17 | À l'instant même

Hello~
Alors d'abord grande nouvelle : NEFR a dépassé les 1000 vues TwT
Je sais que c'est vraiment rien comparé à d'autres histoires,
et qu'il y a pas 1000 lecteurs qui me lisent (bravo et merci à ceux qui continuent malgré le scénario qui devient de plus en plus difficile à suivre ♡)

mais quand même T^T
ça compte beaucoup pour moi, et j'avais même pas imaginé dépasser les 100 vues mdr

Breeef- trop de blabla sorry ;-;
Bonne lecture !
(Et merci infiniment)

___

Ketleen sentit son cœur couler à pic quand elle eut pleinement conscience des ongles de Delilah contre la peau de sa gorge.
Elle attrapa comme elle put l'un des bras de la dirigeante et exerça une pression dessus, pour l'obliger à faiblir.

Après un moment d'hésitation beaucoup trop long pour ses nerfs, la blonde lâcha finalement sa prise.
Ketleen prit une goulée d'air, laissant l'oxygène entrer avec bonheur dans ses poumons.

— Tu allais me tuer, constata l'auburn d'une voix qu'elle espéra la plus morne possible.
— J'y ai pensé pendant une petite seconde, concéda la blonde. Mais j'ai fini par renoncer : cela ne servait à rien de te faire venir ici pour se débarrasser de toi ensuite.
— Je ne vais pas te contredire sur ce point.

Ketleen prit le temps de réfléchir avant de poursuivre.
— Comment je suis arrivée sur Diképhios ? Par un simple concours de circonstances ou bien c'était voulu ?

Cela lui faisait mal de poser cette question, mais il fallait qu'elle ait une réponse.
— N'entre pas dans les détails, s'il te plaît, rajouta la jeune fille. Je les trouverai par moi-même.

Une véridique tristesse traversa les yeux de Delilah. Elle posa une main sur l'épaule de l'auburn, dans un geste étrangement maternel.
— C'était voulu.

Elle n'ajoute aucun "je suis désolée" et Ketleen lui en fut reconnaissante. C'était la blonde après tout, qui avait dirigé les opérations. Uniquement elle.
La jeune fille se laissa glisser à terre faisant fit des éclats de verre.
Elle était trop sonnée pour faire attention à la douleur.

Ketleen mentirait si elle niait avoir fait le lien entre toutes ces coïncidences.
Sa mère originaire de Dikephios. Sa mère qui avait appartenu au programme de la Fondation. Programme qui visait à créer des espions interconnectés.
Sa mère qui avait donné naissance à des jumelles.

Il fallait qu'elle parle à sa génitrice. Il fallait qu'elle trouve un moyen.

— Je ne pourrais pas... retourner sur Terre ?
C'était étrange de faire cette requête à la personne qui avait failli l'étrangler quelques minutes auparavant, mais pour le moment Ketleen ne voyait personne vers qui se tourner.

— Tu pourrais. Mais ce serait un simple séjour et si tu venais à mourir là-bas, tu ne reviendrais pas sur Diképhios.

La jeune fille lui lança un regard interrogateur.

— Tu es passée dans ton monde d'origine une fois déjà. Tu ne peux pas recommencer plusieurs fois. Les gens en abuseraient au final.
— Il y a donc un moyen pour que je retourne sur Terre ? interrogea t-elle.
— En théorie oui. En pratique, c'est bien plus difficile que ça. Les frontières sont fermées depuis plusieurs siècles je te rappelle. Rien d'autres que des marchandises ne circulent entre Diképhios et la Terre. Et les relations entre Treikomos, ce n'est même pas la peine d'en parler.

Le découragement la gagnait peu à peu.
Peut-être qu'au final, elle ne reparlerait jamais à sa mère. Peut-être que c'était mieux ainsi.

Mais Ketleen voulait entendre Annabelle de vive voix lui expliquer les dernières pièces manquantes de sa vie.

Le regard que Delilah portait sur elle, s'était assombri au fur et à mesure que les pensées de la jeune fille allaient et venaient.
— Reviens me voir quand tu veux. Si cela peut t'aider.

L'auburn hocha la tête, reconnaissante malgré tout.
— J'y penserai. Si je ne trouve pas mes réponses.

La blonde lui fit une petit signe de main encourageant en direction de la porte, et l'anglaise commençait à se diriger dans la direction indiquée quand un souvenir traversa son esprit.

— Pourquoi D.E.A.T.H ? s'enquit-elle sur le pas de la porte.

Delilah parut amusée de sa question.
— Je m'appelle Delilah Esania Ack, et mon associé est Telleiv Hush !
La dirigeante lui fit un clin d'œil.
— C'est aussi simple que cela.

— Pas très vendeur pour un acronyme sensé représenter un institut médical.
Sur ses belles paroles, Ketleen sortit définitivement du bureau, emportant avec elle l'image du visage étonné de la blonde.
Cela en valait le coup.

D'un pas rapide, elle fit le trajet inverse. Heureusement, malgré ses craintes, aucun garde ne vint l'arrêter, ni lui demander des comptes.
Quand elle fut enfin dehors, l'air frais picotant sa peau, elle s'autorisa à reprendre une longue inspiration.

Ketleen avait eu du mal à imaginer que Delilah la laisse partir aussi facilement, même avec leur dernière discussion.
Un loup ne devenait pas un mouton en à peine quelques minutes.

~

Malheureusement pour la jeune fille, il était beaucoup plus facile de descendre une pente en courant que la remonter en marchant.
Quand Ketleen arriva enfin au sommet de la petite côte, ses jambes étaient lourdes et refusaient de bouger.
Tout au long de son trajet, elle s'était répétée encore et encore les dernières informations qu'elle avait apprises pour en oublier aucune.

Elle repéra facilement les Quartiers Généraux et se précipita dans la direction repérée, encore secouée par les derniers événements.

Ses mollets tremblaient. De fatigue après la rude monté ou de peur, elle n'aurait su le dire.
L'auburn passa aussi rapidement qu'elle put les escaliers suivis des lourds battants blindés.

La standardiste brune de la dernière fois lui fit signe de la main. Signe auquel elle répondit distraitement : son esprit était occupé à autre chose.
Quand elle repéra enfin la tignasse de boucles brunes suivie d'un corps longiligne, elle soupira de soulagement.
Cette fois-ci le prénom du jeune homme lui apparut comme une évidence.

— Lewis !
Visiblement surpris d'entendre son patronyme, qui plus est venant de Ketleen, le jeune soldat ouvrit de grands yeux.

— Alors comme ça tu t'es enfin décidé à retenir comment je m'appelle ?
— Je ne peux rien garantir, malheureusement. Mais tu pourrais quand même m'applaudir, plaisanta la jeune fille.

Le jeune homme à la peau chocolaté sembla prendre sa remarque très au sérieux : il se mit à frapper ses mains ensembles, en plein hall des Quartiers Généraux.

Ketleen aurait volontiers éclaté de rire si elle ne s'apprêtait pas à lui faire part d'une vérité pesante.
Le brun dut voir que quelque chose la préoccupait car il tira doucement sur son coude, arrêtant par la même occasion ses applaudissements.

— Tu veux que l'on sorte dehors marcher un peu ?
— Je ne savais pas que tu pouvais sortir dedans.

Lewis lui envoya un regard sombre en guise de réponse.
— D'accord, d'accord, capitula l'auburn. Allons prendre l'air dans la cour.

Il hocha la tête avant de s'engouffrer dans le bon couloir, Ketleen sur ses talons. En un rien de temps, ils furent à destination.
L'anglaise compta quelques secondes dans sa tête tandis qu'ils marchaient côte à côte, avant de lâcher sa première phrase.
— Tu tiens toujours autant à ce que je te raconte ce qu'il s'est passé là-bas ? Si tu as changé d'avis, ce ne sera pas un problème pour moi : ne t'en fais pas.

S'il te plaît, dis oui, supplia intérieurement la jeune fille.

Aussitôt, sa pensée la mortifia. Comment pouvait-elle envisager une seule petite seconde plomber le cerveau du brun avec une vérité qui ne le concernait même pas ?
C'était impensable que ce dernier accepte.
Pourtant, Ketleen avait envie qu'il dise oui. Un simple oui. Alors elle renferma ce désir au plus profond d'elle-même pendant qu'elle attendait la réponse de Lewis.

— Oui. Je te l'ai fait promettre après tout.
Son cœur rata un battement et elle maudit sa réaction.

Gardant l'air le plus neutre qu'elle avait en réserve, elle lui répondit :
— Si c'est ton choix... Rappelle le toi quand tu commenceras à regretter.
— Qu'est ce que je devrais regretter ? Avoir fait ta rencontre ?
— Personne ne veut avoir une amie amnésique dans son entourage. Surtout si cette amie en question est une totale ingrate et qu'elle passe son temps à oublier ton prénom.
— C'est comme ça que tu te vois ? s'enquit Lewis.

La jeune fille haussa les épaules, évasive.
— Je n'ai jamais eu l'occasion de remercier Juliet : j'ai toujours fait très attention à ne pas dériver sur ce sujet.
— Tu vas la remercier pour quoi ? D'être ton amie ? Ceux qui tiennent réellement à toi n'ont pas besoin d'entendre ce genre de choses.
— Non. Juste dire que je lui suis reconnaissante d'être restée quand tout le monde est parti.

Lewis se tut, ne répondant rien à sa dernière réplique.
Ketleen n'ajouta rien non plus, se contentant de caler son rythme de marche sur le sien.

— Je suppose que tu connais la Fondation ? commença l'anglaise.
— Oui, évidemment. Tous les natifs savent ce que c'est.
— Alors tu es également au courant que le centre principal n'est pas loin d'ici ?
Le brun hocha la tête, totalement focalisé sur ses paroles.

— On m'a convoqué là-bas. Et j'y suis allée.

La mâchoire de Lewis se décrocha sous l'effet du choc.
— Tu es folle ?! Ce genre de convocations sent toujours le guet-appant à plein nez.
— Si cela peut te rassurait, je ne suis pas encore devenue totalement tarée ni suicidaire. J'ai juste une mémoire douteuse.
— Et tu t'es souvenue des derniers événement ?

C'était la question qui fâchait.
La jeune fille se mordit la lèvre : elle avait beau tenter de garder ses souvenirs, ils finissaient toujours par s'estomper petit à petit avant de n'être plus qu'une ombre floue.

— Ils commencent déjà à s'effacer, avoua t-elle d'une voix à peine audible. Je n'ai pas envie de m'en rappeler, de les garder en mémoire. Mais pour une fois, peut-être que je fais affronter la réalité de face.
— J'en déduis que ce n'est pas réellement un institut médical ? avança le brun, d'un ton prudent.

Ketleen respira profondément avant de se lancer.
— Tu déduis bien. Leur but n'est absolument pas de trouver un remède contre la magie. Au contraire : ils veulent un moyen de pression sur Treikomos.

Jusqu'ici, l'anglaise avait réussi à conserver une voix totalement neutre, dénudée du moindre sentiment comme si cela ne la touchait absolument pas.
C'était faux. La jeune fille était bien plus impliquée dans cette histoire que ses émotions faciales ne voulaient le montrer.

Elle enchaîna :
— Tu connais aussi le supposé lien gémellaire ?

Lewis hocha la tête.
— Eh bien c'est ça leur solution : des jumeaux surpuissants capables de communiquer à travers les mondes grâce à leur soi-disant lien.

Et elle regarda l'effet de la bombe qu'elle venait de lâcher.
Le grand brun avait les yeux écarquillés dans une expression de stupeur totale. Il semblait désormais totalement déconnecté de la réalité : personne n'avait assez d'impact sur lui pour le raccrocher au moment présent.

— Ce n'est pas possible, décréta le jeune homme après un certain temps, en articulant toutes les syllabes.
— Pour les Familles, je laisse le bénéfice du doute, poursuivit-il. Mais ça ? La Fondation ? Impossible.

— Et si je te dis que j'ai parlé à la dirigeante ? Delilah quelque chose ?

À la mention de ce prénom, malgré le manque évident du patronyme, Lewis parut être encore plus impressionné.

— Il est impossible que tu connaisses cette personne : seuls les natifs savent de qu'in s'agit. Et je ne t'ai jamais vu te renseigner sur quoique ce soit sur Diképhios. Je parie même que tu ne savais pas ce que c'était la Fondation avant d'y avoir mis les pieds.
— Tu gagnes ton pari.

Le soldat à la peau chocolaté ne parut pas spécialement ravi.
Il commença à accélérer le pas, survolté. Ketleen pouvait deviner sans grandes difficultés les rouages de son esprit tournant à toute allure.
La jeune fille se contenta de lui emboîter le pas, attendant qu'il reprenne la parole.

Ils avaient pratiquement terminé le tour de la cour quand Lewis s'arrêta sans prévenir, si bien qu'elle manqua de lui rentrer dedans.

— Ça ne devrait absolument pas t'intéresser, ce que tu viens de me dire. Cela concerne uniquement Diképhios et tu passes ton temps à clamer que tu en a rien à faire.

L'anglaise ne prononça aucune parole, laissant le brun suivre son raisonnement.
— Toute cette histoire de jumeaux espions ou je ne sais trop quoi t'atteint plus que tu ne veux le faire croire.

Ce n'était pas une question : Lewis était totalement persuadé de la véracité de son affirmation.

Et il avait raison.
Alors, le cœur au bord des lèvres, la jeune fille hocha la tête.
— Ma mère faisait partie de leur programme.

Le brun se mordit la lèvre inférieure pour éviter de la submerger de questions. Elle apprécia son geste : même si elle conservait son regard distant du monde entier, elle préférait éviter l'avalanche d'interrogations.

Ketleen, pour couper court à toutes phrases, intervint de nouveau :
— Et comme par hasard, j'ai une sœur jumelle. Et comme par hasard, j'ai atterri ici. Et comme par hasard, on me dit que je suis surpuissante. Cela fait un peu trop de coïncidences, tu ne trouves pas ?

Le regard du jeune homme se voila tandis que son cerveau enregistrait les informations.
— Tu veux dire que... tu as été génétiquement modifiée ?
Ketleen tiqua à l'entente de cette expression.
— Je fais parti du programme, oui. Du moins faisait : l'expérience a échoué.

À force de continuer à marcher en rond dans la cour, les quelques passants leur jetaient un coup d'œil curieux.
Chose étonnante, la jeune fille commença à se sentir mal à l'aise à cause tous ces regards posés sur elle.
Comme si avec seulement leurs pupilles, les personnes présentes pouvaient percer tous ses secrets.

— Si ça ne te dérange pas, je préfère qu'on continue à l'intérieur, déclara Ketleen avant de se diriger vers une des quatre entrées.
— Très bien, capitula Lewis après un petit temps.
Voyant la direction qu'elle prenait, il lui attrapa doucement le coude pour éviter tout rejet violent.

— D'accord, d'accord. Mais tu n'arriveras jamais dans le bâtiment des dortoirs en prenant cette porte.

L'auburn s'arrêta net pour ensuite rouler ses yeux dans les orbites.
— Elles se ressemblent toutes. Comment veux-tu que je fasse la différence ?
— Tu peux la faire, et encore : seulement si tu possèdes une mémoire digne de ce nom.

La jeune fille émit un petit rire indigné. Aussitôt, elle asséna une tape sur l'avant-bras du brun, assez forte pour qu'il puisse ressentir la douleur.
Un gémissement plaintif lui répondit, et elle n'en fut plus que satisfaite.
Qui avez dit que les gens de basse taille ne pouvaient pas eux aussi avoir des griffes ?

Un petit sourire suffisant sur les lèvres, Ketleen dépassa Lewis.
Toutes les questions qui emplissaient sa tête s'étaient atténuées, reléguées au second plan.

~

Contrairement à toutes ses résolutions, Ketleen n'avait pas de nouveau abordé le sujet avec le brun.
Elle chassa loin de ses pensées la Fondation et tout ce qui allait avec.

Elle avait besoin de toute sa concentration : la jeune fille était en train de ramper dans la boue, aux côtés de Lewis, d'Isak, de la fratrie asiatique et de la petite blonde et son supposé frère.

C'était l'entraînement commun des nouvelles recrues.
Et malheureusement, l'auburn était obligée de participer, native ou non.

— Oh par tous les dieux, dépêche toi ! souffla le jeune garçon asiatique à sa sœur.
— Le respect pour tes aînés, tu connais ? répliqua cette dernière.

Ketleen fut surprise de leur échange : apparemment les relations entre frères et sœurs étaient plus tendues qu'elles n'y paraissaient.
Étant arrivée au bout de l'obstacle qui demandait de ramper pour le franchir, l'auburn se releva tant bien que mal pour continuer sa course.

Ses muscles criaient de douleur, l'imploraient d'arrêter ce supplice.
Mais elle ne pouvait pas.
Elle n'en avait pas le droit.
Le Général Black ne l'aurait pas permis.

Soufflant comme un bœuf, c'est-à-dire avec très peu d'élégance, Ketleen se retrouva face au nouvel obstacle.

Un mur de quelques mètres de hauteur.

À priori, elle ne pouvait pas sauter par-dessus, ni simplement contourner l'assemblage de briques.
Et utiliser sa magie n'était absolument pas une solution envisageable : elle voulait savoir se débrouiller avec uniquement son cerveau comme seul outil. Et puis, la jeune fille imaginait bien que ce n'était pas le but premier de l'entraînement.

Que son espérance de vie raccourcissait ou non, cela la rendait indifférente.
L'anglaise n'aurait aucune hésitation à se servir de ses pouvoirs si la situation l'en obligeait.

— C'est pas vrai, murmura Isak à ses côtés entre deux respirations haletantes. Ils ne veulent quand même pas que l'on saute ?
— Je ne pense pas, intervint Lewis en se plaçant à leur niveau.

À quelques pas, les dernières recrues finissaient de se relever et d'épousseter comme elles pouvaient leurs vêtements militaires.

— Sérieusement ? lâcha le petit brun aux mèches dans tous les sens.
— On devrait tenter un saut, déclara l'asiatique.

Les deux autres filles, visiblement les sœurs des deux premiers garçons, échangèrent un regard consterné.
Un jeune homme aux mèches noires qui lui tombaient devant les yeux et aux joues creuses poussa un profond soupir. Son physique disait vaguement quelque chose à Ketleen.

— Vous n'avez qu'à utiliser votre magie. Et si vous ne pouvez pas tant pis : moi je peux.

Une cacophonie de protestations s'éleva immédiatement après ses paroles. Isak avait blêmi, les lèvres serrées en un seul trait fin.

— Sérieusement ? fit une voix par-dessus le brouhaha.
Les cris indignés ne se clamèrent pas. Au contraire : le niveau sonore augmenta d'un cran.

Ketleen ne prit pas part au vacarme ambiant : elle préféra se lancer dans l'observation précise du mur en face d'elle.
Elle cherchait des aspérités, des petits défauts qui lui permettraient de poser ses pieds dessus. Et peut-être que la jeune fille pourrait escalader l'obstacle.

— L'entraide ? Est-ce que cela vous dit quelque chose ?

Au début, l'anglaise crut que Lewis venait de prendre la parole pour faire taire toutes les recrues.
Erreur de jugement de sa part : c'était le blond qui venait de s'exprimer. Rejoignant l'expression commune, Ketleen adopta des yeux ronds et une mine stupéfaite.

— Vous n'avez jamais vu à la télé...
Il se reprit sur le champ.
— Vous ne vous êtes jamais dit que l'entraide militaire avait des bénéfices au lieu du fameux "chacun pour sa peau" ?

Devant leur silence général, le blond continua :
— On ne peut pas passer ce mur seul, et visiblement utiliser sa magie ne fait pas parti de l'exercice. Alors il ne reste plus qu'une seule solution : la courte échelle.
— Quelqu'un de costaud alors, murmura la petite blonde.
— Bien vu Angie, enchaîna Lewis.

La jeune fille n'arriva pas à décider si son intervention était supposée être sarcastique ou non. Pourtant, le brun semblait être sincère.

— Isak et moi pouvons s'en charger.
— Si vous y tenez.

Cette fois-ci, le jeune soldat à l'écart, celui qui avait proposé d'utiliser la magie, avait parlé.

Le regard du blond se noircit quand il croisa celui du brun.
Ketleen se promit d'interroger Isak : son lapsus sur les télévisions l'avait interpellée car ici, les habitants ne semblaient avoir qu'une vague définition de la technologie.

Est-ce que le blond pouvait venir de la Terre ou alors était-ce seulement les progrès technologiques de Treikomos qu'il connaissait ?

Suivant le mouvement, l'anglaise se retrouva propulsée à la suite d'Angie. Ketleen se débrouilla comme elle le put : elle sauta au sol, amortissant au mieux le choc.
Cela n'empêcha pas l'onde de douleur de se répandre dans ses jambes à son plus grand désespoir.

Lewis se hissa au sommet du muret avant de tirer Isak à son tour. Les deux jeunes hommes se tinrent en équilibre pendant quelques secondes pour ensuite lâcher prise et venir atterrir au sol.
Avec plus de grâce que Ketleen, en tous cas.

Alors que les autres soldats repartaient à toute allure dans leur course, le brun à la peau chocolaté resta à sa hauteur.

— Tu sais, j'ai réfléchi depuis ton retour de la Fondation.

Cette phrase commençait définitivement très mal, songea la jeune fille.

— Tu m'as dit que tu avais une sœur jumelle, c'est ça ?
— Qu'un accident de voiture a enlevé, oui.

Une boule se formait dans sa gorge.
— Tu es bien arrivée ici après ton décès ? Et si cela avait été pareil pour ta sœur ? Et si elle se trouvait à l'instant même dans Dikephios ?

___

Voilà~
Toujours un peu plus de mystères- (oups ;-;)
Mais y'a quand même certaines choses qui sont résolues- (notamment l'acronyme xD)

Sinon, pour vous remercier pour les 1000 vues (je ne prends pas la grosse tête, c'est juste un remerciement pour votre lecture :3)
je pensais faire une FAQ des persos
Donc si ça vous intéresse, posez une question :3 (pas de vents, svp ;-;)

Merci de lire ☆ et si ça vous a plus, n'hésitez pas à EXPLOSER la petite étoile jaune :3
Bisous~

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top