Chapitre 1
Hi! J'espère que vous allez bien?
Je vous remercie infiniment pour vos commentaires sur le prologue publié la semaine dernière. Merci d'être là pour découvrir le tome 2 de NINE et la suite des aventures de nos petites planètes! J'espère ne pas vous décevoir merci infiniment d'avance aux personnes qui me laisseront leurs réactions. Merci pour tout.❤️
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CHAPITRE 1
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(Dream_Imagine Dragons)
Harry.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dans ce vaisseau. Mon cerveau n'en sait rien. Mais mon corps, lui, me fait comprendre que ça fait plusieurs heures. C'est contradictoire. Parce que j'ai mal partout et nul part en même temps. Ou peut-être que la douleur à l'intérieur de moi est si forte qu'elle finit par m'anesthésier. Je suis dans la même position que depuis qu'on s'est échappé de la base une. Assis, ou plutôt recroquevillé, dans un coin du vaisseau. Les jambes pliées contre mon torse et mes bras enroulés autour de mes genoux. Comme si je m'empêchais moi-même de basculer sur le côté, de tomber. Je n'écoute pas ce qu'il se passe autour de moi mais je crois que, de toute façon, il n'y a que du silence. Je ne sais pas où sont les autres. Je ne pense pas à eux.
Tout ce que je fais, c'est de me répéter que Gwendoline est morte.
Gwendoline, Esha, Ismael, tous les enfants de l'orphelinat, tous les habitants de la base dix.
C'est cette douleur là qui dépasse toutes les autres. Je sais que j'ai mal aux bras, mal aux jambes, mal à l'estomac après les coups que j'ai reçu en me battant avec certains gardes. J'ai mal à la tête, mal aux yeux, un mélange de fatigue et de larmes beaucoup trop acides qui n'ont toujours pas coulées.
J'ai mal à la nuque aussi, depuis qu'on m'a enlevé cette puce.
Je n'ai même pas bronché. Pas bougé. J'ai vaguement entendu la voix de Silas nous annoncer qu'on nous avait secrètement planté une puce dans la nuque avant que l'on se réveille, le jour de notre arrivée à la sous-base. Une puce pour surveiller nos constantes mais également pour nous localiser. Il y avait encore ce silence après cette annonce. Comme si je n'étais pas le seul à être trop épuisé pour réagir. Ou peut-être que tout le monde s'est dit qu'on avait été trop cons de leur faire confiance. Mais moi je ne leur faisais pas confiance. Moi je les avais averti.
Alors pourquoi je les ai cru lorsqu'ils m'ont dit vouloir sauver la base dix? Lorsqu'ils m'ont dit qu'ils apporteraient de la nourriture aux enfants de l'orphelinat?
Mon coeur se serre une nouvelle fois. C'est toujours aussi violent et, pourtant, j'y suis déjà habitué. A cette haine envers eux mais aussi envers moi-même. Je sais qu'elle ne partira plus. Que je suis foutu. Je m'en veux et m'en voudrais toute ma vie de ne pas avoir su les protéger. J'aimerais alors que ma vie soit aussi courte que la leur. Je me dis que j'aurais dû laisser la base une m'arrêter, me tuer, à la seconde où j'ai su que Gwendoline était morte.
Peut-être que, si je n'arrive pas à pleurer, c'est parce que cette haine prend toute la place. Je devrais être triste. Je devrais pleurer. Je devais me laisser tomber à même le sol et me vider de toutes mes larmes. Mais ça ne vient pas. Il n'y a pas de larmes qui coulent sur mes joues. Je les sens, dans mes yeux, mais elles y restent. Elles troublent ma vue mais je ne les laisse pas s'échapper. Parce que, ce trouble, il représente exactement comment je vois les choses maintenant. C'est flou. Tellement flou. La haine m'empêche de voir où j'en suis. C'est comme si j'étais enfermé dans mon propre corps. Je hurle au fond de moi mais personne ne peut m'entendre. J'attrape mon coeur pour le broyer mais personne ne peut le voir. Je tords mon estomac dans tous les sens à m'en donner envie de vomir mais je reste assis calmement.
« On arrive. » J'entends la voix de Silas dans un mégaphone du vaisseau.
S'il y a des mégaphones, c'est qu'il doit être immense. J'en sers rien, en fait. Je ne sais pas où sont les autres. Je ne sais pas combien de pièces il y a dans ce vaisseau. Je ne sais pas s'il y a d'autres personnes que nous neuf en plus de Silas, Michael, Madilyn et Delilah. Je ne sais pas si cette dernière a été soignée des balles qu'elle a reçu à la jambe et au bras. Je ne sais pas s'ils ont soigné les plaies au visage de Luna. Je ne sais pas s'ils ont su calmer les autres.
En venant me retirer ma puce, Silas m'a annoncé où est-ce qu'on allait en premier temps. Je n'ai pas réagi. Sûrement parce que ça me paraissait logique. Il n'y a que là-bas qu'on pouvait aller.
Il n'y a plus qu'ici que personne ne peut nous attendre.
Je sens le vaisseau se mettre à vibrer et j'en déduis qu'on est en train de se poser. J'entends Silas donner des instructions mais je les ignore. Comme un automate, je décide de me lever. Mes bras sont engourdis et me font mal lorsque je m'appuie sur le sol pour me relever. Mes jambes me tiraillent et je suis courbaturé de partout. J'ai l'impression qu'une pique se plante au bas de mon dos mais je l'ignore.
J'entends une porte s'ouvrir derrière moi et des pas se rapprocher. Mais, eux aussi, je les ignore. Je tourne la tête vers les portes du vaisseau qui s'ouvrent et, alors que je m'attends à être éblouie par la lumière du jour, je remarque que le soleil est à peine en train de se lever. Nous sommes partis dans la matinée. Nous avons donc volé toute la journée et toute la nuit.
« Harry... » J'entends la voix de Michael m'appeler alors que je m'approche de la sortie du vaisseau.
Mais je l'ignore. Je quitte le vaisseau, baissant la tête lorsque mes pieds se posent sur cette terre que j'ai creusé durant des années. Et je continue de la fixer, comme si je redoutais de relever la tête. Pourtant, lorsque je le fais, on pourrait croire en premier lieu que rien a changé. Des bâtiments en ruine, un froid glacial en hiver mais une chaleur étouffante en été, le silence, une odeur de pourri, de mort. Parce qu'il n'y avait pas beaucoup de vie ici. Mais il y en avait.
Il y en avait.
Instinctivement, je prends ce chemin que je connais par coeur. Je ne sais pas si Silas a fait exprès d'atterrir en face de l'orphelinat, mais il l'a fait. Je ne suis qu'à quinze minutes de marche. Il fait froid et je ne suis qu'en t-shirt mais je m'en fous complètement. L'anesthésie fait toujours effet. Parce qu'à chaque nouveau pas que je fais, je ne pense pas à la façon dont mon corps se met à trembler. Ce corps qui a toujours mieux supporté les chocs thermiques. Je sais maintenant pourquoi. Parce qu'il y a eu ces piqures, ces produits, ces expériences, ces modifications génétiques. Pourtant, moi, j'ai atterri là.
Il y avait huit berceaux, dans ce qu'on croyait être un hôpital mais qui était en fait un laboratoire.
Il n'y avait pas de place pour moi.
Et je ne sais toujours pas pourquoi.
Alors, ça aussi, ça alimente ma haine. Ces questions qui attendent des réponses. Et je sais que Silas les a. Je sais que nous aurons une discussion et je sais déjà au fond de moi qu'elles ne me plairont pas.
Mais, à cet instant, tout ce que je fais c'est fixer le bâtiment dont je me rapproche de plus en plus. Il est comme lorsque je l'ai laissé. Identique à la dernière fois que je l'ai vu. Alors un espoir incontrôlable naît au fond de moi. Je me dis que Silas s'est trompé. Je me dis qu'il n'a pas eu les bonnes informations. Qu'on lui a peut-être menti. Je me dis qu'ils n'ont pas fait ça.
Je me dis que je vais bientôt retrouver Gwendoline. Parce que c'est comme ça que ça devait se passer. C'est comme ça que ça doit se passer. Je vais arriver à l'orphelinat et la prendre dans mes bras. Ismael nous rejoindra et je m'excuserais mille fois de ne pas avoir pu leur dire au revoir. Je leur dirais qu'on ne m'a pas laissé le choix. Que jamais je n'ai voulu les abandonner. Qu'on m'y a forcé mais que j'aurais dû me battre pour les rejoindre plus tôt.
Je dois m'excuser.
Et je dois leur promettre que je ne repartirais plus jamais.
Mais lorsque j'arrive devant l'orphelinat, c'est le silence qui m'accueille. C'est normal. Il est trop tôt. Ils doivent encore dormir. Je m'approche doucement de l'entrée, ignorant l'odeur qui me parvient. Cette odeur a toujours été là. Je passe devant la cuisine, là où Esha nous attendait chaque matin. Mais rarement avec de la nourriture. Elle n'est pas là, ce matin. Elle devait avoir besoin de se reposer un peu plus.
Je m'approche des escaliers pour monter à l'étage où se trouvent les dortoirs. Ma main glisse le long de l'escalier, récoltant de la poussière. Lorsque j'arrive à l'étage, je m'approche de la chambre où nous étions, Gwendoline, Ismael et moi. Je tente de faire le moins de bruit possible malgré le bois qui craque sous mes pieds. J'entrouvre lentement la porte, jetant un coup d'oeil dans la chambre vide.
Vide.
« Gwendoline? » J'appelle, réalisant à quel point ma voix tremble.
Parce que je sais. Je sais déjà qu'elle n'est plus là. Mais une partie de moi semble sombrer dans la folie quand je continue de l'appeler malgré le sang que je vois au sol. Ce sang que j'ai frôlé du bout des doigts en montant l'escalier. Ce sang qui était déjà présent dans la cuisine. Je marche dans la chambre, les jambes tremblantes, jusqu'à ce qu'un objet attire mon attention. Mon estomac se noue alors que je m'accroupis pour attraper l'objet en question. Un livre. Un livre sur l'astronomie.
Le livre de Gwendoline.
Lui aussi tâché de sang. Comme des éclaboussures.
C'est à ce moment là que ça explose en moi. Le livre retombe de mes mains alors que je me relève, respirant de plus en plus fort. Je réalise enfin le nombre de tâches de sang présentes sur le sol, sur les murs.
Ils leur ont tiré dessus.
Je ressens soudainement leur panique. Je peux entendre leurs pleurs, leurs cris. J'ai de plus en plus de mal à respirer alors que je tourne la tête dans tous les sens. Gwendoline était là. Avec Ismael. Esha leur avait demandé de retourner dans les dortoirs. Ils étaient là. Ils ont dû voir les gardes arriver avec leurs armes pointés sur eux. J'imagine le cri de Gwendoline qui tente de protéger Ismael. Mais elle ne pouvait rien faire. Elle était complètement démunie et sans défense. Ils ont tirés sur des enfants innocents qui ne pouvaient même pas se défendre. Ils les ont tués après m'avoir endormi parce qu'ils savaient que j'étais le seul à pouvoir les sauver.
Gwendoline agonisait et moi je dormais.
Je me mets à courir. Je sors de la chambre en courant pour retrouver les escaliers. Je cours dans des flaques de sang séché. Je cours entre ses murs où un massacre a eu lieu. Où les derniers cris d'enfants ont retenti. Des cris de terreur. Ils n'ont pas dû comprendre ce qu'il se passait. Ils côtoyaient la mort tous les jours, ils savaient que ça pouvait être leur tour à tout moment, mais jamais ils n'auraient pensé que ça allait arriver ce jour-là. Pas comme ça. Pas par la main des personnes qui étaient censées venir nous sauver.
Je pousse violemment la porte d'entrée de l'orphelinat pour me retrouver dehors. Et, là encore, je réalise que mon cerveau a tenté de m'aveugler lorsque je suis arrivé. Parce que, lorsque je relève la tête, je les vois. Ces buttes de terre qui étaient déjà présentes le jour de mon départ mais qui se sont multipliées. Mon sang se glace. Tout se fige. Je réalise.
« Gwendoline... » Je souffle en regardant le cimetière en face de moi.
Elle est là.
Elle est en dessous de l'une de ces buttes de terre. Avec Ismael. Avec Esha. Avec tous les autres enfants. Elle est là. Son corps est là. Son corps en décomposition. Elle est quelques part sous mes pieds. Je n'entendrais plus jamais sa voix. Je ne croiserais plus jamais son regard. Je ne la prendrais plus jamais dans mes bras.
Et, surtout, elle n'entendra jamais ces mots que je finis par lâcher:
« Je suis désolé. »
Ma voix craque et je reprends en me mettant à trembler de toute mon corps:
« Je suis désolé. Gwendoline, je suis désolé. Je suis... »
Je me mets à hurler. Un hurlement qui brise le silence autour de moi. J'avance de quelques pas avant de retomber à genoux devant les buttes. Et je me remets à hurler. Je n'arrive plus à m'arrêter. Je sens le vent souffler de plus en plus fort autour de moi. Les larmes finissent par couler tandis que des sanglots de haine et de douleur s'échappent de ma gorge. Je la sens brûler. Je sens ma voix se casser. Je hurle si fort que j'en ai envie de vomir. Je m'étouffe avec mes propres larmes.
« Harry... »
Lorsque la voix de Louis retenti, je craque une nouvelle fois. Je me retourne, le visage ravagé par les larmes et la douleur. Louis est à quelques mètres de moi, les larmes aux yeux et le visage déformé par la tristesse.
Et il n'est pas seul.
Les autres sont là aussi. Chiara semble complètement éteinte face à ce qu'elle voit. Luna renifle discrètement alors que son visage est recouvert de pansements et de tâches de sang suite à ses coupures. Niall me regarde sans savoir quoi dire, quoi faire. Il cherche des réponses dans le regard de Zayn qui ne le lui rend pas. Parce qu'il sait qu'il n'y a rien à dire à cet instant.
Le silence des morts parle pour nous.
Eden se trouve juste à côté de Polly et je vois leurs regards se poser partout, découvrant ce qui était mon quotidien. Liam le découvre aussi et son regard rempli de culpabilité s'ancre dans le mien. Sauf que, à cet instant, ça me fait rire nerveusement. Ouais, c'est ce que je fais. A travers mes larmes, je me mets à rire. Je perds complètement le contrôle. Je n'arrive plus à m'arrêter de rire et les autres me regardant comme si j'étais fou. Et peut-être que je le suis. Comment ne pas le devenir?
« Je suis désolé, Harry. » Lâche Liam en me regardant.
« Tu es désolé? » Je ris encore en m'approchant de lui.
Liam déglutit difficilement alors que je me retrouve à quelques centimètres de son corps. Mes yeux remplis de larmes mais surtout de haine retrouvent les siens et je secoue la tête avant de me mettre à lui dire, la mâchoire serrée:
« De quoi tu es désolé au juste, Liam? D'avoir collaboré avec des meurtriers? De m'avoir répété à quel point j'étais capricieux et égoïste? De m'avoir dis que je les avais abandonné? Parce que si c'est pour ça que tu es désolé, sache que j'ai juste envie de foutre mon poing dans ta gueule. »
-Harry. » Intervient Louis en s'approchant de moi.
Sa main se pose sur mon bras mais je le retire violemment, ancrant mon regard noir dans celui de Louis. Et ça fait encore plus mal. Surpris, il laisse sa main retomber le long de son corps et mon coeur se retourne encore plus violemment lorsque je lui lâche:
« Toi, ne me touche pas. »
Je vois la douleur passer dans ses yeux mais il n'a pas le droit de me regarder comme ça. Il n'a pas le droit de me faire ressentir cette culpabilité alors que c'est lui qui m'a trahit. Parce que pendant tout le trajet, alors que je repensais à ce qui venait de se passer, j'entendais sa voix répéter en boucle c'est moi. Ces deux mots qu'il a répondu lorsque Silas a avoué que le commandant et Adelaide avaient un plan contre moi.
Ce plan, c'était Louis.
Louis qui a accepté de me surveiller pour eux.
Alors, à cet instant, je veux lui faire mal comme il m'a fait du mal en lâchant ces mots.
« Cette nuit-là, alors qu'on dormait ensemble, je me suis dis pour la première fois que je pouvais te faire confiance. » Je continue en le regardant.
Louis m'écoute, silencieux, alors que ses poings se serrent et que ses yeux continuent de se remplir de larmes. Je suis dans le même état que lui et pourtant je continue sans le lâcher du regard:
« Esha m'avait dit de ne faire confiance en personne et la seule fois où j'ai refusé de l'écouter, c'était pour toi. »
Je prends une grande inspiration et sens mon coeur éclater lorsque je lâche ces mots tranchants:
« Aujourd'hui elle est morte et je ne pourrais même pas lui dire à quel point je regrette de l'avoir fait. »
Le regard de Louis s'éteint à ce moment-là. Et le mien s'éteint avec le sien. Je me sens cruel et, en même temps, c'est comme si je n'avais plus que ça à partager. De la cruauté, de la haine, de la douleur que je n'arrive pas à étouffer. Le vent s'arrête de souffler et je secoue la tête, détournant le regard. Et alors que je m'apprêtais à leur dire de s'en aller, j'entends la voix tremblante de Louis me lâcher:
« Tu ne m'as rien dit. »
Je tourne la tête vers lui alors que la colère se mêle à la tristesse, déformant complètement son visage lorsqu'il continue un peu plus fort:
« Tu avais vécu l'enfer et tu ne m'as rien dit! Comment je pouvais le deviner, hein, Harry? Comment je pouvais deviner ce qu'ils t'avaient fait vivre? Tu avais tes raisons de te méfier d'eux mais tu ne me les a jamais partagé. Tu allais rejoindre la rébellion mais tu ne comptais pas me le dire non plus, pas vrai? Ils m'ont demandé de te surveiller, c'est vrai. Ils m'ont même demandé de t'influencer, de te calmer. Sinon tu ne ferais plus parti du projet. En acceptant, je pensais juste à te protéger. Ils m'ont même dit que tu finirais par me trahir mais je refusais de les croire. Parce que j'étais persuadé que si tu voulais faire parti de la rébellion, tu me le dirais. Et, surtout, tu me dirais pourquoi. Mais tu ne m'as rien dis.
-N'essaie pas de me faire croire que ça aurait changé quelque chose que je te le dise. Tu m'aurais encore sorti un discours naïf comme tu l'as toujours fait! Tu les aurais choisi eux!»
Alors que je hurle juste devant son visage, un sourire triste et nerveux apparaît sous mes yeux. Louis me regarde, les lèvres tremblantes, avant de m'avouer d'une voix basse:
« A la seconde où j'aurais su ce que tu as vécu ici, j'aurais été de ton côté, Harry. Je t'aurais choisi toi. Mais ça, tu n'y croyais pas. Et tu sais pourquoi? »
Une larme s'échappe de son œil lorsqu'il répond à sa propre question:
« Parce que tu dis ne plus pouvoir me faire confiance alors que, en réalité, tu ne l'as jamais fait. »
Je pensais être anesthésié. Et, pourtant, une douleur vive me parcourt de la tête aux pieds. Mon regard est toujours ancré au sien et à la haine et la douleur se mêle la culpabilité. Mais la haine reste plus forte. Comme si je ne pouvais plus me concentrer sur autre chose qu'elle. Même pas sur Louis lorsqu'il murmure cette phrase qui fait rater plusieurs battements à mon coeur que je pensais inanimé:
« Tu m'avais promis, Harry. »
Je n'ai pas besoin de réfléchir pour savoir de quoi il parle. Mes souvenirs me ramènent à ce moment où nos corps étaient allongés l'un contre l'autre et où nos souffles se mêlaient. A cet instant où j'ai murmuré une promesse qui, je le savais pourtant, était impossible à tenir.
Je te promets que je ne laisserais personne séparer Mars et Saturne.
Alors, la gorge nouée, je regarde une dernière fois Louis pour lui répondre avant de m'éloigner en direction de l'orphelinat:
« J'avais aussi promis de leur dire au revoir. »
Montage par l'incroyable lousombre
...
J'espère que ce premier chapitre vous aura plu...?
Que pensez-vous des réactions de Harry?
De ses réactions envers Louis?
Celles de Louis?
La longueur des chapitres risque d'alterner. Je ne veux pas me mettre la pression avec ça , ça dépendra vraiment de lorsque j'estime devoir terminer le chapitre sur tel ou tel moment!
Je vous dis à vendredi prochain pour le chapitre 2 !
Merci infiniment d'être là.❤️
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