Les cours se poursuivent lentement, la journée je ne connais Newt que par texto et le soir je le retrouve dans la clairière. J'apprend de plus en plus à le connaître et ça me plaît. Ça fait quelques temps que cela dure, un peu plus de trois semaines. Je considère vraiment Newt comme un très bon ami et je ne comprend pas pourquoi il veut rester cacher. Par contre, le voir tous les soirs m'oblige à me coucher et plus tard. Mon manque de sommeil se ressent en cour et surtout dans mes notes. Déjà qu'elles n'étaient pas superbes de bases mais là ...

Malheureusement pour moi, demain j'ai un super gros contrôle en histoire. Un peu comme un BAC blanc d'après la prof. Je ne peux donc pas rejoindre Newt ce soir, il faut absolument que je dorme et que je révise.

En ce moment, j'ai une heure de libre donc je me suis isolé dans la bibliothèque, une des pièces les plus paumées de l'internat. J'envoie un message à Newt pour le prévenir de mon absence ce soir puis commence mes révisions.

La journée est passée lentement, Newt ne m'a toujours pas répondu et savoir que je dois attendre demain soir pour lui parlé est horrible. Le temps ne m'a jamais paru aussi long. J'essaye de me re-concentrer sur l'Histoire, mais la Première Guerre Mondiale est beaucoup moins intéressant que mon blondinet à mes yeux. Pourtant, il faut que je réussisse ce contrôle à tout prix et je pars donc me coucher même si il n'est que 21h30.

Je tourne et retourne dans mon lit sans réussir à trouver le sommeil. Je ne pense qu'à Newt, à ce qu'il fait en ce moment, si il est quand même dans la clairière ... Finalement, je décide d'aller vérifier par moi-même. Je me rhabille silencieusement pendant que Minho dort.

Vers 23h, j'arrive enfin à la clairière mais ce que je vois me choque, me rempli de tristesse et de compassion. Je me précipite vers le blond en courant affolé, je cris :

- Newt ! Arrête ! Newt !

- Tho... Thomas ? Qu'est-ce tu fais là ?

- Je suis venu voir si tu allais bien, je n'arrivais pas à dormir.

- Mais je pensais que tu ne voulait plus venir, dit Newt,

- Quoi !? Comment ça plus venir ? répondis-je affolé,

- Ba que tu ne voulais plus me voir ...

- Mais non, je t'ai envoyé un message pour te prévenir que je venais pas ce soir à cause d'un gros contrôle, expliquais-je,

- Je n'ai rien reçu Tommy, contra mon blond,

- Je dois mal capté dans la bibliothèque alors. Mais Newt, dit moi pourquoi tu te mutile ?

- Tommy ..., soupira-t-il, Je ne peux pas t'expliquer.

- Mais pourquoi Newt ? Pourquoi tu ne veux pas qu'on se parle en public ? Pourquoi tu te mutile ? Pourquoi tu boite ? Pourquoi t'es à l'internat ? Et Pourquoi tu ne peux pas me répondre ?

- C'est trop compliqué et je ne veux pas te mêler à mes histoires.

- Je vois que tu ne te sens pas bien et je veux juste t'aider Newty. Mais pour t'aider, je dois comprendre. T'es devenu un de mes meilleurs amis et voir que tu fais du mal me fais mal. Je ne veux pas te perdre Newty ! dévoilais-je,

- D'accord, je vais t'expliquer. Mais avant, tu dois me promettre que tu ne me laissera pas tomber malgré les choses que je vais dire ce soir, s'il te plaît Tommy.

- Je te le promet, jurais-je,

- Pour commencer, il faut savoir que mes parents sont séparés et que du coup j'habitais avec ma mère en Angleterre. Tout as commencé quand j'étais au collège, en 4ème. Je venais de me mettre en couple et une personne de mon collège a balancé une photo de nous en train de s'embrasser. C'était mon premier amour et il a fait de ma vie un cauchemar, ironique non ? Il s'appelait Nick, il était dans ma classe. Un beau métis aux yeux verts, magnifique. Malheureusement, les collégiens n'ont pas l'esprit ouvert et les insultes ont fusé de partout. Tarlouze, tapette, pd, c'était devenu mon quotidien. J'ai vécu avec ça toute ma scolarité. Heureusement, début terminale, je me suis trouvé un nouveau copain, il n'était pas dans mon lycée donc j'ai gardé notre relation secrète. Mais une personne est encore venue tout gâcher. J'ignore qui mais quelqu'un a dévoilé une sextape que j'avais faite avec mon copain sur les réseaux. Je ne te raconte pas le buzz que ça à fait au lycée, on m'insultait, on me frappait ... Vers la fin de l'année, j'en ai eu marre, j'ai sauté du toit de ma maison. Je suis resté le moi de Mai, de Juin, de Juillet et d'Août dans le coma. J'ai loupé les épreuves du BAC et ma jambe gauche boite jusqu'à la fin de ma vie. Avant de retourner au lycée pour refaire ma terminale, je profitais de la fin de mes vacances d'été. J'étais suivi par un psychologue pour me remonter le moral et cela marchait plutôt bien. Je me promenais dans les rues de ma ville quand des gars de mon lycée, des gosses de riches, sont venu m'insulter. Je ne me suis pas laissé faire et je les ai frappé. Ils ont bien évidemment réussi à me mettre à terre mais en plus, ils ont porté plaintes pour agression. Avec mon état mental instable d'après le juge et l'argent qu'avait les gas, le juge a décidé de me soumettre à une procédure d'éloignement. Ma « mère », qui travaillait pour un des pères de mes agresseurs, me reprochait de lui avoir mit la honte. Elle m'a renié pour son travail. Être mineur oblige, je me retrouve en France sous la responsabilité de mon père. Il s'est remarié, a eu de nouveaux enfants et nous a totalement ma « mère » et moi. Étant un écrivain célèbre et prisé, mon père n'a pas le temps de s'occuper de moi. Il me place en internat mais, comme il veux que je réussisse mes études pour ne pas lui faire honte, il a carrément racheté l'internat. Il s'est assuré que j'aurais une chambre seule, mieux meublée. Il a également prévenu la directrice que si elle me voyait avec quelqu'un, elle devait le prévenir pour pouvoir renvoyer n'importe lequel de mes amis, histoire d'être concentré sur mes études. En plus, mon père est homophobe et veut absolument que je me trouve une femme. Donc je dois faire tous mes travaux de groupe avec des filles. Mais j'ai trouvé un moyen de pression sur les employés de l'internat. Si je dis à mon père qu'il me traite mal, il va les renvoyer. En plus, personne ne connaît mon vrai nom pour ne pas faire le rapprochement avec mon père.

- Waou ! Je ne m'attendais pas à ça, t'as vraiment pas eu une enfance facile, acceptais-je, Mais ce n'est pas une raison pour baisser les bras, je tiens à toi et je ne veux qu'il t'arrive quelque chose, avouais-je,

- Merci Tommy ! Vraiment, merci d'être là, de croire en moi, je ne sais pas comment je ferais sans toi, dit-il,

- C'est rien Newty, c'est rien le rassurais-je en faisant des caresses dans son dos avec la paume de ma main. Il finit par s'endormir et je le suivi assez rapidement toujours sous le choc.

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Voilà une grosse révélation, j'espère que c'est assez clair mais si vous n'avez pas tout compris n'hésitez pas à demander !

Et merci beaucoup, je viens de voir qu'on a dépassé les 500 vues, c'est énorme !

Bisous !