Je sortais du lycée en ébullition, chaque visage qui m'avaient regardés m'avaient mise en colère.
J'essayai de m'extirper de cette foule,nous étions entassés les uns contre les autres.
Quelqu'un me saisi le bras , Jessica me lança un regard, j'ai compris qu'on devait parler.
Nous allions dans le premier bar qui se présentait devant nous. Nous nous installâmes sur des chaises transparentes.

-Si je l'ai fait ou on l'a fait...
Je la coupa nette .
-Qui "on" ?
- Jake,moi et ton père. Dit-elle incertaine.
- Mon père ?! M'exclamais-je .
-Oui...Ton père savait que Maylis avait disparu. Et il est venu nous voir en disant de garder ça pour nous.

Je me relevais d'un coup, poussant la chaise en arrière. Je partis plus remontée que jamais.
La rage était en moi et je ne pouvais m'en défaire. J'enfonçais la clé brusquement dans le verrou, puis je claquai la porte, d'un bruit tranchant . Je hurlais à pleins poumons "Papa", mes bruits saccadés l'avaient fait venir. En le voyant arrivé je tappotais mes doigts sur la commode.
J'hésitais à ce que j'allai lui dire mais je me lançai .

- Tu te souviens quand j'avais 14 ans, tu m'avais dit que je connaissais pas la définition du mot confiance et au jour d'aujourd'hui j'ai l'impression que c'est toi qui la connait plus. Lui dis-je en le regardant droit dans les yeux d'un regard perçant.
- Je ne vois pas où tu veux en venir.
- Tu sais le mot confiance signifie plusieurs choses : le mensonge, la cachoterie...
Il me coupa dans ma liste de mots.
-Attends une seconde je ne t'ai jamais menti .
- Il ne faut pas dire jamais... je sais pour Maylis alors explique moi. Dit-je en prenant un ton confiant.
-Je voulais te protéger, gagner du temps ...
- C'est drôle j'ai l'impression que vous avez tous le même discours ! On m'a fait espéré pour rien en espérant qu'elle revienne, j'ai vécu dans le flou pendant 2 mois et j'ai l'impression d'y être encore !
- Je ne voulais pas te le cacher, mais je ne savais pas quelle réaction tu aurai eu .
-Je comprends et je ne t'en veux pas.

Je montais les escaliers et ouvrais la porte de ma chambre, je mis mon sac dans le dressing. J'étais soulagée d'avoir eu cette discution avec mon père mais malgrès tout je ne pouvais m'empêcher de penser à Maylis.
Je coupais tout contact avec le monde extérieur...