Dans ma vie, je considère qu'il y a 2 partie. La première avant l'annonce et la deuxième quand tout à basculé.

Après l'opération, la vie à repris son fil. Les cours au collège, les soirées films d'horreur avec papa dans le canapé, les cours de batterie et mes démonstrations de piano.

Je me suis lentement lié d'amitié avec une des jeunes élèves de piano, Helena.

Helena ne parle que quand elle quelque chose d'important à dire. Elle est timide et spéciale. Mais c'est bien pour ça qu'on est devenu amis.

Moi, je progressais beaucoup en batterie. J'adorais ça. Le rythme, le tempo. Les sons qui vibraient dans ma poitrine. La musique était redevenue le centre de ma vie. Rien d'autre à part mon père n'était plus important que ça. J'avais refais quelques concours de piano et, modestement, je ne m'en étais pas trop mal sorti.

Puis les années ont passé. Environ 2.  J'avais maintenant 15 ans et j'étais au lycée avec option musique. Je commençais à penser de faire de la musique mon métier. J'avais envie de composer.

J'avais commencé à affirmer mon style un peu rock sans me soucier de ce que mon père pouvait me dire et avec l'aide d'Helena et Aloïs.

Je voyais Aloïs de moins en moins et on devait se contenter de s'envoyer des messages.

Je passais mon temps entre Helena, le piano, la batterie, les cours, les révisions et mon père. Je détestais ne pas avoir de choses à faire, rester inactif.

J'avais retrouvé un équilibre.
Et tout s'est effondré ce matin-là.

Papa n'était pas rentré ce soir la et comme cela était déjà arrivé je ne m'en étais pas inquiété plus que ça.

Le lendemain, je pensais qu'il était sûrement déjà parti puisque je ne le vis pas au petit déjeuné.

Je fais chauffer mon café et relis un cours de maths en même temps.

Brusquement la sonnette retentit. Je cours ouvrir en me prenant les pieds dans du bazar.

Deux hommes bien habillé me font face. Ils ont un visage triste et sérieux.

-Bonjour tu es bien Néza ?
-Euh oui...
-Enchanté je suis Jean, psychologue en foyer pour les jeunes et voici mon collège Christophe, policier.

Je n'ai pas le temps de réagir qu'un "ding" m'avertit que mon café est prêt.

-Entrez entrez, attendez, deux minutes je reviens.

Ils entrent et je verse mon café dans une tasse. Je me souviens encore de cette tasse niaise avec son anse bleue et ses motifs en forme de petit nuages blancs.

Je reviens vers eux, mon café à la main. Le psy m'attend et commence déjà à parler.

-Néza, je ne vais pas passer par quatre chemin, nous devons t'annoncer quelque chose de très dur. Cela concerne ton papa.

Je fronce les sourcils. Mon coeur se met à battre plus rapidement.

-Il faut mieux qu'on te le dise tout de suite. Repousser ne sert à rien. Il a eu un accident de voiture hier tard dans la nuit et il est mort sur le coup. Je suis désolé.

Ma tasse m'échappe des mains et se brise avec fracas sur la moquette. Mes oreilles bourdonnent et ma vue se brouille.
Ça ne peut pas être vrai. Papa..il est..
Papa..est mort.

Je..
Je vais me retrouver seul.

Ma tête tourne et je dois m'appuyer contre le mur. Mon ventre se tord et je vomis le contenu de mon estomac par terre.

Non..
NON !!