruyante d'ailleurs. L avait simplement éclater la joue de H d'un geste net rapide et précis, sans cette dernière ne puisse rien faire.

- Prends ça comme un "ta gueule", lâche L, se levant et fermant sa chemise.

L'autre ne redit rien et se masse simplement la joue plus vivement.

Je compris alors qu'elle avait faillit révéler le prénom complet de L.

- Bref, reprend celui-ci. Eren tu seras placé au premier rang juste devant la scène. Ton rôle: nous mitrailler de photos. T'en fera aussi pendant la répétition. Et pendant le concert, si tu veut bouger pour changer d'angle tu demandera aux gros agents de sécu qui feront le cordon de sécurité. Tu leur montrera ceci et ils te laisseront passer comme tu le souhaitera.

Il se retourne et prend une carte dans une pochette accrochée à un cordon et me l'a passe autour du cou.

Gênant. Pourquoi ? Parce qu'il s'est mit sur la pointe des pieds (en grimaçant de douleur ?) pour me la passer.

- On va commencer la répét' et après on va aller manger, dit-il en avançant vers la porte afin de mettre ses chaussures.

Je note mentalement qu'il boite avant de remarquer.

J'ai bien entendu le "on" ?

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