Chapitre 73
[Présence de contenus matures : scènes pouvant être considérées comme violentes et sanguinaires pour certains ]
- l'Architecte, lâcha Robert.
- Vous vous connaissez ?
- En entraînement, il y a longtemps.
La jeune fille baissa la tête et rougit légèrement.
- Je vois maintenant, poursuivit Robert. Aelyne est une étudiante de notre année. On l'appelle l'Architecte parce qu' à partir de n'importe quelle matière première, elle peut construire ce que tu veux. Et quelle matière première se trouve en abondance ?
- De la roche volcanique, répondit Cassiopée. Ingénieux.
- Il suffit que je forme une simple dune pour élever notre cage. À partir de là, un escalier descendra de notre...carré VIP vers le sol. On va sortir par le bas, conclut Aelyne.
- Elle est formidable cette fille ! complimenta Robert.
Tous échangèrent un regard et approuvèrent la proposition. Comme à leur habitude, les nilées avaient un début de plan : maintenir Warwick et retenir l'EGN de couler les continents terrestres. Il ne restait plus qu'à croiser les doigts pour que le tout fonctionne. Mais comme le disais Robert, ils avaient toujours eu des plans bancals et cela avait toujours marché, plus ou moins.
La tension était palpable dans l'enceinte de la boite. Au loin, l'EGN vaquait à ses occupations et au centre Warwick toujours en pleine discussion avec ses collaborateurs. La jeune Aelyne, de son index, replaça ses lunettes avant de l'agiter dans les airs, tel un maître d'orchestre. Sous ses ordres, la roche volcanique se réunit discrètement sous leur sol pour les élever sur une dune.
Pendant qu'elle se sentait monter en altitude, Casiopée sentit son cœur battre jusque dans ses tempes. Elle n'était pas prête, elle le sentait. Il y avait quelque chose auquel elle allait devoir faire face sans le vouloir. Mais cela avait été le cas presque tous les jours depuis son évasion du Cameroun. Elle n'avait pas été prête à un tel changement de vie, ni à sa Révélation ni au contrôle de sa faculté et encore moins à sa relation de wagen avec Alex.
Et pourtant elle était là. Alors, Cassiopée regarda furtivement ses amis alignés et se demanda ce qu'il en adviendrait d'eux quand tout ceci serait fini, si fin il y avait. Taylor était à sa gauche, Alex à sa droite, les yeux fixés sur l'horizon pendant qu'ils continuaient à monter sur la dune de roche. Les imitant, Cassiopée porta son regard au loin. Elle attrapa la main d'Alex pour attirer son attention, et chuchota suffisamment bas pour que seul lui puisse l'entendre :
- Ne fais pas de connerie cette fois-ci, j'ai encore besoin de toi.
Ce n'était pas son genre de tenir de tel propos, c'est pourquoi elle n'avait osé le lui dire en face-à-face. Pour toute réponse, il lui embrassa le haut du crâne et serra sa main, plus fort.
Quand ils furent suffisamment hauts, Aelyne agita ses deux mains comme battant la mesure. En quelques secondes, Cassiopée sentit la surface lisse du tas de pierres noir se transformer en un gigantesque escalier et se reconcentra sur son objectif : cette silhouette horrifique, responsable de tout ça.
Ce fut si imposant que cela attira l'œil de toute l'assemblée du mont Cameroun. Mais lorsque l'EGN se retourna, il était déjà trop tard. Aelyne avait lâché les fauves enragés qu'ils étaient. Cassiopée était plus que déterminée à mettre fin à tout ceci. Elle ne voulait qu'une chose : éradiquer l'EGN. Il fallait les anéantir, et pour cela ? Exterminer la vermine qu'était Warwick. Alors elle s'élança la première, sans réfléchir, dans ces escaliers.
D'un air déterminé qu'elle ne s'était jamais vu porter, Cassiopée courra vers sa seule cible, la seule personne qu'elle voyait dans son champ de vision : Nelleson Warwick. À ses côtés se tenaient Taylor, Alex, Zeka mais aussi Laurine, leur nouvel allié. Elle savait que les autres leur maintiendraient la voie protégée jusqu'à lui.
Il était entouré d'autres hommes, parmi lesquels James O'Connor, « le Génie » ou plutôt l'horrible généticien. Avant qu'ils n'embrassent les derniers mètres, Laurine projeta une aura destructive envers le petit groupe de Warwick. Un cercle orange naquit du corps de la jeune fille avant de se propager telle une onde sur tous les hommes sauf Warwick qui valsèrent quelques mètres plus loin. Alors que ses sbires allaient attaquer les cinq nilées, Warwick s'interposa :
- Que personne ne les touche !
Il savait que les cinq venaient pour lui. Ses femmes et ses hommes n'eurent même pas le temps de réagir que déjà Laurine tournait sur elle-même créant une coupole de protection. En dessous, il n'y avait qu'eux : les Quatre, Warwick et Laurine, coupés du monde. Un silence de maître régnait sous cette coupole, pendant laquelle Warwick les observait calmement. Encore essoufflée par ce sprint, Cassiopée sentit la pression à son paroxysme. Cela allait se régler en huit-clos.
- Vous ne comprenez donc pas que l'on fait ça pour vous ? Pour nous tous ? Regardez.
Warwick tourna lentement la tête sur sa droite et scruta Laurine. Comme si elle avait reçu un ordre, cette dernière abandonna son dôme de protection en laissant tomber ses bras. Il venait d'utiliser son don de persuasion, c'était certain. D'un seul coup, il faisait plus chaud, et les sons qui les entouraient n'étaient que chaotiques, tout comme la scène de combat. Cassiopée ne reconnut pas le terrain qu'elle avait foulé quelques secondes auparavant.
Alex était concentré, sûrement à écouter ce qui se tramait dans la tête du chef de l'organisation, mais Cassiopée se retourna, attirée par ce qui se passait autour. Des couleurs, des sons et des corps se diffusaient dans tous les sens, formant une danse presque majestueuse et impressionnante.
Elle voyait Valentine, au regard aussi sombre que ses ombres, agitant ses doigts endiablés telle une marionnettiste capable de tuer plusieurs hommes à la fois sans sourciller. Cassiopée remarqua une chevelure rouge et un motard qui se transformaient sans cesse, à l'unisson, achevant n'importe quel EGN qui avait le malheur de croiser leur chemin. Ervelyne emprisonnait la femme vêtue de noire, tandis que Peeter transperçait d'un coup de poignard métallique dans un bruit lancinant. C'était un vrai champ de bataille auquel elle assistait.
- Cassiopée !
Alex la rappela à l'ordre et elle comprit. Non, elle le sentit. Ce furent d'abord les petits cailloux au sol qui vibrèrent, confirmant sa sensation, puis un craquement épais et sec qui s'éleva dans les airs. C'était en train de se produire. La Terre se déchirait, comme les nilées sur le terrain. Il était hors de question qu'elle reste passive. Nourrie par le saccage abominable qui se produisait autour d'elle, Cassiopée trouva facilement les fils de terreur du chef de l'organisation. Elle inspira l'air qui saignait déjà et se focalisa sur le corbeau qu'était Warwick mais son corps s'arrêta. Elle était figée, ne répondant de rien.
« N'utilise pas ta faculté sur moi »
Cela venait de sa tête mais ce n'était pas sa voix, c'était la sienne, rocailleuse et froide. Elle avait beau être enragée, Cassiopée ne pouvait plus tirer sur les cordelettes qui flottaient autour de Warwick. Il l'en avait persuadé. C'était une sensation étrange que de vouloir sans pouvoir. Cassiopée, dont la panique grandissait face à son incapacité, prévint ses amis du regard.
Lorsqu'ils comprirent qu'elle n'était pas en mesure d'agir, chacun s'activa à sa manière. Il n'y avait plus de dômes pour les protéger, la menace d'être touché était encore plus présente, mais cela n'empêcha pas Taylor de s'attaquer à l'homme. Bien trop redoutable pour les jeunes, Warwick le balaya d'un geste sans même le regarder. Taylor atterri lourdement quelques mètres plus loin. La télékinesie, c'était l'un des dons de Warwick.
Cassiopée se mit à réfléchir à vive allure pendant que Warwick toisait du regard Alex. Manger des cœurs, persuader, se regenerer et déplacer les objets par la pensée. Quatre sur cinq. Un pour chacun et le dernier, inconnu, tous ensemble. C'est comme ça qu'ils devaient agir. Quand elle vit Zeka courir vers son wagen blessé, Cassiopée fit de même mais pas vers son frère, vers elle.
- Zeka, efface lui la mémoire, fait lui croire qu'il n'a plus ce don de persuasion et je serai libre d'utiliser le mien et Laurine aussi.
Celle-ci, ne pouvant recréer une protection, s'occupait du mieux qu'elle le pouvait à les protéger à l'aide de ses cerceaux de destruction envers quiconque osait les approcher.
Cassiopée et Zeka regardèrent en direction des deux hommes : Alex et Warwick. Elles ne voyaient pas ce dernier, de dos, mais le regard d'Alex suffisait à leur faire comprendre qu'un combat de persuasion se déroulait sous leurs yeux. Alex pouvait contrôler la pensée et Warwick persuader. Leurs pouvoirs s'annulaient et ils s'affrontaient ainsi, en silence.
- C'est l'occasion ou jamais, renchérit Cassiopée.
Malgré le vacarme incessant qui grouillait autour d'elles, Zeka parvint à se faire entendre :
- Il faut que je m'approche de lui.
- Eh bien qu'est-ce que tu attends ? s'impatienta Cassiopée. Je reste avec Taylor.
Son frère était allongé, conscient, mais sonné. Par précaution, elle tâta la nuque et la tête de son frère à la recherche d'une éventuelle blessure.
- C'est qu'il m'a vraiment envoyé balader, rigola Taylor.
Quand il souriait ainsi, Cassiopée avait l'impression de se voir, elle aurait voulu l'imiter mais ce n'en était pas l'occasion.
- Arrêtes un peu veux-tu ? Ce n'est pas le moment de plaisanter.
À ses propres mots, Cassiopée s'interrogea sur le sort de Robert. Est-ce qu'il allait bien ? Elle releva la tête et tenta de le localiser parmi les actes de barbarie qui se produisaient tout autour. Mais rien. Elle interrompit son inspection quand elle remarqua un homme. Il tendit la main vers eux et de ses doigts, de l'électricité crépitait. C'était pour eux.
Sans même réfléchir, Cassiopée attrapa le fil bleu clair qui flottait autour de son poignet et tira aussi sèchement qu'elle le put. Comme si elle venait d'ouvrir une pinata, de l'eau tomba en trombe sur l'homme en même temps que son électricité grandissait. Il ne fallut pas attendre plus longtemps avant qu'il ne s'effondrât non sans un dernier cri de supplice face au choc qu'il avait pensé vivre pour de vrai.
C'était désormais d'une facilité déconcertante de tuer. Et cela ne la dérangeait pas, elle était prête à tout pour protéger son frère. La terre continuait de trembler incessamment, et cela, en déstabilisait plus d'un. Tout comme Laurine, incapable d'utiliser sa faculté contre le chef de l'EGN, Cassiopée se chargea d'aider les autres. Elle jeta toutefois un regard derrière elle, pour voir l'avancée prudente et discrète de Zeka pour le surprendre puis s'attaqua aux tenues noires qui courraient le long du mont Cameroun.
Tout se déroula en quelques secondes à peine. La première chose que Cassiopée visa fut un jeune homme qui s'en prenait à Aelyne, l'Architecte. Il avait lâché des animaux sortis de nulle part sur la jeune femme. Avant qu'ils n'atteignent leur proie, Cassiopée attrapa sans aucun mal un fil pourpre pour y laisser apparaître la peur de la solitude. À cet instant, les animaux se volatilisèrent. Elle aurait pu achever l'homme en rompant le fil mais c'en était jouissif de le voir ainsi recroquevillé. Elle ressentait presque le cœur de sa victime se contracter de douleur face à la solitude. Un sourire carnassier apparut sur le visage de la jeune illusionniste. Au fond, elle savait que toute émotion disparaissait dès lors qu'elle utilisait sa faculté, mais là, elle n'en avait aucunement conscience.
Alors pour faire durer le plaisir, elle maintint son lien et s'occupa d'un autre. Elle zieuta quelques instants avant de trouver une femme à la chevelure aussi rousse que Perséphone s'attaquer à cette dernière en lui attrapant le bras qui se mit à noircir. Aussi rapidement qu'elle s'était occupée de l'homme, Cassiopée attrapa un fil gris qui fit apparaître des centaines d'aiguilles sur le corps de la femme au pouvoir de nécrose.
Elle en voulait plus, Cassiopée se nourrissait de toutes ces peurs, elle en était satisfaite. Alors d'une seule main, elle tint les deux fils et de l'autre elle en attrapait d'autres de toute part : celui de la femme dont les bras se transformaient en pics de glace et qui craignait de perdre la vue ; celui d'une jeune blonde qui se servait de ses cheveux, entité presque à part entière, pour étrangler ses adversaires dont la peur ironique était de mourir étouffée. Cassiopée prenait un malin plaisir à la voir suffoquer. Mais d'autres cordes l'appelaient, d'autres peurs l'invitaient à combler sa gourmandise : un géant arachnophobe, une demoiselle horrifiée par le vomi,un vieillard à la peau élastique qui était mortifié par la mutilation aux rasoirs.
C'était un spectacle unique que de voir les lames aiguisées se frayer un chemin dans la chair fine et ridée. C'était un appel à boire la peur de ce vieux monsieur qui coulait à flot. C'était un doux chant que d'entendre tant de supplices, de voir tant de corps meurtris grâce à elle. Elle ne percevait rien d'autre, pas même la voix de ses amis qui tentaient de la raisonner. Cassiopée était gourmande de ses fils mais elle savait qu'elle connaîtrait une extase sans pareil en tirant sur les dizaines qu'elle tenait d'une main de fer. Ce serait l'apothéose.
Quand les fils se déchirèrent à l'unisson, Cassiopée s'attendit à entrer en transe, gavée de peur, mais au lieu de ça, elle sentit quelqu'un l'attraper par les épaules et la relever. Elle croisa son regard bicolore et sa fièvre retomba d'un coup. Alex la menaçait d'un regard glacial et elle réalisa toute la douleur qu'elle venait d'infliger. Elle n'eut même pas le temps de prononcer un mot que Warwick intervint :
- Vous ne comprenez vraiment pas. Les terrestres pensent que l'enfer se dessine à l'horizon mais il se trompe.
Cassiopée réalisa qu'un nouveau dôme de protection s'était créé, les coupant du monde. Elle profita du silence pour retrouver ses esprits, en s'accrochant au bras de son wagen, comme s'il était une source d'apaisement pour elle.
- Nous sommes en plein carnage, le monde court à sa perte, poursuivit Nelleson. C'est pour notre bien que nous faisons ça. Personne ne veut d'une dystopie. Je ne sais pas ce que vous venez de me faire mais-
Il ne put finir sa phrase et quand Cassiopée releva la tête pour comprendre, elle vit qu'il était figé. Sur sa gauche, son frère s'était relevé et agissait sur les émotions de leur ennemi commun au point qu'il en était tétanisé. À sa droite, Alex aussi semblait combattre mentalement Warwick. Et Laurine avait réussi à faire renaître une protection autour d'eux . Un éclair de lucidité traversa l'esprit de Cassiopée : Zeka avait réussi à effacer sa mémoire et elle était libérée de son emprise.
Cassiopée ferma les yeux pour laisser ce doux sentiment de colère couler à nouveau dans ses veines. Quand elle rouvrit les yeux, des fils apparurent sur tout le monde sauf Alex.
Ce dernier participait toujours à maintenir Warwick, tout comme Taylor qui devait être responsable de la grimace que l'homme arborait peu à peu. Sous ses yeux d'illusionniste, Warwick scintillait de mille feux sous ses cordelettes. C'était un homme aux innombrables peurs. Cassiopée sourit inconsciemment, pensant que chaque être humain avait les mêmes peurs que les autres, à des degrés différents. La blancheur de l'une d'elle luisait, elle l'appelait. Lorsque le fil blanc s'enroula autour de son poignet, son sourire s'élargit et elle tira dessus avec délectation, comme une accro heureuse de retrouver sa drogue.
C'était une peur invisible mais le visage de l'homme se contracta. Ses épaules s'affaissèrent comme s'il voulait retrouver une position fœtale et au fond d'elle, Cassiopée pouvait ressentir la torture qu'elle lui faisait vivre, car l'homme qui se tenait en face d'elle, avait peur de la douleur. Ni la regénerescence de son corps ni son pouvoir de telekinesiste pouvait l'arrêter face aux innombrables souffrances qu'il ressentait de l'interieur.
Tous les Quatre unissaient leur faculté face à l'horrible personnage qui se trouvait au centre. Cassiopée pouvait ressentir le travail des autres, elle le sentait qu'ils ne formaient plus qu'un. La terre continuait de vibrer et une secousse fut plus violente que les autres, déstabilisant Alex à ses côtés, mais aussi Laurine.
Lorsque celle-ci tomba, la coupole disparut en même temps. Les quatre Elus perdirent leur lien et Warwick retrouva son sang-froid. Il avait beau avoir plusieurs peurs, il semblait capable de s'en remettre rapidement. Cassiopée était perturbée par ce qui venait de se passer, déconcentrée d'une telle façon, mais aussi par ce qui l'entourait. C'était l'apocalypse autour d'eux.
Elle ne distinguait plus rien que le chaos que créaient des hommes et des femmes qui s'entretuaient. L'odeur du sang se mélangeait à celui de la mort. Des cris d'efforts, des hurlements de douleur fendaient l'air. L'épuisement, mais aussi la volonté de se battre persistaient parmi les nilées. Rapidement, un voile opaque prit le dessus : Laurine avait rétabli sa protection. Cassiopée rassembla ses esprits et retrouva sa cible déjà maintenue par Alex, Taylor et Zeka.
Ni une ni deux, Cassiopée tira sur le fil rouge qui perlait au niveau de la cuisse de Nelleson. Du sang jaillit de son entrecuisse et se déversait sans s'arrêter. Warwick regarda avec horreur le liquide rouge qui s'échappait de son corps, impuissant face à l'horreur qui se produisait dans son esprit et dans son corps. Mais pour elle, voir autant de sang était un pur délice, il y avait quelque chose de presque gastronomique à une telle présentation. Confiante, Cassiopée se mit à attraper un second fil noir mais une secousse fut plus forte que les autres au point que tous s'écroulèrent en même temps. Comme chacun, Laurine perdit la maîtrise de sa faculté les laissant à nouveau à découvert sur le champ de bataille. L'illusion de Cassiopée s'était volatilisée, mais le cordon noir résidait toujours dans sa main.
La vivacité d'esprit de Warwick surpassait la leur, c'est pourquoi il prit rapidement conscience de ce qu'on lui faisait subir. Rancunier, le patron de l'organisation se vengea d'abord sur Taylor qu'il saisit grâce à son pouvoir de télékinesie. Cassiopée avait tellement peur de ce qui pouvait se produire, qu'elle en resta clouée au sol, incapable de bouger.
Voir son frère ainsi élevé de la sorte, surplombant tous les nilées lui rappelait sa Révélation, ce qu'Ervelyne et Skady lui avaient fait subir. Elle se rappela le moment où elle avait cru voir son frère mourir sous ses yeux sans pouvoir agir. Il n'était pas question que cela arrive.
La colère bouillait en elle, mais la peur surpassait tout le reste. Malgré tout, elle inspira pour tenter de se défaire de cette sensation dominante et fonça sur Warwick pour le déstabiliser. Elle voyait les cordelettes qui vibraient autour de lui, mais Cassiopée voulait mettre cet homme à terre. Elle le fixait, l'air vengeur mais quand un bruit mat se fit entendre, Cassiopée s'arrêta.
Tremblante, elle leva la tête et il ne lui fallut que quelques secondes pour confirmer que le son transperçant venait d'en haut, de son frère, traversé par une lance. Son pire cauchemar se réalisait sous ses yeux.
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Et coucou !
Gros chapitre aujourd'hui ! (et intense aussi, du moins j'espère ^^') Plus de 3 000 mots (d'habitude ils sont entre 1500 et 2000). Brwef
Donc donc donc....
En général qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?
De Cassiopée et son pouvoir ?
Et surtout que pensez-vous de la scène à la fin concernant Taylor ? Réelle ou illusion ? Qui en est le responsable ?
Aller ! Je vous laisse méditer là dessus 😉
On se dit à jeudi ? D'ici là passez une douce et chaleureuse semaine malgré le temps !😘
D'ailleurs quelle est la météo chez vous ? 🙃
Bonne nuit les petits !! (Pimprenelle et Nicolas, les meilleurs🙌😏)
🧜🏼♀️
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