3. Et dans l'ombre ...
Vraiment, ce détail-là, j'aurais du y penser. Mais mon propre père dialogue bien avec moi de cette façon là maintenant. Mon grand-père a finalement su se servir d'un ordinateur, ô miracle. On arrête plus le progrès. C'est pas sympa de se moquer ? Qui aime bien châtie bien, je les aime beaucoup : ils mangent le double. Pourtant, deux mains se plaquent sur mes épaules. Glaciales. Je pense d'abord à une farce de mon frère, mais il est encore trop petit, et l'inclinaison des poignets sur le plat de mes omoplates et inexistante. Pas d'appuie. Juste deux immenses pattes dévorant mes petites épaules. Vraiment, moi qui suis si maladroite je ne me pensais pas pourvue de tels réflexes. Je pivote aussitôt, mon coude allant valser dans l'air pour se cogner contre un truc dur.
- Qu'est-ce que ...
D'accord. Cette fois c'est sûr je dois rêver. Je suis encore dans mon lit, à peine rentrée du boulot, et j'ai imaginé toute cette journée et ce que je vois en face de moi. Je sais que je suis parfois un peu ... Originale. Que mon esprit est ... Ok, un peu bancal. Cette imagination débordante m'ayant amenée à inventer divers personnages. Mais c'est que de l'encre de pixels qui ne sera sûrement jamais à l'état de papier. Les deux iris qui me fixent sont hautes, tellement que je dois lever le nez, même avec mes talons. Une carrure fine, qu'on devine un peu musclée sous le pull sombre. Ses tifs coupés courts sur les côtés, relevés en boucles acajous à la lueur de la lune. Pleine. Je recule un peu, mes yeux papillonnants spasmodiquement. Hein ? L'hébétude me rend complètement inapte à réfléchir ou agir. J'ai sûrement l'air du pigeon qui vous fixe en biais, le roucoulement en moins. Mes je devine mes prunelles écarquillées, tandis que je recule encore ...
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