La surprise des 50K
À lire jusqu'à la toute fin
J'aurais pu attendre sagement lundi mais je sais pas... Je trouvais que c'était le bon moment. Peut-être est-ce parce que cela fait quatre mois que Cassiopée a pointé le bout de son nez sur Wattpad ?
("Pointer le bout de son nez" lol, j'ai l'impression de faire part de la naissance de mon gosse sur Wattpad, et que maintenant je vais sortir trois albums de 153 photos d'elle sur Facebook, je vais en mettre une en fond d'écran, encadrer une autre et me tatouer ses empreintes de pieds sur le ventre. Je critique pas les gens qui font tout ça, mes parents ont littéralement quatre photos de nous minimum dans chaque pièce et à chaque fois on doit intervenir pour ne pas qu'ils publient une photo de nous sur les réseaux. )
Bref, revenons à nos moutons !
J'avais d'abord pensé à la FAQ Perso mais je vous sentais pas trop chaud donc bon, je me suis dit, on va trouver quelque chose. Je vous prie de remercier les embouteillages pour avoir fait émerger une idée qui, je l'espère, vous paraitra suffisamment adéquate à cette célébration.
50 000 vues c'est beaucoup et c'est rien du tout à la fois, on pourrait débattre là-dessus des heures durant. Certains fêtent leurs 100 premières vues d'autres fêtent leur 1 million de vues, d'autres sont content d'avoir eu une orange à Noël et d'autres d'avoir eu une voiture. Bref, la vie est "fête" de petite ou grande célébration.
(Bon dieu, il est 3h00 du mat, et ça se ressent dans ce que j'écris...)
Tout ça pour dire que les 50K j'aurai pu ne jamais les fêter, mais malheureusement, je sais que la fin de "Nilées : naissance d'un pouvoir" approche. Combien de chapitres ? Je sais pas, je découpe le chapitre du jour au dernier moment. Mais je sais qu'on y est, que bientôt j'écrirai sur Wattpad : "Fin du Tome 1" (ça m'a fait drôlement bizarre de l'écrire là). Alors les 50K ne sont en fait qu'une excuse pour célébrer une dernière fois ce voyage avec vous avant la fin.
Beaucoup d'entre vous, j'ose espérer, attendent le lundi et le jeudi pour avoir la suite des aventures de Cassiopée. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c'est que moi aussi je les attends.
Parce que quand ça ne va pas, quand le moral est au plus bas, quand j'ai une perte de confiance sur ce que j'écris et bien sachez que rien que vos commentaires suffisent à me faire sourire. La semaine dernière, j'étais dans cette situation mais vous voir commenter ainsi, débattre sur le sort de certains personnages ou râler contre la réaction d'un(e) autre, cela m'a réchauffé le coeur. Vous êtes bien plus important que vous ne le pensez, pas simplement un petit nombre qui augmente les vues d'un chapitre et je vous en remercierai jamais assez. Alors oui, beaucoup de lecteurs ne commentent ni ne votent et je trouve ça dommage car Wattpad est fait pour échanger mais bon ainsi va la vie, on ne va pas s'arrêter de vivre pour ça hein! Bref, tout ça pour dire que moi aussi je me délecte des lundis et jeudis parce que je sais que vous saurez me faire rire et j'espère que vous savez à quel point je vous aime!
(Voilà, petit instant fragilité, le midnight talk dont tout le monde se fout parce que tout ce que vous voulez c'est la surprise des 50K mais ça arrive, ça arrive!)
Donc, cela fait maintenant...62 chapitres que l'on se connait, vous avez appris à me connaitre à travers une FAQ alors pour fêter ce cap, moi aussi j'aimerai vous connaitre! C'est donc une FAQ qui vous ai dédiée !
1) Homme ou femme ?
2) Dans quel pays vis-tu?
3) Si tu devais te définir en trois mots ?
4) Quel métier voudrais-tu faire ou exerces-tu ?
5) Quel aliment pourrais-tu manger sans fin jusqu'à la fin de tes jours ?
6) Peux-tu me citer quelque chose qui t'énerve, qui t'exaspère ?
7) Une valeur à laquelle tu tiens énormément ? (Loyauté, fidélité, la tolérance, la justice...)
8) Est-ce que vous aimez ou avez aimé (pour ceux qui n'y sont plus) l'école ?
9) As-tu un truc bizarre que tu aimes faire? (C'est bizarre comme question non ? ^^')
10) Pourrais-tu me raconter l'histoire d'une de tes blessures ridicules ? (Sincèrement j'en ai jamais vu une de pas ridicule...)
11) As-tu une pub que tu trouves drôle ou que tu apprécies tout simplement ?
12) Plutôt en retard ou en avance ?
Passons à quelques questions sur Nilées :
13) Quel est le personnage que tu préfères ?
14) Celui que tu détestes ?
15) Quel a été ton passage préféré dans cette histoire ?
16) Comment imagines-tu Cassiopée, Taylor, Alex, Selena et Robert dans 10 ou 20 ans ?
17) Si tu devais recommander cette histoire en une phrase à un ami / inconnu, que lui dirais-tu ?
Ensuite, une dernière question trèèèès importante, et j'aimerais beaucoup que même ceux qui ne commentent jamais, même les petits lecteurs fantômes y répondent. S'il y a un truc que vous devriez commenter c'est la question suivante, après vous pouvez retourner vous faire discret, je ne vous en voudrais pas 😊 par contre je vous en voudrais de ne pas avoir répondu à cette fameuse question! De plus, s'il vous plait, soyez franc, ne répondez pas "moi" pour me faire plaisir!
18) Dans l'éventualité où "Nilées : naissance d'un pouvoir" serait édité, combien parmi vous serait prêt à l'acheter ? Et en combien d'exemplaires (dans le cas où vous voudriez l'offrir) ? En sachant qu'il y aurait beaucoup de changements, des chapitres rajoutés, des améliorations etc. (Je comprendrai tout à fait si vous me dites que vous ne l'achèteriez pas car vous aurez eu une version gratuite sur WP 😊).
Merci à tous ceux qui ont répondu, j'espère que vous aurez pris plaisir à le faire! J'ai trop hâte de lire vos réponses! Voilà c'est tout pour les 50K ! Ciao.
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Vous croyez vraiment que j'allais vous laisser comme ça? C'est les 50K les gars! La surprise elle est en deux temps!!
Comme je vous l'ai dit plus haut, j'étais tranquilou pépère dans la voiture, dans les embouteillages et je me demandais comment marquer le coup ? C'est bientôt la fin (oui enfin il y a encore un paquet de pages à publier) alors comment faire plaisir et remercier mes lecteurs ?
C'est là que toute la pollution créée par ma voiture et celle des autres a fait fulminé mon cerveau : pourquoi pas faire comme les aftermovies ? Vous savez ces vidéos qui vous rappellent les moments marquants d'un évènement ? Eh bien voilà!
Dans cette histoire, il y a certaines choses que vous appréciez et que vous aimeriez voir un peu plus et donc le chapitre bonus qui va suivre est un petit moment pour retrouver certaines "choses" qui apparemment vous ont marqué (malheureusement je n'ai pas pu tout mettre).
Je l'ai pondu en une soirée, il est donc tout frais et j'espère que vous apprécierez les nombreuses petites références 😉 . En plus ce chapitre tombe à pique puisqu'il se situe dans le fil des évènements, juste après le chapitre 62 !
J'aimerais beaucoup avoir votre avis là dessus, savoir ce que vous auriez amélioré, ce que vous avez aimé et ce que vous avez détesté. Parce que sincèrement, j'y suis allée sans aucun plan, ce qui n'est pas DU TOUT mon genre. J'avais seulement en tête ce que je voulais voir apparaitre et je me suis lancée sans organisation, du coup ça peut paraitre brouillon ou...je sais pas mais voilà. Bref.
Je vous laisse deviner quel a été le point de vue adopté 😉 de toute façon vous le saurez assez vite.
Bonne lecture!
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Robert venait de terminer son premier film de la longue liste qui l'attendait pour faire passer ces sept heures de vol. Lorsqu'il retira son casque, il réalisa que tout le monde dormait autour de lui. Il regarda par la fente devant lui et vit Taylor et Zekaryah endormis, réunis comme deux wagens le seraient. Par curiosité, il se tourna sur sa gauche.
Il y a quelques semaines, des cris auraient fusé depuis ce coin là. Mais maintenant c'était différent. C'est donc avec un regard attendri que Robert détailla Cassiopée dans les bras d'Alex, tous les deux endormis. Il était plus que content que les deux s'entendent à peu près correctement. Parfois. Et il aimait leurs chamailleries, il aimait leur alchimie, l'énergie qu'ils dégageaient lorsqu'ils étaient connectés par leurs disputes, par leurs regards ou même par la façon dont ils se tenaient en la présence de l'autre.
Pour Robert, Alex et Cassiopée étaient le plus beau couple de wagens qu'il lui fut permis de connaître parce qu'ils représentaient cette dualité et cette complémentarité à la fois, cette colère et cette douceur en même temps. Il les enviait. Il aurait voulu avoir cet amour si pur et parfait qu'ils avaient l'un envers l'autre, ce bien-être qu'ils pouvaient ressentir. Oh oui, Robert aurait tout donné pour qu'on l'aime comme Alex aimait Cassiopée et inversement.
Sa vie n'avait pas été facile : sa mère s'était fait assassiner par Warwick sous ses yeux quand il était jeune. Cela l'avait traumatisé pendant des années, influençant sa relation avec son père. Enfin, si on peut appeler ça une relation. Son père n'était peut-être qu'un terrestre mais Robert était sûr que s'il avait été un nilée, il aurait été l'âme sœur de sa mère. Après que cette dernière ait succombé à la folie de Warwick, son père n'était devenu qu'un être insipide et dénué de sens. Plus il grandissait et plus il voyait son père devenir gris à force de voir la vie en noir et blanc. Mais lui ne voulait pas de ça, sa mère s'était sacrifiée et si son père n'acceptait pas ce sacrifice alors lui le ferait.
Depuis ce jour, Robert voyait deux fois plus les couleurs qui gorgeaient un paysage, il faisait deux fois plus attention à la jeune fille discrète de sa classe et il réfléchissait à deux fois avant de se plaindre. Oui, Robert avait décidé de vivre pleinement sa vie et éloigner toute pensée négative. Et s'il rencontrait une personne négative ou dépressive comme son père ? Alors il lui montrerait que la vie valait la peine d'être vécue. Cependant, il avait beau être souriant, voir le bon côté des choses, jamais quelqu'un ne l'avait encore aimé comme Cassiopée aimait Alex. Mais il ne désespérait pas, même dans ces moments, il savait rester positif. Pourquoi ? Parce que Alex aussi pensait ne jamais trouver l'amour. Oh oui, il s'en souvient comme si c'était hier.
À cette époque, Robert et Alex rentraient en deuxième année de collège. Ils ne se connaissaient pas mais Robert l'avait remarqué, parce qu'il faisait attention à chaque détail qui l'entourait. Et lui, il l'avait vu. Tout le monde l'avait vu en soi. Le beau jeune garçon de treize ans, faisant tourner les têtes des filles de son année, des plus jeunes mais aussi des plus vieilles. Cet Apollon arrogant et vantard qui s'aimait autant que les filles l'aimaient, ce Nilée influent par son pouvoir et son nom était déjà une star et son avenir promettait de briller.
Mais ce n'est pas ça que Robert avait vu chez lui. Non, lui avait vu que tout ça n'était qu'une façade. Quand est-ce qu'il s'en était rendu compte ? En première année, lorsqu'ils avaient eu un cours sur les wagens, en compagnie de Peeter et Ervelyne, les Wagens de la Matière. Lorsque tout le monde avait les yeux rivés sur ce duo amoureux et sur les images qu'ils projetaient sur les autres wagens connus, le brun avait remarqué ce changement.
Quand le télépathe pensait que personne ne le regardait, Robert, lui, le voyait. Il voyait son sourire charmeur et arrogant disparaître et ses yeux devenir incertains, cherchant inlassablement quelque chose dans son environnement, ou quelqu'un. Jamais il ne lui avait adressé la parole. Peut-être qu'un jour cela se ferait naturellement et qu'ils pourraient échanger sur leur envie commune d'aimer une fille qui l'aimerait en retour.
Oh, il en aimait une bien évidemment, Florence, aussi belle que la ville qu'elle représentait. Malheureusement, son cœur était dévoué à Alex, et en cette deuxième année de collège, elle avait rejoint le club dédié au Prince, crée par Adastrée. Tant pis, s'était-il dit, il y en aura d'autres. Toujours voir le bon côté des choses, pensait-il.
Plusieurs fois, Robert s'était demandé pourquoi il cherchait tant la personne qui comblerait son petit cœur. Était-ce parce que sa mère n'était pas là pour lui porter tout l'amour dont il avait besoin ? Était-ce aussi le cas pour Alex ? Eux deux ne s'étaient jamais parlé, Alex ne l'avait sûrement jamais vu mais Robert avait l'impression qu'au fond, ils se ressemblaient plus qu'il n'y paraissait.
Peut-être que le Prince aussi pensait que quelqu'un là-haut était son ange gardien, cette personne que certain appelait le hasard, qui était là pour prendre les décisions que l'on pensait inconscientes, là pour provoquer les rencontres. Pour lui, c'était sa mère au ciel, le hasard, qui le guidait et il en était certain, c'était elle qui l'avait amené à Alex.
Tous les 21 septembre, le métamorphe faisait quelque chose de spécial : il se rendait dans un lieu cher au cœur de sa mère. Et pour la deuxième fois depuis qu'il était entré à Senner l'année dernière, Robert sortit en douce de sa chambre pour s'y rendre. Quand son père lui avait appris la vraie nature de sa mère, il lui avait donné ses journaux intimes, ceux qu'elle tenait quand elle était étudiante à Senner et dedans elle racontait comment le ciel était magnifique depuis la bibliothèque. L'ambiance chaleureuse et rassurante de la bibliothèque l'entourait pour la réconforter quand cela n'allait pas et le magnifique ciel étoilé lui montrait la grandeur du monde face à la petitesse de chaque être humain. Le jeune homme se souvenait de quelques mots que sa mère avait écrits à ce sujet, quelque chose qui disait que c'était un lieu magique avec des livres et des étoiles.
Alors en ce soir de 21 Septembre, il poussa les grands battants donnant sur l'énorme pièce, vide et éclairée faiblement par les étoiles. Il avait cette étrange impression d'être seul et entouré à la fois. Pour voir les étoiles depuis la bibliothèque, il fallait qu'il monte à l'étage pour s'asseoir sur un divan. Une fois installé, le journal intime de sa tendre mère dans une main, il posa sa tête contre la fenêtre pour observer la Voie Lactée. Elle brillait dans l'étendue sombre de l'Univers, certaines étoiles brillaient plus que d'autres. Est-ce que sa mère était là ? Est-ce qu'elle le voyait ?
Quand il se sentait seul, qu'il pensait emprunter le chemin incolore de son père, le brun pensait à sa mère et, comme elle, il se ressaisissait pour mieux profiter de la vie, donner l'exemple aux autres et les faire sourire. Était-elle fière de lui ? Savait-elle que tout ce qu'il faisait c'était pour honorer son sacrifice ?
- Je suis sûr qu'elle le sait et qu'elle est fière de toi.
Robert sursauta. Il pensait être seul mais quand il se retourna pour faire face à l'origine de cette voix, c'était lui, celui qui revêtissait quotidiennement la plus belle illusion à Senner.
- Tu penses remarquer tout le monde et que personne ne te remarque, mais moi je te vois, Robert, et je t'assure que ta mère serait fière de celui que tu es.
Sans demander son accord, Alex s'installa sur le divan.
- Je pensais...
- Être seul ? le coupa Alex. Comme tu peux le voir non.
Un blanc s'installa entre les deux où Alex regardait par la fenêtre avant de se confesser :
- Tu sais, moi aussi j'ai perdu ma mère. Enfin, elle est...partie quand j'étais petit, je ne l'ai plus jamais revu. Tu pensais te faire discret mais non, moi je t'ai vu, parce qu'on repère ses semblables. Tu avais vu juste : on se ressemble plus qu'on ne dirait. Nous avons perdu nos mères et cela a changé notre caractère mais cela a affecté nos besoins aussi. Moi, je suis incapable de ressentir l'amour, toi oui et tu en as pléthore à donner alors-
- Je suis sûr que tu peux aimer.
Les yeux bleus-noisette qui faisaient chavirer des cœurs par douzaine le fixaient, surpris qu'il ait interrompu sa tirade.
- Non, vraiment. Je ne ressens rien, je ne sais pas ce que c'est que l'amour.
- Ça, c'est parce que tu n'as pas trouvé la bonne. Peut-être qu'elle se trouve dans ton fanclub...
Le petit blond pouffa :
- Non mais c'est n'importe quoi ce club.
- Peut-être, mais en attendant, si ça se trouve, la bonne, celle qui te fera ressentir la plus belle des émotions, t'attends sagement dans ce club. Enfin, si ça se trouve, tu vas la croiser en allant au supermarché ou même dans cette bibliothèque et sur ce divan qui sait ? Mais déjà, tu peux commencer par le club.
- Et tu veux que je fasse quoi ? Que je les essaye toute une par une ?
- Pourquoi pas ?
Il faisait non de la tête de façon répétitive tout en souriant, avant de changer de sujet :
- Toi aussi les gens t'aiment Robert, tu le sais ?
- Non je ne crois-
- Robert, j'aimerais que tu te voies comme moi je te vois depuis plus d'un an.
- Mais tu ne me connais-
- Robert, insista Alex, ce n'est pas parce que je ne te parle pas que je ne te vois pas. Tu es celui qui fait rire une classe entière, celui qui apporte la bonne humeur, celui qui positive toujours et les gens t'aiment pour ça. Alors certes, ce n'est pas l'amour auquel tu t'attends mais n'oublie jamais qu'il y aura toujours quelqu'un qui t'aimera, à sa façon.
- T'es quand même bien bavard pour un mec qui ne peut pas ressentir l'amour.
Cela le fit rire, pas le faux qu'il accordait aux filles, non un vrai rire, spontané.
- Parfois, ça m'arrive, quand je sens que la personne en a besoin, je dis tout ce que je pense. En ce qui concerne l'amour, toi, tu trouveras la bonne, j'en suis sûr. Peut-être que c'est Florence, le nargua-t-il.
- Non, tu sais très bien qu'elle-
- Ça lui passera, tu verras, et puis, elle, elle ne t'a pas remarqué et il faut qu'elle le fasse. Saches en tout cas, que même si je passe par les filles du fan club, jamais je ne toucherais à celle qui te plaît. Par contre, dès demain, il faut te bouger pour qu'elle se rende compte que tu existes.
- Non mais vraiment, ça sert à rien de-
- Oh ! Robert ! Je suis pas télépathe pour du PQ, je suis là pour t'aider et on va y arriver, sourit-il. On verra ça demain, je vais te laisser ce soir, vu que-
- Non, tu peux rester.
Ils discutèrent une bonne partie de la nuit, de tout et de rien, comme s'ils étaient amis depuis toujours, mais en réalité leur amitié venait de naître. Ce soir-là, Robert s'était rendu compte qu'effectivement, Alex et lui avaient bien plus en commun qu'il n'y paraissait. Ce soir là, tous les deux avaient fait tombé leur masque : Alex n'était pas le beau et prétentieux Prince et Robert n'était pas le pitre de la classe. Non, ce soir-là, ils étaient de jeunes garçons perdus, ayant grandi sans leur mère et en quête inavouable de l'amour qui comblerait ce manque.
Le télépathe avait même su lui faire oublier ce pourquoi il était venu, ou bien était-ce sa mère qui l'avait fait en lui envoyant le blondinet ? Dans tous les cas, elle avait eu raison. Lorsqu'il était rentré dans sa chambre vers quatre heures du matin, Robert repensa à ce que sa mère avait écrit. Il avait l'impression de ne pas avoir tout retenu, alors il chercha le passage dans le journal intime. Celui qui confirmait ce qu'il venait de vivre : « la blibliothèque est un lieu magique où les plus belles rencontres se font : avec les livres, avec les étoiles mais surtout avec les âmes égarées qui s'y retrouvent le soir. »
Le lendemain matin, bien que fatigué, le brun se rendit au petit-déjeuner.
- Bonjour petit poussin, lança Alex.
De son unique œil ouvert, l'autre encore endormi, Robert regarda son nouvel ami, frais comme le matin s'installer en face de lui.
- Comment tu fais pour être en forme ?
- L'habitude de ne pas dormir beaucoup c'est tout .
À partir de cet instant, le télépathe et le métamorphe devinrent inséparable. Robert apprit que le jeune O'Connor avait un meilleur ami en dehors de Senner. Il ne savait pas encore qu'il était un nilée et Alex n'attendait qu'une chose : qu'il le sache pour le lui présenter. Il était certain qu'ils s'entendraient à merveille tous les trois. En attendant, ils s'étaient trouvés tous les deux.
Un midi, alors qu'ils se rendaient ensemble dans la salle à manger, Alex héla une étudiante :
- Florence ! Ça te dit de manger avec nous ?
La petite brunette sourit quand son Prince lui fit cette proposition, qu'elle accepta avec plaisir. Robert en transpirait de stress de manger à côté d'elle, parce que évidemment Alex avait fait en sorte de les placer côte à côte. Il avait beau être drôle et positif, face à une fille, Robert perdait tous ses moyens, au point d'en devenir silencieux. Alors qu'ils attendaient d'être servi, son ami chantait ses louanges :
- Tu trouves pas que Robert est très drôle comme garçon ?
On pouvait dire ce qu'on voulait sur lui, qu'il était parfait d'après les filles, mais il n'était certainement pas subtil, ce qui gênait encore plus le brun aux bouclettes. Lorsqu'ils furent servis de la salade, Robert objecta :
- Euh je pense qu'il y a une erreur : on m'a servi la nourriture que mange ma nourriture. Je mange pas d'herbe moi, je suis pas une vache.
Un rire aigue fendit l'air et interrompit sa complainte. Lorsqu'il se tourna sur sa gauche, Florence rigolait à en pleurer. C'était la plus belle chose qui lui fut permise de voir mais était-ce..
« Oui bouffon c'est toi qui l'as fait rire. »
Heureusement qu'il lui avait dit cela par télépathie et non pas à voix haute. Non, vraiment, Alex n'était pas fin et ne mettait jamais les formes. Mais grâce à lui, Florence l'avait vu et elle était tombée amoureuse de lui, pour son plus grand bonheur. Ils étaient vaguement sortis ensemble avant de se rendre compte que finalement, ils étaient plus heureux en tant qu'amis.
Cela ne l'avait pas empêché de connaître la sensation d'être aimé et il n'attendait qu'une chose c'est que ce sentiment s'installe à tout jamais. En attendant, il était bien heureux d'avoir Alex et il en était certain, c'était sa mère qui avait provoqué cette rencontre.
Cinq ans plus tard, leur amitié perdurait, Alex comme Robert avaient vécu pleins de choses, des belles comme des mauvaises. Le blond avait enfin découvert ce que c'était que l'amour. Oh, il n'allait sûrement pas l'admettre si facilement mais c'était le cas. Alors peut-être que lui aussi, un jour, connaîtrait ce bonheur. Mais pour l'instant, Robert savait que ses amis l'aimaient et que quelque part, là-haut sa mère le regardait.
Robert reporta son attention sur l'écran, prêt à choisir un nouveau film mais il se stoppa lorsqu'il vit ce qui y était affiché en tout petit en bas à droite : 21 Sept. Il ne put s'empêcher de sourire, sachant pertinemment qu'une fois de plus, ce n'était pas un simple hasard. Tout en élargissant son sourire pour éviter que ses larmes ne coulent, Robert chuchota :
- Joyeux anniversaire maman.
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