•14. Surprise•

Eren

- Mr Jäger va évidement me faire le plaisir de répéter ma question n'est-ce pas ? Ou bien va-t-il me réaliser un travail supplémentaire pour le prochain cours ?

Je relève la tête vers mon professeur, le regardant probablement avec « des yeux de merlan frit » comme il aime le dire.

- Désolé monsieur je n'ai pas entendu votre question.

- Je sais, mais pourquoi ne l'avez vous pas entendu monsieur Jäger ?

- Car je dormais sur la table ?

- Exact, et qu'allez-vous faire maintenant ?

- Réaliser un travail supplémentaire dont vous déciderez le sujet ?

- Si vous le proposez ! Alors évidemment, tu me feras un devoir sur l'histoire de Robert Doisneau, compris ? Je suis généreux, tu as une semaine.

Je soupire, plus d'amusement que de peine, et note le devoirs dans mon agenda avant de me recentrer sur le cours de monsieur Tadlacraie.

Tadlacraie. « T'as de la craie » phonétiquement. Un nom de famille tout choisi pour un professeur adorant faire grincer ses craies sur les tableaux noirs de l'école.

Ce dernier reprend d'ailleurs son cours en prenant quelques notes au tableau. Des dates et des noms.

La tête ailleurs je me mis donc à copier ce qu'il écrit.

L n'avait peut-être pas tord, j'aurais quand même dû essayer de dormir la nuit dernière. En tout cas j'avais été content de mes photos et heureux qu'Hannes ait bien fait passer mon mot d'excuse pour mon absence en cours obligatoire.

Même si sur le billet il avait marqué de sa magnifique écriture: « À la chiasse ».

Charmant mais efficace.

Bien évidemment Armin n'est pas dupe et a bien vu que je n'étais pas dans ma chambre hier, j'ai donc un Inspecteur Gadget blond collé à mes basques et réclamant des explications.

- Eren, la date du daguerréotype ?

Pourquoi toujours moi ? Complètement à l'ouest, je baisse vite fait le regard vers mes notes avant de regarder mon professeur, me rendant compte que ce n'est pas écris dans mes notes.

- Euh..

- Alors ? L'année de création du daguerréotype

Comprenant soudainement la simplicité de la question je réponds.

- 1839 ?

- Bravo, belle improvisation, ironise mon professeur avant de reprendre son cours.

Je ne me remets toujours pas du fait que L m'ait proposé un stage avec eux. De travailler l'espace de trois mois pour un groupe international.

Alors que je ne suis qu'étudiant.

C'est en cela que c'est impressionnant sur toute la ligne.

D'abord la journée d'hier, le privilège d'être avec No Name, de leur parler sans prise de tête, de partager un petit moment de vie avec eux sans avoir été prit de haut par ces « rock stars ». Voilà ce qui m'avais vraiment frappé. La simplicité de ces gens.

Là où beaucoup d'artistes sont imposants et vantardis, eux restent modestes, normaux.

À mes oreilles retentit alors le doux bruit de la sonnerie. Aussitôt, je me dépêche de balancer les rares affaires que j'avais sortis puis sortir au plus vite de la salle, suivi de près dans mon mouvement  par Armin et Mikasa.

- Tu me dois des explications ! dit le blond.

- Je ne te dois rien du tout Armin.

- Bien sur que si ! On se dit tout on se l'ai juré avec un serment du petit doigt !

- On avait cinq ans Armin ? je hasarde.

- Et alors ? Je m'en tamponne ! Un serment c'est à vie alors balance.

- T'as pas d'ennuis Eren au moins ? T'as une tronche de déterré.

- Non Mikasa je vais très bien, je respire correctement et mon système digestif se porte à merveille.

- Alors pourquoi Hannes à dit que t'avais la courante ? reprend Armin.

- Mais touche à ton caca toi roh. Je me soucie de tes celles moi ?

- Eh bien techniquement, tu sais que quand on demande à quelqu'un si « ça va », c'est lui demander si ça se passe bien au toilette ? Le « ça » rapportant à tes excréments.

Mikasa et moi nous tournons vers le blondinet à nos côté.

- Bah quoi ? Eh ! J'invente rien regarde sur Google !

- Jamais. Au grand jamais je n'écrirais ne serais-ce que la moitié de ce que tu viens de dire sur Google. Jamais, je réponds.

- T'es vraiment pas drôle, fit le blond en posant son sac et en se direigeant vers le self.

- Bordel c'est encore bondé, déprime Mikasa en apercevant la file qui sors du bâtiments.

- Comme d'habitude, je soupire, c'est depuis que le nouveau dirlo à fait installer le nouveau lecteur à carte, il bug tout le temps d'après Hannes.

Puis le silence s'installe entre nous suite à un soupir collectif.

~~~

- QUOI ?!

Le petit blond me fixe avec un air choqué sur le visage.

Après une heure complète d'attente, nous avons finalement réussi à manger, et Mikasa ayant cours de langue spécialisée à une heure, elle s'était empressée de manger avant de partir rapidement en cours.

Et cela faisait donc environ un quart d'heure que j'étais seul avec Armin.

Et j'ai donc employé ce quart d'heure pour tout expliquer à mon ami, lui fournissant comme preuve quelques messages, les photos et plus particulièrement: le selfie avec L.

- Et même pas tu me l'as dit plus tôt ?! D'où ?! Je vais te frapper Jäger !

- Je suis censé avoir peur ? Ris-je doucement.

- Ferme ta gueule ! Tu m'agace.

- Quel dommage.

- Nan mais...un stage quoi, mais wouah quoi.

- Oui, dis-je en croquant dans une pomme.

- Imagine il veut t'embaucher après.

- Mais nan... J'suis qu'un étudiant y'a des gens bien plus doués que moi, même si apparemment leur photographe actuel est pas terrible. Mais ils peuvent avoir qui il veulent de toute façon, je m'embrouille.

- C'est eux qui te l'ont dit qu'il était naze ?

- Non le pape.

- Benoît XVI où François ?

- Mais quel humour, je meurs de rire Armin. Tu vois là ? Je m'étouffe sous la rigolade.

- Meurs en silence, Eren.

Et c'est sur ces mots doux que le blond m'abandonne au self, avec ma pomme, mon yaourt et mon cerveau en ébullition.

~~~

Aujourd'hui avait été une journée assez banale, un vendredi parmi tant d'autres en soit. Rien en comparaison de la journée de la veille.

Cours après cours le temps est passé.

L'ennuis d'un cours étant vite remplacé par l'ennui d'un autre.

Je viens tous juste de laisser Armin pour de rejoindre ma chambre. Mais je remarque immédiatement que quelque chose ne va pas.

Devant moi, ma porte est déjà ouverte. Elle n'est plus fermée à clé comme je l'avais laissée ce matin même, mais plutôt poussée contre le gond.

Je pousse alors doucement le cadre de bois sur son battant, m'imaginant miles scénarios différents.

Tout en découvrant la réalité.

- Ah quand même, ça fait deux heures que je t'attends gamin.

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