12 | Chute libre
Hello ! Ici Rainy qui vient de survivre à son contrôle de maths—
*inspire expire*
Un tonnerre d'applaudissements sivousplait-
Bon d'accord d'accord, j'abuse xD
Bref ! Voilà le chapitre !
___
— Juliet ! Juliet !
La dénommée jeune fille grogna à l'entente de son nom, rabattant un peu plus sa couverture sur elle.
Qui osait la déranger un dimanche matin ?
— Bon sang, Juliet ! Tu tiens vraiment à être en retard ?
La brune papillona des cils à l'entente de la dernière phrase. Pendant un court instant, l'anglaise eut un doute quant à la date d'aujourd'hui.
Mais la personne qui s'obstinait à vouloir la déranger ne pouvait qu'être sa mère. Hadrian n'avait pas une voix aussi aigüe et son père ne devait pas encore être conscient.
Jusqu'à preuve du contraire, Juliet avait toujours eu une meilleure notion du temps que sa mère.
Et ce n'était pas aujourd'hui que cela allait changer.
La jeune fille refoula dans un coin de sa mémoire sa dernière conversation avec Hermia : aussi important que cela pouvait être, ses heures de sommeil passaient en premier.
Maudissant le monde entier, l'étudiante brune fit l'immense effort de mouvoir son corps hors de son très cher lit, et alla jusqu'à la porte pour ouvrir à sa génitrice.
— Maman ! Qu'est ce qu'il se passe, enfin !
Hermia passa une main dans ses cheveux.
— Mais ma chérie, tu ne t'en souviens pas ? (Voyant que sa fille n'avait aucune intention de lui faciliter la tâche, elle poursuivit :) C'est l'enterrement aujourd'hui.
Le regard que Juliet porta sur sa mère aurait été le même si un troisième bras venait de lui pousser.
— Comment ça ?! (Son ton sonnait plus agressif que prévu.) T'as vraiment perdu toute notion du temps.
— Pas sur ce ton, jeune fille ! Quoiqu'il arrive je reste quand même ta mère !
La brune se mordit la lèvre, tentant d'adoucir ses paroles.
— Je– Désolée. (Hermia parut satisfaite de ses excuses.) Juste... Tu peux me dire quel jour on est ?
— Dimanche.
Très bien : Juliet n'avait pas encore perdu toute sa tête, il lui restait tout de même une notion des jours.
— Quelle date ?
— Le dix novembre.
La mâchoire de l'étudiante se décrocha, et elle fixa sa mère, des yeux ronds comme des billes.
Ce n'était pas possible. Avant le week-end, Liz lui avait demandé où est ce qu'elle passait le réveillon de Noël.
Et pour cause : les festivités approchaient à grands pas.
Juillet était sûre que, lorsqu'elle s'était endormie, il était samedi vingt-deux décembre. Les retours dans le temps n'étant pas encore possibles, la jeune fille scruta le visage de sa génitrice dans l'espoir de dénicher une trace de moquerie.
Elle n'y vit que de la pitié.
Cette vision fût plus brutale que si un train l'avait percutée. Les yeux écarquillés, Juliet fit un pas en arrière, et puis un autre, et encore un autre jusqu'à toucher le mur de sa chambre.
— Je te laisse te préparer.
Sur ces derniers mots, sa mère ferma la porte, la laissant seule avec ses pensées.
Presque immédiatement, la jeune fille se saisit de son téléphone et pressa le bouton marche.
La date affichée indiquait : dimanche dix novembre 2019.
Juliet s'effondra au sol, minée par sa découverte et entoura ses genoux de ses bras.
Et elle tenta de respirer.
~
La jeune fille brune tira sur le bord de sa robe noire, pour éviter qu'elle remonte plus que nécessaire.
Elle ne savait pas pourquoi elle avait accepté de se rendre de nouveau aux funérailles.
Jusqu'à présent sa mère ne s'était pas trompée : tous les invités étaient convaincus qu'on était le dix novembre aujourd'hui.
Au risque de passer pour une dégénérée, Juliet avait demandé la date à tous les convives présents.
L'anglaise avait reçu à chaque fois la même réponse.
Soit Hermia avait passé le mot à tout le monde pour qu'ils jouent la comédie, soit il s'était passé quelque chose qui dépassait l'imagination de Juliet.
Elle ne savait pas pour quelle solution pencher.
Le prêtre continuait son interminable discours sur la petite estrade placée dans l'église.
Juliet retint un soupir : elle avait déjà eu droit aux même paroles, et elle était bien repartie pour entendre de nouveau l'intégralité du discours.
La brune inspecta minutieusement les visages des personnes qui l'entouraient, espérant trouver un signe qui confirmerait que ce n'était qu'un coup monté.
Et juste pour contrarier le "destin", Juliet décida de rester jusqu'au bout, même après le passage dans l'église contrairement à la première fois.
Alors, elle prit son mal en patience, refusant de céder à son ennui.
A la fin du discours, Juliet se mordit la lèvre pour s'empêcher de faire signe à sa mère de partir.
Lorsqu'elle sortit enfin à l'air libre, dans le petit jardin qui entourait l'église, la brune se mit à la recherche d'Annabelle, la mère de Ketleen.
Peut-être qu'elle pouvait changer le cours de l'histoire en allant lui parler, chose que Juliet n'avait pas faite la première fois.
La mère de Ketleen était comme la fois précédente, en train de discuter avec un jeune homme au visage étroit.
Quand ils remarquèrent la présence de l'étudiante brune, ils arrêtèrent toute parole entre eux, si bien que Juliet eu la désagréable impression d'être de trop.
Cela devait sûrement être le cas. Pourtant, elle s'appliqua à poser un sourire aimable et joyeux sur son visage.
— Annabelle, commença Juliet, Je voulais—
Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase, que la mère endeuillée l'attrapa dans une étreinte rassurante.
Ne sachant comment réagir, l'étudiante brune posa deux mains hésitantes sur les épaules d'Annabelle.
— Je sais, ma belle, je sais, murmura la femme rousse. Tout ira bien.
En prononçant ces paroles, Annabelle avait un léger mouvement de balancier, comme si elle berçait un nourisson.
Juliet n'avait plus aucune idée de qui réconfortait qui.
Le moment fût brisé lorsque l'anglaise croisa les yeux plissés du jeune homme qui se tenait derrière la mère de Ketleen.
Ses yeux mordorés étaient remplis de mépris.
Malgré elle, son sourire éclatant perdit de son éclat. La jeune étudiante s'appliqua immédiatement à lui faire retrouver de l'intensité.
Le mépris n'avait pas quitté les orbes du noiraud quand Juliet recroisa son regard.
— Ça y est ? Tu as terminé ton petit numéro ? persifla t-il, plissant encore plus ses yeux.
L'étudiante brune se mordit la lèvre pour retenir la remarque acerbe qui menaçait de franchir sa bouche.
— Je te connais ? Non, alors qu'est ce que tu en sais ? contre-attaqua Juliet, cédant à son impulsion. Son ton agressif constrastait avec son sourire, elle en avait bien conscience.
— Ne te fatigue pas. Je connais très bien le genre de fille que tu es.
Avant que la jeune fille brune ait pu répondre comme s'il ce devait, Annabelle s'interposa.
— Ne commence pas. (La grande brune fût surprise de la familiarité avec laquelle la femme rousse s'adressait au garçon.) Ce n'est pas le moment.
À ces paroles, le jeune homme se renfrogna, sans oublier de lancer un dernier regard noir à Juliet.
— La conversation est terminée, de toute manière, lâcha le brun. Fais attention.
Sa dernière phrase aurait pu passer pour une mise en garde affective, mais l'anglaise ne ressentit qu'une menace à peine cachée.
Un frisson glissa le long de sa colonne vertébrale, comme un serpent prêt à guetter le moindre faux-pas de sa proie.
Elle n'apprécia pas du tout cette sensation.
Quand la mère de Ketleen remarqua que le jeune homme brun s'éloignait à grandes enjambées, elle lâcha un profond soupir.
Les pattes d'oie aux coins de ses yeux se plissèrent davantage, la vieillissant de quelques années en l'espace d'un clin d'œil.
— Tout va bien.
Même si elle était peu convaincue, la brune hocha néanmoins la tête.
— Comment... Comment est-elle morte ? (Les mots trébuchaient hors de sa bouche, pour venir s'étaler lamentablement au sol. Cette question lui avait brûlé la langue pendant plus d'un mois.)
En voyant les traits d'Annabelle s'aloudir de tristesse supplémentaire, Juliet regretta immédiatement d'avoir posé cette question.
Avait-elle vraiment besoin de savoir ?
Non. (Oui.)
— Le spécialiste pense à un suicide, finit par avouer la mère endeuillée. L'étudiante brune encaissa comme elle pût. Mais je ne suis pas de cet avis. Pour moi, elle a confondu les cachets.
Cette dernière information faisait plus sens dans le cerveau de Juliet qu'un éventuel suicide.
Elle refusait d'y croire.
Ketleen n'aurait pas pu craquer après tout ce temps, si ?
Elle voulait croire que non.
Annabelle dû sentir son désespoir car elle pressa une main sur son avant-bras.
— Crois moi, déclara t-elle fermement. Laisse le passé enterré : c'est ma fille et je la connais mieux que le monde entier. Fais moi confiance.
Juliet se raccrocha à ces mots comme un naufragé avec une bouée, seul espoir qui lui maintenant la tête hors de l'eau.
— Je crois que ta mère t'attend, reprit Annabelle en désignant du menton un point derrière l'anglaise.
— Courage, fût tout ce qu'elle trouva à dire. Mais elle était sincère : il fallait toute la force du monde pour une mère de revivre ce moment encore une fois.
Juliet laissa la femme rousse pour rejoindre sa mère.
Elle avait déjà une idée de leur conversation.
~
La grande brune était assise sur son lit, profitant de ses dernières secondes seule avant qu'Hadri vienne la rejoindre.
Évidement, Hermia avait sorti ses répliques à la syllabe près lors de leur discussion dans la voiture.
C'était humainement impossible de réciter de mémoire une conversation qui avait eu lieu un mois plus tôt.
Elle en venait à questionner sa santé mentale : est-ce que tout cela avait été un rêve ? Cela lui semblait tout simplement impossible.
À moins que Juliet s'était découvert un don pour la divination qui s'avérait un peu trop précis, elle n'avait aucune idée de ce qui avait bien pu se passer.
La Terre ne tournait plus rond.
C'était devenu une certitude.
À Juliet de trouver ce qui n'allait pas. Elle relevait le défi : elle avait toujours aimé les énigmes.
—"Juuuuuu ! Tu es rentrée !" hurla Hadrian.
Ce n'était plus une surprise.
~
Il était à peine sept heures et demie et Juliet avait déjà envie de commettre un meurtre.
Évidement sa mère n'était nulle part en vue, et la jeune fille brune manquait cruellement de sommeil.
Hadrian ne lui avait pas facilité les choses lorsqu'elle avait du le laisser devant son école.
Tout s'était passé exactement comme dans son souvenir.
Et si sa mémoire ne la trompait pas, Liz devrait débarquer d'un moment à un autre pour venir l'assailler de son babillage incessant.
L'étudiante brune se stoppa net : elle refusait d'avoir la même conversation avec la blonde, pas si elle avait le pouvoir de changer les choses.
Elle allait faire le contour des bâtiments pour atteindre la bibliothèque et ainsi rentrer dans l'établissement par ce passage.
Cela lui semblait être la meilleure alternative.
Sans hésiter une seconde de plus, Juliet changea brusquement de direction, pour se rendre dans la bibliothèque.
Malgré le tic léger qui agitait le coin de sa bouche, la brune s'appliqua à conserver son sourire impeccable devant les regards consternés des autres élèves.
— Mais que fait-elle ?
— Pourquoi ne passe t-elle pas par le hall ?
— Elle se croit trop bien pour marcher à côté de nous ou quoi !?
— Arrête, c'est dur pour elle.
— Je la comprendrais jamais.
— Elle ne joue pas dans la même cour que nous de toute façon : est-ce que t'as vu sa baraque ?
Des murmures, des chuchotements.
Des langues de vipères, des traîtres.
Qui restera loyal jusqu'au bout ?
Personne, souffla mentalement Juliet.
Elle conserva son éclatant sourire, serrant les poings pour ne pas laisser exploser ce trop plein de colère qui l'habitait.
Lorsqu'elle poussa les portes de la bibliothèque, l'anglaise percuta une masse sombre non identifiée de plein fouet.
— Dis le si je suis si invisible que ça ! râla une voix qui lui semblait familière. Je sais que je n'arrive pas à la cheville de la grande Juliet Luethi, alors si tu peux te servir de tes yeux, ça m'arrangerait.
Difficile de rater l'ironie dans cette dernière phrase. Pendant un instant, Juliet crut que Ketleen se tenait de nouveau face à elle.
Mais lorsqu'elle ouvrit les paupières, seul le garçon présent à l'enterrement était présent devant elle.
— Désolée, je ne faisais pas attention.
Juliet tenta la carte des excuses qui marchait dans tous les cas. Elle ponctua ses propos d'un énième sourire.
L'étudiant aux mèches noires eut un petit air surpris qui passa sur son visage. Mais ce dernier s'effaça rapidement.
— Wow, tu viens de t'excuser, fit le brun. C'est la première fois de ta vie je suppose ?
La jeune anglaise plissa les yeux, frappée par le sarcasme de son interlocuteur.
Elle inspira profondément, et expira. Avant de contre-attaquer, déversant toute sa colère accumulée.
— Quoi ?! Tu as un problème avec moi ? Je le répète encore une fois : je ne te connais pas, tu ne me connais pas, très bien ! Mais tu n'as absolument pas besoin de venir chercher les emmerdes !
Juliet avait bien conscience d'être vulgaire, et que sa mère se serait sûrement étouffée en l'entendant parler, mais pour le moment elle n'en avait cure.
— Oh, alors tu peux faire autre chose que sourire ? se moqua l'autre étudiant.
— Je peux aussi te dire un truc génial : ferme-la et laisse moi passer !
Sur ces belles paroles dignes d'un poète, Juliet força le passage d'un coup d'épaule, profitant de sa grande taille pour atteindre son interlocuteur. Elle réussit parfaitement son coup, déstabilisant celui qui lui bloquait le chemin.
Ce dernier tituba sous le choc inattendu.
Le jeune anglais au visage étroit leva le bras, dans une tentative de saisir le coude de Juliet pour la retenir.
Son sourire glissa de sa bouche jusqu'à s'effacer complètement.
Juliet délaissa son expression joyeuse l'espace d'un instant, pour venir endosser un regard noir.
"Touche moi si tu l'oses," clamèrent ses yeux chocolatés.
Encore plus surpris par ce changement d'attitude, le brun abandonna toute tentative de la stopper : son bras retomba le long de son flanc.
L'étudiante brune lui adressa un éclatant sourire avant de le dépasser pour pénétrer dans la bibliothèque.
~
La jeune fille avait fini par arriver sans encombres devant sa salle de cours. Sa journée prenait un meilleur tournant que dans ses prévisions : elle n'avait pas encore été accostée par Liz, et cela lui allait très bien comme ça.
Juliet s'assit rapidement au bureau le plus loin de celui que Liz occupait la plupart du temps.
Si pendant le reste de l'année elle était contrainte à fuir la blonde comme la peste, alors soit.
C'était ce qu'elle allait faire.
Peu à peu la salle de classe se remplit, et l'enseignant ne tarda pas à faire son entrée.
— Bien ! commença son professeur d'anglais, Monsieur Hooke dont le ventre commençait à apparaître sous sa chemise. Ouvrez vos livres à la page de la dernière fois !
Quelques coups tapés contre la porte l'interrompirent.
— Veuillez m'excuser pour mon retard, marmonna une voix.
À l'entente de cette dernière, la brune écarquilla les yeux, tandis que son opposant de ce matin faisait irruption dans la salle.
— Othman ! fit Monsieur Hooke d'une voix sévère. Ce n'est pas parce que que vous êtes nouveau que vous pouvez tout vous permettre !
— Je sais.
— Ne perdons pas plus de temps : Monsieur Hush, dépêchez vous de vous asseoir dans le fond de la salle !
Sans un mot de plus, le dénommé Othman partit d'un pas lourd en direction de la table désignée.
Quand il passa à la hauteur de Juliet, son visage ne montra aucun signe de reconnaissance.
L'étudiante brune en fût soulagée : elle ne voulait pas déclencher une scène de dispute devant des milliers d'yeux spectateurs.
Considérant l'affaire close, Juliet replongea le nez dans son manuel qu'elle avait au préalablement ouvert à la bonne page.
Et le cours débuta.
~
La grande brune étouffa un bâillement tandis qu'elle traversait les couloirs de son établissement.
Elle n'était pas encore morte d'ennui : c'était un bon début, non ?
Alors que Juliet prenait son chemin habituel pour se rendre dans la cantine du Gateway College, un bruit de pas résonna derrière elle.
Sans grande surprise, l'instant d'après, un poids se jeta sur son dos, la faisant chanceler par la même occasion.
— Ju-li-et ! s'exclama la blonde en détachant bien les syllabes. Il faut que je te raconte un truc ha-llu-ci-nant !
Si cette dernière faisait référence à cette fameuse soirée chez Barbara, Juliet était déjà au courant merci bien.
Même si elle avait conscience d'être injuste puisque son "amie" lui avait déjà fait part de ces renseignements dans une autre réalité, cela ne l'empêcha pas de se sentir agacée.
— Je suis déjà au courant, merci, riposta la brune.
Elle avait bien conscience d'agir à l'opposé de sa façon habituelle.
— Tu es sûre ?
— Oui. Et puis même : j'en ai strictement rien à foutre.
Liz ouvra de grands yeux plein de mascara pour marquer sa surprise.
— Ça ne va pas en ce moment ? s'enquit-elle en prenant la voix douce qu'on réservait à ceux qu'on pensait handicapés mentaux.
— À ton avis ?
— Tu veux en parler ? enchaîna Liz sans tenir compte de sa réponse.
— À ton avis ?
Cette dernière question sembla déstabiliser sa camarade de classe, qui n'y trouva rien à redire. Concluant que la conversation était terminée, Juliet reprit sa route avant d'être plus violente qu'il était nécessaire.
Elle se mit à la recherche de Barbara qui, dans ses souvenirs, était une personne volontaire et souriante.
La jeune étudiante trouva sans grande difficulté la petite brune au milieu de ses amis et s'assit à sa table.
Évidement, personne ne protesta de sa présence : Juliet assise parmi eux était déjà un gain de popularité suffisant pour le petit groupe.
Qu'est ce qu'elle avait de si extraordinaire pour avoir droit à un traitement de faveur ?
L'image qu'elle renvoyait était amplement suffisante. Ce n'était pas la peine de creuser plus loin.
Pour une fois, Juliet était du même avis que tous les autres : il valait mieux laisser le joli vernis brillant sur la crasse qu'était sa vie.
~
La brune avait envoyé un message à sa mère lui signalant qu'elle rentrait à pied. Hermia n'avait pas émis d'objection et Juliet en avait été soulagée : elle refusait de revivre une conversation houleuse avec sa génitrice.
La jeune fille s'apprêtait à poser sa chaussure au sol, la tête remplie de stratagèmes pour extirper des informations de sa mère, quand un sifflement aigü la sortit de ses pensées.
Immédiatement la brune se focalisa sur son environnement.
Un hoquet lui échappa lorsqu'elle remarqua le serpent sur le bas-côté de la route.
Elle resta figée, une inspiration coincée dans la gorge, bloquée dans un duel de regard avec le reptile.
Le serpent finit par se lasser et disparut dans les fourrés.
Juliet prit une large bouffée d'air : elle n'était pas passée très loin de mourir d'une morsure de serpent.
D'ailleurs, pensa la brune lorsqu'elle se remit une marche une fois sa frayeur totalement passée. Elle possédait tout de même un pouvoir aussi minime qu'il soit.
Elle savait les prochains évènements à venir, qu'ils se soient passés dans un rêve ou dans une autre vie.
C'était tout de même un pouvoir qui lui conférait un léger avantage sur les autres.
Léger mais présent.
Si elle n'avait quand même pas pu éviter la mort de Ketleen, elle pourrait toujours échapper à certains événements.
Elle aima la sensation, bien qu'éphémère, de contrôle qu'elle avait retrouvé sur sa vie.
Juliet ne tombait plus en chute libre.
___
Voilà voilà ! Quelques petites questions :
Juliet aussi se souvient du retour en arrière, c'est louche nan xD ?
Et sa discussion avec le nouveau personnage ?
Un peu bizarre aussi non ?
Et une petite dernière : est ce que vous pensiez que mon histoire allait prendre ce tournant là xD ?
Toujours
un énorme merci à vous si vous prenez le temps de lire ♡
Et n'oubliez pas de m'EXPLOSER cette petite étoile jaune !
Bisous !
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