7. Tattoo (c)
Nathan
C'est le dernier cours avant le week-end, enfin si je prends pas en compte mon entraînement. Au fond de moi, je n'ai pas vraiment envie d'y aller. Serait-ce par fainéantise ? J'aimerais bien. Pourtant ce n'est pas le cas. En observant Ashford et Matt, quelques rangs plus au fond de nous, dans l'autre moitié de la classe et leur échange percé par des rires légers, je ressens un sentiment d'incertitude. En plus des paroles de ce dernier qui tournent en boucle dans ma tête, mon corps remet en cause cet entraînement. Les paris, aussi, n'aident pas. Mais le fait est que je n'ai jamais renoncé à quoique ce soit. Je compte bien participer à cet entraînement avant que le week-end n'arrive.
Les week-ends. Tout le monde aime ça. Moi, c'est pas vraiment mon truc. Mon père est constamment dans le même environnement que moi, et ma mère semble absente pendant ces périodes. Normalement, ça devrait être un moment sacré pour les familles, mais chez nous, c'est plutôt un moment creux et dangereux. Mon père peut s'emporter à tout instant et me trouver pour soulager sa conscience.
C'est pour ces raisons, que souvent je retrouve mes amis du quartier pour disputer des matchs de basketball ou handball. Puis, je m'arrange toujours pour traîner dans le salon de tatouage de Todd. D'ailleurs en parlant de lui, je suis bien content qu'il ait accepté que je reprenne le boulot pendant les vendredis soirs et les samedis. Ça me permet de me barrer de la maison pendant plusieurs heures et de gagner de l'argent facile. En plus je crois que les tatoueurs seront présents. J'aime échanger avec eux sur leur métier. Et puis, ils ont l'air de m'apprécier de leur côté.
Lorsque la cloche sonne enfin l'arrêt des cours, j'entends soupirer Iliana à côté de moi. Elle est sans aucun doute heureuse de rejoindre sa famille pour se reposer pendant ces deux jours de congé. Elle m'a raconté pendant le cours de mathématique de ce matin, que sa famille était soudée même si au niveau économie en ce moment s'était loin d'être ça. Cependant, ses yeux n'ont pas arrêté de briller pendant son histoire qui me présentait ses deux parents, son petit frère et sa grand mère Mattie qui vit avec eux. J'aurai donné cher pour avoir les mêmes étincelles dans les yeux en parlant de mes parents. Hélas, ce ne sera jamais le cas.
— Bon week-end, Nat. Reste attentif.
Je lui souris, avant de lui souhaiter à mon tour un bon week-end. Le sourire qu'elle me rend, me donne du baume au coeur. J'arrive même à puiser le courage qu'il me faut pour me rendre à l'entraînement.
À peine ai-je passé les grilles blanches que Marcus, Paul et Luke m'interpellent pour me saluer comme des potes le feraient. Sur le coup, je suis assez surpris, puis je fais semblant d'être détendu et plaisante avec eux, en voyant le regard insistant de Ashford lorsqu'il sort pour se diriger sur le terrain. Ses sourcils sont froncés et ses yeux marrons prennent une teinte plus claire au soleil. Je ne m'attarde pas sur son regard, je l'ignore même, en fait.
Après une rapide conversation avec les autres, je me dirige vers les vestiaires pour me changer. Matt est là. Il ajuste les derniers détails de son équipement. Lorsque son regard croise le mien, j'ai l'impression qu'il a envie de me fusiller sur place.
— Rêve pas trop Forman.
Il se casse aussi vite qu'il a dit ses mots, me laissant seul. Je reste quelques minutes à ruminer sur ses mots, puis je me dépêche à enfiler l'équipement prêté par le Coach.
Une fois prêt, je coure jusqu'à la pelouse où Ashford m'attend sagement. Son air est un peu moins neutre ou détendu que d'habitude. Je me demande ce qui le dérange, mais je ne le questionne pas pour autant. Ça ne me regarde pas après tout.
Nous faisons trois tours de stade en silence. Puis nous revenons à notre place habituelle, sauf que cette fois-ci aucune activités ou matériels ne sont installés. Ashford s'assoit à même la pelouse en silence. Je l'imite, curieux de savoir ce qu'il a prévu.
— La sélection finale est un match que tu vas devoir jouer avec nous, au sein de l'équipe déjà constituée. Tu vas devoir faire tes preuves auprès du Coach et être au max de tes capacités.
Je hoche la tête machinalement. Concentré.
— Nous allons parler de stratégie, de placement et de jeu en équipe, aujourd'hui.
— Très bien.
Il attrape l'ardoise posée à côté de lui, dans l'herbe et commence à gribouiller un terrain dessus avec l'aide d'un crayon velleda. Il est toujours en train de dessiner lorsqu'il déclare d'une voix sans attache :
— Les gars ont l'air de bien t'aimer.
Je sais bien qu'il parle de ce qu'il a vu tout à l'heure, à l'entrée. En voyant qu'il ne s'agit pas d'une question, mais plutôt d'une constatation de sa part, je ne relève pas. Je me concentre sur sa main qui dessine sur l'ardoise. À ce moment précis, je remarque que ses mains sont assez grandes pour quelqu'un à peine âgé de dix-sept ans. Je ne pense pas que les miennes soient aussi grandes et fortes.
Pourquoi je pense à ça ? Et pourquoi je remarque un truc pareil ?
Je secoue la tête en espérant que ça va me reconcentrer. Apparemment, c'est le cas parce que je ne perds aucune miette de ce qu'est en train de me raconter Ashford sur les stratégies à adopter pour un jeu changeant. Lui aussi semble sérieux et impliqué dans son rôle. Il y a même des moments où je me demande s'il ne joue pas un rôle devant le Coach, seulement pour obtenir ses faveurs. Je pense à ça parce que parfois dans quelques lycées, les étudiants sportifs essaient de bien se faire voir par leur Coach afin que celui-ci appuie leurs candidatures auprès de différentes universités dotées de grandes équipes de sport.
Cependant, d'après ce que j'ai entendu par les autres joueurs, Ashford ne veut pas continuer dans le football. Ce qui peut être compréhensible puisque sa famille est riche et que les riches restent avec leur argent et entre eux. C'est bien connu.
— J'ai des vidéos de matchs de l'équipe qui datent de l'année dernière, si tu veux. Je te les passerai pour que tu analyses nos jeux et que tu puisses te faire une place.
Je opine de la tête. Puis une question vient poindre dans mon esprit.
— Pourquoi le Coach t'a demandé de m'aider pour cette sélection ? Pourquoi tu n'aides pas les autres candidats aussi ?
Ashford fronce les sourcils.
— J'en sais rien. Tu t'es retrouvé sur son chemin et tu lui as tapé dans l'oeil.
— Comme toi, quoi.
Il me lance un regard d'avertissement, puis il se relève mettant fin à la session. Je me relève à mon tour.
— À lundi.
Il ramasse son ardoise et son velleda et file comme une flèche. Je le regarde partir avant de prendre moi-même la route vers chez moi. Et j'y vais plutôt à reculons.
*
* *
— Je suis content que tu sois là, Nathan.
Je regarde Todd me sourire depuis son poste. Mon coeur se réchauffe immédiatement. Ce matin en arrivant pour le boulot — parce que oui, il m'a pris pour tout un tas de tâches, pas seulement le ménage cette fois — il m'a annoncé une bonne nouvelle. Les affaires marchent bien, même très bien, donc mon embauche est comme qui dirait, définitive.
— Sans ta petite frimousse et ton aide, je ne sais pas ce que je ferais.
— Tu ferais très bien sans moi, Todd.
— Raconte pas de bêtise et accepte qu'on te dise que tu représente quelque chose. Tu représente beaucoup pour moi et pour Olie aussi, tu sais bien. Ainsi que pour ta mère, même si les jours mauvais la rattrapent parfois.
Je soupire en pensant à ma mère qui n'a pas quitté sa chambre depuis ce matin. Elle est dans ses mauvais jours. La voir dans cet état me fait tellement de peine que je préfère être ici avec Todd, Nina et Paco. C'est triste à constater mais c'est la vérité malheureusement.
— C'est un de ses mauvais jour, c'est ça, fiston ?
Mon coeur fait un bond dans ma poitrine lorsque je l'entends m'appeler comme ça. Aussitôt je sens mes muscles se tendre, comme si je me recroquevillais sur moi-même. Je déteste me sentir comme ça, vulnérable.
Sans bruit, Todd s'approche de moi. Bientôt, je sens ses bras entourer mes épaules et son menton se poser sur le haut de mon crâne. Nous restons un moment, l'un près de l'autre, en silence. Mon coeur s'apaise.
— Je t'aime Nathan, tu sais. Si tu étais mon fils, jamais...
— Je sais. Dis rien.
Il se tait et me serre encore plus fort dans ses bras. D'habitude, je ne suis pas du genre à me laisser submerger, mais cette fois, je laisse aller.
Soudain, la porte s'ouvre faisant teinter la petite cloche. Un nouveau client. Todd me jette un dernier regard avant de mettre fin à notre étreinte. Il part s'installer devant l'ordinateur à l'accueil, tandis que je trouve bon de me mettre au ménage, maintenant. Comme personne ne parle, je relève la tête de mon balais. Lorsque mon regard croise celui d'Ashford Saint, je crois rêver. Je ne suis quand même pas devenu accro à ce mec, au point de le voir devant moi ?
— Bonjour, que puis-je faire pour vous ?
— Bonjour, Pierre Saint. Je suis une vieille connaissance de Paco, Paco Giovanni. Il me semble qu'il travaille ici non ?
On échange un regard avec Todd. Un regard lourd de sens. Il doit être aussi abasourdi que moi.
— Oui, il travaille ici. Vous aviez rendez-vous avec lui ?
Le frère de Ashford — si j'en déduis avec ce que je viens d'entendre — sourit poliment à Todd. En jetant un coup d'oeil à mon patron et ami, j'arrive à voir qu'il est tendu. Sûrement pas l'habitude d'avoir ce genre de client. Ouais, définitivement ça.
— Non, je n'ai pas pris de rendez-vous. Il en faut forcément ?
Todd grimace. Moi, je continue de passer un coup de balais, sous l'oeil avisé d'Ashford Saint. Je sais qu'il m'observe, je le sens. Grillé.
— C'est à dire que...
— Je me disais bien que j'avais entendu une voix familière. Une voix qui fait partie de vieux souvenirs, mais une voix que je connais.
Paco se dirige vers Pierre pour le prendre dans ses bras. Je regarde le spectacle se dérouler devant mes yeux. En voyant l'expression surprise qu'affiche Ashford, j'en déduis qu'on est sur la même longueur d'onde. Déjà que je ne m'attendais pas à ce qu'il franchisse les portes de ce salon de tatouage, il faut en plus que son grand-frère soit ami avec Paco. Paco, un gosse des quartiers qui craignent comme moi.
— Alors, j'ai appris que tu t'es marié.
— Les nouvelles arrivent vites, à ce que je vois. Mais ouais, je me suis marié. Elle s'appelle Maria.
Pierre sourit en le félicitant.
— Bon... tu n'es pas venu pour ça. C'est pour honorer ta promesse pas vrai ?
— Ouais ma promesse de beuverie, rit-il.
— Je pensais pas que tu t'en rappelerai.
— Moi non plus, mais je suis un homme de parole.
Paco lui donne un coup dans l'épaule, comme pour confirmer ses dires. Moi, je lève les yeux au ciel.
— Todd, à quand le prochain client ?
— Dans deux heures tout pile.
Paco fait frotter ses mains ensemble en souriant grandement.
— C'est ton jour de chance, mec.
— Tu crois que je savais pas ? J'ai fait exprès Paco.
Ils se mettent à rire, puis Paco fixe son regard sur Ashford, qui s'est fait silencieux depuis le début de la conversation. Il interroge du regard Pierre.
— C'est mon petit-frère Ashford.
— Salut mon pote ! Tu veux un tatouage, toi aussi ?
Pierre fronce les sourcils et Paco lève instantanément les mains en l'air.
— Je propose.
— Il a juste dix-sept ans. Quand il sera majeur, je veux bien. Même si notre père nous tuera tous les deux.
Paco soupire en secouant la tête.
— Il n'y a pas de risque. Nathan (il me désigne de la tête) a déjà un tatouage, lui. Il l'a fait pour ses seize ans, un cadeau de sa mère.
Tout à coup je croise le regard de Pierre. Le même regard sombre que Ashford, mais avec plus de sagesse et moins de pétillant. Celui-ci me sourit et je me surprends à lui rendre. Après cet échange assez bizarre, Pierre continue de parler affaire avec Paco. Je tombe ensuite sur le regard d'Ashford qui m'observe attentivement. Peut-être qu'il est intrigué par cette révélation. Eh oui, il se trouve que je possède un tatouage. Un loup qui hurle à la lune sur mon omoplate droite. Tout simplement parce que je voudrais être ce loup qui n'a peur de rien et surtout pas de cette nuit.
— Ash, je sais que j'avais dit que ça serait un aprem' entre frères, mais j'en ai seulement pour quelques minutes. Tu m'attends sur les fauteuils là-bas ?
Ashford hoche la tête en grommelant. Pierre disparaît aussitôt.
— Je vais me prendre une pause clope et je vais en profiter pour appeler Olie pour savoir si ça va. Je te laisse la boutique fiston.
— Pas de problème Todd.
Lui aussi disparaît à son tour. Je me retrouve seul avec Ashford, toujours debout en plein milieu du salon. Je le vois qui observe les quelques oeuvres qui sont accrochés au mur.
— Alors comme ça, t'as un tatouage ?
Il est dos à moi. Mes yeux dévalent les muscles forts de son dos, ses grandes omoplates, ses dorsals. Je prends une profonde inspiration.
— Ouais.
Il ne dit rien, alors j'en profite pour continuer mon balayage.
— Niveau douleur ?
Je relève la tête. Cette fois il me fait face. Son visage est neutre.
— Quoi niveau douleur ?
— Est-ce que ça fait aussi mal que certains racontent ?
Je ris, légèrement.
— Ils se la racontent seulement un peu. Moi, j'ai pas eu mal au point d'en chialer.
Il plisse les yeux, curieux.
— Parce qu'il y en a qui chiale ?
— Ouais, j'en ai déjà vu. Même que certaines filles sont beaucoup plus résistantes que la plupart des mecs. Alors c'est pour dire.
C'est son tour de rire. Pendant un moment, je me laisse surprendre par ce son agréable, avant de reprendre mon ton indifférent.
— T'en voudrais un ?
Il hausse les épaules.
— Pourquoi pas.
Le silence s'installe entre nous. Pour autant, Ashford reste ici, même il s'approche de moi. Il finit par s'assoir sur les fauteuils réservés à la clientèle. Curieux, je lui pose :
— C'est quoi cette promesse de beuverie que ton frère a fait à Paco ?
— Dans la voiture, il m'a raconté qu'un soir il était bourré, et que Paco lui parlait de devenir tatoueur. Il a rigolé et lui a promis que si jamais il devenait tatoueur, il se ferait tatouer un truc par lui.
Je souris, peut-être une fois devenu tatoueur, j'arriverais à convaincre Iliana.
— Toi aussi, tu voudrais devenir tatoueur ?
Je reste sur mes gardes. Il n'y a que les amis qui savent ces choses-là et je ne crois pas que nous le soyons avec Ashford. C'est bien lui qui m'a dit qu'il ne voudrait jamais le devenir.
— Et toi, tu es plutôt branché star de football ou businessman ?
Il ne répond pas. Les minutes défilent et le silence s'étale. Je suis plutôt à l'aise avec ce concept qui n'implique pas de parler avec lui. D'ailleurs, son frère ne tarde pas à refaire son apparition. Il sort du box de travail de Paco, tout sourire. Ashford se lève d'un bond pour le rejoindre. Je remarque qu'il a effectué son tatouage à l'intérieur de son majeur droit. On dirait une fleur de loin, mais je n'en suis pas sûr.
Il remercie Paco, en lui promettant de revenir plus tard. Puis les deux frère prennent la direction de la sortie. À ce moment-là, je vois Ashford se tourner vers moi, la mine contrainte. Je vois bien que ce qui va sortir de sa bouche, prochainement, lui demande une certaine énergie et un courage immense. Du moins, j'en ai l'impression.
— Les gars viennent regarder le match de football à la maison, ce soir. Les Jets contre les Eagles. Viens si tu veux, ça fera plaisir aux gars.
Je plisse les yeux avant de hocher tranquillement la tête.
— OK, donc... à tout à l'heure peut-être.
— Salut Paco !
— À la prochaine, mec.
Pierre et Ashford disparaissent en silence. Lorsque je me retourne vers Paco et Todd qui est revenu de sa pause depuis au moins une bonne dizaine de minutes, ils me scrutent. Je les interroge du regard.
— C'est lui ce fameux petit con ? me questionne Todd. Sérieusement ?
Je soupire.
— Ce gars est bipolaire, c'est pas ma faute.
— Il est comme son frère était au lycée. Assez mystérieux mais sympa.
C'est Paco qui a parlé et le sourire qu'il me lance me donne envie de l'étrangler.
— Oh non... je ne ferais pas la même erreur que toi. On deviendra pas ami, lui et moi.
— Et pourquoi ?
Bizarrement après la conversation qu'on vient d'avoir et sa proposition, je ne trouve rien à redire pour répondre à Paco.
— Finalement ce n'est peut-être pas un connard comme son père. Et le grand m'a l'air gentil.
Paco se retourne vers Todd qui vient de parler, et hoche la tête.
— Tu vas aller à cette soirée match ?
J'hésite vraiment à y aller. Je suis sûr qu'il y a l'autre con de Matt, mais il y a aura aussi Marcus, Luke et Paul. Ils sont sympa avec moi. Et puis... je ne pense pas que Ashford me fasse une crasse en m'invitant chez lui.
— Il faut que je prévienne ma mère. Et puis, j'ai pas de moyen de locomotion.
C'est là que Paco intervient, comme toujours.
— Je peux te rouler moi et venir te chercher aussi.
— Mais qu'est-ce que va dire Maria ?
— T'occupe Nat. Elle doit passer la soirée chez sa meilleure amie, Dotty. Elle vient d'accoucher et vous savez à quel point ma femme raffole des bébés.
En disant ces mots, il lève les yeux au ciel. Todd rigole.
— Tu lui feras un bébé, toi aussi, un de ces jours.
— Pas tout de suite. D'abord toi, Todd.
Pendant qu'il discute paternité, je réfléchis à cette soirée. Ouais, je pourrais y faire un tour, pour me familiariser avec l'équipe et j'en profiterai pour faire rager Matt. Avec moi dans les parages, il va vite déchanter. Quitte à passer une soirée à me marrer devant sa mine déconfite, avec des gars que je connais à peine, je préfère ça, que d'observer ma mère se morfondre et mon père risquer de s'énerver à tout moment.
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Coucou ! On se retrouve pour un nouveau chapitre ! J'espère que vous l'avez aimé celui-ci aussi ! J'attends vos retours en commentaires ! J'aime tellement écrire cette histoire ! ;)
Rendez-vous au prochain chapitre !
Bises.
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