5- Ça va être mortel !
Tom
Ouf terminé ! J'y ai passé du temps mais ça valait le coup ! J'adore cet escalier et j'y ait mis toute ma technique et tout mon cœur.
Il est tard, Nine ne m'a pas interrompu, nous nous comprenons si bien tous les deux. Il arrose les plantes du jardin avec ses écouteurs, il doit suivre un cours d'histoire.
Lui fait toujours gamin. Il est mignon, pas toujours sage, drôle et pourtant sérieux. J'ai tellement de chance d'avoir trouvé mon âme-sœur.
Je l'avais remarqué au lycée quand il est venu me parler avec un papier à la main, avant de changer d'avis. Il m'avait fait une déclaration d'amour, qu'il n'a pas osé me donner. Je le sais, car j'ai été ramasser son papier dans la poubelle, curieux de découvrir ce qu'il avait failli me donner.
D'une écriture patte de mouche, il avait composé un petit poème et cela se terminait par Tom je j'aime. J'ai senti mon cœur battre plus fort à la lecture de son message qui m'a rempli d'une fierté secrète.
Je voulais lui parler, mais je redoutais les énièmes reproches si 'ajoutais l'homosexualité à tout ce que ne satisfaisait pas mes parents. Je l'admirais de loin, avec l'impression d'avoir une carte de force d'un jeu vidéo en poche de savoir qu'il m'aimait bien.
J'y pensais quand je devais subir les reproches incessants de ma famille : les parfaits docteurs Dambreuille qui se désolaient de mes résultats scolaires, de ma nullité.
Ma mère est belle, intelligence et fortunée : le résultat n'est pas fameux, elle est odieuse et n'a aucune compassion. Elle pique une crise à chaque sale note que je ramène. Mon père, est un brave type surdoué, passionné par son boulot, qui suit le mouvement.
Elle m'a inscrit à plus de dix heures de cours particuliers par semaine que je sèche tant que je peux et j'ai déjà fini au poste de police plusieurs fois.
Par esprit de provocation je n'arrête pas les conneries.
Le soir du bal de fin d'année de terminale avec sa couronne dans les cheveux, il m'a achevé. Il y avait des nanas déguisées dans des tenues sexy à paillettes, des ailes, mais lui évoquait vraiment une fée qui se serait perdu dans notre monde. Il était simple et parfait.
J'ai tenté de lui parler avant de me dégonfler. Plus tard je me suis décidé à y retourner mais il n'était plus là, il ne restait que sa couronne. Comme j'avais un peu bu j'ai raconté mon secret à Morgan.
L'été est passé j'ai eu mon bac de justesse et plus de nouvelles de Nine.
Mes parents auraient voulu que je suive leurs traces, mais je n'en avais pas envie. Ils m'ont inscrit dans une boite privée, une école de commerce horriblement chère. Leur progéniture ne pouvait pas avoir en dessous d'un doctorat quelconque, économie ou autres : ils voulaient un docteur.
Mon frère ainé Evan, surdoué, me pourrissait la vie inconsciemment car tout le monde nous comparait et n'avait que son prénom à la bouche : Evan a fait ceci ou Evan a réussi cela, si Evan ....
Pourtant je l'aime mon frère et il m'a toujours protégé, mais en même temps qu'est-ce que j'ai pu le détester. Il s'est cassé le bras quand il avait quinze ans, c'est moi qui l'ai poussé d'une falaise alors que nous étions en vacances aux Etats-Unis dans la région des grands parcs. Par chance, à cet endroit-là, il y avait des broussailles et la falaise n'était pas à pic. Il ne m'a jamais dénoncé, mais nous savons tous les deux : que je l'ai poussé et qu'il a failli mourir. Ma mère a dû être hospitalisée en état de choc, tellement elle a eu peur de perdre son précieux fiston.
Je crois que quand ils ont appris mon homosexualisé, le point de non-retour avait déjà été atteint, alors ils m'ont éjecté de leur vie. Je n'ai rien vu venir, mais ils ont été efficaces : ils ont changé les serrures de la maison et les alarmes, pris un gardien privé pendant quelques mois. Ils m'ont trouvé un studio en location et zou débarrassé du mauvais fils.
Mon amour pour Nine m'aidait à supporter tout cela.
Nous nous sommes installés ensemble, car Nine, lui, était sur le point d'être à la rue. Il avait abandonné ses études d'histoire à regret, il avait besoin d'un salaire et moi je n'en voyais pas le bout de mes études qui ne m'intéressait pas.
Nine et moi, nous visitions un musée, quand il s'est extasié devant le travail d'un ouvrier qui restaurait un panneau de bois. J'ai été jaloux deux minutes, le temps de comprendre que c'était le bois qui l'intéressait, pas le gars. Celui-ci, content de bavarder un peu, nous a expliqué qu'il était compagnon et ébéniste. Je voyais mon Nine cogiter, peu de temps après il avait pris sa décision. J'étais sur le point de le suivre en ébénisterie, mais en me renseignant à la chambre des métiers, j'ai réalisé que la ferronnerie m'attirait davantage.
J'ai trouvé ma voie.
J'ai complétement rompu les ponts avec ma famille, mais leur éducation de la performance a laissé des traces chez moi, ils m'ont transmis le virus de la compétition sportive. Je fais des courses, des marathons et des épreuves ultra sportives.
Notre médecin généraliste veut que je fasse vérifier mon cœur, mais avec mes deux connards de parents chirurgien-cardiologue, il n'y a pas moyen ! Si tous les médecins sont aussi tocards qu'eux, pas la peine de s'embêter : je me fais des faux certificats médicaux avec des ordonnances vierges que je leur ai piqué avant de quitter la maison.
Je me suis inscrit pour la grande messe des coureurs, l'épreuve absolue : l'Ironman. Je vais faire une distance de 226 kilomètres, en enchainant de la natation, puis cent-quatre-vingt kilomètre de cyclisme puis un marathon. Ce sera une sacrée course qui va se dérouler sur les iles de Jersey et de Guernesey. Je vais mourir tellement ça va être cool !
Nine ne comprend pas ce que je trouve comme plaisir dans ces courses épuisantes, mais il est rassuré par l'organisation béton. En mer quand nous traversons nous sommes constamment accompagnés par un bateau, nous ne risquons rien.
Quelques jours après j'ai prévu une surprise : Je sais qu'il a envie de se marier et même si j'ai toujours trouvé cela ridicule pour ma part, quand on voit que même une relation filiale ne vaut rien, alors un mariage ! ...et puis j'ai changé d'avis sans lui dire et acheté de l'or que j'ai tressé moi-même pour nous faire des alliances, j'espère qu'elles lui plairont.
Je vais l'emmener à Londres quelques jours fin novembre et je ferai ma demande en mariage.
C'est mon copain Morgan qui l'a invité à une soirée, il savait que je l'aimais bien. J'ai fait fort en lui achetant un ordinateur et un téléphone, il m'a fait tellement pitié.
Après cette fois ou je l'ai dépanné d'un ordinateur, il m'a appelé plusieurs fois à l'aide pour des galères. J'ai toujours détesté le Mac do, mais quand j'ai su qu'il y travaillait, j'y allais presque toutes les semaines. C'était plus fort que moi, il était si mignon dans son uniforme, toujours souriant malgré ses galères. Nous ne parlions jamais plus de quelques minutes, mais cela me suffisait. Je sortais avec Linette à ce moment-là, je n'étais pas amoureux mais elle était la fille d'ami de notre famille, j'étais pieds et poings liés, limite ma mère était en train d'organiser le mariage.
Je sentais que mon cœur était ailleurs, vraiment ailleurs. Une fois Nine a fait tomber son badge et je l'ai gardé en souvenir, une autre fois ou je venais encore de me prendre la tête avec Linette il m'a fait un cœur sur mon emballage.
J'ai vu combien sa famille était méchante avec lui, je l'aidais comme je pouvais, je n'ai jamais réfléchi à comment ma famille réagirait.
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