Une semaine s'était écoulée depuis cette nuit terrible où Alex m'avait sauvé de Nick. Les jours qui suivirent furent marqués par une étrange combinaison de normalité et de nouveauté. La routine scolaire, les cours, les devoirs, mais aussi cette nouvelle relation naissante avec Alex, pleine de promesses et de réconfort.

Chaque soir, après les cours, nous nous retrouvions pour parler, marcher ou simplement rester assis en silence, profitant de la présence de l'autre. Je sentais une nouvelle force en moi, une capacité à affronter mes peurs grâce à la présence rassurante d'Alex. Pourtant, au fond de moi, la peur persistait, sourde et tenace.

Aujourd'hui était un jour spécial. Alex m'avait proposé une sortie en dehors de la ville, un petit road trip pour échapper un peu à notre quotidien. Nous avions prévu de visiter une petite ville côtière, de marcher le long de la plage et de savourer quelques instants de paix loin de tout ce qui nous hantait.

Le trajet en voiture était agréable. Alex conduisait, une main sur le volant, l'autre tenant la mienne. Nous parlions de tout et de rien, riant de choses simples, partageant des histoires de notre enfance. La radio jouait doucement en fond, ajoutant une touche de légèreté à cette journée ensoleillée.

La petite ville côtière était charmante, avec ses maisons colorées, ses ruelles étroites et ses boutiques pittoresques. Nous marchions main dans la main le long de la plage, les pieds nus dans le sable chaud, le bruit des vagues apaisant nos esprits. C'était un moment parfait, comme si le monde entier avait décidé de nous accorder un répit.

À un moment, nous nous arrêtâmes près d'un rocher, face à l'océan. Le soleil commençait à descendre, projetant une lumière dorée sur l'eau scintillante. Nous nous assîmes sur une couverture qu'Alex avait apportée, et il sortit de son sac un petit pique-nique improvisé. Nous savourâmes les sandwiches et les fruits en riant des histoires de notre enfance.

Après avoir mangé, Alex se tourna vers moi, ses yeux brillants de cette chaleur qui me réconfortait tant.

- Léana, je suis tellement heureux que tu sois là avec moi, dit-il doucement, caressant ma joue.

Je sentis mes joues rougir sous son regard intense.

- Moi aussi, Alex. Tu es la seule personne qui me fait sentir en sécurité.

Il sourit, un sourire qui faisait battre mon cœur plus vite.

- Je veux que tu saches que je serai toujours là pour toi, quoi qu'il arrive.

Je le regardai, sentant une vague de gratitude m'envahir.

- Merci, Alex. Pour tout.

Il s'approcha un peu plus près, et je pouvais sentir la chaleur de son corps, entendre le léger souffle de sa respiration.

- Léana, murmura-t-il, ses yeux plongeant dans les miens, depuis la première fois que je t'ai vue, quelque chose en toi m'a attiré. Je ne peux pas l'expliquer, mais je sais que c'est réel.

Mon cœur battait à tout rompre. Sans réfléchir, je me penchai en avant, comblant la distance entre nous, et nos lèvres se rencontrèrent. Le baiser fut doux, hésitant au début, puis plus assuré. Ses lèvres contre les miennes étaient la sensation que j'aimais le plus en ce monde, l'impression que j'étais invincible simplement parce qu'il était là. C'était comme si toutes mes inquiétudes, toutes mes peurs s'évanouissaient en un instant.

Nous nous éloignâmes un instant, juste assez pour nous regarder dans les yeux, puis nous nous embrassâmes à nouveau, plus passionnément cette fois. Le bruit des vagues et le doux murmure du vent formaient une symphonie parfaite autour de nous. C'était un moment magique, un de ceux que l'on n'oublie jamais.

Lorsque nous nous séparâmes, je le regardai avec des yeux remplis de larmes.

- Alex... je t'aime, murmurai-je, laissant les mots que j'avais si longtemps retenus s'échapper enfin.

Il sourit, ses yeux brillants d'amour.

- Je t'aime aussi, Léana. Plus que tout au monde.

Nous continuâmes notre promenade le long de la plage, main dans la main, savourant chaque instant de cette journée parfaite. Après un déjeuner dans un petit café au bord de la mer, nous décidâmes de rentrer. Le soleil commençait à décliner, peignant le ciel de nuances d'orange et de rose. Les derniers rayons de lumière se faufilaient à travers les arbres, créant un jeu d'ombres dans les rues calmes.

Sur le chemin du retour, la fatigue commençait à se faire sentir. Je regardais par la fenêtre, les paysages défilant sous un ciel de plus en plus sombre. Alex me regardait de temps en temps, un sourire doux sur les lèvres.

- Ça va, Léana ? Tu es silencieuse, dit-il en caressant doucement ma main.

- Je suis juste un peu fatiguée, répondis-je, mais la vérité était que je réfléchissais à tout ce qui s'était passé, à nous, à ce que l'avenir nous réservait. Merci pour cette journée, Alex. C'était parfait.

Il sourit, son regard plein de tendresse.

- Tout ce qui compte, c'est que tu sois heureuse.

Nous roulions sur une route de campagne, la lumière diminuant rapidement. Tout semblait paisible, mais la vie est souvent imprévisible. En un instant, tout bascula.

Une voiture surgit de nulle part, ses phares éblouissants perçant l'obscurité. Alex cria, essayant de tourner le volant pour éviter la collision. Mais il était trop tard. L'impact fut brutal, projetant notre voiture dans les airs avant qu'elle ne retombe lourdement sur le côté.

La douleur explosa dans tout mon corps, et je sentis ma conscience vaciller. Les bruits étaient assourdis, lointains. J'entendais Alex crier mon nom, mais sa voix semblait venir de très loin. J'essayai de bouger, mais chaque mouvement m'arracha un cri de douleur.

Les lumières clignotantes de l'ambulance apparurent à travers le brouillard de ma vision. Les sirènes résonnaient, et des voix s'agitaient autour de moi. Quelqu'un prit ma main, et je reconnus la pression douce et rassurante d'Alex. Je tentai de sourire, mais la douleur était trop intense.

- Tiens bon, Léana, murmura-t-il, ses yeux brillants de larmes. Tout va bien se passer. Je te le promets.

Mais au fond de moi, je savais que c'était la fin. La douleur s'intensifiait, et ma vision devenait de plus en plus floue. Mes pensées se brouillaient, et une paix étrange m'envahit. Je savais que je devais partir.

- Alex, murmurai-je faiblement, sentant mes forces m'abandonner. Je t'aime...

Les larmes coulaient sur ses joues, et il serra ma main plus fort.

- Je t'aime aussi, Léana. Ne me quitte pas, s'il te plaît.

Je fermai les yeux, laissant la paix m'emporter. La dernière chose que je vis fut le visage d'Alex, son regard empli de douleur et d'amour. Et alors que l'obscurité m'enveloppait, une seule pensée résonna en moi : Si nous avions eu plus de temps, j'aurais été comblée de lui dire que nous nous serions aimés jusqu'à ce que la mort nous sépare...

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Voilaaa, the end. J'avais trop envie de placer cette phrase donc :

Chose faite.

J'espère que cette fiction vous aura plus...