•31. Changement de vitesse•

Livaï

En temps normal, le travail est ma tasse de thé quotidienne, et j'adore m'occuper de mon groupe.

Mais pas aujourd'hui.

Notre réunion marketing au sujet de l'avenir du groupe dure depuis trois minutes seulement que je me sens déjà hébété d'ennuis.

Peut-être est-ce parce que j'ai les yeux comme scotchés à l'énorme horloge accrochée au mur derrière le manageur du groupe, Dot Pixis.

Ou peut-être est-ce parce que je n'écoute pas un mot de ce que disent les personnes qui m'entourent.

La cause de mon temps long ? Eren. Encore et toujours.

Notre récente approche durant la séance photo a eu un effet... ravageur sur moi. Aussi, depuis, il m'est impossible d'ôter le regard émeraude, rempli de luxure, de mon étudiant favori de mes pensées.

Il m'a mis dans tout mes état. Pour un simple french. Un simple patin.

Je réagis comme un adolescent qui roule sa première pelle et ceci m'exaspère au plus haut point.

Mais ce soir, quand mon interminable réunion sera terminée, je compte bien recroiser ce regard indécent.

J'ai appris avec le temps que finalement, m'appliquer pour assurer mon coup avec lui ne fait que retarder, étirer nos moments, frôlant parfois le niais à dormir debout (bien qu'étonnamment, avec Eren j'apprécie cela).

Il est grand temps de « mettre un coup de pied dans la fourmilière ».

De passer à la vitesse supérieure.

- L tu nous écoute ?

Je baisse les yeux sur Mr.Pixis qui me regarde, les yeux brillants d'amusement.

- Pardon ? je demande.

- Tu es ailleurs aujourd'hui, cela ne te ressemble pas, remarque-t-il.

- Excusez-moi, vous disiez ?

- Nous pensions que le plus favorable serait une longue compagne de pub pour le prochain album. Mettre en sorte un "jeu d'indice", peut-être, sur les réseaux sociaux. Pour finalement sortir le pilote de l'album simultanément avec l'annonce de votre prochaine tournée.

- Qui se déroulerait quand, cette prochaine tournée ? je demande.

- L'année prochaine ou l'année d'après, pour vous laisser le temps de vous ressourcer et de mettre au point l'album, me répond Moblit.

- N'oubliez pas que vous avez signé avec notre label pour trois albums, nous rappelle Pixis. Celui-ci étant le dernier, quand il sera sortis nous pourrons renégocier ensemble notre... Avenir commun.

Je ne suis pas stupide, bien que Pixis soit un homme bon, il est bien obligé (pour le bien de son label) de penser fric. Et No Name est une licence qui fait vendre et dont la côte de popularité grimpante déteint positivement sur son entreprise. Il sait et je sais parfaitement que d'autres seraient près à dépenser des fortunes pour nous avoir comme « poulains ».

Étant moi-même décisionnaire de ces choses là, je sens le regard de Mike et Hanji se poser sur moi. Je m'enfonce tranquillement dans mon siège et répond en agitant négligemment la main en direction de notre producteur.

- On a bien le temps pour tout ça, n'est-ce pas monsieur ?

- Bien sur L, il répond avec un faux sourire. Présentement, nous avons deux points à aborder. Tout d'abord, tu m'avais parler de donner une partie des bénéfices du dernier concert à une association, non ?

- Oui, on s'est mis d'accord pour donner à l'association Petit Prince, je reprend.

- C'est pour les enfants ça non ?

- Oui, c'est bien ca, continue Mike.

- Il faut veiller a bien médiatiser ça, fait Pixis.

- Si on donne c'est pas pour se faire de la pub, c'est par conviction, le contrarie Hanji.

- Hors de question de se faire de la pub sur le dos de gamins malades, approuve Mike.

- Nous voulons un comité réduit au minimal pour la transaction, je poursuis.

Devant nous, le vieil homme se gratte la moustache. Puis, bien conscient que nous sommes sa « poule aux oeufs d'or » et qu'il ne peut pas réellement se permettre de nous contredire, il soupire et opine du chef.

- Tres bien, ainsi soit-il.

- Le deuxième point que nous devons aborder ensemble concerne les produits dérivés du groupe, reprend Moblit.

Je soupire discrètement. Cette réunion s'avère interminable.

~ ~ ~

J'entre (enfin) dans la villa aux alentours de huit heures du soir.

Je suis tout de suite envahi par une odeur de nourriture. Mais je n'ai pas faim, pas de nourriture.

J'avance droit au salon et y trouve Eren, confortablement installé devant la télévision.

Il remarque ma présence et se redresse, lâchant un sourire.

- Livaï ! Tu es rentré tard aujourd'hui, dit-il.

J'approche sans lui répondre, enlevant mes bandages d'un geste sec et sans dévié de ma trajectoire.

Devant moi, le jeune adulte fronce les sourcils.

- Ça va Li-

Je le coupe en prenant ses lèvres et m'assoie sur lui, passant mes mains dans ses cheveux désordonnés.

Je semble le surprendre par mes gestes, mais il ne rechigne pas et répond immédiatement à l'étreinte. Je sens ses mains se posées sur mes hanches.

J'approfondis le baiser, désireux de rencontrer de nouveau sa douce langue dans une étreinte humide.

Doucement, je le pousse en position allongée sur le canapé et quitte ses lèvres pour m'attaquer à sa mâchoire, puis à son cou.

- L-Livaï... il soupire doucement en passant sa main dans mes cheveux.

- J'en peux plus de me retenir Eren, je me confesse en ouvrant les premiers boutons de sa chemise.

- Ne... Ne te retiens surtout pas...

Je frissonne devant sa permission indécente et retourne l'embrasser en me débarrassant de son haut. Je passe, enfin, une main sur son torse chaud et dénudé. Je me redresse, assis sur ses hanches, et retire ma veste de costume sans quitter du regard la lueur obscène qui luit doucement dans son regard émeraude.

Il profite de ma position pour se redresser assis et s'attaque délicieusement aux boutons de ma propre chemise avant de s'en débarrasser en embrassant mon épaule.

Je penche la tête en arrière d'aise tout en agrippant ses cheveux. Il fit alors remonter ses lèvres dans mon cou, puis sur ma pomme d'Adam alors que je lâche un soupir de plaisir. Je le laisse faire un instant puis me lève en saisissant son bras et en l'attirant à ma suite à l'étage, plus précisément dans ma chambre.

J'inverse nos rôles en le poussant sur mon lit puis passe au dessus de lui, la température montant encore alors que nous sommes désormais de plus en plus proche. Je le sentis onduler sous moi pendant qu'il descend ses mains sur mon corps, allant de mes côtes à mes fesses en passant par mes hanches.

Brulé par l'impatience, je caresse son torse puis descend le long de son corps, laissant une ligne de baisers le long de ses abdominaux, puis pose finalement mes lèvres sur son aine, malgré le vêtement me séparant toujours de sa douce peau.

Bien vite, nous nous retrouvons corps à corps, et je pose ma main sur l'interdit, le carresant, faisant gémir de luxure son propriétaire.

Nous nous touchons, gémissons ensemble.

Je me penche ensuite précipitamment vers ma table de chevet et en sors du lubrifiant ainsi qu'un préservatif. Je dépose une noisette de produit glissant et froid sur mes doigts et les approche doucement de son intimité tout en retournant l'embrasser tendrement.

- Mpf... Ah... Livaï...

Je caresse doucement son intimité avant de finalement y entrer un doigt. Le jeune homme sous moi se tendis légèrement à cause de l'intrusion, il s'agrippe alors fermement à mon dos alors que je retourne embrasser son torse afin de le détendre.

Petit à petit il s'habitue à la présence.

- Livaï plus... Vas-y...

- Ne sois pas impatient gamin, je souffle contre sa peau en faisant passer un autre doigt. Tout vient à point à qui sait attendre...

Il lâche un petit rire en gémissant près de mon oreille alors que je finis de le préparer. Il se saisit du préservatif et en déchire l'emballage entre ses dents en me lançant un regard terriblement sexy. Prenant l'initiative, il se redresse et me fait tomber allonger sur le lit. Je le laisse faire, d'une curiosité perverse. Il caressa mon torse de ses lèvres et descendit sa main curieuse sur mon membre, le caressant délicatement avant d'y déposer la protection et d'y appliquer quelques mouvements délicieux.

Je repris la main en l'embrassant et inverse doucement nos positions avant de me placer et de le prendre doucement. Involontairement, je laisse un râle rauque passer la barrière de mes lèvres.

S'en suivi plusieurs minutes de débauche totale. Juste nous, nos désirs l'un de l'autre, une douce chaleur dévastatrice qui monta, bouillonna, puis explosa finalement entre nos deux corps, nous laissant essoufflés et silencieux d'extase.

Il nous fallu près de dix minutes pour retrouver une respiration régulière. Lui est confortablement caller contre moi, sa tête demeurant sur mon torse tandis que je caresse délicatement ses cheveux.

- Et sinon... Cette journée ? dit-il dans un petit éclat de rire en tournant son regard vers moi.

- Interminable tant j'avais hâte de rentrer, je me confesse.

- Moh c'est adorable, il sourit en posant un énième petit baiser sur mes lèvres.

Sur ces mots, il se cala confortablement contre moi, et peu de temps après, nous nous endormons, chacun bercé par la respiration de l'autre.

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