Chapitre 13

Hi! J'espère que vous allez bien?
Je vous remercie encore mille fois pour vos commentaires sur le précédent chapitre. Je vous suis tellement reconnaissante.
Le chapitre 13 signe le début des choses sérieuses alors je suis très heureuse de vous le partager ! J'espère qu'il vous plaira!❤️

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CHAPITRE 13

(Love and War_Fleurie)

Harry.

Je ne sais plus exactement pourquoi ma main tremble. Je ne sais pas si c'est à cause des doigts de Louis que je suis venu chercher, frôler, moi-même. Je ne sais pas si c'est parce qu'il l'a fait avant moi. Je ne sais pas si c'est pour ce que ce simple frôlement a provoqué en moi. Je ne sais pas si c'est parce que je peux encore sentir les doigts de Mary au creux de ma main, traçant le prénom de Esha. Je crois que c'est tout ça en même temps. Mon estomac est noué et ma poitrine si serrée qu'elle me donne l'impression d'étouffer. Beaucoup trop de pensées me traversent en même temps alors qu'Adelaide continue de nous expliquer:

« Les gardes de la base une vont vous escorter jusqu'aux appartements du commandant Cooper. C'est là-bas qu'aura lieu le repas. Une fois ce dernier terminé, les gardes vous ramèneront à la sous-base.

-Vous ne venez pas avec nous? » On entend Niall demander.

Adelaide pose son regard sur lui avant de répondre:

« Non. Le commandant tient à ce que vous soyez seuls.

-Sans nos mentors non plus, donc. » Devine Chiara.

Je tourne la tête vers elle et vois un très léger sourire apparaître sur ses lèvres lorsque Adelaide lui confirme:

« Sans vos mentors non plus. »

Le regard de Chiara croise alors celui de Miguel qui garde une position professionnelle mais qui semble pourtant la menacer du regard. Chiara finit par se mordre l'intérieur de la joue avant de baisser la tête. Elle ne voit alors pas le sourire satisfait de son mentor. Mais moi je le vois. Je serre les dents. Je ne sais pas ce qu'il a fait à Chiara pour avoir autant d'emprise sur elle mais toutes les idées qui me viennent me donnent juste envie de lui casser la mâchoire et son maudit sourire avec.

« On va quitter la sous-base. » J'entends Luna murmurer à Polly derrière moi, excitée.

Et c'est comme si je le réalisais seulement maintenant. Elle a raison, on va quitter la sous-base pour la première fois depuis un mois. A cette idée, de nouvelles pensées me traversent. Si j'étais naïf, j'aurais tout de suite penser à trouver une façon de m'enfuir, de m'échapper. Mais je sais que ça ne sert à rien. Pour plusieurs raisons. Déjà, plusieurs gardes seront là et je sais qu'ils me maitriseraient en seulement quelques secondes. Surtout lorsque je ne sais pas contrôler ma faculté. Ce serait tenter un coup de poker. Mais pour gagner quoi à la fin? Retrouver Gwendoline et Ismael? Oui, je ferais tout pour eux. Mais faire le trajet entre la base une et la base dix à pied et seul est impossible. Je serais arrêté dès la base deux.

Puis, maintenant que j'ai eu ce signe de la part de Mary, j'ai encore plus de questions en tête. Tu n'es pas seul ici Harry. Qu'est-ce que ça veut dire? Est-ce qu'elle parle d'elle et seulement d'elle? Est-ce qu'elle connaît Esha? Est-ce qu'il y a d'autres personnes ici qui la connaisse? Est-ce qu'elle voulait juste me remonter le moral ou est-ce que ça va plus loin que ça? Esha m'a dit de ne faire confiance en personne ici mais cette infirmière connaissait son nom et voulait me le faire savoir. Mais est-ce qu'elle ment? Et si elle voulait juste me calmer et que c'est la base une qui lui avait partagé le nom de Esha? Pourtant elle avait l'air inquiète par la présence de caméra. Elle a voulu être discrète en me disant ça. Pour se cacher de qui? Adelaide? La sous-base? La base une?

Je soupire discrètement à ces pensées, à ces questions qui ne font que se multiplier. Ayant sûrement entendu mon soupir, Louis tourne la tête vers moi. Nos mains ne se frôlent plus et je me surprends à en avoir envie de nouveau. De son contact. De son touché. Parce que, lorsqu'il l'a fait, mes questions se sont envolées le temps d'un instant. Je ne sentais et pensais qu'à ses doigts contre les miens. Et c'est effrayant. Parce que je ne devrais pas penser à autre chose. Je ne devrais pas penser à lui autant que je le fais. Mais c'est plus fort que moi. Je ne sais pas quand ni comment Louis a prit cette place mais il l'a prise.

Je suis là.

Ce sont les mots qu'il a murmuré un peu plus tôt. Des mots qui auraient pu être inutiles si je n'avais pas ressenti ce sentiment de réconfort après les avoir entendu. Comme si sa présence comptait réellement. Je me suis surpris à penser que, malgré ma nervosité et mes pensées en bordel, Louis était au moins là. En plus d'avoir prit cette place que je n'arrive pas à définir, Louis est également devenu important. Important pour moi.

Et ce n'était pas dans mes projets. Encore moins lorsque je sais que je ne dois faire confiance en personne ici. Ce qui veut dire que je ne devrais pas non plus avoir confiance en Louis. Mais on est également censé être du même côté. Enfin, non, bien sûr qu'on est pas du même côté. Parce qu'il n'y a personne de mon côté. C'est ce que Chiara m'a rappelé lors de notre dernière discussion. Nous sommes les seuls à ne pas approuver ce projet. Mais, en même temps, les autres sont complètement endoctrinés. La preuve. Ils savent ce que vivent les gens dans les bases les plus pauvres mais ils continuent d'écouter les excuses lamentables de la base une. Ils écoutent leurs mentors. Ça ne fait que me rappeler pourquoi je ne leur avoue pas mon passé. A part avoir pitié, ils ne remettraient pas en question ce qu'on leur a toujours appris. Jamais.

Tout comme je ne remettrais jamais en question ce que j'ai vu et ce que j'ai entendu de la bouche d'Esha la dernière fois que je l'ai vu.

Au final, s'ils savaient, ils penseraient ce que je pense d'eux.

Que je suis endoctriné.

Je tourne la tête vers Louis, seulement pour lui rendre son regard. Il me sourit légèrement, timidement, et je me pince les lèvres en sentant cette chaleur se propager dans ma poitrine serrée. Je ne savais même pas que c'était possible de se sentir aussi mal et d'avoir pourtant l'impression qu'une vague de chaleur vous traverse en même temps.

« Vous pouvez y aller. » Annonce Adelaide.

Je relève la tête vers elle, étonné. Je m'attendais à plus d'avertissements. A ce qu'on nous dise de bien se comporter. Mais rien de tout ça. J'imagine que c'était le devoir de nos mentors en amont. Je pense alors à ce que m'a dit Silas un peu plus tôt.

On en apprend beaucoup plus qu'on ne le pense en observant.

Ce n'était pas un conseil et pourtant c'est ce que je décide de faire lorsque les gardes s'approchent de nous. J'observe la façon dont ils se positionnent autour de notre groupe pour nous encadrer, nous obligeant à nous rapprocher les uns des autres. Louis se rapproche donc de moi et nos regards se croisent à nouveau. Cette fois, je peux lire de la nervosité dans son regard également. Et j'aimerais pouvoir le rassurer comme il l'a fait pour moi, mais je m'en sens incapable à cet instant. Nous sommes trop proches des autres pour que je cherche de nouveau ses doigts avec les miens. Et, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais c'est quelque chose que j'aimerais garder secret, comme pour nous protéger, même si je ne sais pas ce que je cherche à cacher exactement. Je ne sais pas ce que ça veut dire.

Je sais juste que c'est son regard que j'ai croisé en premier lorsque je suis arrivé dans le hall. Peut-être parce que, inconsciemment, c'est lui que je cherchais. Une chaleur s'est propagée dans mon estomac lorsque je l'ai découvert apprêté comme ça. Louis a toujours été beau. C'est ce que je réalise en même temps que je le pense. Et je le trouve encore plus beau lorsqu'il ne porte pas les couleurs de la base une. C'est comme si cette tenue me rappelait qu'on ne fait pas forcément parti du même camp. Qu'on ne vient pas du même endroit, même si lui est persuadé que si. La seule belle idée qu'ils ont eu, c'est ce crayon noir qui rend son regard bleu encore plus intense. Encore plus déstabilisant.

Je sors de mes pensées lorsque les gardes nous guident jusqu'à un couloir qu'on avait jamais traversé avant. Mais, juste avant de quitter le hall, je tourne la tête pour regarder Adelaide. Cette dernière me regardait déjà. Elle ne montre aucune émotion mais je me demande si elle redoute ce repas, elle aussi? Si elle se demande comment je vais agir avec le commandant, l'homme le plus important de cette base. Si je ne fais pas confiance à Adelaide, je me doute que le sentiment est partagé, même si elle voudra me faire croire le contraire.

Je regarde ensuite Silas qui sourit simplement, comme toujours. Il me fait un signe de la tête et je ne sais pas comment l'interpréter. Je ne sais pas si c'est un signe d'encouragement. Silas, lui, me donne l'impression d'avoir complètement confiance en moi. Lorsqu'on m'a annoncé qu'il allait être mon mentor, je m'attendais à recevoir des consignes, des avertissements. Mais je n'ai rien eu de tout ça. Silas est discret, voir absent. Il est surtout présent pour m'aider à contrôler ma faculté et, pour ça au moins, je me dois de l'écouter.

Je lâche le regard de Silas lorsqu'un garde pose sa main sur la tablette au bout du couloir afin d'ouvrir une porte. Cette porte mène sur un autre grand couloir qu'on se met à traverser dans un silence pesant. J'en profite pour tenter de mémoriser par où ils nous font penser mais on traverse tellement de couloir et de portes à déverrouiller que je me dis que c'est impossible de s'y retrouver seul.

Alors qu'on arrive devant ce que je pensais être une énième porte, nous découvrons qu'il s'agit en fait d'un ascenseur. Un ascenseur gigantesque où les gardes nous demandent d'entrer. Du moins, on devine que c'est ce qu'ils nous demandent lorsqu'ils cessent d'avancer pour créer une allée humaine jusqu'à l'intérieur. Les gardes ne parlent pas. La seule fois où je les ai entendu parler, c'est lorsqu'on nous a hurler de nous arrêter avec Louis, la nuit où on a tenté d'entrer dans les cuisines.

« On est pas tombé sur les plus bavards. » Lâche Chiara lorsque nous entrons dans l'ascenseur.

« Ils communiquent entre eux grâce à leurs casques. » Lui répond Liam.

« C'est juste que, nous, on les entend pas. » Rajoute Eden.

« Donc à tout moment ils nous insultent mais on les entend pas? » Rit Niall.

« Pourquoi tu voudrais qu'ils nous insultent? » Lui demande Luna.

« Pour ça? » Propose Chiara.

Au même moment, alors que les portes de l'ascenseur se referment, Chiara tend son majeur aux gardes restés dehors. Il n'y en a que deux qui sont restés à l'intérieur avec nous. Louis ouvre grand les yeux à la vue du geste de Chiara, choqué, tandis que je ne peux retenir un sourire.

« Mais ça va pas! » S'exclame Liam en regardant Chiara.

« Alors, ils sont en train de m'insulter? » Demande Chiara à un des gardes toujours présent, ignorant la remarque de Liam.

« Il te répondra pas. » Soupire Eden.

« Je suis sûre qu'ils m'insultent. » Pouffe Chiara.

Si Liam, Polly, Eden, Lucia et Louis n'osent pas broncher, de notre côté, avec Zayn et Niall, on ne peut s'empêcher de regarder Chiara d'un air amusé. Je lui suis reconnaissant parce que, au moins, son intervention nous détend légèrement.

Du moins, jusqu'à ce que l'ascenseur se mette à bouger. Cette simple secousse nous ramène à la réalité et on devient aussi silencieux que les gardes. Dans l'ascenseur, il y a deux miroirs. Et, lorsque je regarde nos reflets, j'ai l'impression de voir une armée. Nous portons tous la même tenue, de la même couleur que les gardes. On dirait une seule et même équipe. Un seul et même camp.

L'armée de la base une.

Je déglutis à cette pensée et prend une grande inspiration avant de détourner le regard. Je sens mon noeud à l'estomac se serrer de plus en plus fort. J'ai chaud. J'ai envie de vomir. Je déteste être ici. Enfermé dans cet ascenseur. Enfermé dans cette base. Enfermé dans cette sous-base. Mon coeur bat un peu plus vite alors que je tente de me concentrer sur les mouvements de l'ascenseur. On bouge à peine mais j'ai cette drôle de sensation qu'on ne fait pas que monter. Parfois, mon corps semble attirer par la droite ou par la gauche. On dirait que l'ascenseur, en réalité, traverse un vrai labyrinthe tout en continuant sa montée.

Il faut bien dix minutes avant que l'ascenseur s'arrête.

Gloire à la base une. Résonne dans l'ascenseur.

« Gloire aux survivants. » J'entends répondre autour de moi.

Ce sont les gardes qui ont répondu, mais pas seulement. Je les ai tous entendu répondre la même chose, comme des automates. Comme une chanson qu'on leur a appris par coeur dès le berceau. Que ça soit Liam qui le dit fièrement, Eden qui articule pour bien le prononcer chaque mot, Chiara qui le crache presque, Niall et Luna qui se sourient en le disant en choeur, Zayn qui le lâche calmement, Polly qui le murmure presque et Louis qui le répète doucement juste à côté de moi...

Je me pince les lèvres, ne disant rien. Je regarde les portes de l'ascenseur s'ouvrir et mes yeux s'écarquillent légèrement tandis que ceux des autres se mettent à briller. Les gardes derrière nous se mettent à avancer, nous incitant à entrer dans la gigantesque pièce qui s'offre à nous. Il s'agit d'un salon avec une immense table dressée. Tout est de couleur or, si ça n'en est pas tout simplement. Les couverts, les verres, les assiettes, les plateaux avec la nourriture dessus, le lustre juste au dessus de nos têtes...

Derrière la table se trouve un mur avec des rideaux fermés. Mais de grands rideaux qui prennent pratiquement toute la place sur le mur. Je fronce les sourcils à ce détail avant de tourner la tête vers l'ascenseur lorsque j'entends les portes de ce dernier se refermer. Les autres suivent mon regard et on remarque que les gardes ne sont plus là. Qu'ils sont reparti avec l'ascenseur.

Au même moment, deux grandes portes s'ouvrent dans un coin de la pièce. Deux nouveaux gardes apparaissent, tenant les portes à un homme qui entre dans une tenue blanche semblable à la notre. Ses cheveux blancs et sa barbe de la même couleur taillée en triangle contrastent complètement avec sa peau où n'apparaît pratiquement aucune ride. Son regard noir se pose sur nous et un sourire apparaît sur son visage, dévoilant une rangée de dents blanches et parfaitement alignées.

Soudain, je vois Liam s'incliner. Je tourne la tête vers lui, prêt à me moquer de sa réaction, mais rapidement les autres le suivent. Eden, Luna, Niall, Zayn, Polly, Chiara... Je fronce les sourcils et regarde Louis qui me rend mon regard avant de s'incliner à son tour, m'incitant à faire de même. Et c'est donc mâchoire serrée que je me force à les imiter, croisant le regard du commandant au même moment. Je ne sais pas si c'est qu'une impression, mais son regard reste particulièrement posé sur moi.

« Bonjour, le projet NINE. » Il finit par lâcher.

Je tique à cette phrase. Le projet neuf. C'est tout ce qu'on représente ici. Il n'y a pas d'individualité. On est un seul et même projet. Comme le noyau d'un atome. On ne retiendra pas forcément de quoi il est constitué tant que l'atome est fonctionnel. Tant qu'il fait son travail.

« Les rideaux. » Lâche soudainement le commandant à ses gardes.

Ces derniers s'approchent alors des fameux rideaux qui ont retenu mon attention. Ils attrapent chacun une corde et se mettent à reculer tout en la tirant, ouvrant les rideaux sous nos yeux. Et ça permet de faire entrer encore plus de lumière mais ce n'est pas vraiment le détail qui retient mon attention. Non. Ce sont plutôt les bâtiments que je vois apparaître derrière les deux grandes baies vitrées qui étaient jusqu'à maintenant cachées.

« Je vous prie, approchez. » Nous demande le comandant.

D'abord hésitants et toujours aussi silencieux, on finit tout de même par s'approcher des baies vitrées tandis que les gardes sortent de la pièce, nous laissant seuls avec le commandant. Plus on s'approche des baies vitrées, plus je vois le regard des autres s'éclairer. Mais le mien ne fait que s'assombrir.

Derrière ces deux baies vitrées apparaît la base une en contrebas. Il y a plusieurs bâtiments blancs et bleu ciel mais surtout je vois de l'herbe verte. Je vois des fleurs de plusieurs couleurs. Je vois un ciel éclairci et des nuages traversés par des rayons de soleil. Mon coeur rate quelques battements en voyant d'abord des tâches noires passer dans le ciel. Puis j'ouvre un peu plus les yeux en réalisant que ce sont des oiseaux. Dois oiseaux en train de voler dans le ciel, se posant parfois dans les arbres. Des arbres en parfaite santé. Il y a des plantations. Des fruits, des légumes. Puis je vois tous ces gens habillés aux mêmes couleurs, toujours celles de la base une. Je vois des femmes avec leurs enfants dans les bras. J'en vois d'autres jouer dans l'herbe. Les enfants rient, s'amusent. J'aperçois un enfant se mettre à pleurer mais je réalise rapidement que c'est seulement parce qu'il vient de tomber. Sa mère vient rapidement le relever et, après un simple baiser, l'enfant repart en souriant. Cette simple scène suffit à serrer mon coeur au point de m'en donner envie de vomir. Parce que si j'étais subjugué par la vue, j'en suis tout autant écœuré maintenant. J'ai l'impression que la base une et la base dix ne se trouvent pas sur la même planète. Ces enfants ne doivent même pas connaître l'existence de ceux en train de crever en base dix. Ou peut-être que si, peut-être qu'on leur avoue durant leur éducation pour les inciter à bien manger et histoire d'avoir une bonne conscience en leur rappelant que tout le monde n'a pas cette chance.

Je secoue la tête avant de la tourner vers Louis. A ce moment-là, j'ai presque envie de lui cracher ma haine, de lui demander si lui aussi ne trouve pas ça injuste pour les autres bases. Mais lorsque je remarque la façon dont ses yeux brillent, je déglutis difficilement. Louis sourit sincèrement, finissant par me regarder pour me dire:

« C'est incroyable. »

Mon estomac se retourne un peu plus et je réalise ce fossé qu'il y a définitivement entre lui et moi. J'ai beau ressentir cette attirance, cette attraction qui mènent tous mes regards jusqu'aux siens, ce serait mentir de dire que je ne suis pas conscient de la réelle distance qu'il y a entre nos deux mondes.

« C'est à se demander pourquoi vouloir quitter cette Terre. » Répond Niall, ayant apparement entendu la remarque de Louis.

« Parce qu'on ne tiendra pas éternellement comme ça. » Intervient Liam. « Là on survit mais les conséquences de la grande explosion finiront par nous rattraper. »

Je souris ironiquement. On survit a t-il osé dire. Parce que, selon lui, ces gens sous nos yeux sont en train de survivre. Si survivre c'est ça pour lui j'aimerais bien le jeter dans les autres bases, le jeter dans l'orphelinat. Parce que si ici ils survivent, là-bas on meurt. Et ce n'est pas un si cette fois. On meurt vraiment.

« Effectivement les conséquences nous rattrapent déjà et depuis bien longtemps. » On entend le commandant intervenir.

Nous tournons tous la tête vers lui et il reprend tout en regardant la base derrière les baies vitrées:

« Plus aucun enfant ne naît sans déformations physiques ou cardiaques, s'ils ne meurent pas à la naissance ou si la mère ne meurt pas durant sa grossesse. Tous les enfants que vous voyez ici vous paraissent en parfaite santé mais c'est seulement parce qu'ils ont subit des opérations dès leurs naissances. Mais peu d'entre eux vivront plus de vingt ans. Leurs systèmes sont pourris dès la naissance et toutes les opérations du monde n'y changeront rien. De plus, vous ne le voyez peut-être pas d'ici mais à chaque fois que les habitants de la base une sortent, ils sont obligés de porter un masque transparent afin de filtrer l'air. Parce que l'air est de plus en plus mauvais, de plus en plus toxique. Nous avons déjà commencé à imposer des heures de sorties et des heures de confinement. Les conséquences de la grande explosion arrivent peu à peu jusqu'à la base une. Nous ne pouvons rien sauver. Nous ne faisons que reculer le moment pour laisser assez de temps au projet NINE de réellement nous sauver et de nous guider jusqu'à cette nouvelle planète où toutes les bases n'en deviendront qu'une. Où nous serons tous des survivants. »

Il y a un silence qui suit ses paroles et, si les autres semblent peinés, voir terrifier, je ne ressens rien de tout ça. Je connais et subis les conséquences de la grande explosion depuis ma naissance. Le commandant ne m'apprend rien et c'était évident que ça allait finir par atteindre la base une. On en parlait parfois avec Gwendoline et dans les moments les plus durs, lorsque la haine prenait possession de notre âme, on espérait que ça arrive vite. Qu'ils souffrent autant que nous souffrions. On savait que, même si on crèverait en premier, ils finiraient par nous rejoindre et on atterrirait alors au même endroit, base une ou pas.

« Mettons-nous à table. » Reprend le commandant en montrant la table en question.

Dans un silence, nous partons tous nous installer. Si le commandant se met en bout de table, nous nous installons tous autour. Je me retrouve entre Zayn et Louis, juste en face de Chiara qui ne semble plus savoir quoi penser de la situation. Elle ne plaisante plus, se contentant de se taire et de regarder le commandant. C'est ce que je fais aussi, ne pouvant m'empêcher de loucher sur le verre de vin rouge qu'il tient maintenant dans sa main. Silas disait vrai, le commandant n'aime pas le vin blanc. Quant à nous, nos verres sont déjà rempli d'eau. Seules nos assiettes sont vides, nous laissant la liberté de nous servir. Tous les plats sont déjà posés devant nous mais personne ne semble avoir faim pour le moment.

« Faisons un tour de table. »

Sur ces mots, le commandant regarde la rangée en face de la nôtre. Le tour commence par Liam qui sourit poliment en se présentant:

« Je suis Liam, commandant.

-Neptune, donc.

-Hm, oui, Neptune. Veuillez m'excuser, commandant. »

Le commandant ignore les excuses de Liam, posant son regard sur Eden juste à côté.

« Uranus, commandant. » Se présente t-elle.

« Jupiter. » Continue Chiara.

Le commandant regarde un peu plus longtemps Chiara. Cette dernière le regarde en retour et, si elle parait confiante, je vois ses doigts jouer nerveusement avec le bout de sa serviette. Elle se remet à respirer correctement seulement lorsque le commandant la lâche du regard pour regarder Luna juste à côté d'elle:

« Lune, commandant Cooper.

-Venus. » Annonce ensuite Niall avec enthousiasme.

« Pluton. » Continue Polly.

« C'est donc toi qui a gagné lors de l'exercice du drapeau. » Commente le commandant.

Polly se contente de hocher la tête et le commandant sourit en lui disant:

« Félicitation, Pluton.

-Merci, commandant. »

On arrive ensuite à Zayn, sur ma droite, qui se présente à son tour:

« Mercure.

-Des qualités brillantes en navigation et pourtant si discret... » Commente le commandant, comme si nous n'étions pas là pour l'entendre.

Zayn, déstabilisé, le regarde sans savoir quoi dire en retour. Alors, à la place, il me lance un regard pour me faire signe de me présenter. Je prends alors une légère inspiration et ancre mon regard dans celui du commandant. Et je sais que lui aussi sait d'où je viens. Si Adelaide et les mentors le savent, le commandant a dû être le premier à le savoir. C'est sûrement lui qui a demandé à ce qu'on vienne me chercher pour son projet. Je repense au jour où ils m'ont arraché de Gwendoline et Ismael sans pouvoir leur dire au revoir et la colère se met à pulser dans les veines, me faisant oublier toutes résolutions de rester discret.

« Harry. » Je me présente alors.

Chiara relève la tête, se mordant la lèvre pour retenir un sourire. Liam me regarde d'un air grave, Eden d'un air blasé. Louis, lui, fronce légèrement les sourcils en me regardant, comme pour me demander silencieusement ce que je suis en train de faire. Il doit penser que je fais ça seulement pour amuser la galerie, pour amuser Chiara. Il se rapproche de la réalité seulement s'il se dit également que je fais ça pour provoquer le commandant. Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée mais c'est plus fort que moi. Il n'y a pas que ma faculté que je ne sais pas contrôler. Il y a aussi cette haine que je n'arrive pas à mettre de côté.

Le commandant me regarde en souriant et, alors qu'il ouvre la bouche pour me corriger, je le coupe en rajoutant:

« De grandes qualités en survie.»

Et, cette fois, c'est moi qui me met à sourire. Un sourire qui pourrait presque paraître chaleureux en apparence. Pourtant, il n'est constitué que de reproches et de souffrances. Je soutiens son regard et j'aimerais pouvoir dire que c'est un jeu dangereux mais ça n'a rien d'un jeu. Ce n'est que la réalité. Une réalité dangereuse.

« Saturne. » Dit soudainement Louis.

Le commandant lâche alors mon regard pour tourner la tête vers Louis qui a maintenant toute son attention. Et je soupçonne ce dernier d'avoir fait exprès de mettre fin à notre échange avec le commandant. Je me mords l'intérieur de la joue et regarde le commandant se mettre à sourire lorsque ses yeux se posent sur Louis. Une chaleur désagréable traverse mon estomac. Je n'aime pas ça. Je n'aime pas la façon dont le commandant regarde Louis. Encore moins lorsqu'il dit:

« Saturne, celui qui a les meilleurs résultats depuis son arrivée. Une pièce maitresse de ce projet.»

Mon côté protecteur ressort à ce moment là, lorsque je vois la façon dont Louis semble soudainement si important pour le commandant. Je n'aime pas l'attention qu'il lui donne. Mais Louis, lui, semble assez naïf pour ne pas le voir. Ou du moins pour ne pas voir de mal à ça. Il sourit simplement en retour, presque timidement, avant de répondre:

« Merci, commandant. »

Le commandant sourit à Louis avant de me lancer un regard. Cette fois, je ne comprends pas son regard. Et encore moins son sourire. Jusqu'à ce qu'il reprenne:

« Je compte sur toi, Saturne, pour mener à bien ce projet. »

Le temps de quelques secondes, Louis semble surpris que le commandant s'adresse de nouveau à lui et seulement lui. Ça surprend les autres également. Surtout Liam qui fronce légèrement les sourcils, sûrement blessé dans son égo. Mais, moi, je continue de regarder le commandant qui me lance un nouveau regard avant de sourire lorsque Louis lui répond:

« Bien sûr. C'est ce que nous voulons tous, commandant.

-Je l'espère. Parce qu'il suffit d'une seule faille pour tous vous faire tomber. Et toi avec, Saturne. »

Louis déglutit difficilement et je le vois me regarder du coin de l'oeil. Je devine que, lui aussi, vient d'interpréter les sous-entendu du commandant. Et j'en ai presque mal au coeur lorsque Louis répond, sûr de lui:

« Ça n'arrivera pas, commandant. »

Et, cette fois, lorsque le commandant me sourit, je comprends.

Le commandant connaissait déjà les faiblesses dues à mon passé.

Mais il sait également que je m'en suis fait une nouvelle ici.

Louis.

(Fuck U -Version_Archive)

Louis.

Je me force à manger, restant silencieux. Mais, en réalité, je n'arrête plus de penser au sous-entendu du commandant. Parce que ça en était un, pas vrai? Parce qu'il suffit d'une seule faille pour tous vous faire tomber. Et toi avec, Saturne. C'est ce qu'il a lâché juste après que Harry l'ai provoqué pour je ne sais quelle raison. J'ai compris que Harry était en colère, qu'il vivait mal ce projet, mais je ne pensais pas qu'il irait jusqu'à provoquer le commandant. J'ai croisé le regard de Liam à ce moment-là et je me suis souvenu de ce qu'il m'avait dit en arrivant ici. Qu'il voulait qu'on surveille particulièrement Harry. Je l'avais refusé, lui rappelant qu'on était tous perturbés et qu'Harry avait le droit de l'être aussi. Et je le pense toujours.

Mais j'en viens à me demander jusqu'où il est prêt à aller.

J'ai toujours pensé que, malgré sa colère, Harry n'irait pas jusqu'à vouloir gâcher le projet. Mais si je m'étais trompé? Si la façon dont il avait répondu au commandant n'était pas qu'une façon de se rebeller, de montrer son mécontentement? S'il voulait vraiment remettre en question le projet? Est-il conscient que c'est sûrement notre seul moyen de s'en sortir? Nous et toute l'humanité? Est-ce qu'il n'en a pas envie? Ou est-ce qu'il en a envie mais qu'il ne veut juste pas faire parti du projet?

Ça n'arrivera pas, commandant.

C'est ce que j'ai répondu. Mais c'est surtout ce que j'espère. Je ne sais pas comment je réagirais si Harry se retirait du projet. Et si c'est finalement la sous-base qui le retire du projet? Si le commandant estime que le comportement d'Harry est trop dangereux pour le projet?

A ces pensées, mon coeur se serre encore plus que je ne pouvais l'imaginer. Je déglutis difficilement, faisant tourner ma fourchette dans mon assiette. Je n'entends plus rien autour de moi. Mes pensées prennent toute la place. Rencontrer le commandant, l'entendre parler du projet, c'est également rendre tout ça plus réel. Lorsque j'ai vu le reste de la base une, lorsque j'ai vu ces enfants jouer sans savoir qu'ils mourront dans seulement quelques années, je me suis répété qu'on ne pouvait pas échouer. Qu'on ne pouvait pas se contenter d'une illusion. Je veux voir ça pour de vrai. Je veux voir une planète avec de l'herbe verte, un ciel bleu, des oiseaux, des arbres, des fruits, des légumes, des animaux et des enfants qui grandiront. Un monde où toutes les bases seraient à égalités, où il n'y en aurait pas en train d'agoniser près de la zone de la grande explosion.

Même si bien sûr que c'est effrayant. Bien sûr que, même si on en parle pas, je pense aux conséquences d'un échec.

« Et si on meurt? » J'entends soudainement sur ma droite.

Je ferme les yeux une seule seconde. Harry. Lorsque je les ouvre à nouveau, toutes les têtes sont tournées vers lui. Et lui regarde le commandant d'un air indifférent. Mon regard croise de nouveau celui de Liam et je vois à quel point il prend sur lui pour ne pas perdre patience devant le commandant.

« Que veux-tu dire, Mars? » Demande calmement le commandant.

« Je veux dire, si on meurt durant le projet? Est-ce que vous êtes certain qu'on survive au décollage et à l'atterrissage sur cette planète?» Reprend Harry sur le même ton.

Sa question me fait légèrement frissonner et je regarde les autres qui ont cessé de parler pour regarder la réaction du commandant. Ce dernier semble aussi imperturbable qu'Harry. Il repose lentement ses couverts avant de poser ses coudes sur la table, liant ses doigts au niveau de son menton.

« Vous avez un système immunitaire et des facultés qui augmentent vos chances de survie.

-Créer des tornades, créer de l'eau ou courir très vite ne nous sauvera pas si le vaisseau explose et notre corps avec. »

Mon coeur rate quelques battements alors que Harry, lui, reste très calme en disant ça. Son regard croise le mien mais il le fuit la seconde d'après. Je regarde alors Zayn qui déglutit difficilement, lançant un regard à Chiara qui regarde fièrement Harry, croisant ses bras contre elle en attendant une réponse du commandant. Instinctivement, je cherche le regard de Polly qui se pince les lèvres en me le rendant. A côté d'elle, Niall s'enfonce un peu plus dans sa chaise et Luna se mord nerveusement l'ongle du pouce. On ne peut pas dire qu'on ne s'était jamais posé cette question. C'est juste qu'aucun de nous ne voulait la prononcer à voix haute.

« Effectivement, c'est un risque. Un risque très faible.

-Mais un risque quand même. » Insiste Harry.

« Et c'est maintenant que tu te réveilles? » Finit par craquer Liam.

Harry tourne la tête vers lui avant de répondre:

« Moi au moins je me réveille.

-T'es juste terrorisé!

-Parce qu'on ne l'est pas tous?

-Si mais, contrairement à toi, ça ne nous arrête pas!

-Oh mais je sais que rien ne t'arrêtes Liam, ne t'en fait pas. Mais le projet ne dépend pas que de toi.

-C'est toi qui fait comme si le projet ne dépendait que de toi! Regarde-nous! Depuis le début on fait de notre mieux pour mettre notre peur de côté et pour être assez courageux et à chaque fois t'es là pour nous rappeler que ça peut échouer! Mais à quoi tu sers, au juste, si c'est juste pour nous décourager?!

-À quoi je sers? T'as qu'à le demander à ceux qui m'ont ramené ici! » Ose répondre Harry.

A ce moment-là, j'ai juste envie de quitter la table. J'ai envie de partir d'ici. De cette pièce, de la sous-base. Je veux demander à Paul de me ramener dans notre ancienne maison pour que je puisse m'enfermer dans ma chambre, mettre de la musique et me cacher sous les draps comme avant. Et, pourtant, faire ça ne réglerait pas le problème, bien au contraire. On est obligé de l'affronter et de tout faire pour le régler. Alors, oui, je suis d'accord avec Harry lorsqu'il dit que c'est injuste de risquer notre vie sans qu'on l'ai vraiment choisi. Mais, d'un autre côté, je comprends Liam également lorsqu'il lui répond que nous rappeler que l'échec existe ne nous servira à rien à part nous décourager ou abandonner. Est-ce que c'est ce que Harry veut? Qu'on abandonne tous?

Le commandant finit par se lever pour se retrouver debout face à nous tous. Harry lève la tête pour le suivre du regard, les traits de son visage tirés.

« Les tensions sont normales dans cette situation. On vous a caché ce projet durant dix-huit ans. Ça ne fait qu'un mois que vous apprenez à vivre en communauté, à découvrir votre groupe et à connaître les réelles motivations de vos entrainements. Vous réalisez petit à petit l'importance que vous avez dans ce projet et vous ne réagissez pas tous de la même manière. La peur est peut-être naturelle, la façon de la gérer n'est pas instinctive pour autant. Certains passeront par le déni, d'autres par la colère ou encore le silence. Certains d'entre vous restent discrets, d'autres ont besoin de se faire entendre. Et je vous entends tous, que ça soit les plus bruyants comme les plus silencieux. Et je tiens à dire que vous êtes tous essentiels, tous importants.Ce projet n'est peut-être pas parfait, mais il est essentiel à la survie de l'humanité. Vous avez ces facultés inexpliquées, ce don que personne d'autre n'a. C'est cruel, mais c'est sur vous que c'est tombé. Je comprends l'envie de rébellion, je comprends le sentiment d'injustice. Le chemin jusqu'à la réussite n'est pas toujours beau. Il demande parfois des remises en question, des sacrifices. Les réelles questions à se poser sont: Est-ce que je suis prêt à prendre ces risques pour le bien de l'humanité ? Pour voir les choses changer? Est-ce que je suis prêt à vivre cette injustice pour que personne d'autre n'est à en vivre dans le futur? Est-ce que je suis prêt à risquer ma vie pour avoir la chance de sauver la base une mais également les autres bases jusqu'à la base dix et ses habitants? »

Lorsque le commandant prononce cette dernière phrase, son regard s'arrête sur Harry. Je remarque alors les mains d'Harry se serrer sous la table. Je me pince les lèvres et, alors que je glisse discrètement mes doigts jusqu'à sa main, Harry l'éloigne sans me regarder. Mon estomac se serre et je déglutis difficilement avant de regarder à nouveau le commandant qui reprend face à notre silence:

« Et il va falloir vite répondre à ces questions. »

Son ton change soudainement et je fronce les sourcils. La voix du commandant est plus dure, ou du moins plus sûre d'elle. Il nous regarde tous à tour de rôle, sans sourire cette fois. Et je crois que c'est la première fois depuis le début du repas que je réalise l'importance qu'a le commandant. Il se dresse là, face à nous, absolument pas perturbé par les tensions qu'il a pu entendre quelques secondes plus tôt.

« Parce que, dans une semaine, nous annoncerons votre existence et celle du projet NINE à la Terre entière. »

Sa phrase fait l'effet d'une bombe. On se regarde tous, surpris, et je peux sentir Harry se figer près de moi lorsque le commandant continue:

« Dans une semaine, vous donnerez une prestation au centre de la base une. Une prestation qui sera diffusée obligatoirement sur écran géant dans chacune des bases.

-Une prestation? » Répète Niall, perdu.

Le commandant hoche la tête puis plante son regard dans celui d'Harry lorsqu'il reprend:

« Dans une semaine vous dévoilerez vos facultés. »

...

J'espère que ce chapitre vous aura plu...?

Un chapitre que je trouve lourd mais important pour la suite!

(Et on est d'accord, à chaque fois que Harry dit qu'il va se faire petit, il échoue.)

Le personnage d'Harry est assez compliqué parce qu'il aimerait tout envoyer balader, et le projet avec, mais en même temps à part en vouloir à la base une de laisser les autres bases dans le besoin, il ne sait pas s'il doit s'attendre à apprendre d'autres choses... alors il se retient. (Enfin il essaie). Il cherche quelque chose sans vraiment savoir ce que c'est! En tout cas c'est ce que j'essaie de transmettre mais j'ai peur que ça soit confus. J'aime Harry mais c'est très dur d'écrire son personnage aussi car il est très tiraillé! Mais j'espère que ça se comprend quand même à la lecture!

Sinon pour vous teaser un peu, je pense que le prochain chapitre risque de vous plaire...😋

Je vous dis donc à très vite pour le chapitre 14 !

Encore merci infiniment pour tout.❤️

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