18 | Choisir
Hello ! Voici le chapitre 18 :3
Tout d'abord, je tiens à m'excuser, mais je ne posterai pas de chapitre les deux prochaines semaines (pour plusieurs raisons notamment les études et le manque d'inspiration xD)
Finalement, j'ai décidé de vous donner une petite anecdote sur l'histoire pour les 1k :3
(Je ferais une autre partie du coup)
Bonne lecture !
~
Les journées étaient exactement les mêmes que dans les souvenirs de Juliet.
Tous les événements arrivaient dans le bon ordre : contrôles, devoirs.
Avant que la jeune étudiante ait eu le temps de le réaliser, le vingt et un décembre, date fatidique qui annonçait le retour dans le temps, était passée.
Et la vie continuait son cours.
Au début, Juliet s'en était amusée : être la seule à pouvoir modifier l’avenir, cela avait quelque chose de plaisant.
Elle avait commencé par changer certaines de ses répliques. Au lieu d'un « deux baguettes s'il vous plaît » à la boulangère, elle avait intercalé un « bonjour » et « bonne journée » par rapport à la fois précédente.
Mais mis à part le fait d’être plus polie envers son entourage, elle avait vite changé d'avis.
Elle haïssait cette capacité à se souvenir.
Peut-être qu'elle pouvait comprendre Ketleen maintenant.
C'était pourquoi la brune avait été infiniment soulagée quand le vingt-et-un décembre fut derrière elle.
Elle était redevenue comme tout le monde : ignorante du futur. Et cela était très bien ainsi.
La jeune fille ne souhaitait pas revivre ce genre de situations. Et puis, quelles chances y avait-il que le même phénomène se reproduise plusieurs fois d’affilées ?
Cela n’avait rien de scientifique qui plus est.
— Juliet ! Hardian ! Venez manger ! hurla sa mère au rez-de-chaussée. Le dîner est prêt !
Depuis quand Hermia Luethi se souciait-elle de préparer le repas du soir à ses enfants ?
Quelque chose ne tournait pas rond.
Cherchant ce que sa génitrice pouvait encore avoir fait comme « bêtise », elle descendit les escaliers avec un excès de prudence.
Son petit frère, faisant fit de sa position sur les marches, la doubla en courant sans manquer de la renverser au passage.
— Surtout pousse moi, je ne te dirai rien ! l’invectiva Juliet.
Mais Adri l’ignora royalement, préférant se précipiter dans la cuisine, ravi que sa mère daigne enfin s'occuper de lui.
En parlant des relations entre son frère et Hermia, la grande brune n'avait pas encore trouvé le moyen d'aborder le sujet sans laisser de portes de sortie à sa mère.
Cela viendrait.
Juliet pénétra dans la jolie cuisine aux larges fenêtres. Tous les ustensiles présents dans la pièce, passant du four jusqu'à la chaudière, étaient électroniques.
Elle s'en moquait pas mal de cette pseudo modernité.
Étonnement, Hermia avait mis la table dans toute son entièreté : des serviettes jusqu'au pain, tout était sorti.
— Qu’est-ce qu'il y a de si spécial ce soir ? attaqua Juliet.
Il y avait anguille sous roche et elle comptait bien découvrir ce que c’était.
La jeune fille ignora le regard noir que lui lança Hadrian : elle était parfaitement consciente de jouer le rôle de la « méchante » face à sa mère, mais pour une fois elle n'avait pas envie de prendre des pincettes.
— Je n'ai pas le droit de faire plaisir à mon enfant ?
— Tes enfants, corrigea la jeune fille. Tu as une fille et un fils, tu te souviens ?
Sa génitrice écarquilla les yeux, surprise du ton piquant de la brune.
— Mais enfin ma chérie, qu’est-ce qu'il te prend ? Tu ne veux pas profiter de cette soirée ? Ton père n'est pas encore rentré…
Ah. C’était donc cela.
— Il est retenu par son travail ? Ou par une de ses bouteilles ?
— Juliet... protesta faiblement Adri. S'il te plaît.
Ce fut suffisant à la brune pour se rendre compte qu'elle était en train de faire une scène devant son petit frère. Chose qu'elle essayait à tout prix d’éviter.
Elle ne valait pas mieux que ses parents.
La jeune fille allait commencer à croire qu’elle avait récupéré l'ensemble des gènes pourries de ses géniteurs.
Ravalant sa colère, elle s'assit à la table et se saisit de ses couverts.
— Ce n'est rien Adri, juste le stress de l'école.
Et Juliet lança un regard équivoque à Hermia : elle n’était pas dupe. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait plus la crédulité de ses sept ans.
Le petit brun lui jeta une œillade reconnaissante qui déchira le cœur de l’étudiante. Jamais le garçonnet n'aurait dû vivre ces situations là.
Et malgré tous ses efforts, elle n'arrivait pas à protéger son frère comme il le fallait.
~
— Oublie ce qu'il s'est passé ce soir, d'accord ?
Juliet était restée dans la chambre d’Hadrian après le repas. Pour mettre les choses au clair et être sûre que ce dernier allait bien.
— Tu t'es énervée contre Maman alors qu'elle voulait te faire plaisir.
C'est bien ça le problème, pensa la brune. Elle est volontaire pour s'occuper correctement de sa fille et de sa fille uniquement.
— C'est plus compliqué que ça, petit monstre. On ne comprendra jamais vraiment les raisons de maman, toi et moi.
— Pourquoi tu dis ça ?
Les yeux chocolatés d'Hadrian reflétaient de l’interrogation mêlée à un soupçon de détresse.
— Maman ne veut que notre bien !
Pendant quelques secondes, elle perdit le contrôle de sa respiration. Une vague de détresse grandit dans son ventre, menaçant de la submerger.
Il fallait résister. Endiguer les dégâts.
Encore un peu.
— Tu sais Adri, parfois les personnes veulent notre bonheur. Parfois non. Et il y a celles qui nous souhaitent par-dessus tout d’être heureux mais qui s'y prennent mal quand il s'agit de protéger.
Elle poursuivit :
— Je pense que maman fait parti de ces gens là. Elle veut notre bonheur, je n'en doute pas. Mais elle ne l'exprime pas de la bonne manière.
— Et Papa ?
Ça, c'était la question à deux milles livres.
— Et papa, tu dis ? Ce sera à toi de te faire ta propre idée. Ton idée rien qu'à toi.
Il ouvrit de grands yeux, comme si penser par soi-même sans personne pour insuffler le raisonnement à suivre, était un exploit.
Cela l'était. Pour lui, en tout cas.
Hadrian se rapprocha de sa sœur pour venir enserrer son torse de ses deux petits bras frêles.
Le cœur de Juliet se brisa encore un peu plus quand elle sentit de l'eau mouiller le tissus de son pull.
Des larmes.
— Pourquoi, murmura d'un filet de voix Adri. Pourquoi notre famille n'est pas comme tout le monde ?
Pourquoi ? Juliet ne trouva aucune réponse convenant à un petit garçon de sept ans.
Alors elle se contenta de renfermer ses bras autour d’Adri, essayant de lui procurer un peu de réconfort.
C'était le hasard de la vie.
La malchance ou la chance.
On ne choisissait pas.
~
Juliet étouffa un bâillement lorsqu’elle aperçut les grilles du Gateway College.
Elle n'avait absolument rien contre son établissement scolaire, mais parfois, elle avait juste assez.
Assez de faire comme si tout était normal.
Assez de faire semblant d’être captivée par le cours alors que c’était tout l'inverse.
Assez de passer pour la fille avec qui il fallait absolument être amie.
Elle s’était volontairement enfermée dans ce rôle, et maintenant elle le regrettait. Cela lui apprendrait à vouloir être quelqu’un qu'elle n’était pas.
— Alors comme ça Miss Sourire a perdu son sourire ?
Impossible de ne pas entendre la voix moqueuse, si semblable à celle de Ketleen, qui avait retenti derrière elle.
Othman.
Ce jeune homme était littéralement entouré de mystères.
Après avoir fouillé dans sa mémoire, Juliet se souvenait l'avoir entraperçu lors du « premier » enterrement de Ketleen.
Il était en train de discuter avec la mère de l'auburn et c’était précisément pour cette raison que la brune n’était pas venue lui parler.
Mais maintenant, le jeune homme était définitivement présent au lycée : peut-être que la première fois, elle n'avait pas suffisamment porté attention aux nouveaux arrivants ?
C’était probable.
Juste pour le narguer et parce que la jeune fille savait que le brun avait en horreur sa manie de sourire pour un rien, elle écarquilla ses coins de lèvres au maximum, dévoilant ainsi ses dents.
— Tu disais ?
Othman lui jeta un regard noir.
— Que tu devrais sourire moins.
— C'est pas vraiment ce que j'ai entendu.
— Tu as l'air fausse, la coupa t-il. C'est tout : tu ne dégages qu'une impression d’hypocrisie.
Sonnée par la dernière phrase de l’étudiant, le « je ne savais pas que j’étais faite de plastique » mourut dans sa gorge.
Sans un regard de plus, il la dépassa, lui assénant un coup d’épaule au passage, sûrement un rappel de leur dernière rencontre.
Une saveur amère s’était propagée sur sa langue et seule son éducation l’empêchait de cracher par terre dans l’instant même pour se débarrasser de ce goût.
Cela promettait une excellente journée.
~
Juliet était dans la bibliothèque afin de travailler un peu : avec toutes ces histoires de « retour dans le temps » elle avait négligé ses études.
Sachant que ses A-level arrivaient à grands pas, elle ne pouvait pas se permettre ce genre de chose.
Et ce, même si elle n'avait que dix-sept ans.
A intervalles réguliers, son stylo venait tapoter la feuille de son cahier pour ensuite repartir dans les airs.
La brune n'arrivait pas à se concentrer : les paroles d'Othman tournaient en boucle dans sa tête.
« Tu as l'air fausse »
La jeune fille ne pouvait définitivement pas travailler dans ces conditions : elle se mit rapidement à remballer ses affaires.
« Tu ne dégages qu'une impression d’hypocrisie »
Elle sortit le plus vite que ses grandes jambes lui permettaient du bâtiment.
Il n'y avait que la vérité qui blessait, après tout.
— Bordel Maman !
Juliet se figea net. Elle reconnaissait parfaitement cette voix et pour cause : c’était exactement ce timbre qui ce matin, l'avait décrite comme fausse.
Othman.
— C'était pas ce qui était prévu ! Tu peux pas changer quand ça t'arrange !
La réponse ne dut pas lui plaire car son nez se retroussa un peu plus tandis qu'un de ses sourcils se haussait.
— Et Papa ? Qu’est-ce qu'il en dit ?
Dans l'espoir de passer discrètement sans être vue, la brune fit un pas en avant. Puis un autre. Et encore un autre.
Jusqu'à ce que son pied atterrisse sur une brindille.
Craquement.
La jeune fille se statufia : peut-être qu'Othman n'avait pas entendu ?
Mais le jeune homme se retourna en direction du bruit, et quand il aperçut la silhouette de Juliet, un air de méfiance passa sur ses traits.
— Je te laisse.
Il raccrocha rapidement avant de se tourner vers l'étudiante brune.
— Qu’est-ce que tu veux ?
— Rien ! se défendit-elle. Je ne faisais que passer.
Sa réponse ne parut pas plaire à Othman qui fronça un peu plus ses sourcils.
— Qu'est ce que tu as entendu ?
— Tu parlais avec ta mère, affirma Juliet. Et vous n'aviez pas l'air d'accord sur un point.
Il roula des yeux, visiblement exaspéré par la réplique de la jeune fille.
— Comment s'appelle ta mère ? s'enquit la brune.
C'était une tentative désespérée pour combler le futur silence qui allait s’abattre sur eux. Elle ne savait même pas pourquoi elle s’embêtait à faire cet effort, vu que le jeune homme lui avait assénée ses quatre vérités quelques heures auparavant.
Montrer de l’intérêt envers une personne réussissait à tous les coups quand il s'agissait de la mettre à l'aise.
Mais à son grand étonnement, Othman parut se renfermer un peu plus : son regard noir se durcit.
— Ça ne te regarde pas.
— Qu'est ce qu'il y a de si secret ? demanda Juliet. Le refus du brun ne l'avait rendue que plus curieuse.
— Et toi ? attaqua Othman. Quel est son nom ?
Oh, très bien. Il préférait donc lui retourner sa question au lieu d'y répondre.
— Elle porte le prénom d'un personnage shakespearien. À toi.
Le brun siffla dans sa barbe imaginaire quelques paroles inaudibles avant de lui répondre :
— Son prénom vient d’une chanson.
— Jude ? Prudence ? Roxane ?
— Non, non et non.
Juliet eut une moue déçue, avant de revenir à la charge.
Mais Othman la coupa sans qu'elle puisse faire sa proposition suivante.
— Oh par tous les dieux, tu ne sais vraiment pas la fermer ? siffla t-il.
Cela fit l'effet d'une douche froide sur la jeune fille : elle avait oublié que le brun la détestait malgré les apparences.
— Apparemment non. J'avais espoir qu'on puisse avoir une conversation normale sans que tu me craches au visage mais visiblement, j'avais tort.
Othman ne répondit rien : il se contenta de tourner les talons pour retourner à l’intérieur de l’établissement.
— Je ne t’ai jamais rien fait, hurla Juliet pour qu’il l’entende malgré tout. Alors pourquoi ?
Le jeune homme passa une main dans ses cheveux rabattus en arrière pendant qu'il pivotait vers elle.
— Tu es comme toutes ces connasses, persiffla t-il entre ses dents, Celles qui se croient tout permis parce qu'elles pensent qu'elles sont belles avec leur teint dégoulinant de maquillage. Celles qui n'hésitent pas à rabaisser les autres et à les traiter comme des sous merde, parce que soi-disant, elles sont populaires.
Juliet se serait presque attendue à ce qu'il lui crache dessus. Mais Othman ne le fit pas. Sa réplique lui fit l'effet d'un coup de poing asséné dans le nez. Elle serra les dents à s'en briser la mâchoire.
— Tu ne me connais pas. Ni moi, ni ma vie. Alors comment tu peux te permettre de me juger ? Qui sait ? Peut être que ma mère est morte la semaine dernière ? Peut être que je dors dans une voiture chaque soir ? Peut être que mon père me bat tous les jours ? Hein, qui sait, Othman ?
Ne voulant même pas entendre la réponse du jeune homme, ce fut à son tour de tourner les talons et de s’éloigner à toute allure.
Ses jambes tremblaient.
Ce n’était pas de peur.
Une colère bouillonnait dans ses veines et les battements de son cœur lui résonnaient dans les oreilles.
Alors qu'elle s’éloignait petit à petit du Gateway College, ses pulsations cardiaques se calmèrent jusqu'à retrouver un rythme normal.
Juliet n'avait plus qu'à rentrer chez elle, puisque ses cours étaient terminés et qu’elle n'avait pas la moindre envie de continuer à travailler dans la bibliothèque.
Elle n'avait pas envie de retrouver sa maison.
Elle n'avait pas le choix.
~
La jeune fille brune tourna les clés dans la serrure avant de pousser la porte du bâtiment qui lui servait d'habitation.
L’étudiante se tritura les mains : un fort sentiment d’appréhension et d’inconfort habitait son cerveau.
— Y'a quelqu’un ? hasarda t-elle. C'était risqué, mais cela l’était encore plus de rentrer dans la salle à manger sans savoir à quoi s'attendre.
Un seul un borborygme l’accueillit.
Cela partait mal. Très mal même.
— papa ? fit Juliet, plus fort cette fois-ci.
— Dans le salon, lui répondit une voix rauque.
Cela la surprit : depuis quand son père avait l'esprit assez clair pour formuler une phrase correcte ?
— Hadrian ?! cria la jeune fille. Elle voulait être sûre que son petit frère n’était pas rentré plus tôt de son école.
Pour son plus grand soulagement, aucune réponse ne lui parvint.
La grande brune balança ses clés sur le comptoir de la cuisine, avant de se diriger à pas de loup dans la salle à manger.
Évidemment, son père était affalé au milieu de la pièce, entre la table basse et le canapé.
Cela ne la surprenait même plus.
Une bouteille de Petrus vide pendait au bout du bras de son géniteur. Quand elle parvint à déchiffrer totalement l’étiquette, elle grimaça : il avait toujours aimé les alcools chers. Au détriment de son porte monnaie.
— papa, papa, murmura t-elle.
Son appréhension n'était pas tant du au fait que son père était saoul, à moitié mort sur le sol mais plutôt à la peur de ce qu'il allait lui dire.
— Aaah… Juliet !
À peine conscient, son géniteur tendit un bras vers elle.
La jeune fille comprit immédiatement le message : le cœur noué, elle s'approcha de la forme sombre qu’était l'homme.
Sans attendre, il passa sa main autour des épaules de sa fille et s'appuya de tout son poids sur cette dernière.
La brune chancela sous la surcharge inattendue avant de se rétablir au grognement de son père.
— Pour… Pourquoi tu es là ?
— Tu le sais. C'est mon heure habituelle.
Elle espérait qu'il n’insisterait pas. Mais c’était mal le connaître.
— Si tu as séché, je le sauraais…
— Oui, oui, acquiesça Juliet.
Il ne valait mieux pas le contredire. Surtout pas dans cet état là.
À pas lents, le père et la fille avancèrent jusqu'à arriver devant les escaliers.
Juliet leva le regard sur les marches, obstacle qui lui paraissait insurmontable en cet instant même.
— Tu sais, ma chérie, commença son géniteur.
Cela fut suffisant pour donner à l’étudiante brune l'envie de se boucher les oreilles et de chanter à tue-tête afin de couvrir la voix de son père.
Mais elle ne pouvait pas.
— Tu sais que ta mère est une pute ? Une vraiie de vraie ? Et que tous les soirs, elle ouvre les jambes…
Elle voulait vomir.
Elle voulait empêcher les mots de sortir de sa bouche.
Elle ne voulait pas entendre.
Et par-dessus tout, l'envie irrépressible de lâcher son père dans les escaliers la prit.
Ils avaient déjà eu une conversation, si l'on pouvait appeler ça une conversation, dans ce style : lui crachant sur Hermia et elle se mordant la lèvre pour réfréner ses paroles.
Laisse maman en dehors de tout ça. Elle ne le mérite pas, hurla mentalement Juliet.
Son silence n'en fut plus que douloureux.
Se hissant marche après marche, avec son fardeau qui l'alourdissait au point de la déséquilibrer et de lui promettre une chute mortelle dans les escaliers, la brune serra les dents.
Parce que si elle répondait, cela ne ferait qu’aggraver la situation.
Et Juliet l'avait appris à ses dépens.
Alors tais toi et subit.
Pour son frère, pour sa mère. Pour elle.
Le père et la fille finirent enfin par arriver en haut des marches après un effort qui avait parut colossal.
Juliet guida rapidement son géniteur qui empestait l'alcool et le manque de douche, dans sa chambre la plus luxueuse, celle aux télévisions murales.
L’odeur de renfermé lui sauta aux narines : fronçant le nez, la jeune fille balança sans grandes précautions l’homme qu'elle appelait père sur son lit.
Sans un autre regard, elle fit demi tour pour rejoindre sa propre chambre.
Juliet inspira profondément.
Des empreintes rougeâtres en demi-lune étaient marquées dans la peau de ses paumes.
Pour une fois, son père n’était pas parti trop loin dans ses insultes : il s’était arrêté à sa mère.
Pour une fois.
Juliet prit une ample inspiration pour tenter de faire disparaître le sanglot qui se formait peu à peu dans sa poitrine.
On ne choisissait pas sa famille.
À elle de faire avec.
~
Voilà voilà :3
Merci à vous de lire !
Que pensez vous de Juliet, maintenant que sa vie est un peu moins floue :3 ?
Et des petites théories sur le nom de la mère de Othman owo ?
Un grand merci à vous !
(On se retrouve donc le 6 février ^^)
N'hésitez pas à me DÉFONCER cette petite étoile jaune !
Bisous ☆
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