Chapitre 25
J'arrive pas à croire que ce soit déjà l'avant-dernier chapitre, ça passe toujours trop vite :(. Je vous laisse lire en paix du coup, bonne lecture ♡
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« Wow, c'est... C'est génial. Les félicita finalement SeokJin. »
Le brun leur sourit et, alors que jusqu'à présent il n'y avait toujours eu que JiMin pour réellement comprendre le brun, JungKook se fit la réflexion que ce sourire devait réellement sonner faux pour que même lui s'en rende compte. Mais le plus grand faisait de son mieux pour paraître heureux, alors qu'il ferait probablement partie de ceux qui ressentiraient le plus leur absence, et ce encore plus lorsqu'il se réveillerait le matin et réaliserait que personne ne l'attendait dans la chambre d'à côté pour une habituelle petit conversation matinale. Il était malheureux, ça crevait les yeux, et faisait pourtant de son mieux pour garder bonne figure.
« Est-ce que... On devrait y aller maintenant ? Demanda NamJoon, peinant visiblement à prononcer quelques mots.
- On peut peut-être juste finir de regarder le film, d'abord ? Proposa JiMin. »
Tous acceptèrent et finirent par se remettre à distraitement regarder la télévision, faisant semblant d'y prêter attention alors qu'ils étaient tous profondément perdus dans leurs pensées. Lorsque le moment du film s'y prêta, JiMin s'autorisa enfin à pleurer, prétextant que la scène du film était déchirante alors que la seule chose qui brisait réellement son coeur en cet instant, c'était de ne plus jamais voir toutes les personnes qui l'entouraient en cet instant. Il voulait partir, et en même temps il ne le voulait plus, parce qu'ils avaient tous les deux trouvé une seconde maison ici. YoonGi caressa tendrement ses cheveux, tentant tant bien que mal de le réconforter en déposant des baisers sur sa tempe. Voir le blanc ainsi, qui était d'ordinaire si impassible, était presque déconcertant. Le futur professeur de physique était évidemment affecté par cette nouvelle, se mordant par moment la lèvre inférieure sans doute pour retenir ses propres larmes qui menaçaient de couler.
« Vous êtes tous mes meilleurs amis. Déclara finalement HoSeok. Je peux pas choisir entre vous, je vous aimes vraiment trop. »
HoSeok se leva, forçant ses amis sur le canapé à se serrer un peu afin qu'il puisse également se faire une petite place à côté du noiraud, en profitant pour se coller à lui et l'enlacer. NamJoon se joint à eux en s'asseyant également sur le deuxième accoudoir du canapé, qui était encore libre. Pendant une bonne partie de la journée, le film tourna plusieurs fois en boucle afin de retarder au maximum l'échéance, chacun prétextant avoir raté tel ou tel passage pour pouvoir relancer la cassette depuis le début. Ils avaient à peine grignoté le midi, l'appétit n'y étant pas. Chaque fois que le film se terminait, ils se retenaient tous de pleurer, à tel point que plus personne n'était capable de savoir si c'était parce que le film était vraiment beau ou parce qu'à chaque fois ils craignaient que plus personne ne trouve d'excuses pour le relancer. Mais il fallait qu'ils l'arrêtent, et cette fois-ci fut la bonne.
Le jour avait fini par se coucher, laissant place à la nuit et son habituelle obscurité. Pourquoi est-ce que tout était si déprimant d'un coup... Ils n'avaient même pas vraiment mangé, mais personne ne s'en plaignait, l'idée des adieux qu'ils s'apprêtaient à se faire suffisant à leur couper l'appétit. Qui pourrait avoir faim en un pareil moment, et le noiraud était même certain que dès le lundi suivant YoonGi ne tenterait de voler le dessert de personne tant il se sentirait mal.
Le trajet passa rapidement, bien trop d'ailleurs, et très vite la mère de TaeHyung les invita à entrer, son habituel sourire ressemblant plus à une moue en voyant les amis de son fils déprimés alors qu'ils étaient habituellement si bruyants. Elle ne se soucia même pas du fait qu'ils arrivent si tard sans même que son fils ne l'ait prévenue. Qu'est-ce qu'il leur prenait d'un coup ?
« TaeHyung est dans sa chambre. Indiqua-t-elle en refermant la porte d'entrée derrière-eux. »
Ils montèrent ensemble à l'étage, JungKook se séparant d'eux pour aller voir son petit-ami dans sa chambre alors que le reste du petit groupe montait dans le grenier. Il toqua doucement à la porte et, malgré le manque de réponse, finit par ouvrir doucement la porte afin d'entrer dans la pièce. Le futur professeur était allongé dans son lit, son regard fixé sur le plafond comme s'il était en transe, ne semblant pas se rendre compte de ce qu'il se passait autour de lui.
« Tae... L'appela-t-il doucement, et le concerné finit par se redresser. »
A présent assit sur son matelas, la bouche du blond s'ouvrit en découvrant le garçon qui se tenait sur le pas de sa porte, mais la referma bien vite en constatant que rien n'en sortait. Son regard se baissa afin de se poser sur ses mains actuellement sur ses cuisses, ne sachant trop quoi dire. Il ne faisait nul doute qu'il n'était plus énervé, et éprouvait à présent au contraire des regrets. Une sensation qui le rongeait de l'intérieur.
« TaeHyung, je suis désolé. Prononça timidement le noiraud alors qu'il faisait timidement quelques pas dans la chambre.
- Mon Dieu non, c'est moi, je suis tellement désolé. Lui répondit à son tour son petit-ami. »
Le futur professeur se leva de son lit afin de littéralement se jeter dans les bras de son petit-ami, les deux jeunes se retrouvant avec empressement et force au milieu de la chambre. Ils se serraient l'un contre l'autre, leurs deux coeurs battant si rapidement qu'ils étaient capable de les sentir contre le torse de l'autre. Ils battaient à un rythme si effrénés, à l'unisson, qu'il semblait qu'ils ne formaient plus qu'un. Un seul et unique coeur, le leur.
« Je suis tellement désolé JungKook. Reprit le blond en serrant encore plus fort son petit-ami contre lui, en partant du principe que ce soit encore possible. Je veux juste ton bonheur, si tu savais comme je t'aime, je... Je sais même plus quoi faire.
- Tu n'as rien à faire, Tae. »
JungKook desserra son étreinte afin que leurs visages puissent se faire face, déposant ses lèvres contre les siennes plus désespérément qu'il ne l'aurait cru. Ils s'embrassèrent ainsi pendant de longues minutes, sans jamais se lasser de la présence de l'autre, sans jamais estimer en avoir eu assez. Leurs lèvres n'avaient même plus le temps de simplement s'effleurer, de jouer à un petit jeu en se cherchant, elles s'étaient liées les unes aux autres avec toute la passion qu'il était possible d'avoir. Ils s'embrassèrent comme si c'était la dernière fois, et c'était d'ailleurs probablement le cas, avant d'enfin accepter de se séparer. En y repensant, c'était un miracle que leurs larmes ne se soient pas mêlées à leurs baisers, mais ils avaient probablement déjà trop pleuré tout au long de l'après-midi pour avoir encore quoi que ce soit à évacuer.
« Tu es prêt ? Souffla le blond, attendant que son petit-ami hoche la tête après quelques instants d'hésitation. Alors allons-y. »
Le noiraud ne serait probablement jamais prêt, mais ils étaient déjà allés trop loin pour qu'il fasse marche arrière maintenant. Ce n'était pas son monde, et il devait rentrer chez lui, avec JiMin.
TaeHyung glissa sa main dans la sienne et, sans un mot de plus, il l'entraîna avec lui jusque dans le grenier où le reste de leurs amis les attendaient. Comme au tout premier jour, les bougies odeur lilas avaient été allumées, diffusant leur parfum dans la pièce alors que le noiraud grimaçait.
« Ca pue toujours autant. Déclara-t-il et malgré leur tristesse partagée, tous esquissèrent ne serait-ce qu'un sourire. »
L'étudiant avait l'impression de revivre leur arrivée ici, tous ses amis assis à même le sol autour des bougies, sur la couverture étalée. La seule différence était qu'à présent, son meilleur ami était assit parmi eux, sa main fermement liée à celle de YoonGi, y cherchant à puiser toute la force et le réconfort qu'il pouvait. Le blanc faisait tout ce qu'il pouvait pour lui, résistant autant que possible, et sans doute qu'il s'effrondrerait vraiment lorsqu'ils seraient tous les deux partis, s'autorisant enfin à pleurer ce qu'il avait vraiment perdu.
JungKook regarda son petit-ami lâcher sa main et aller s'asseoir aux côtés de leurs amis, tous l'accueillant avec de faibles sourires. Il n'était pas nécessaire qu'il s'excuse en cet instant pour son comportement, si ce n'était pas lui qui avait pété un plomb ça aurait été quelqu'un d'autre, ils s'étaient juste tous contenus parce qu'il avait été le premier à craquer.
Le noiraud lança un dernier regard derrière-lui, ses yeux se posant sur le couloir de la maison avant de soupirer. Il attrapa finalement la poignée de la porte de grenier et la referma, laissant derrière celle-ci les souvenirs de tous les moments qu'il avait passés ici. Ici dans cette maison, dans cette ville, dans cette époque.
Ce soir, il allait rentrer chez lui.
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