23
Dérouler le média.xx
...
«La route qui monte et descend reste la même»
-Tu crois qu'il va reconnaître ma voix ?
Je pouffe et regarde Kiwi, allongé sur mon épaule.
-Essaie, tu verras bien. Répondais-je en reportant mon regard sur l'ordi où je suis en Skype avec Harry.
-Ok, il se racle la gorge, Kiwi!
Ce dernier ne bronche même pas et, au contraire, enfouit encore plus sa tête dans mon cou.
Harry fait une petite moue et je ne peux m'empêcher de rire.
-Le pire c'est, qu'en plus de me snober, lui il peut être dans tes bras. Marmonne Harry.
Je pouffe légèrement mais rougis rapidement en ancrant mon regard dans Harry.
-Mais toi aussi tu y seras bientôt, dis-je doucement et en souriant, dans trois jours..
Harry me sourit tendrement et je souris à nouveau en regardant ses fossettes. On se regarde simplement en souriant quand il demande:
-Tu as fait quoi aujourd'hui ?
Sa question me prend de court et je soupire discrètement en regardant ailleurs que l'ordinateur.
-Hm, je suis allé voir Zayn, comme d'habitude. Mentais-je.
-Oh, c'est sympa alors. Au moins tu ne te seras pas trop ennuyé pendant les vacances. Il me dit, souriant et rassuré.
J'hoche la tête et lui fait un sourire crispé.
-Ouais, c'est cool.. soufflais-je en regardant ailleurs.
Mais la vérité ne l'ai pas autant. Et ça me fait du mal de mentir à Harry mais je ne peux pas faire autrement. Je ne peux pas l'entraîner dans mes problèmes.
Je ne peux pas lui dire que mon père m'enferme dans la maison depuis deux semaines depuis qu'il a su que la famille de Bebe partait en voyage à l'étranger. Et donc que je ne verrai pas cette dernière.
Voilà deux semaines que je mens à tout le monde. Que je dis à Harry que tout va bien, à Niall que je sors souvent me promener, à Liam pareil et à Zayn à qui je dis à chaque fois que je suis malade et que je ne peux pas sortir avec lui.
Mon père a prit toutes les clefs de la maison, dont les miennes.
-Louis, tu es sûr que ça va ?
La voix de Harry me sort de mes pensées.
-Hm, ouais, je suis juste un peu fatigué. Dis-je doucement en lui faisant un léger sourire.
Harry hoche la tête et regarde sa montre.
-Oh, mais il est déjà une heure du matin chez toi! S'étonne t-il. Ici il est à peine 20h. Il me regarde à nouveau. Je vais te laisser dormir..
-Non! Le coupais-je en ne lâchant pas son regard. S'il te plaît.. j'ai encore envie de te parler. Tu me manques.. avouais-je
Harry sourit doucement en me regardant.
-Tu me manques aussi Lou.. beaucoup.
-Lou..? Répétais-je alors que mon cœur se réchauffe à ce simple surnom.
Je vois les joues d'Harry prendre une légère teinte rosies et je le regarde en rougissant à mon tour.
-Ça m'a échappé.. tu n'aimes pas ?
Je pouffe et secoue la tête.
-J'aime beaucoup. Répondais-je.
Il relève la tête vers moi et se mord la lèvre en souriant.
Et alors que je fixe ses lèvres sur regard, un gros brouhaha se fait entendre dans le salon me faisant sursauter mais aussi sursauter Kiwi.
-C'était quoi? Demande Harry.
-Je sais pas.. répondais-je en regardant la porte de ma chambre. Je vais allez voir, je reviens.
-Fais attention.
Je me retourne vers l'ordi et pouffe doucement en souriant.
-Ça doit juste être le gros cadre du salon qui est encore tombé. Le rassurais-je. Tu restes connecté?
-Bien sûr, j'ai tout mon temps. Je vais en profiter pour parler un peu avec Kiwi.
Je ris et sors de ma chambre en faisant bien attention de fermer la porte derrière moi. Je descend les escaliers dans le noir et entend des bruits de pas mais aussi des grognements. Je déglutis rapidement et finis par allumer la lumière du salon.
-Pa.. je me coupe moi même en voyant mon père boire au goulot une bouteille d'alcool fort.
Ce dernier se tourne vers moi et, en croisant son regard, je comprend que j'ai fais une connerie.
Je me retourne alors rapidement pour repartir dans ma chambre mais sa main s'abat sur mon épaule et il me tire à lui.
-Je croyais t'avoir dit que je ne voulais pas te croiser. Crache t-il près de mon oreille.
Son haleine est un mélange d'alcool et tabac et me donne envie de vomir lorsqu'elle s'abat près de mon nez.
-Même ça tu ne sais pas le faire.. grogne t-il avant de me pousser contre le comptoir de la cuisine. Je ne t'ai pas assez donné de coup, petit.
Et avant que je n'ai le temps de réagir, son poing s'abat violemment dans la mâchoire. Je lâche un gémissement de douleur et il en profite pour m'en donner un deuxième.
-Tu l'as tué! Cri t-il dans mon oreille avant d'attraper mes épaules pour me ramener à lui avant de me repousser violemment contre le comptoir.
Une douleur se fait ressentir dans mon dos et je me mord la lèvre pour ne pas lâcher un cri. Mon visage me pique de plus en plus et le nouveau coup de poing que je reçois n'arrange rien.
Ma tête valse sur le côté mais mon géniteur la rattrape pour me serrer la mâchoire et me faire le regarder.
-Elle ne serait pas morte si t'étais jamais venu au monde. Grogne t-il avant d'abattre son genoux dans mon ventre.
Un cri de douleur m'échappe et j'entends son rire autour de moi.
-Tu vois ce que ça fait ? Tu vois comme ça fait mal ? Tu vois ce que j'ai ressentis lorsqu'elle est morte ? Lorsque tu l'as tué! Il cri avant me pousser contre un autre meuble.
Étant plié sur moi même, ne sentant plus mon visage et ayant l'impression d'avoir l'estomac ouvert, je titube et tombe à quatre patte au pied du meuble.
-Je t'aurai préféré mort.
Son pied s'abat à nouveau dans mon ventre et je retiens plus mes gémissements et cris qu'arrache ma gorge.
-S-Stop.. gémissais-je la voix tremblante alors que son pied s'abat cette fois dans mon dos.
Mon géniteur se baisse et m'attrape pas les épaules pour me relever. Je cris de douleur en sentant tout mes os craquer et je souffre en essayant de garder ma tête bien droite.
-Si tu n'avais pas son regard.. grogne t-il à mon oreille..je t'aurai tué depuis longtemps. Il lâche avant de me balancer dans les escalier. DÉGAGE!
Je retiens un nouveau cri en tombant contre la marche de l'escalier.
-DÉGAGE! Il cri à nouveau.
Alors, essayant d'ignorer mon corps que je n'arrive plus à porter, je m'accroche à la rampe de l'escalier et essaie de le monter le plus rapidement possible, gémissant à chaque marche que je monte.
J'ai mal de partout. Mes jambes me portent difficilement, mes bras sont croisé sur mon ventre qui me donne l'impression d'être ouvert de l'intérieur. Je sens le sang couler sur mon visage et son goût s'échouant sur mes lèvres.
D'un geste lent et la respiration haletante, j'entre dans ma chambre et ferme la porte à clef. Je rampe jusqu'à mon lit quand soudain..
-Louis? C'est toi? J'ai entendu des cris? Louis ça va?!
La voix d'Harry résonne dans mon ordi et je me fige.
Et alors que je m'assois sur mon lit dans un nouveau gémissement, les yeux d'Harry croise les miens avant de s'agrandir.
-Louis?! Louis c'est quoi ce bordel, qu'est-ce-qui t'es arrivé?! LOUIS PARLE M-
Mais j'éteins mon ordi. La voix d'Harry s'éteint, son visage disparaît pour laisser, dans l'écran noir, apparaître le mien.
Et je craque, je m'effondre. Les larmes coulent encore et encore alors que je ne retient plus mes sanglots qui me font mal tellement je souffre à chaque sursaut.
Je pleure parce que j'ai mal. Je pleure parce que j'ai l'impression que je ne sortirai jamais de l'emprise de mon père. Je pleure parce que je voulais pas que Harry me voit comme ça. Je pleure parce que je réalise que je l'aime mais que je pourrai jamais le rendre heureux. Comment rendre quelqu'un heureux alors que vous avez avec vous quelqu'un qui vous rappelle que vous ne le serez jamais pleinement ?
On croit que c'est facile de sortir de l'emprise d'une personne qui nous fait du mal. Mais quand c'est comme ça depuis votre naissance, vous avez l'impression que, malgré tout, jamais vous ne pourrai réussir à vous en séparer. Pourtant il n'y a aucun amour entre mon père et moi. Il y a que cette violence. Mais cette violence devient une habitude. Dix-huit ans qu'on vous apprend à vivre dans cette violence, dans cette acharnement à votre malheur.
Les gens pensent que c'est facile de juste fuir.
Mais si c'était si facile, ça ne ferait pas dix-huit putains d'années que je supporterai ses insultes, ses rabaissements , ses coups..
Épuisé et pleurant toujours, j'ignore mon téléphone qui vibre encore et encore contre ma table de chevet.
Je m'allonge en pleurant et gémissant de douleur. Ma tête atterrie sous un tissus chaud et lorsque je tire dessus pour voir ce que sais, je me mets à pleurer encore plus.
L'écharpe d'Harry..
Je la colle à mon visage et pleurer à l'intérieur tout en respirant son odeur. Je m'imagine dans ses bras, dans une vie parfaite. Mais mon corps me lançant de partout, me rappel que je ne suis que dans mon lit. Que je ne suis qu'un pauvre gosse pleurant de chagrin et de douleur.
Puis, alors que je me tourne difficilement sur le côté pour me replier sur mon ventre, je sens des petites pattes passer à côté de moi et la tête de Kiwi apparaît finalement devant moi.
Ses petits yeux me regardent et il approche son visage du mien alors que je tressaute encore sous les sanglots.
Doucement et avec tout l'amour qu'à ce petit être , il lèche chaque larmes qui coulent sur ma joue.
Au bout de quelques secondes, comprenant sûrement que les larmes ne cesseront pas de couler, Kiwi lâche ma joue et viens se blottir contre mon torse.
Tristement, je l'entoure de mes bras avec ,en plus, l'écharpe et enfouis mon visage dans leur odeur. Même Kiwi sent l'odeur de chez Harry.
Et même si je sais que je ne dormirai pas de la nuit, je sais que je pleurerai avec une partie de lui.
...
Hi...
Pas grand chose à dire pour cette partie..
Vous imaginez la suite comment..?
Encore merci pour tout. Vos commentaires. Vos votes. Ou même juste le fait de lire mon histoire.
M E R C I
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top