Chapitre 11

Je suis tellement perturbée par ce long week-end de quatre jours que j'en ai oublié de poster hier, et personne me dit rien ;^;. Pardon pour le retard et bonne lecture ♡

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Pourquoi est-ce que tout était si silencieux ?

Les sept garçons, à la fin des cours, avaient décidés de tous se retrouver dans un petit restaurant/café dans le centre-ville afin de faire un débriefing concernant l'avancement de leurs tâches respectives. L'ambiance ne semblait pourtant pas au beau terme alors qu'assis sur deux banquettes en cuir bleu électrique, face à face avec seulement une table rectangulaire les séparant, personne ne prononçait un mot. D'un côté se trouvaient TaeHyung, JungKook et JiMin tandis que sur la banquette d'en face étaient assis les autres autres garçons.

Le concept du restaurant dans lequel ils se trouvaient était déjà rétro dans les années 90, le genre qu'on ne voyait plus que dans les séries télé comme Riverdale. Mais l'heure n'était pas à la description du charmant endroit, mais plutôt à savoir pourquoi personne n'osait parler même si, au fond, c'était peut-être pas si difficile à comprendre que ça.

« Alors, comment ça s'est passé la discussion avec mon père ? Demanda soudainement JungKook alors que son meilleur ami tentait tellement de disparaître qu'à ce rythme-là il en finirait bientôt sous la table.

- Bah euh... Bien ? Répondit finalement le petit, semblant s'étouffer avec ses propres paroles.

- Bien ? Répéta le noireau, l'air suspicieux, avant de voir son meilleur ami se lever d'un bond.

- Il faut que j'aille aux toilettes.

- Attends-moi ! Lança à son tour YoonGi avant de se lever. »

Surprit, JungKook les suivit du regard alors qu'ils se rendaient dans les toilettes de l'établissement, ayant très clairement entendu son meilleur ami dire quelque chose comme "Pitié, non" avant de marcher plus vite. Ces deux-là était décidément vraiment très étranges.

Lorsque le noireau reporta son attention sur les trois autres garçons installés sur la banquette face à la sienne, il constata sans surprise que tous étaient en train d'éviter son regard. SeokJin regardait à gauche, NamJoon à droite, et HoSeok entre eux avait le visage levé vers le plafond. Comme s'ils avaient mieux à faire !

« Et vous alors, vous avez rien vu d'intéressant ? Demanda le noireau avant de voir HoSeok s'étrangler avec le vide qu'il avait dans la bouche.

- J'ai rien vu du tout ! S'empressa de répondre ce dernier. »

Pourquoi est-ce qu'ils agissaient tous aussi bizarrement ? Seul son futur professeur de musique, à côté de lui sur la banquette, semblait à peu près naturel bien qu'il ne lui accorde pas plus d'attention que ça. Mais bon, ça ne changeait pas de d'habitude alors au final, il était probablement le plus normal de tous.

« Y'a vraiment personne qui a réussi à faire sa part de la mission ? Insista l'étudiant en croisant ses bras contre son torse, l'air boudeur.

- Et vous alors, vous avez pu trouver une idée pour les rapprocher ? Rétorqua à son tour le plus grand, faisant perdre tous ces moyens à son camarade.

- Ah, beh.. Balbutia celui-ci. Je suis celui qui a posé la question en premier ! »

Et sur ces mots d'une maturité sans pareille, les lèvres du garçon firent la moue alors qu'à ses côtés, TaeHyung levait les yeux au ciel. Il n'y en avait donc pas un pour rattraper les autres ? Heureusement que SeokJin avait un tant soit peu de répartie et avait réussi à retourner la situation à son avantage. Ce type était un vrai génie...

« Viens voir Kook, ils ont un Jukebox ! S'exclama JiMin depuis l'autre bout de la salle. »

A l'entente de son prénom, ledit Kook se leva de sa place et enjamba le garçon assit à côté de lui afin de rejoindre son meilleur. Enfin, ça c'est ce qu'il se serait passé dans le meilleur des mondes puisque, dans la réalité, il en avait été tout autre. Alors que le noireau avait tenté d'enjamber son camarade, celui-ci s'était en même temps levé en voulant aider le garçon à passer derrière-lui. Au final ils avaient bataillé quelques minutes, à tenter de se dépêtrer tandis que leurs positions jonglaient entre le noireau assit sur la table avec son aîné entre ses jambes, ou lui à moitié sur ses cuisses alors que le blond était assit. Autant dire que le malaise avait atteint des sommets avant que le noireau ne repousse son futur professeur sur son siège, ses mains s'étant posées au niveau de ses pectoraux pour le faire s'asseoir, et enfin passer définitivement par-dessus ses cuisses.

« Mets une chanson, vas-y ! Encouragea JungKook alors qu'il trottinait jusqu'à son ami. »

L'appareil était tel que dans les séries qu'il avait vues, d'une forme un peu ovale et illuminé de l'intérieur par des néons. C'était comme être dans un musée et observer des reliques, sauf que celle-ci ils pouvaient la toucher !

« Ils ont pas de chanson de Shakira. Déclara JiMin alors que YoonGi, ayant eu pitié de leur inexpérience, avait accepté de les aider à faire marcher l'appareil et faisait défiler les chansons disponibles. Tu crois qu'elle était pas encore née ? »

Pour toute réponse, JungKook haussa les épaules en observant avec attention la façon dont son futur professeur de physique faisait marcher l'engin. Entre temps le plus grand du groupe les avait rejoint et insista pendant un long -très long- moment pour que son camarade mette la chanson qu'il voulait.

« Bon sang mais mets Céline Dion, je veux faire la scène de Titanic ! Insista le brun jusqu'à ce que YoonGi cède et mette finalement "My Heart Will Go On" pour avoir la paix. »

A peine la chanson avait-elle démarrée que NamJoon s'était levé et avait prit un des tabourets du bar pour l'installer au milieu du passage, le plus grand venant immédiatement se mette à genoux dessus, écartant grand les bras alors que l'air fait par le ventilateur faisait voler ses cheveux. Son ami était resté à ses côtés et avait même posé ses mains sur la taille du garçon, mimant d'être Jack dans le Titanic. Il n'imaginait même pas à quel point ces deux-là devaient être proches pour que le plus grand n'ait même pas besoin de parler que NamJoon avait déjà tout préparé pour lui. Ou alors le brun leur faisait le même cirque toutes les semaines.

Un peu plus loin dans le restaurant, HoSeok s'était de nouveau allongé à même le sol, mimant la scène où Rose voulait qu'on la dessine, alors que JiMin s'était assit sur une chaise et faisait semblant de le dessiner sur une serviette en papier.

Même JungKook et TaeHyung avaient suivis l'euphorie général, le premier s'étant allongé sur une table, sous le regard incrédule des autres clients, alors que le blond s'était agenouillé à terre, ses bras posés sur le meuble alors qu'ils refaisaient la scène où Rose était sur une porte qui flottait, Jack sur le point de se noyer à ses côtés. Au final il n'y avait que YoonGi qui était resté un tant soit peu normal, stoic au milieu de la pièce à égale distance de chacun de ses amis. Mais bon, quand on lui demandait ce qu'il faisait il répondait seulement qu'il était l'iceberg, et ce rôle lui collait tellement bien à la peau.

Bon sans surprise, excédé par leurs comportements ils avaient fini par se faire jeter dehors par le gérant, mais bon, ils s'amusaient bien trop pour pouvoir s'en plaindre. Il faisait à présent nuit à l'extérieur alors que les sept garçons marchaient gaiement dans les rues de la ville. C'était plutôt étrange comme sensation, celle de se sentir parfaitement intégré dans un groupe de jeunes alors qu'ils venaient tout juste de se rencontrer, comme s'ils étaient nés pour être amis. Mais ce n'était évidemment pas le cas, sinon jamais les deux meilleurs amis n'auraient vécu 21 ans plus tard... A moins que l'Univers ait eu conscience de son erreur, et tente de la rattraper en leur faisant vivre une telle épreuve.

Alors qu'ils marchaient tranquillement, le noireau se retourna brièvement pour voir YoonGi et JiMin marcher un peu en retrait derrière-eux, côte à côte, le blanc ayant visiblement posé sa veste sur les épaules du plus petit afin qu'il n'ait pas froid. Un sourire s'étira sur les lèvres du garçon alors qu'il voyait cette légère teinte rose sur les joues de son meilleur ami, le blanc avançant simplement à ses côtés avec les mains dans les poches. Il était heureux de voir que même à des décennies de leur propre monde, le plus petit restait toujours qui il était réellement.

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