Sort n°6 : Erase

        Les commérages.

        Des informations incontrôlées qui se répandent à une vitesse incroyable.

        Katsuki Bakugo eu rapidement vent des rumeurs qui circulaient sur Shoto et Izuku.

        Alors cet imbécile avait donc bien décidé de sortir avec l'autre crétin. Il n'y en avait pas un pour racheter l'autre. La question était de trouver l'origine des rumeurs. Si Izuku ne lui en avait pas parlé, il n'aurait pas été au courant. Il connaissait assez le Todoroki pour savoir qu'il était très discret et faisait attention à son image.

        Qui était donc cette personne à l'origine de ces rumeurs ?

— Bakugo !

        Katsuki sortit de son intense réflexion. C'était Iida. Le délégué de sa classe. Un garçon à l'esprit très étriqué, éprouvant un profond respect pour tout ce qui est règlement.

— Quoi ?
— Toujours avec aussi peu de manière. Bref. Je voulais savoir si tu étais au courant de la raison pour laquelle ta voisine de table est absente depuis une semaine ?
— Comment tu veux que je le sache ? Elle s'assoit juste près de moi en classe y a rien d'autre.

        Iida s'éloigna non sans avoir laissé s'échapper un soupir d'exaspération. Communiquer avec Bakugo était toujours aussi difficile.

        L'humeur de Katsuki s'était noircie très rapidement. Pourquoi devait-il être associé à cette folle incompréhensible qui lui servait de voisine de table ?

        D'ailleurs...

        Il regarda le bureau vide de sa voisine.

        Mais où était-elle passé, cette folle ?

***

        Aizawa, corrigeait des copies comme à son habitude dans la salle des professeurs. Les résultats n'etaient pas à la hauteur de la réputation du lycée.

        Sans doute à cause de l'insécurité qui régnait dans l'enceinte l'école.

        Malgré les apparences, Aizawa s'inquiétait pour ses élèves. Après les enquêtes effectuées par la police, personne n'aurait pu s'introduire dans la chambre de Yaoyorozu Momo. De plus, aucune trace de lutte, la porte de la chambre n'a pas été endommagée, la victime n'avait donc pas cherché à se protéger. Elle ne se méfiait sûrement de rien.

        L'enquêteur avait fait un rapport auprès du proviseur et du corps enseignant. Le coupable ne pouvait être qu'un autre étudiant. Un ou une amie de la jeune fille.

        Tous les dossiers des élèves proches de Momo ont été remis à la police et l'enquête poursuivait son cours. Et également d'essayer de définir le mobile du tueur.

        Bien évidemment, aucun élève n'avait été mis au courant. Dans le but d'éviter la panique ou que les étudiants ne se méfient les uns des autres.

        Cette ambiance déplaisait à Aizawa. Mais ce qui lui faisait le plus peur, c'est qu'un des étudiants d'UA aurait été capable de commettre un meurtre.

— Aizawa-sensei.

        L'adulte releva son attention de ses copies pour faire face au délégué de la classe 2-A : Iida Tenia.

— As-tu eu des nouvelles concernant l'absente de ta classe ?
— Non. Elle ne semble être proche de personne dans notre classe. Elle n'a donc prévenue personne pour sa longue absence.

        Comme si les problèmes ne suffisaient pas, une élève avait disparu du jour au lendemain sans prévenir.

— Merci Iida. Je vais prévenir ses parents.

        Iida était resté debout devant Aizawa. Comme s'il avait encore quelque chose à dire.

— Aizawa-sensei. Des rumeurs courent sur la mort de Yaoyorozu. Qu'elle aurait été assassinée. Je m'inquiète un peu pour...
— Ne pense pas à ce genre de chose. Cette fille est sûrement juste en train de sécher les cours. Elle est assez libre d'esprit pour ce genre de chose. Ce sont des rumeurs. Ne te prends pas trop la tête avec ça.

        Si le délégué flanchait, la classe risquerait de très vite de suivre avec lui. Le délégué se devait de tenir bon et de rassurer ses camarades.

— Iida, s'il y a quoi que ce soit qui te perturbe ou qui te travaille l'esprit, n'hésite pas à m'en faire part. Pareil pour tes camarades de classe. S'il y a quelqu'un qui a des problèmes, informe-moi.
— En fait...

Le ton, plus qu'inquiétant, d'Iida inquiéta Aizawa.

— À cause des rumeurs qui circulent, Aoyama n'est plus sorti de sa chambre.

        Aizawa se passa la main sur son visage. Comment avait-il fait pour ne pas remarquer qu'un élève, qui passe si difficilement inaperçu, ne soit pas venu en cours depuis un moment.

— Depuis combien de temps est-il resté cloîtré dans sa chambre ?
— Une semaine. Il ne sortait juste que durant les repas. Sauf depuis avant-hier où n'est pas venu manger et ne répondait plus lorsque je frappais à sa chambre. Je pensais juste qu'il éxagérait mais finalement, je commence à m'inquiéter.

        Le professeur posa sa main sur l'épaule du délégué.

— Je suis désolé Iida. Excuse-moi de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. Ça a du être un lourd fardeau à porte pour toi.
— Aizawa-sensei.
— Je vais aller lui parler. Ne t'inquiètes pas.
— Merci.

***

        Après avoir terminé de corriger ses copies, dans la soirée, Aizawa décida de se rendre au dortoir de la classe 2-A pour essayer de réconforter Aoyama Yuga.

        Une fois dans le bâtiment, retrouver sa chambre n'était pas difficile. Mais même après avoir frappé et attendu plusieurs fois, personne ne lui avait ouvert.

        Énervé et inquiet, Aizawa ouvra la porte à coup de magie.

        La première chose qui choqua l'enseignant fut le manque de lumière dans la pièce.

        Était-ce bien la chambre d'Aoyama ? Celui qui aimait tant les trucs brillants et voyants ?

        En plissant les yeux, il tenta de retrouver Aoyama dans la chambre sombre. Il l'apperçut.

        Assis sur son lit, sa couverture l'enveloppant entièrement. Aizawa s'approcha et lui tendit le repas.

— Aoyama. Rester enfermé dans ta chambre ne fera que te ruiner la santé.
— Aizawa-sensei... J'ai peur...

        Le blond semblait terrifié.

— De quoi ? Qu'est-ce qui te fait peur ?

        Comme venant de se rappeler d'un mauvais souvenir, Aoyama devint pâle et se recroquevilla dans son lit sous sa couverture.

— Je ne dois en parler à personne... Je ne dois en parler à personne...

        Il répétait cette phrase en boucle comme s'il s'agissait d'un charme pour éloigner les fléaux.

        Aizawa grinça des dents de frustration. Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour que cet étudiant en soit arrivé là ?

— Aoyama, calme-toi. Tenta-t-il. Qu'est-ce que tu dois dire à personne ?

        Silence.

        L'adulte renonça. Il fallait faire appel à un spécialiste.

        Mais comme si cela ne suffisait pas.

        Des cris résonnèrent soudain dans les couloirs du dortoir.

        Par pur instinct, Aizawa courut en direction de la provenance des cris.

        Des élèves s'étaient agglutinés devant la porte ouverte d'une chambre d'un des étudiants.

        L'enseignant imaginait le pire en voyant les réaction horrifiés des étudiants les yeux rivés dans la chambre.

        Se frayant un chemin entre les élèves, Aizawa parcouru la pièce du regard.

        Du sang.

        Un bras.

        Une jambe.

        Une tête.

        Sciemment détachés du reste du corps dans une grosse flaque de sang.

        Le réflexe d'Aizawa fut de demander aux élèves de ne pas regarder et de contacter la police.

        L'attroupement s'éloigna de la scène de crime. S'enfermant dans leur chambre pour certain et se regroupant dans le séjour du rez-de-chaussée pour d'autres.

        Un seul était resté aux côtés d'Aizawa.

— Bakugo. Grogna Aizawa. Tu n'as pas à regarder ça.
— Personne n'a rien entendu... S'horrifia Bakugo. Alors qu'il a dû énormément souffrir... Personne n'a rien entendu.

        L'adulte ne dit rien. Un crime aussi odieux a été commis dans la chambre d'un des étudiants.

        Après Yaoyorozu, voilà qu'un autre étudiant trouvait la mort dans sa propre chambre.

— J'ai discuté avec lui hier soir. Raconta Katsuki. Il n'était pas venu en cours ce matin. Je ne pensais pas qu'il aurait été...

        Aizawa posa sa main dans le dos de son élève et le poussa à s'écarter devant le carnage de la chambre.

        Il était maintenant évident qu'il s'agissait d'un des étudiants de l'Académie.

— Bakugo, est-ce que c'est toi qui a découvert-
— Ouais. J'ai pas réussi à garder mon calme ce qui a attiré la curiosité des autres qui ont tout de suite hurlé dès qu'ils ont vu ça.

        Les commérages.

        Des informations incontrôlées qui se répandent à une vitesse incroyable.

        L'information a rapidement fait le tour de l'académie :

        "Kaminari Denki s'est fait sauvagement assassiné et démembré par un étudiant d'UA. Il y a donc un tueur au sein de l'école "

🌟Hoshi_steph & Koizakura🌸

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