— Todoroki-senpai... S'inquiéta Izuku. Dis-moi que c'est faux.

        Un rictus amère étira les lèvres de Shoto.

— Pour être plus précis, c'est à cause de moi que mes parents, mon frère et ma sœur ont été assassinés.

        Izuku ne savait pas quoi dire. Lui, qui ignorait tout du monde réel, ne savait pas comment réagir.

        Shoto perçut son trouble.

— Désolé de te faire peur avec de genre d'histoire. Notre famille a toujours été détestée que ce soit par les humains ou par les autres sorciers. Mon père n'avait rien à voir avec Yagi Toshinori que tout le monde adorait. Nous, c'était l'inverse. Les autres familles attendaient seulement que nous baissions notre garde pour nous éliminer. Et celui qui a baissé sa garde c'est moi.

        Quelque part, Izuku parvenait à comprendre. Même lui avait plus ou  moins entendu des rumeurs circuler sur la famille Todoroki. Ils avaient toujours eu une très mauvaise réputation.

        Izuku ne savait pas du tout comment réagir.

        À la place, des larmes jaillirent de ses pupilles émeraude.

— Je suis désolé Todoroki-senpai... Tu te confies à moi, et moi, je ne sais pas ce que je dois faire.

        Izuku essuya ses larmes et tenta de se contenir. Pourquoi ce serait à lui de pleurer ?

— Midoriya. Il y a une question que je voulais te poser depuis longtemps. Pourquoi as-tu décidé de te rapprocher de moi ?

        Surpris, Izuku le regarda dans les yeux.

— Depuis que j'ai perdu ma famille, j'ai décidé de garder une certaine distance avec les gens extérieurs. C'est-à-dire, tous. À cause de ma fierté, en tant que Todoroki, je ne voulais pas affronter la pitié des autres. Je suis resté à l'écart. Et tout le monde en a fait de même. Tout le monde sauf toi.

        Pour la première fois, Izuku avait l'impression de voir un vrai sourire se dessiner sur le visage de son aîné.

— J'ai d'abord été surpris de voir un élève de première année oser m'aborder. J'ai d'abord cru que tu étais un de ces profiteurs qui n'en avaient qu'à mon nom de famille. Mais ton regard était différent de toutes personnes que je connaissais. Un regard pur et emplis d'admiration.
        Shoto s'approcha lentement et s'arrêta pile devant Izuku.

— J'aime ton regard. Ta façon de tout analyser et de t'auto analyser. Lorsque tu parles de ta passion pour la magie. Sans m'en rendre compte, j'avais hâte de te retrouver à la bibliothèque chaque jour.

        Shoto posa délicatement sa main sous le menton d'Izuku. Il lui releva sa tête pour voir son visage de plus près.

— Midoriya. Je te hais. Durant toutes ces années, je ne m'étais rapproché de personnes, je ne pensais qu'à mes études et mes recherches pour retrouver l'assassin de ma famille. Mais depuis que tu es apparu dans ma vie, j'ai l'impression de redevenir celui que j'étais avant. Le garçon qui n'avait pas réussi à protéger les personnes qu'il aimait.
— Todoroki-
— Ça n'arrivera plus jamais. Tu te rappelles quand je t'ai dis que j'étais très possessif ?

        Shoto l'embrassa doucement.

— Je ne laisserai personne te faire de mal. Je ne laisserai personne te séparer de moi. Même toi, je ne te laisserai jamais t'éloigner de moi. Je t'ai trouvé, je te garderai.

        Izuku tremblait. Il ne reconnaissait pas le Shoto qu'il avait devant lui. Il ressemblait plus à un monstre très possessif, avec un regard de tueur. Avait-il toujours été comme ça ?

        Il ne lui faisait pas peur, mais il se demandait au fond de lui : comment ? Comment avait-il finit par devenir comme ça ? Il s'était même senti responsable de la mort de ses parents, sa sœur et... Son frère.

        Son frère ?

        N'avait-il pas deux frères ?

***

    Les vacances d'été s'achevèrent très vite. 

        UA avait décidé que les élèves étaient libres de rester au sein des dortoirs ou de rentrer chez eux. La sécurité a également été renforcée. Les élèves n'ont désormais plus l'autorisation d'utiliser de la magie en dehors des lieux prévues pour cela au sein de l'établissement. 

— On dirait une prison. 

        Katsuki sirotait sa boisson gazeuse en étant assis négligemment sur sa chaise. Il était dans la cafétéria avec ses amis de sa classe.

— Bakugo, tu exagères. Soupira une jeune fille aux cheveux bouclés roses. Je te rappelle qu'on a eu deux morts très récemment et le coupable court toujours.

        Ses paroles refroidirent l'ambiance du petit groupe.

— Si jamais j'attrape celui ou celle qui a osé faire ça à Kaminari. S'énerva le roux en écrasant son poing contre la table.

        Eijiro Kirishima —le rouquin— et Mina Ashido —la rose— formaient un trio  inséparable avec Kaminari. Katsuki ne se considérait pas membre du groupe. Ils les considérait plutôt comme des pots de colle fortes qui refusaient de le laisser tranquille. 

        Katsuki, derrière son attitude nonchalante, était pourtant mort d'inquiétude. Il n'avait plus eu de nouvelles de son ami d'enfance depuis que ce dernier s'était rendu chez le Todoroki.

        Izuku lui avait juste envoyé un texto disant qu'il était tombé malade et que ce n'était rien de grave.

        Toute son inquiétude s'envola dès qu'il aperçut Izuku entrer dans la cafétéria. Katsuki allait se lever pour l'approcher, mais se ravisa lorsqu'il vint qu'Izuku était accompagné de ses camarades de classe.

— Un ami à toi ? Remarqua Kirishima.
— Plus ou moins. Grommela Katsuki.
— Ah, tu as donc des amis ? Se moquait Mina. C'est bien.

        Katsuki se leva et quitta la table. Irritation au plus haut point.

        Il se dirigea vers les couloirs. Jetait des regards furtifs aux expressions des élèves qu'il croisait. Beaucoup d'éléves étaient tout de même resté à UA. Bien évidemment, Toga n'était pas réapparut. Ce qui lui faisait peur c'était qu'elle pouvait se faire passer pour quelqu'un d'autre dans cette école.

        Le scénario d'horreur.

        Il fut tiré de ses pensées en croisant le regard de Shoto dans un couloir. Le bicolore se rendait dans la bibliothèque.

        Et comme Katsuki s'y était attendu, Shoto ne l'avait même pas regardé et allait entrer dans la bibliothèque.

— Tu vas continuer d'ignorer tout  entourage encore pendant combien de temps ? Double face ? Hurla Katsuki.

        Shoto s'arrêta et se tourna vers lui, toujours aussi indifférent.

— Tu es qui ?

        Le blond roula des yeux.

— Évidemment. Soupira-t-il. Bakugo Katsuki, celui qui te surpassera bientôt !
— Ah. Bonne chance.

        Shoto allait passer la porte de la bibliothèque, mais Katsuki le feront par son bras.

— Qu'est-ce que tu me veux ?
— Si je te dis que je suis l'ami d'enfance de l'élève de première année que tu te tapes.

        Le regard de Shoto noircit et se fit plus sévère.

— Je le répète, qu'est-ce que tu me veux ?
— J'en ai rien à foutre de ce que vous pouvez faire entre vous, mais une chose est sûre, Deku est en danger avec toi. Je ne suis pas encore aussi puissant que toi, mais s'il arrive que ce soit à Deku-

        Shoto claqua du doigt et il fut libéré de la poigne de Katsuki. Les deux se jetèrent des regards de menaces.

— Deku ? Demanda Shoto. Comment pourrai-je croire un seul instant que son ami d'enfance l'appelle par un surnom aussi rabaissant ?
— Crois ce que tu veux.
— Si c'est tout ce que tu avais à me dire.

— Toga Himiko. S'exclama soudainement Katsuki. C'est probablement elle qui a tué ton amie, la première victime. Elle a également tué un de mes amis. Et maintenant, elle t'a toi et Deku dans sa ligne de mire.

        Shoto ne réagit pas.

— D'où tu tiens ces informations ?
— Je n'ai pas à t'expliquer quoi que ce soit. En réalité, je ne comptais rien te dire et demander à Deku- de ne rien te dire non-plus. Après tout sa cible c'est toi. Mais si tu devais crever, l'autre pleurnichard risque de ne pas s'en remettre.

        Shoto rentra cette fois dans la bibliothèque.

— Bakugo c'est ça ? Il n'arrivera rien à Midoriya. Et que tu m'aies prévenu ou non, il ne m'arrivera rien. Il ne m'arrivera jamais rien.

🌸Koizakura 🌸

NDA:

On tourne un peu autour du pot, mais c'est bon, ça commence à venir.

#koizakura