02 | Ace.
"𝑰𝒍𝒔 𝒓𝒆𝒔𝒔𝒆𝒎𝒃𝒍𝒆𝒏𝒕 𝒂𝒖𝒙 𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒆𝒗𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒍𝒔 𝒅𝒖 𝒄𝒍𝒂𝒊𝒓 𝒅𝒆 𝒍𝒖𝒏𝒆 - 𝒔𝒊 𝒑𝒊𝒕𝒐𝒚𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔 !"
𝑴𝒂𝒔𝒂𝒐𝒌𝒂 𝑺𝒉𝒊𝒌𝒊
☾
𝑨𝑪𝑬
Tokyo, arrondissement d'Arakawa, quartier de Minami-Senju
J'éteins la télé en soupirant. L'alerte a été lancée, mais ça ne changera rien. Dans tous les cas, je dois continuer de me cacher. C'est ça l'inconvénient d'être accusé de meurtre.
En revanche, plus besoin d'aller en cours ou de travailler. J'ai toujours détesté l'école et ça ne s'est pas arrangé après le lycée. J'ai beau avoir enchaîné les bonnes notes et les diplômes, je ne trouve aucun intérêt dans les études. Non, j'ai préféré opter pour une carrière de fugitif.
Cela dit, je n'ai jamais été arrêté. Mon meilleur ami s'est fait prendre à ma place il y a une semaine. Ce soir, la police l'a relâché, mais elle n'a pas pu s'empêcher de faire passer ça pour une évasion. Mon évasion.
Je ne suis pas Nightbreaker. Je n'ai jamais tué personne et je ne le ferai jamais. Alors pourquoi suis-je la cible de telles accusations ?
Je suppose qu'il y a tout un tas de raisons derrière tout ça. A commencer par le fait qu'on m'ait trouvé près du corps de la première victime il y a six mois, l'arme du crime entre les mains.
La sonnette de l'appartement me sort de mes pensées. Je quitte mon canapé de fortune et me dirige vers la porte d'entrée. Je déverrouille les trois cadenas qui la maintiennent fermée et l'ouvre dans un grincement sur le visage épuisé de mon meilleur ami.
— Eiji ! T'as été rapide ! je le taquine en le serrant dans mes bras.
J'ébouriffe ses cheveux blonds décolorés avant de vérifier que personne ne l'a suivi.
— Laisse tomber, je suis claqué, souffle-t-il après s'être affalé sur le sofa déchiré. Je me repose ici ce soir si ça te dérange pas.
— La détention ne t'a pas réussi on dirait.
Eiji croise ses bras derrière la tête et me jette un regard mauvais.
— J'aurais aimé t'y voir là-bas, tu ne serais pas en train de rigoler à l'heure qu'il est.
Je m'esclaffe et lui lance une canette de bière. Un large sourire apparaît sur son visage pâle.
— Je vois que t'as pas oublié les bonnes habitudes, Ace.
Les rideaux sombres se soulèvent, emportés par le vent gelé. La chair de poule se forme à la surface de ma peau, alors j'attrape mon sweat-shirt gris qui traîne sur le sol. Même après avoir passé un mois dans ce trou à rat, je ne me suis toujours pas habitué à la température digne du pôle nord qui y règne.
Et j'exagère à peine. Dès que l'été se termine à Tokyo, la ville paye les frais des beaux jours passés. Ce changement brutal a le don de rendre malade la moitié des habitants.
J'éternue à plusieurs reprises, ce qui me vaut le rire moqueur d'Eiji.
— Au fait, tu comptes retourner à la fac un de ces jours ? me demande-t-il en sortant une cigarette de sa poche.
Je m'assois sur le parquet craquelé et couvert de poussière. Combien de temps ça fait que j'ai pas mis le pied au bahut ? Trois mois ? Quatre ?
— Je ne peux pas, soufflé-je en observant la buée qui s'échappe de mes lèvres gercées. Toi, t'es tranquille, mais moi, je continuerai sans cesse d'être traqué.
— Dans ce cas, t'aurais mieux fait de te présenter au procès.
L'odeur du tabac me fait éternuer une nouvelle fois.
— Les gens comme moi n'ont aucune chance, Eiji. Je suis le coupable qui les arrange, c'est tout.
Je sais ce que pense mon meilleur ami. J'aurais dû aller à ce procès même si c'était perdu d'avance. Pourtant, j'y ai songé, ce jour-là. Je me suis regardé dans le miroir pendant dix bonnes minutes en me demandant quelle était la décision à prendre. La fuite ou la confrontation.
J'ai choisi la troisième option : la lâcheté. Alors j'ai déchiré la convocation au tribunal et je l'ai brûlée. Lorsque le juge s'est rendu compte que je ne viendrais pas, il ne me restait que très peu de temps pour trouver une solution au problème.
Le soir-même, Eiji m'a aidé à échafauder un plan. Il allait se livrer aux forces de l'ordre et avouer les crimes commis par Nightbreaker. Il serait automatiquement transféré au Centre de Détention de Tokyo, et y subirait un interrogatoire en attendant que les flics aient un nombre de preuves suffisant pour lancer un nouveau procès.
Ce plan n'était qu'une solution provisoire qui me permettrait d'avoir plus de temps pour trouver une planque. Au bout d'une semaine, la police s'est rendu compte qu'Eiji mentait et s'est donc relancée à ma poursuite.
— Les gars sont au courant que t'es là ? demande-t-il tout en recrachant la fumée de sa cigarette.
Je secoue négativement la tête. Kyo est trop occupé par le volley, il prépare le tournoi inter-universitaire qui se déroulera fin octobre. La dernière fois que je l'ai vu, il séchait un cours pour se rendre à son entraînement. Depuis, je me suis tenu à l'écart pour ne pas l'impliquer.
Zenko, lui, est toujours à la fac. Enfin, je suppose. L'université en elle-même ne l'intéresse pas, contrairement aux filles de quatrième année. Il dit qu'il ne reprendra pas l'entreprise de son père tant qu'il ne les aura pas toutes invitées dans son lit. C'est pourquoi, en ce qui le concerne, je ne m'inquiète pas.
— Eiji, on est en septembre, dis-je tout à coup. Tu sais ce que ça veut dire ?
— Hmm... Qu'on est en septembre ?
— Fais un effort, grommelé-je en allant me chercher une brique de lait chocolaté dans le frigo tout moisi. Ça signe le début d'une nouvelle saison pour la Snake Race.
Mon meilleur ami se redresse et pose sa canette sur le sol.
— Tu comptes y retourner cette année ?
— J'ai été le champion deux fois de suite, c'est à moi de superviser la prochaine. Alors ouais. Et puis, c'est le seul endroit où personne ne veut ma peau.
Eiji croise les bras et arque un sourcil.
— Pour faire court, tu veux que je t'accompagne c'est ça ?
— S'il te plaît, t'es mon meilleur pote, insisté-je. Kyo a l'inter-universités et Zenko, ben... C'est Zenko.
— Je ne comprends pas ce qui te plaît autant dans cette course. Risquer de crever dans une chute débile ? lâche-t-il d'un ton accusateur.
— Je suis plus en sécurité là-bas qu'ici. Et puis, je l'ai gagnée deux fois sans mourir, non ?
— Fais ce que tu veux, je ne te ferai jamais changer d'avis, grommelle-t-il en ramassant sa canette.
Sur ce point-là, Eiji a raison. Personne ne peut me dissuader de participer à la Snake Race. Cette course, c'est une explosion d'adrénaline, une surdose d'excitation et un vol direct pour le bonheur. Grâce à elle, j'ai pu sauver la vie d'Obaasan.
A chaque nouvelle édition, de nombreux sponsors s'arrachent les meilleurs participants et mettent en jeu des sommes astronomiques.
Ainsi, il y a deux ans, lorsque j'ai gagné la SR pour la première fois, j'ai pu renflouer mon compte bancaire et payer les frais d'hospitalisation de ma grand-mère, victime d'une infection généralisée. Sans ça, elle ne serait probablement plus de ce monde.
Je rejoins Eiji sur le canapé déchiré, lequel a les yeux rivés sur son téléphone. Je m'installe, les jambes en l'air contre le dossier et la tête en bas.
— Et toi, tu comptes remettre les pieds sur une patinoire un de ces quatre ? je demande pour changer de sujet.
Mon meilleur ami me dévisage, les sourcils froncés.
— Ne me parle plus de hockey, c'est pas fait pour moi, répond-il en se levant.
— Tu rigoles ? Y'a neuf mois encore c'était ta pa-
— Plus maintenant, me coupe-t-il sèchement. Et je n'ai pas envie d'en entendre parler.
Je lève les yeux au ciel en soupirant. Ce n'est pourtant pas dans les habitudes d'Eiji d'abandonner si facilement. Je ne l'ai jamais connu sans le hockey sur glace et je ne l'ai jamais imaginé sans.
Pourtant, voilà neuf mois qu'il évite la patinoire et ses coéquipiers comme la peste. Je lui ai demandé à plusieurs reprises ce qu'il s'était passé, mais il n'a jamais craché le morceau.
Ça me fait de la peine, il faut l'avouer. Il est mon meilleur ami depuis quinze ans et tout ce que je souhaite, c'est le voir heureux.
Je l'ai rencontré à l'âge de six ans, lors de notre première année au Shōgakkō. A l'époque, sa timidité le tenait à l'écart du reste de la classe, si bien qu'il n'avait aucun ami.
Un jour, un gamin lui a fait un croche-pied pour l'emmerder et Eiji s'est écrasé au milieu de la cour de récréation. Tout le monde s'est moqué de lui, sauf moi. Je m'en suis directement pris au gosse qui lui avait fait ça.
Eiji s'en est tiré avec quelques égratignures. Il m'a remercié et depuis ce jour-là, nous sommes inséparables. Kyo et Zenko nous ont rejoint au Chūgakkō, et ainsi, nos deux duos ont formé un quatuor unique et plutôt original.
En parlant de ça, notre groupe de discussion WhatsApp est assailli de messages de la part de Zenko.
Les 4 éléments ⚔️ :
Zenko🌬️ : 𝚂𝚑𝚒𝚖𝚘, 𝚖𝚊𝚒𝚗𝚝𝚎𝚗𝚊𝚗𝚝 𝚚𝚞𝚎 𝚕𝚎𝚜 𝚏𝚕𝚒𝚌𝚜 𝚝'𝚘𝚗𝚝 𝚏𝚊𝚒𝚝 𝚜𝚘𝚛𝚝𝚒𝚛 𝚍𝚎 𝚝𝚊 𝚌𝚊𝚐𝚎, 𝚓'𝚊𝚒 𝚋𝚎𝚜𝚘𝚒𝚗 𝚍𝚎 𝚝𝚎𝚜 𝚌𝚘𝚗𝚜𝚎𝚒𝚕𝚜 𝚎𝚗 𝚙𝚜𝚢𝚌𝚑𝚘𝚕𝚘𝚐𝚒𝚎. 𝙿𝚊𝚜 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚖𝚘𝚒, 𝚌'𝚎𝚜𝚝 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚞𝚗𝚎 𝚏𝚒𝚕𝚕𝚎.
Zenko🌬️ : 𝙸𝚕 𝚏𝚊𝚞𝚝 𝚓𝚞𝚜𝚝𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚓𝚎 𝚕'𝚊𝚒𝚍𝚎 𝚊̀ 𝚘𝚞𝚋𝚕𝚒𝚎𝚛 𝚜𝚘𝚗 𝚎𝚡 𝚜𝚒𝚗𝚘𝚗 𝚓𝚎 𝚗𝚎 𝚙𝚘𝚞𝚛𝚛𝚊𝚒𝚜 𝚓𝚊𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚜𝚘𝚛𝚝𝚒𝚛 𝚊𝚟𝚎𝚌 𝚎𝚕𝚕𝚎.
Kyo⛰️ : 𝙹'𝚎𝚜𝚙𝚎̀𝚛𝚎 𝚚𝚞'𝚎𝚕𝚕𝚎 𝚗'𝚘𝚞𝚋𝚕𝚒𝚎𝚛𝚊 𝚓𝚊𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚌𝚎 𝚖𝚎𝚌.🙏
Zenko🌬️ : 𝚃𝚒𝚎𝚗𝚜 𝚝𝚘𝚒 𝚙𝚛𝚎̂𝚝 𝙰𝚔𝚊𝚜𝚑𝚒 𝚙𝚊𝚛𝚌𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚓'𝚊𝚛𝚛𝚒𝚟𝚎 𝚌𝚑𝚎𝚣 𝚝𝚘𝚒.
Kyo⛰️ : 𝚀𝚞𝚘𝚒 ???
Zenko🌬️ : 𝙾𝚞𝚟𝚛𝚎, 𝚓𝚎 𝚜𝚞𝚒𝚜 𝚕𝚊̀.
Eiji🌊 : 𝚉𝚎𝚗𝚔𝚘, 𝚕𝚊𝚒𝚜𝚜𝚎 𝚌𝚎𝚝𝚝𝚎 𝚏𝚒𝚕𝚕𝚎 𝚝𝚛𝚊𝚗𝚚𝚞𝚒𝚕𝚕𝚎, 𝚝𝚞 𝚟𝚎𝚞𝚡 ?
Zenko🌬️ : 𝚃𝚘𝚒, 𝚎𝚗𝚟𝚘𝚒𝚎-𝚖𝚘𝚒 𝚝𝚎𝚜 𝚌𝚘𝚞𝚛𝚜 𝚍𝚎 𝚙𝚜𝚢𝚌𝚑𝚘 𝚊𝚞 𝚕𝚒𝚎𝚞 𝚍'𝚎𝚜𝚜𝚊𝚢𝚎𝚛 𝚍𝚎 𝚌𝚊𝚜𝚜𝚎𝚛 𝚖𝚘𝚗 𝚌𝚘𝚞𝚙.😒
Un sentiment de soulagement me balaye quand je réalise que rien n'a changé entre nous malgré mon statut de fugitif. Mes amis me croient, et c'est le plus important. Je me fiche de ce que pense le reste de Tokyo à mon sujet.
Zenko🌬️ : 𝚀𝚞𝚊𝚗𝚍 𝚘𝚗 𝚢 𝚛𝚎𝚙𝚎𝚗𝚜𝚎, 𝚙𝚎𝚞𝚝-𝚎̂𝚝𝚛𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚕𝚎 𝚙𝚛𝚎𝚖𝚒𝚎𝚛 𝚚𝚞𝚒 𝚌𝚑𝚘𝚙𝚎 𝙰𝚌𝚎 𝚊 𝚞𝚗𝚎 𝚛𝚎́𝚌𝚘𝚖𝚙𝚎𝚗𝚜𝚎.👀
Kyo⛰️ : 𝚈 𝚊 𝚞𝚗𝚎 𝚙𝚛𝚒𝚖𝚎 𝚍𝚎 𝟻𝟻𝟶 𝚖𝚒𝚕𝚕𝚒𝚘𝚗𝚜 𝚍𝚎 𝚋𝚎𝚛𝚛𝚢 𝚜𝚞𝚛 𝚜𝚊 𝚝𝚎̂𝚝𝚎.
Zenko🌬️ : 𝙷𝙰𝙷𝙰𝙷𝙰
Moi : 𝙺𝚢𝚘, 𝚊𝚛𝚛𝚎̂𝚝𝚎 𝙾𝚗𝚎 𝙿𝚒𝚎𝚌𝚎 𝚎𝚝 𝚟𝚊 𝚝𝚛𝚊𝚟𝚊𝚒𝚕𝚕𝚎𝚛.
Kyo⛰️ : 𝚃𝚛𝚊𝚟𝚊𝚒𝚕𝚕𝚎𝚛 ? 𝙲𝚘𝚗𝚗𝚊𝚒𝚜 𝚙𝚊𝚜.
Zenko🌬️ : 𝙰𝚞 𝚏𝚊𝚒𝚝 𝚂𝚑𝚒𝚖𝚘, 𝚟𝚞 𝚚𝚞𝚎 𝚝'𝚎𝚜 𝚊𝚟𝚎𝚌 𝙰𝚌𝚎, 𝚝𝚞 𝚙𝚎𝚞𝚡 𝚟𝚎́𝚛𝚒𝚏𝚒𝚎𝚛 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚜𝚘𝚗 𝚍𝚘𝚜 𝚜𝚒 𝚢' 𝚊 𝚙𝚊𝚜 𝚕𝚎 𝚜𝚢𝚖𝚋𝚘𝚕𝚎 𝚍𝚎 𝙱𝚊𝚛𝚋𝚎 𝙱𝚕𝚊𝚗𝚌𝚑𝚎 ?
Moi : ...
Eiji🌊 : 𝙽𝚘𝚗.
J'éteins mon téléphone en m'esclaffant. En effet, absolument rien n'a changé.
Je fais forcer mes abdos afin de me relever. Avoir les jambes en l'air n'est pas la position la plus confortable qui soit, sans compter le fait que je ne peux pas boire au risque de me renverser l'entièreté de ma brique de lait sur le visage.
En revanche, à chaque problème, Eiji en est la solution.
— Tu m'aides à me relever ?
— Non.
— Eiji !
— C'est ta faute, pas la mienne.
— Je crois que le sang me monte à la tête, je ne sens plus mes jambes, mon âme est sur le point de quitter mon corps ! Que dis-je ! Je vois déjà une lumière blanche ! m'exclamé-je d'un ton dramatique.
— Ace, marmonne-t-il en décapsulant une bière.
— Ça va, j'ai compris.
Je me redresse et passe une main dans mes cheveux noirs désordonnés. Quelques mèches me barrent la vue ; je ne les ai pas coupés depuis une éternité.
Entre les cinq meurtres, ma mise en examen et ma fuite, autant dire que j'ai pas vraiment eu le temps de passer chez un coiffeur. J'ai l'impression d'avoir vécu ces six derniers mois dans un univers parallèle.
Et c'est sans compter Eiji qui a passé six jours en détention pour moi. J'ai une énorme dette envers lui, même s'il m'en devait déjà une. En décembre dernier, je me suis fait choper par les flics à sa place pour "graffitis et inscriptions d'injures" sur les murs de l'université.
A croire que c'est notre truc de prendre la responsabilité des conneries de l'autre. Enfin bon, contrairement à lui, je n'ai été détenu que pendant quarante-huit heures.
— Ça te dit qu'on se mate un film ? me demande mon meilleur ami, une main sur mon épaule.
— J'ai rien ici à part Akira, je réponds en désignant le DVD posé près de la télé.
— Super, en plus on est pile dans l'ambiance, raille-t-il avec un sourire en coin.
Je lui donne un coup de coude dans les côtes avant d'aller chercher des chips et des boissons gazeuses. J'aime ce petit rituel rien qu'à nous. Il me permet de m'envoler loin de mes soucis le temps de quelques heures, et c'est largement suffisant.
Je reprends ma place sur le canapé et tend la jambe au moment où Eiji passe devant moi. Celui-ci trébuche et j'explose de rire en le pointant du doigt. Il s'affale à côté de moi, attrape la télécommande, et juste avant d'appuyer sur le bouton Play, il prononce une phrase que je refuse d'entendre :
— Grandis un peu Ace, t'as presque vingt-et-un ans, tu ne pourras pas rester un gamin éternellement.
☾
Lexique
Chūgakkō : Équivalent du collège
—————
Hello guys !
Aujourd'hui, rencontre avec Eiji, le futur protagoniste du tome 2 que j'ai déjà hâte d'écrire !
Bref sinon racontez moi vos potins ☕️ Ça m'intéresse.
En tout cas j'espère que vous avez apprécié ce chapitre. Kiss les loustics !
Lily 🍂
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top